REVUE DE PRESSE NATIONALE DU MARDI 06 JUIN 2012

6 juin 2012

REVUE DE PRESSE NATIONALE DU MARDI 06 JUIN 2012







REVUE DE PRESSE NATIONALE




 




 




L'Onuci offre du matériel de bureau aux tribunaux d'Abidjan




 




Le Jour plus (tendance RHDP), 2012-06-06




 




L'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) a
organisé, vendredi 1er juin 2012 à Abidjan, en collaboration avec
l'ONG Prisonniers sans Frontière (PSF), une cérémonie de remise de matériel de
bureau à la Cour d'Appel d'Abidjan, aux tribunaux de première instance d'Abidjan
et de Yopougon et au tribunal militaire d'Abidjan. 




Les équipements fournis par l'ONUCI à travers PSF s'inscrivent
dans le cadre de l'appui à la remise en fonction du système judiciaire ivoirien
et devront contribuer à améliorer la fonctionnalité de ces juridictions. Leur
coût s'élève à FCFA 11.967.000.




 




Mme Françoise Simard de l'Unité Etat de Droit de l'ONUCI, a
indiqué lors de la cérémonie que le but de la mission est d'aider les
institutions judicaires de la Côte d'Ivoire à devenir opérationnels. « Nous
rencontrons, à cet effet, les acteurs de la justice pour connaitre leurs
besoins. Notre présence aux côtés de la justice nous a permis de mieux saisir
ses conditions de travail », a-t-elle expliqué.




Parlant du don de matériel, le premier président de la Cour
d'Appel, Kanga Penond Yao Mathurin, a déclaré que l'ONUCI avait entendu le cri
de cœur de la justice ivoirienne, qui manquait de tout après la crise post
électorale.




 




Pendant la crise, 17 des 37 juridictions et 22 des 33 prisons de
Côte d'Ivoire ont été pillées et endommagées. L'ONUCI, à travers l'Unité Etat de
Droit, est immédiatement intervenu pour appuyer les efforts du gouvernement
ivoirien pour la remise en fonction du système judicaire et pénitentiaire. La
mission a réalisé un état des lieux des infrastructures de la justice
conjointement avec le Ministère de la Justice. Grâce aux informations
recueillies, l'Unité Etat de Droit a pu mobiliser des fonds auprès des
partenaires techniques et financiers.




A ce jour, plus d'1 milliard de FCFA ont été obtenus auprès de
l'Union Européenne et des coopérations américaine et allemande pour la
réhabilitation ou l'équipement de 17 tribunaux et de 13 prisons endommagés par
la crise. L'ONUCI a participé directement à cet effort en finançant la
réhabilitation et/ou l'équipement de neuf prisons et de quatre tribunaux.




Grâce aux efforts conjoints du gouvernement et de la communauté
internationale, toutes les juridictions sont aujourd'hui fonctionnelles et 28
prisons ont pu ré-ouvrir.




 




Opération d'acquisition de terrains nus au profit des policiers :
150 policiers souscripteurs marchent sur la Direction générale




 




Le Nouveau Réveil (tendance PDCI), 2012-06-06




 




En dépit de l'appel
de l'autorité leur demandant de surseoir à une quelconque marche de
protestation, une centaine de policiers souscripteurs ont marché, hier, pour
réclamer leur argent dans l'opération de l'acquisition de terrains nus au profit
des policiers. Une opération initiée depuis 2008 par le Fonds national de la
police et dont les résultats tardent à venir. Face à ce qu'ils qualifient
d'arnaque, 150 policiers des 4111 souscripteurs ont pris d'assaut très tôt le
matin, le siège du Fonds situé en zone 3 à la Crs 2. De là, les protestataires
ont terminé leur marche par un sit-in devant les locaux de la direction générale
au Plateau où ils scandaient des slogans très hostiles au directeur du Fonds
national de la police, «Dg voleur !» «Dg voleur!» «Dg voleur!» A qui ils ont
demandé la démission pour complicité. Sur d'autres pancartes, l'on pouvait lire.
"Nous avons été arnaqués depuis 2006", "on veut notre argent", "Président
(Alassane Ouattara) au secours, tu nous as promis la fin de l'impunité. Selon
quelques policiers concernés qui ont bien voulu garder l'anonymat, il n'est plus
question de faire confiance à qui que ce soit dans cette opération. «Nous
voulons notre argent. Depuis septembre 2006, nous avons contribué à hauteur de
16200 F CFA par mois, et les promoteurs immobiliers avaient promis de nous
livrer nos maisons au bout de cinq ans de cotisation. Ce délai est passé depuis
septembre 2011; nous nous rendons compte que nous avons été arnaqués", a asséné,
l'un des meneurs du mouvement, le sergent-chef Koffi Arnaud.




 




Les protestataires estiment que le Directeur général du Fonds, le
commissaire Kourouma doit rendre des comptes dans la mesure où depuis 2004 qu'il
occupe ce poste, il n'a été en mesure de trouver solution à leur préoccupation.
La marche des policiers a été encadrée par des éléments des forces de sécurité
jusqu'à la direction générale de la police nationale au Plateau où un dispositif
sécuritaire impressionnant les attendait. Des chars de l'Onuci et un important
détachement d'éléments de forces onusiennes et de la Bae se sont positionnés aux
alentours de la direction générale de police, entraînant du coup des
perturbations dans la circulation au niveau du pont Félix Houphouët-Boigny au
Plateau. Les automobilistes ont été contraints à des déviations à partir du
carrefour du rond point de l'espace de l'indépendance. A l'issue de leur marche,
les manifestants ont été entendus par les autorités policières. Le directeur
général de la police, Brindou M'bia, a voulu s'entretenir avec les représentants
des manifestants mais ceux-ci ont souhaité qu'il s'adresse publiquement à eux
tous. Il est donc resté attentif aux revendications des policiers manifestants.
«C'est normal qu'on vous donne votre argent. Pour ceux qui ne souhaitent plus
continuer l'opération» a indiqué l'autorité policière. Celle-ci a par ailleurs
demandé l'ouverture d'une liste des tous ceux qui manifestent le désir de se
faire rembourser. Cela a été fait séance tenante. Notons que les souscripteurs
réclament chacun la somme de 1,9 million de fca comme part de cotisation dans
l'opération qui a débuté depuis 2008. Après leur marche, les policiers
manifestants, aux dernières nouvelles, devraient rencontrer le ministre d'Etat,
ministre de l'Intérieur.




