REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU MARDI 11 OCTOBRE 2011

11 oct 2011

REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU MARDI 11 OCTOBRE 2011







Côte d'Ivoire: Un
hélico de l'Onuci survole Yop pour parer tout débordement




 




Koa.com -
 
Un hélico des Forces onusiennes en Côte d'Ivoire a été aperçu ce lundi 10
octobre à 15heures 15 à Yopougon. Cela laissé libre cours à des spéculations de
tout genre. L'hélico qu'on pouvait apercevoir dans le ciel des quartiers Kowéit
, Nouveau quartier et Toits-rouges de la commune de Yopougon volait à une
altitude raisonnable. Pendant que certains ont conclu à un simple tour d'horizon
de l'Onuci. D'autres ont vu en cet acte une mission pour prévenir tout dérapage
après les événements de la veille. Ainsi, Seka A, coordonnateur de la Jfpi et du
Cojep a laissé entendre que si la mission onusienne craignait des représailles
des pro-Gbagbo contre les militants du Rhdp, après la bastonnade d'hier, 9
octobre à Koumassi ( au cours du meeting organisé par le Fpi), c'était peine
perdue. « Nous sommes un parti qui s'est construit dans l'adversité bravant
vents et marées. Nous résisteront pacifiquement contre toutes les attaques
venant d'ailleurs » a-t-il martelé. Notre source révèlera en outre que le
meeting de Koumassi, devenu pour l'occasion le nouveau bastion du parti de la
rose, était un signal fort pour la remobilisation des troupes. « Notre parti est
victime de sa notoriété. Mais nous allons prouver que le Fpi est un parti sur
lequel il faut compter » a-t-il indiqué. Même son de cloche pour M.Z.K, membre
actif du Fpi à Kouté, qui a requis l'anonymat pour des raisons sécuritaires, la
rencontre à venir c'est-à-dire le meeting du 15 octobre prochain à Yopougon
sonnera la victoire de la démocratie. « Notre foi et notre moral n'ont été en
rien ébranlés par toute cette violence inutile. Je suis militant Fpi et je le
demeure » a-t-il coupé net.




 




Un vent d'optimisme
souffle sur la Côte d'Ivoire




 




La Croix -
Six mois
après la chute de Laurent Gbagbo, la Côte d'Ivoire est en chantier. Abidjan, la
capitale économique, fait peau neuve. Les Ivoiriens se disent plutôt optimistes.