 




 




Attaques répétées, grand banditisme Les Frci quadrillent l'ouest




 




Soir info (indépendant), 2012-06-06




 




Sécuriser une fois pour toute  l'ouest de la Côte d'Ivoire. C'est
la décision majeure prise par l'Etat major général des Forces républicaines de
Côte d'Ivoire (Frci) sous instruction directe du Président de la République qui
assure la fonction de ministre de la Défense. Depuis la mi-avril, le chef d'état
major général (Cemag), le général de division Soumaïla Bakayoko et les
différents commandants de corps et d'unités, sont rentrés au labo pour peaufiner
un plan de sécurisation national du territoire, qui va débuter par l'ouest. Ce
plan, selon nos sources, sera mis en exécution à partir du vendredi 15 juin
2012. A partir de donc de cette date, et sur une semaine, plusieurs dizaines de
détachements des Frci vont être déployés et vont quadriller les régions du
Cavally, du Guemon et des montagnes. [..]




 




Hier à AboboLes Frci s'affrontent, des coups de feu éclatent




 




Notre Voie (tendance FPI) - 2012-06-06




 




La fin de l'après-midi d'hier a été fort mouvementée dans la
commune d'Abobo. Des coups de feu et des mouvements de soldats ont provoqué un
vent de panique qui a poussé les populations à déserter la gare, qui
d'ordinaire, est très animée. «La gare est vide. Tous les commerces sont
fermés», a soutenu un témoin que nous avons joint aux environs de 18 h. Selon
cet interlocuteur, l'espace était occupé par de nombreux soldats lourdement
armés. «Ils ont des RPG, des armes lourdes qui nous font penser à la crise
postélectorale»,        a-t-il indiqué. Selon des sources, des querelles entre
éléments Frci d'Abobo ont provoqué cette situation qui a failli tourner au
vinaigre. «C'est une affaire entre les Frci et la Police militaire, et elle a
été rapidement réglée», a confirmé, le ministre de l'Intérieur, Hamed Bakayoko,
joint hier au téléphone. Des éléments Frci ont expliqué que l'aide de camp du
commandant Frci, Dja Gao, basé au camp commando d'Abobo, se serait rendu
coupable de crime. Informée de l'affaire, la Police militaire a décidé de mettre
ce dernier aux arrêts. D'autres sources ont plutôt fait état de vol de véhicule
par des éléments Frci. La Police militaire serait donc intervenue pour tenter de
récupérer le véhicule. A côté de ces deux versions, il y a celle relative à un
mouvement de révolte des Frci qui aurait été laissés pour compte. Au moment où
nous mettions sous presse, le calme était revenu à Abobo, et les véhicules «
Gbakas » avaient repris leurs activités. Certainement que les jours à venir nous
situeront.




 




Après sa rencontre avec Ahoussou : Le FPI communique




 




Notre Voie (tendance FPI) - 2012-06-06




 




Le lundi 04 juin
2012, à la demande du Parti, une délégation du Front Populaire Ivoirien (FPI)
conduite par son Président, Monsieur MiakaOuretto a été reçue par Monsieur
Kouadio Ahoussou Jeannot, le Premier Ministre, Chef du Gouvernement de la
République de Côte d'Ivoire. Cette rencontre a eu lieu dans le cadre du dialogue
entre le Gouvernement et le Front Populaire Ivoirien, en vue de la résolution de
la crise post-électorale ivoirienne.




Après examen de
l'état actuel du ''dialogue politique'', les deux parties, sur proposition de
Monsieur le Premier Ministre, ont convenu de se retrouver à nouveau le vendredi
13 juillet 2012 pour approfondir les discussions.Fait à Abidjan, le 5 juin 2012




 




Alliance Pdci-Rdr : Les signes d'un divorce




 




Notre Voie (tendance FPI) - 2012-06-06




 




Le Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix
(Rhdp), mouvement politique hétéroclite soutenant Alassane Dramane Ouattara, est
au bord de l'éclatement. Les récriminations du Pdci-Rda contre le pouvoir
Ouattara constituent les signes visibles d'un malaise profond entre les deux «
alliés ». S'achemine-t-on vers un divorce ?




 




Un divorce entre le Pdci d'Henri Konan Bédié et le Rdr d'Alassane
Dramane Ouattara pointe-t-il à l'horizon ? Les signes avant-coureurs d'un tel
scénario sont de plus en plus palpables. C'est le Bureau politique du parti créé
par feu Houphouët-Boigny dont Henri Konan Bédié assure l'héritage qui a mis au
grand jour le malaise existant entre le Pdci et le pouvoir Ouattara. Dans le
communiqué final qui a sanctionné la réunion de son Bureau politique tenue le
samedi 2 juin 2012 au siège du parti à Abidjan-Cocody, le Pdci-Rda a ouvertement
brocardé le pouvoir Ouattara et le Rdr sur de nombreux sujets d'importance
capitale. Il s'agit notamment du découpage électoral effectué presque
clandestinement par le Rdr pour se donner des avantages certains en termes de
nombre d'élus à la veille des élections législatives du 11 décembre 2011. Après
avoir tacitement accompagné le Rdr dans un découpage électoral anti-démocratique
que le Fpi, parti créé par Laurent Gbagbo, avait fermement dénoncé, le parti de
Bédié reconnait, aujourd'hui, que ce découpage est « manifestement trop
favorable aux régions du nord, en dépit de leur faible poids démographique dans
la nation». Manière déguisée de dire que le Rdr qui est en territoire conquis au
nord s'est réservé la part du lion. Le bureau politique du Pdci dénonce
également, la politique de « rattrapage ethnique » sur laquelle reposent les
nominations dans les hautes fonctions de l'Etat et dans l'administration sous
Ouattara. A cet effet, le Pdci invite le Rdr à « une gestion participative et
inclusive ». A cet effet, le bureau politique « demande au président Bédié
d'entreprendre auprès du président Alassane Ouattara des démarches afin que ce
principe de gestion participative et inclusive puisse s'appliquer aux services,
aux directions et aux ministères».




Le Pdci va même plus loin en indiquant que « les cabinets des
différents ministères devront arborer les couleurs du Rhdp et non celle d'un
parti. Chaque structure administrative, chaque entreprise publique doit être le
creuset de la diversité et de la richesse de l'unité nationale ». A cet égard,
le bureau politique du Pdci estime qu'il est « nécessaire » de mettre en place
une « cellule opérationnelle de « vivre ensemble » ou de « gouverner ensemble ».
Cette structure devra, selon le Pdci, définir les règles du « gouvernement Rhdp
». Visiblement, le bureau politique du Pdci-Rda en est arrivé à la conclusion
qu'il a été grugé par le Rdr dans le partage du « gibier ». En se sens qu'il ne
se sent pas suffisamment associé à la gestion du pouvoir d'Etat. En d'autres
termes, le Pdci estime qu'il est payé en monnaie de singe.




Le parti de Bédié dénonce la politique de d'immigration prônée
par Ouattara qui, de son point de vue, ne tient pas compte du principe de
réciprocité dans les obligations des Etats de la Cedeao. Dans le même élan, le
bureau politique du PDCI suggère la gestion et l'exploitation rationnelle des
terres agricoles et du domaine urbain. A cet égard, il exige « l'application
effective de la loi de 1998 sur le foncier rural ». Une loi votée sous la
présidence Bédié à l'unanimité des partis politiques qui composaient, à cette
époque, l'Assemblée nationale (Pdci, Fpi, Rdr et Pit). Cela après une large
consultation des populations sur toute l'étendue du territoire national. La loi
de 1998 indique, entre autres points, que seuls les nationaux peuvent être
propriétaires terriens.




Mais contre toute attente, le Rdr a remis en cause cette loi lors
de la table-ronde de Linas-Marcoussis en janvier 2003. Alassane Ouattara et ses
hommes de la rébellion armée en avaient fait l'une des causes de la guerre
contre la Côte d'Ivoire. Le Rdr avait même tenté de la modifier avec le soutien
des députés Pdci d'alors mais s'était heurté au désaveu de la majorité des
députés qui y voyaient une volonté manifeste d'exproprier les nationaux au
profit des étrangers. Mais depuis que Ouattara s'est installé au pouvoir, le Rdr
est assuré que cette loi sur le foncier rural sera modifiée pour que les terres
agricoles de l'Ouest, zone à forte production cacaoyère, reviennent aux
étrangers qui les exploitent. Cela au détriment des autochtones, propriétaires
terriens. Le ministre et député Rdr de Man, Sidiki Konaté, a d'ailleurs fait une
révélation de taille à ce propos. Lorsqu'il déclarait à l'occasion d'une tournée
dite de sensibilisation en vue de la réconciliation dans le grand Ouest que si
les étrangers occupent les terres des autochtones, ces derniers doivent s'en
prendre à leurs chefs de village qui ont vendu ces terres. Il a exprimé
également la ferme volonté du gouvernement Ouattara de modifier la loi de 1998
sur le foncier rural pour permettre à ces étrangers de devenir des propriétaires
terriens.




 




Aujourd'hui, parce que Laurent Gbagbo que le Bureau politique du
Pdci qualifie d' « ennemi commun » aux deux « alliés » a été évincé du pouvoir,
Bédié et les siens se rendent comptent du danger que représente la modification
de la loi sur le foncier rural. La question que l'on se pose est de savoir,
comment le Pdci, après avoir soutenu l'initiative du Rdr, arrivera-t-il à
l'empêcher de modifier la loi sur le foncier rural, alors même que le parti de
Ouattara détient, aujourd'hui, la majorité absolue au Parlement ? Wait and see,
disent les anglais. Autre récrimination importante du bureau politique du Pdci
contre Ouattara, l'existence d'une armée non-républicaine constituée
d'ex-rebelles appelés Frci et de dozos. Pour ce faire, le Pdci demande la
promotion d'une «véritable armée républicaine et nationale». On se croirait dans
un rêve. En ce sens qu'il y a peu, le Pdci applaudissait quand Ouattara
introduisait dans l'armée ivoirienne plus de 11.000 ex-rebelles originaires du
nord du pays. Quand le Fpi dénonçait cet élan de transformer totalement l'armée
ivoirienne en une milice au service d'un homme, le Pdci restait aphone. Enfin,
le Pdci demande le désarmement des ex-combattants qui sèment la terreur dans le
pays, en vue du «rétablissement de la sécurité sur toute l'étendue du
territoire» et la «restitution des biens privés confisqués».