Difficile de faire
500 mètres à Abidjan sans croiser des pelleteuses et gros engins de travaux
publics. La capitale économique ivoirienne, meurtrie par dix ans de crise
politique, fait peau neuve : ses routes, dans un état désastreux – et dont les
nids-de-poule étaient surnommés par des Abidjanais plein d'humour des « nids
d'éléphant » – sont en pleine réfection. « Dans mon quartier, les rues étaient
vraiment abîmées et cela rendait le transport difficile, raconte Ernestine, une
habitante de la commune de Yopougon. Aujourd'hui, elles sont toutes en train
d'être refaites. » Début septembre, lors de la cérémonie de lancement du
troisième pont d'Abidjan, Alassane Ouattara avait annoncé son intention de
mettre « la Côte d'Ivoire en chantier ». Outre la construction du pont qui doit
relier les parties sud et nord de la ville afin de fluidifier la circulation,
plusieurs grands projets ont été lancés, ou approuvés, dont la construction
d'une autoroute reliant Abidjan à Grand-Bassam, une ville balnéaire de l'Est. Un
pont sera aussi construit à Jacqueville, autre ville côtière à l'ouest
d'Abidjan. Lutte contre l'insalubrité. Le gouvernement a aussi mis en place un
plan de lutte contre l'insalubrité. À Abidjan, des centaines de femmes ont été
embauchées pour balayer les rues et des poubelles sont installées dans toute la
ville. Le gouvernement dit avoir déblayé quelque 200 000 tonnes d'ordures. « Il
est encore très tôt pour vraiment juger le travail effectué, mais on sent une
volonté indéniable de changer les choses, à travers l'entretien du cadre de vie
et l'assainissement de la ville », estime l'économiste Souleymane Ouattara.
Charles est, lui, tenancier d'un « maquis » (bar) à Cocody. Il a voté pour
Laurent Gbagbo, mais reconnaît que les choses commencent bien : « Tous les
travaux et le nettoyage... ce sont de bonnes choses. C'est un bon début. Espérons
juste que cela dure plus que six mois », dit-il. Dans le cadre de son opération
« Ville propre », le gouvernement a rasé bon nombre de petites boutiques et
étals de fortune le long des rues, ainsi que des quartiers précaires, construits
de manière anarchique et illégale. Même si le gouvernement ne fait qu'appliquer
un décret datant de 2008 et jamais mis en œuvre, ces mesures ont été diversement
accueillies. Des dizaines de milliers de personnes en sont affectées. Marius est
de ceux-là. Professeur de fitness dans un club de sport, il louait une petite
maison dans une zone précaire du quartier de Blockhaus, au nord de la ville. Il
a été expulsé. « Cela a été une grande surprise ! Ils sont arrivés un samedi
matin sans nous prévenir et ils ont détruit ma maison. Certains n'étaient même
pas chez eux quand cela s'est passé », raconte-t-il. Marius a dû revenir vivre
chez ses parents, dans le quartier d'Abobo, et changer de travail. Il conduit
maintenant un taxi. « Cela paraît dur, mais ce sont des questions soulevées
depuis longtemps, estime l'urbaniste N'Goran Bazin Yao. Mais ces actions n'ont
pas été précédées d'une bonne campagne d'information », regrette-t-il. Relance
économique. Alassane Ouattara, économiste et ancien directeur adjoint du Fonds
monétaire international (FMI), jouit d'une forte confiance des bailleurs de
fonds et des investisseurs privés. Un soutien essentiel, alors que la relance
économique est vue comme un des facteurs principaux de la réconciliation
nationale. En août 2011, l'État ivoirien a lancé un emprunt obligataire de 100
milliards de francs CFA (152 millions d'euros) : il en a finalement récolté plus
de 160 milliards. Le FMI a accordé ces derniers mois des prêts de plus de 550
millions d'euros à la Côte d'Ivoire ; la Banque mondiale a mis en place un don
de 200 millions d'euros. Les deux institutions ont salué le lancement de
réformes et les premiers signes de relance. Alors que l'on s'attendait à une
contraction de l'économie de 7,5 % en 2011, la Côte d'Ivoire devrait finalement
connaître une récession moindre, de 5,8 %, grâce au secteur primaire, peu
affecté par les cinq mois de crise politique. La croissance est attendue entre 8
et 9 % en 2012. Le pays est en outre bien parti pour atteindre prochainement le
point d'achèvement de l'initiative des « pays pauvres très endettés » (PPTE),
qui lui permettrait d'effacer une dette de plus de 2 milliards d'euros. Un
système régulier d'évaluation des ministres. Selon Jean-Paul Gillet, directeur
de la Bourse ouest-africaine basée à Abidjan, « il y a une confiance évidente
des investisseurs dans l'administration et la politique mise en place par
Ouattara. Le sentiment, c'est que le pays est à nouveau crédible et dirigé par
une équipe sérieuse qui travaille.» Les fonctionnaires commencent dorénavant le
travail à 7 h 30 tous les matins. « Sous Gbagbo, l'heure officielle était 8
heures, mais les gens arrivaient quand ils le voulaient, renchérit Souleymane
Ouattara. Maintenant, l'environnement est bien plus professionnel.» L'équipe
d'Alassane Ouattara a également mis en place une matrice d'action
gouvernementale, accessible sur Internet, avec un système régulier d'évaluation
des ministres. « C'est une première dans le pays, et cela donne une base pour
pouvoir évaluer au fur et à mesure ce qui a été fait ou non », indique
l'économiste. Le premier séminaire d'évaluation se tenait lundi 10 octobre, pour
faire le bilan des cent premiers jours du gouvernement, installé en juin 2011.




 




Côte d'Ivoire :
bilan d'étape pour le gouvernement de Guillaume Soro




 




RFI online -

En Côte d'Ivoire, c'est la fin, ce mardi 11 octobre 2011, d'un séminaire
gouvernemental de deux jours. Un grand oral pour chacun des 35 ministres. Il est
destiné à évaluer les réalisations faites depuis la formation de l'équipe
dirigée par Guillaume Soro. Il s'agit d'un bilan d'étape qui aura lieu désormais
une fois tous les trois mois, pour analyser l'impact et les conséquences des
initiatives prises par le gouvernement sur la vie quotidienne des Ivoiriens.
L'auto-évaluation régulière de ceux qui gèrent les affaires du pays est une très
bonne chose. Il faut que les membres du gouvernement montrent à la population
que quand on a un poste ministériel, c'est pour servir et pas pour se servir,
nous explique Florentin Suhi, rencontré au centre de Cocody. « Aujourd'hui nous
parlons de transparence et de démocratie. Il est intéressant que ceux qui sont à
la tête de la nation nous montre un peu cette transparence dans la façon de
gérer le quotidien des Ivoiriens. Pour amener les Ivoiriens à comprendre que
c'est pour eux que ce gouvernement est fait ».




Pour Jacques Asanga,
hors d'Abidjan, il est encore trop tôt pour apprécier l'impact des activités du
gouvernement. « Nous sommes, jusque là, en train de voir mais on ne peut pas
d'embler juger, on voudrait attendre encore un peu de voir où ils vont aller.
Quand les gens sont dehors, ils parlent, ils donnent de bons programmes mais
quand il s'agit des affaires, ce n'est plus le peuple ou la nation qui sont
concernés, on se sert soi-même ». Florentin Suhi espère que le fonctionnement
actuel du gouvernement ivoirien devienne la règle. « Ce qui se fait, ne doit pas
être de l'affichage ni une action de communication ». Lundi en ouvrant les
travaux des ministres, le président ivoirien a estimé que ce séminaire
gouvernemental participe à la bonne gouvernance.