Et comme il fallait s'y attendre, la réaction de la presse
pro-Ouattara ne s'est pas fait attendre. Pour le quotidien L'Expression, les
critiques du bureau politique du Pdci marquent la volonté de ce parti de
«reconquérir le pouvoir d'Etat» et donc de prendre le «fauteuil de Ouattara».
«Il y a les Houphouëtistes et ceux qui ne rêvent que d'un retour du Pdci au
pouvoir. Le même calcul politique a prévalu à la veille des élections
législatives, faisant échouer Bédié et son jeune frère Ouattara, tant certains
au Pdci voulait prendre la présidence de l'Assemblée nationale», écrit le
journal. Avant d'ajouter que «le Pdci a aujourd'hui la Primature. Des ministères
dans le gouvernement. Des directions centrales dans certains ministères qui ne
sont pas dans leur escarcelle». Ce qui provoque, indique notre confrère, «des
grincements de dents au Rdr» dont certains militants qualifiés de « durs» et non
favorables au parti unifié «estiment que le chef de l'Etat, Alassane Ouattara,
fait la part trop belle au Pdci». Le Patriote, le principal journal
pro-Ouattara, ne dit pas le contraire. Pour lui, le Pdci fait un faux procès au
Rdr. Même son de cloche pour le secrétaire général par intérim du Rdr, Amadou
Soumahoro, qui affirme ne pas être «d'accord avec certaines récriminations» du
Pdci. Il promet, d'ailleurs, «d'engager un débat de vérité avec le parti de
Bédié». On le voit donc, la lune de miel semble tourner progressivement au
vinaigre entre le Pdci et le Rdr depuis que la France les a aidés à renverser du
pouvoir, leur «ennemi commun», le Président Gbagbo.




 




Critiques courageuses du Pdci : Le refus de ''Tout ce que le chef
fait est bon''




 




Soir Info (indépendant), 2012-06-06




 




Le Pdci devrait-il fermer les yeux sur la gestion peu rassurante,
de l'avis de bien d'Ivoiriens, du pouvoir d'Etat, sous prétexte qu'il mange à la
même écuelle que le président Alassane Ouattara ? Non, par devoir d'honnêteté et
par respect pour les gouvernés pris ainsi à témoin au nom du principe
sacro-saint de faire connaitre la vérité de tous. De fait, le président Alassane
Ouattara et son parti le Rdr devraient, dans un élan d'humilité, saluer la
franchise des remontrances à eux faites par leur allié qu'est le Pdci-Rda. Ils
auront compris que le parti d'Henri Konan Bédié ne veut nullement entretenir
avec eux des rapports hypocrites, basés sur le mensonge et la langue de bois.
Sans faux fuyants, le Pdci, qui n'entend plus se bercer d'illusions au parfum de
''tout ce que le chef fait est bien et bon'', a pris la responsabilité d'attirer
l'attention du président Ouattara sur certaines défaillances et maladresses du
régime au pouvoir. Il ne s'agissait pas, comme on a pu le comprendre, d'une
foire aux dénigrements contre Ouattara et son parti, mais d'observations
franches et constructives. Le parti cinquantenaire croit que toute amitié,
sincère du reste, se nourrit de vérité. Alors, était-il de son devoir de cracher
des vérités à son allié pour lui éviter de foncer dans le mur et se casser donc
la tête. Il échet de faire remarquer que le plus vieux parti du pays était, en
cela, guidé par le souci de voir son alliance avec le Rdr se renforcer davantage
et le moyen pour y arriver est de marquer une pause ; juste pour voir ce qui
marche et ce qui ne marche pas. Quand on est allié ou qu'on mène une vie de
couple, n'est-on pas, de façon naturelle, appelé à nous soumettre à cet exercice
qui consiste à dire à l'autre ce que l'on n'aime pas afin qu'il en tienne compte
dans nos rapports dans la seule perspective de les raffermir ? Conscient que
tout échec du président Ouattara et du Rdr serait aussi celui du président Bédié
et de son parti, le Pdci, au terme de la réunion de son bureau politique, le
samedi dernier 2 juin 2012, a posé des problèmes qui lui paraissaient
nécessaires d'aborder en vue de trouver des solutions idoines. Les nominations
colorées, le mauvais découpage électoral, l'intention de réviser la loi sur le
foncier, la non maîtrise de la cherté de la vie, absence d'un minimum de règles
dans leur alliance, gestion non rassurante du pouvoir, sont autant de reproches
à prendre au sérieux plutôt que de voir en l'action du Pdci la manifestation du
diable. Car au bout du refus de la critique, le culbute ! Et bien d'amateurs
dans la gestion d'un Etat en ont fait les frais dans notre pauvre Afrique ! Le
Pdci a donc courageusement prévenu et on s'en souviendra. Pour sûr !




 




Alliance des Houphouëtistes : L'appel d'Adjoumani aux militants




 




Le Mandat (tendance PDCI), 2012-06-06




 




D'ordinaire, j'intervenais dans le débat politique en défense des
institutions, des hommes et femmes qui les incarnaient, lorsque je flairais le
danger à l'horizon. Mais, depuis que j'ai été appelé au Gouvernement, il va de
soi, j'ai mis ma plume sous le boisseau pour me consacrer à la mission qui m'a
été confiée par SEM Alassane Ouattara, le président de la République. Face au
danger qui plane sur le RHDP depuis quelque temps, je pense qu'il est de mon
devoir de redevenir un militant du PDCI-RDA, afin de lancer mon cri d'alarme. Le
samedi 2 juin 2012, le PDCI-RDA a tenu une réunion très attendue et redoutée à
la fois, dans une sérénité qui a surpris plus d'un. En effet, le tsunami attendu
par d'aucuns et vivement souhaité par certains au militantisme quelque peu
douteux, ne s'est pas produit. C'est bien là une preuve de maturité manifeste
dont ont fait preuve les militants, qui ont su distinguer l'accessoire de
l'essentiel. (...) Dans les circonstances actuelles, s'en prendre à l'icône Bédié,
qui lutte loin du fracas des micros et caméras, pour améliorer le sort du parti
et promouvoir ses cadres, malgré l'adversité, n'est-ce pas se faire hara-kiri?
Il ne faut surtout pas brûler les étapes.




Les ambitions personnelles, aussi légitimes soient-elles, ne
doivent pas nous faire perdre de vue l'essentiel : remettre la Côte d'Ivoire en
état de marche, après dix ans de léthargie et de régression programmées.
L'observateur qui ne regarde pas la réalité à travers des œillères partisanes,
aujourd'hui, ne peut qu'admettre l'évidence : la Côte d'Ivoire est de retour.
C'est bien là le mérite du nouveau chef de l'Etat, qui se bat quotidiennement
pour sortir les Ivoiriens de la misère et de l'humiliation. Tous les combats
qu'il mène, il les mène avec le soutien sincère et avisé d'Henri Konan Bédié.
C'est grâce à cette complicité fraternelle que le PDCI est en train de renaître
de ses cendres en participant activement à la gestion de l'Etat. Dans un tel
contexte de collaboration qui s'impose, chaque militant du PDCI doit se dire,
avec conviction, qu'Alassane Ouattara n'a aucun intérêt à voir le parti
d'Houphouët disparaître de la scène politique au profit du RDR. Le jurement que
Bédié et lui sont allés faire sur la tombe de Félix Houphouët-Boigny, à
Yamoussoukro, pour mieux sceller leur alliance avant les élections, doit
convaincre les sceptiques de la sincérité et de la volonté qui les animent.
Peuvent-ils trahir ce serment de fidélité à la mémoire de leurs pères spirituels
? Le respect de la parole donnée ayant abouti à la nomination de Me Jeannot
Ahoussou Kouadio, n'est-il pas la preuve que le PDCI n'a pas souscrit à un pacte
de dupes en s'alliant au RDR ? Certes, les difficultés qui accablent nos
militants les poussent à être plus critiques. Après une décennie de souffrances,
il est légitime qu'ils soient impatients de rentrer dans la vie active.




Fragilisés par les dures épreuves, ils sont sensibles à toute
forme d'injustice et, en conséquence, sont tentés de suivre les mouvements
d'humeur. Ces militants, qu'ils soient du PDCI, du RDR ou des autres partis du
RHDP, ont sans doute raison. Toutefois, ils doivent avoir confiance au duo
Alassane-Bédié qui, tous les deux, cultivent une idée forte de la République.
Les promotions politiques et même celles qui se font dans les secteurs public et
privé, ne peuvent se réaliser que progressivement, au gré des embellies
économiques et de la capacité de la vie politique à absorber un nombre croissant
de militants. Militants, militantes, l'heure est à l'union, au rassemblement,
dans l'intérêt supérieur de la Côte d'Ivoire. Après la réunion de clarification
du Bureau politique le 2 juin dernier, il importe que chaque militant reprenne
son bâton de pèlerin pour convaincre les populations de la nécessité de
renforcer notre parti, sans jamais perdre de vue notre loyauté au RHDP.




 




Audition des pro-Gbagbo Béchio, Sangaré, Bro Grébé entendus
mercredi prochain




 




Fraternité Matin (gouvernemental), 2012-06-06




 





Après Pascal Affi N'Guessan, Michel Gbagbo, pensionnaires de la prison de Bouna,
c'es
t
au tour de ceux de Katiola d'être devant le juge d'instruction. Ainsi, Jean
Jacques Béchio, Geneviève Bro Grébé, Sangaré Aboudramane, Dogbo Blé répondront
pratiquement des mêmes chefs d'accusation que les autres. A savoir, atteinte à
la sûreté de l'Etat, viol, crimes économiques, crimes de sang...Et ce, à partir
du 12 juin prochain. « Me Blédé Dohora et Me Toussaint Dako Zahui, les deux
avocats qui ont assisté nos clients à Bouna, sont de retour à Abidjan... Ils
vont rédiger leurs rapports. Dès mercredi ou jeudi, nous allons nous retrouver
pour faire le point. Et par la suite, nous allons préparer les auditions de la
semaine prochaine
», nous a situé Me Mathurin Dirabou N'Caillaud, l'un des
conseils des prévenus.
Selon
lui, les avocats quitteront probablement Abidjan le mardi 12 juin pour Katiola.
Les auditions débuteront le lendemain, mercredi 13 juin, pour s'achever une
dizaine de jours plus tard.




 




Banny chez Gbagbo à la Haye : C'est confirmé




 




Soir Info (indépendant), 2012-06-06




 




Il ne fait plus l'ombre d'un doute que Charles Konan Banny
prendra incessamment un vol pour les Pays- Bas. Il est attendu à la Haye au
centre pénitentiaire de Scheveningen où l'ancien chef d'Etat Laurent Gbagbo est
détenu depuis le 30 novembre 2011. Banny, en qualité de président de la
Commission Dialogue, vérité et réconciliation, ira échanger avec celui dont il
fut à une certaine époque le collaborateur en tant que premier ministre. « Je
ne saurai vous donner la date. Mais la rencontre devrait intervenir ce mois de
juin. Le rendez-vous est déjà calé
», nous a concédé une source plutôt
proche des préparatifs de ce voyage. Charles Konan Banny attendrait beaucoup de
son prochain déplacement. Il sait que sa mission de réconciliateur en chef lui
impose de parler avec « toutes les personnalités susceptibles de faire
avancer les choses dans le sens souhaité
», nous signifie l'un de ses
conseillers. [...]