 




Côte d'Ivoire :
Attention, la contradiction va gêner la réconciliation




 




AfriSCOOP -

La parole n'a pas mis longtemps à heurter les sensibilités et blesser les cœurs
après que les armes ont ouvert des plaies, qui tardent à se refermer : les
partisans de l'ancien président Laurent Gbagbo en ont fait les frais le
week-end, à Koumassi, (sud d'Abidjan), face à des proches du président de la
République, Alassane Ouattara, exigeants du bon ton. Le samedi 8 octobre ces
derniers - identifiés à leurs vêtements – « ils portaient des tee-shirts
estampillés FRCI ou ADO Solution », lit-on dans la presse ivoirienne, ont porté
une réplique musclée aux supporters de l'ancien président qu'ils disent
reconnaître comme le « seul président de la république de Côte d'Ivoire ». Les
militants du Front populaire ivoirien un parti fondé par Laurent Gbagbo, en
1983, retourné dans l'opposition à la faveur des élections présidentielles du 28
novembre 2010, sont accusés d'avoir fait de la « provocation » en traitant
l'actuel président ivoirien de « suppôt de la France » et « installé par l'armée
française ». Forcément, les réactions des uns (battus et pourchassés pour «
provocation » verbale) et des autres (châtieurs par attachement à leur leader)
laissent penser que la contradiction est susceptible de constituer une
problématique du processus de réconciliation en cours en Côte d'Ivoire. Comment
parler, que dire, où et quand ? La parole libérée en Côte d'Ivoire depuis les
années 90 à l'avènement du multipartisme va être mesurée à la dimension du
risque hautement grand que court le pays de retomber dans la violence, qui a
déjà fait « 3000 morts » consécutifs à la grosse contestation des résultats de
l'élection présidentielle de novembre dernier. Va-t-on aussi s'absoudre de
parler, en se privant de faire usage du moyen démocratique élémentaire (la
parole), au motif que la paix est précaire en vue de ne pas s'attirer le
courroux de fanatiques attentifs au moindre mot qui serait déplacé à l'endroit
d'un tel ou d'un et autre ? Faut-il surveiller sa langue sinon la tourner sept
fois avant d'ouvrir la bouche dans l« a nouvelle ère » au risque de se voir
obliger de ravaler ses propos ? La délicatesse du lourd réveil aux allures de
résurrection que négocie la Côte d'Ivoire répond affirmative à ces inquisitions
même si elle ne doit pas donner totalement raison aux « Messieurs muscles ». Qui
pensent, abusivement, et hélas fâcheusement, que seule la voie de faits sera un
recours contre ceux dont la parole fera mal et mouche. Si la psychose de l'épée
de Damoclès devrait sévir en permanence mieux ne vaudrait-il pas prendre le
raccourci pour prévenir que la contradiction doit être un des tremplins de la
réconciliation ? Autant tout de suite mettre la puce à l'oreille de Monsieur
Charles Konan Banny président de la Commission Dialogue Vérité Réconciliation
(CDVR), s'il n'était d'ailleurs mieux averti, que « sa » réconciliation aura à
la liberté d'expression.




 




Côte d'Ivoire : Des
entreprises françaises effectuent une mission de prospection économique




 




Xinhuanet

- Une délégation d'hommes d'affaires représentant 14 entreprises françaises
effectue depuis lundi une visite de prospection économique en Côte d'Ivoire.
Selon le chef de la délégation française Alain Taris, il s'agit de faciliter
l'implantation de leurs entreprises en Côte d'Ivoire et de nouer des contacts
solides avec les opérateurs économiques ivoiriens.




"Nous voulons
entreprendre des actions avec nos homologues ivoiriens", a expliqué M. Taris,
affirmant que la Côte d'Ivoire deviendra le fer de lance du développement
économique sous- régional. Les responsables de la Chambre nationale des métiers
de Côte d'Ivoire, initiateurs de la rencontre, ont exprimé leur satisfaction de
créer un cadre d'échanges économique qu'ils veulent "fructueux", au cours d'une
séance de travail. Pour le directeur de cabinet du ministre ivoirien du Commerce
Moussa Koné, les nouvelles autorités ivoiriennes s'attèlent à améliorer
l'environnement d'affaires pour inciter les investisseurs à prendre des
initiatives. "Les priorités de développement du gouvernement s'articulent autour
de la restauration de la sécurité, la libre circulation des biens et des
personnes, la modernisation et l'efficacité de l'administration", a souligné M.
Koné.