 




 




Diaby Issiaka (Président du Collectif des Victimes la crise
post-électorale): "Nous allons faire poursuivre Gbagbo pour génocide"




 




Le Patriote (tendance RDR)- 2012-06-06




 




L'échéance du 18 juin avance à grands pas. Le Collectif des
Victimes de la crise post-électorale a beaucoup collaboré pendant l'enquête
préliminaire avec le procureur de la Cour pénale internationale. Nous avons
rencontré son président, DiabyIssiaka. Il nous explique, dans cette interview,
comment les associations de victimes ont aidé les enquêteurs de la CPI sur le
terrain et le sort qu'il réserve à Laurent Gbagbo et les autres criminels qui
continuent de courir.




 




Le Patriote: Les enquêtes de la CPI sont bouclées. Le procureur
Ocampo était à Abidjan le week-end dernier pour les derniers réglages. Quel a
été votre apport au cours de cette période d'enquête?




 




DiabyIssiaka: Pendant la crise postélectorale, nous intervenions
par associations des droits de l'Homme interposées. Nous dénoncions les abus et
les exactions par l'intermédiaire des ONG internationales comme Human Right
Watch et d'autres associations.




 




Concernant la Cour pénale internationale, nous avons avec les
enquêteurs de La Haye, recensé 1125 victimes. Nous en avons validé 700.
Concernant l'audition de confirmation des charges contre Laurent Gbagbo le 18
juin, il y a 314 victimes qui sont concernées par les faits. Nous avons réuni
tellement de preuves que nous avions l'embarras du choix. Nous avons été obligés
de faire un tri. Car, il y a eu des personnes qui ont vécu vraiment des choses
terribles. Ces personnes sont en mesure aujourd'hui de reconnaitre leurs
bourreaux.




 




 




LP: Avez-vous travaillé avec les enquêteurs de la CPI. Si oui,
que leur avez-vous transmis?




 




DI: Effectivement, nous avons, avec beaucoup d'associations des
droits de l'Homme, travaillé avec la Cour pénale internationale dans la clarté
et l'honnêteté. Parce que ce ne sont pas tous ceux qui se disent victimes qui le
sont effectivement. Nous avons des témoignages poignants et des preuves
capitales qui ont été mis à la disposition du procureur de la CPI. Pour nous, le
dossier Gbagbo est bouclé.




 




 




LP: Que répondez-vous à ceux qui disent que les preuves en la
possession du procureur sont fabriquées de toutes pièces?




 




DI: Durant toutes les auditions, nous avons eu affaire à des
victimes toutes tendances confondues. Je vais vous faire une confidence. Nous
avons même sauvé un ministre de Laurent Gbagbo qui avait été violenté par son
propre garde du corps qui était son cousin. Le ministre avait en sa possession
une forte somme d'argent. Il se cachait. Mais il a été dénoncé par son cousin
garde de corps qui voulait lui prendre cette forte somme d'argent. Pour des
raisons professionnelles, je ne peux pas vous dire son nom. Mais ce dernier
était tellement dépassé qu'il s'est mis à comprendre le bien-fondé de notre
action. Il a compris que ce que nous faisons n'est pas une affaire politique,
mais une affaire des droits de l'Homme. Par ailleurs, que peut-on attendre des
gens qui ont fait une émission télévisée pour dire que le charnier de Yopougon
était un montage? Vous vous souvenez du corps de la mère du docteur Alassane
Ouattara qu'ils sont allés exhumer. Vous vous rappelez la dépouille du docteur
Benoit Dacoury-Tabley qu'ils ont empêchée d'être enterrée dans son village. Vous
vous rappelez encore l'assassinat de la pauvre jeune femme qui a été abattue à
Abobo devant son père lors de la marche des femmes dans cette commune qu'ils ont
cyniquement qualifiée de «complot du bissap». Donc, si ces gens aujourd'hui
disent que les preuves que le procureur a en sa possession sont des preuves
factices, cela ne m'étonne pas d'eux. Même les images qui montrent clairement
les hommes en train de brûler vifs d'autres hommes, ils diront que c'est un
montage. Cela ne nous étonne pas. Mais, il faut leur rappeler qu'aujourd'hui,
les victimes ont décidé de prendre leur destin en main. Nous, les victimes,
sommes assez matures pour connaître nos droits. Depuis un an, nous nous battons
dans le silence et la dignité pour la reconnaissance de nos droits. Nous avons
décidé nous-mêmes de présenter nos problèmes devant la justice.




 




 




LP: Si les charges sont confirmées, le 18 juin prochain, Laurent
Gbagbo sera jugé à La Haye en tant que coauteur indirect de crimes de guerre et
crimes contre l'humanité. Est-ce que cela vous satisfait?




 




DI: Nous sommes décidés à aller plus loin dans cette affaire.
Nous sommes en train de réunir tous les éléments de preuves pour montrer que
Laurent Gbagbo a commis un génocide en Côte d'Ivoire. Car, à 99%, toutes les
personnes qui ont été tuées l'ont été à cause de leur appartenance ethnique ou
régionale. Les faits et les preuves sont enregistrés dans nos fichiers. A un
moment donné, c'étaient des Maliens, Burkinabè, Nigériens, Togolais, Nigérians,
Guinéens et Sénégalais qui étaient tués. Donc notre combat est d'ajouter le chef
d'accusation de «génocide» aux chefs d'accusation de crimes contre l'humanité et
crimes de guerre. Nous allons faire poursuivre Gbagbo pour génocide. Nous sommes
actionnés par les victimes qui veulent voir l'éclatement de la vérité. Parce que
s'il n'y a pas de justice, toutes les victimes et leurs parents qu'ils ont
suppliciés, chercheront à se venger. Le président Ouattara, lui-même, donne
l'exemple. Lui qui, pendant longtemps, a subi les humiliations les plus graves,
a demandé de ne pas attenter à la vie de Laurent Gbagbo et de pardonner. S'il ne
l'avait pas fait, aujourd'hui beaucoup parmi ceux qui parlent, après avoir
orchestré tout ce chaos, ne seraient pas en train de circuler librement en Côte
d'Ivoire. Parce que chaque victime a son Gbagbo dans les quartiers.




 




 




LP: Aujourd'hui, beaucoup de ceux qui ont commis des crimes sont
au Ghana, Togo et au Benin. Que comptez-vous faire pour que ceux-là puissent
répondre de leurs actes devant la justice?




 




DI: Nous n'avons pas seulement lancé une action contre Gbagbo.
Mais contre tous ceux qui ont commis des crimes. Il faut faire la part des
choses. Parmi, les Ivoiriens en exil, il y a deux catégories. Ceux qui sont
partis parce qu'ils ont eu peur et ceux qui sont sortis parce qu'ils savent
qu'ils ont commis les crimes les plus abjects. Pour la première catégorie, nous
leur disons que nous n'avions rien contre eux et qu'ils peuvent entrer. Mais
pour la deuxième catégorie, nous allons lancer contre eux l'opération
«Klarsfeld» du nom du couple d'avocats franco-allemands qui a consacré sa vie à
traquer les anciens Nazi auteurs de crimes de guerre et de crimes contre
l'humanité. Nous allons demander à ce que les mandats d'arrêts internationaux
lancés contre eux soient exécutés. Nous allons pour cela saisir Interpol pour
que dans les pays où ils ont trouvé refuge, ils soient livrés à la justice. Et
bientôt, nous nous attellerons à ce nouveau combat afin qu'aucun criminel ne
puisse échapper à la justice. Il le faut si l'on ne veut plus que ces choses se
reproduisent en Côte d'Ivoire.




 




CEI / Démission du secrétaire général : Pas de brouille avec
Youssouf Bakayoko mais...




L'intelligent d'Abidjan (indépendant) - 2012-06-06




 




Konan Kouadio n'est plus, depuis le jeudi 31 mai 2012, le
secrétaire général de la Commission électorale indépendante (CEI). Il a déposé
ce jour-là sa lettre de démission. Une source bien informée au sein de
l'institution explique ce départ par une simple volonté de l'intéressé lui-même,
qui n'a rien d'un clash entre lui et le président Youssouf Bakayoko. ''M. Konan
Kouadio a décidé de partir parce qu'en arrivant à la CEI, lui-même avait indiqué
qu'il venait juste pour apporter sa contribution pour le succès des deux
élections de sortie de crise à savoir la Présidentielle et les Législatives'',
explique notre source. Qui ajoute que ce n'est pas la première fois qu'une telle
démission intervient. Et de citer les cas de Coulibaly Gnenema,
DiarrassoubaMifougo, respectivement promus ministre et ambassadeur. Et pour
respecter la tradition, le président Youssouf Bakayoko prévoit même en l'honneur
du secrétaire général, un déjeuner pour dire merci à son désormais
ex-collaborateur. Selon la même source, le secrétaire général Konan Kouadio
quitte la CEI pour le Bnetd d'où il était venu. Il va y occuper d'importantes
fonctions.




 




 




415 responsables administratifs de la Cei face à la presse




 




L'inter (indépendant) - 2012-06-06




 




Les responsables administratifs de la Commission électorale
indépendante (Cei) tiendront une conférence de presse ce Samedi 9 Juin 2012 au
cours protestant méthodiste en face du Chu de Cocody. Cette rencontre avec la
presse sera aux dires des organisateurs l'occasion pour les 415 responsables
administratifs, victimes selon eux de licenciements abusifs de s'exprimer sur
les raisons réelles de cette mesure qu'ils jugent injuste et inopportune.




 




Primature / Coopération franco-ivoirienne : Des entrepreneurs
français raffermissent les liens avec la Côte d'Ivoire




 




L'intelligent d'Abidjan (indépendant) - 2012-06-06




Une délégation de chefs d'entreprises de la région du Rhône-Alpes
(France), conduite par Roland Roux de Chavannes a été reçu en audience le mardi
5 juin 2012 par le Premier ministre, Jeannot Kouadio Ahoussou, à la Primature au
Plateau. Le président de la Chambre de commerce et d'industrie du Rhône-Alpes,
Jean Paul Mauduy a traduit cette visite comme le retour d'un amour, de la
véritable estime entre la Côte d'Ivoire et la France. A l'en croire, c'est un
honneur, pour cette délégation d'investisseurs français d'avoir été reçus par
les autorités de ce pays. Ils ont été heureux de constater le retour de la
stabilité en Côte d'Ivoire et pensent que cette rencontre est un signal fort de
la bonne coopération qui existe entre ces deux Etats.




 




Il a assuré que les entrepreneurs français reviendront tout le
temps en Côte d'Ivoire et sans arrêt pour que ces deux pays puissent être
ensemble dans les décennies qui viennent. Jean Paul Mauduy a indiqué qu'il aura
plusieurs actions à mener en Côte d'Ivoire, puisque la région des Alpes est la
première région industrielle de France. «Il faut savoir que la Côte d'Ivoire a
besoin d'aéroports, de ports, de routes et d'infrastructures et cela, c'est
notre métier et nous allons le faire», a-t-il ajouté. Il a signifié que le
Premier ministre Ahoussou Kouadio Jeannot a mis l'accent sur les problèmes de
nourriture, et précisément la gestion des forêts et des terres.




 




Ce que Jean Paul Mauduy a jugé très important, tout en indiquant
que la région des Alpes dispose des solutions à ces problèmes. Le directeur de
cette Chambre de commerce française a souhaité que ces deux pays accentuent la
coopération bilatérale, car nombre d'élites de la Côte d'Ivoire ont été formées
à Lyon. Pour lui, cela devrait amener à envisager le rapprochement des
universités ivoiriennes et françaises. «C'est tellement plus facile quand on a
les mêmes connaissances et qu'on est formé à la même source. Les 8 universités
et les 35 grandes écoles de cette région sont des exemples», a-t-il précisé. A
l'entendre, cette rencontre est une revisite d'affection, d'estime et de profond
respect entre la Côte d'Ivoire et la France.




 




Exploration minière en Côte d'Ivoire : L'Etat reçoit 155 millions
F CFA de NewcrestMining




 




Le Patriote (tendance RDR), 2012-06-06




 




C'est une réelle bouffée d'oxygène pour les caisses de l'Etat.
Elles viennent d'être renflouées de 155 millions de FCFA de la part de la
société minière NewcrestMining Limited Côte d'Ivoire (LGL Mines CI SA),
opératrice de la mine d'or de Bonikro, dans le département de Divo. Ce chèque,
qui constitue la part de dividendes de l'Etat de Côte d'Ivoire en tant
qu'actionnaire dans l'entreprise, a été réceptionné, le jeudi 31 mai par le
ministre des Mines, du Pétrole et de l'Energie, AdamaToungara, au 15ème étage de
l'immeuble Sciam au Plateau. Pour Lawrie Conway, Vice-président Afrique de LGL
Mines CI SA, il s'agit, pour sa société, de respecter ses engagements vis-à-vis
de l'Etat de Côte d'Ivoire, malgré le difficile contexte de 2010 et 2011. Depuis
son installation, ce sont plus de 157 milliards F CFA que NewcrestMining Limited
Côte d'Ivoire a investi pour le développement de la mine qui produit plus de 4
tonnes d'or par an. Elle entend tripler sa production à l'horizon 2017.




 




16ème Sommet ordinaire des chefs d'Etat et de Gouvernement de
l'Uemoa : Une rencontre sur fond de crise malienne et bissau –guinéenne




 




Le Patriote (tendance RDR)- 2012-06-06




 




Le président Alassane Ouattara est très attendu au 16ème sommet
ordinaire des Chefs d'Etat et de Gouvernement de l'Uemoa qui a lieu aujourd'hui
(en une journée), à Lomé, dans la capitale togolaise. En effet, lors du dernier
sommet extraordinaire tenu en mai 2011, au Togo, les chefs d'Etat avaient
demandé au président ivoirien de préparer une communication relative au
financement des économies des Etats membres de l'Union. Ces réflexions, de
source proche de l'Uemoa, devraient être présentées aujourd'hui, à l'ensemble
des chefs d'Etat, lors du huis clos qui interviendra après la cérémonie
d'ouverture. [...]Durant ce sommet ordinaire placé sous la présidence de Faure
Gnassingbé, président du Togo et président en exercice de l'Uemoa, les
différents acteurs n'occulteront pas la crise au Mali et en Guinée Bissau. Ce
sera donc un sommet sur fond de crise malienne et Bissau guinéenne, comme ce fut
le cas à Bamako en janvier 2011 où c'était un sommet sur fond de crise
ivoirienne. Le président du Togo qui préside aux destinées de l'Union depuis
janvier 2011 fera donc le bilan de sa gestion. [...]




 




 




 




Crise alimentaire au Sahel : La Côte d'Ivoire menacée




 




Le Patriote (tendance RDR)- 2012-06-06




 




Si l'on n'y prend garde, la crise alimentaire qui sévit
actuellement au Sahel, se répercutera sur les autres pays de la CEDEAO.
Notamment la Côte d'Ivoire. Il y a urgence à agir selon certaines organisations
de producteurs agricoles de la sous-région. C'est d'ailleurs pour cette raison
que trois d'entre elles, à savoir la confédération paysanne du Faso, le réseau
bilitalMaroobe et Oxfam séjournent depuis peu en terre ivoirienne. Aussi, ces
organisations ont-elles animé hier, une conférence à la Maison de la presse au
Plateau. Ce, pour interpeller le Président en Exercice de la Cedeao, Alassane
Ouattara et les opinions publiques sur les dangers liés à cette crise. « Cette
année, les récoltes ont été catastrophiques au Sahel. Il ne faut pas attendre
que la crise arrive en Côte d'Ivoire, il faut anticiper. Il faut que les
décideurs s'asseyent autour d'une même table pour proposer des solutions. Nous
sommes venus voir le Président en exercice de la CEDEAO pour qu'il mette ces
questions sur la table lors des prochaines rencontres de l'Uemoa », a indiqué
Bassiaka Dao, président de la confédération paysanne du Faso. Qui a révélé que
les pays comme le Burkina Faso, le Mali et le Niger sont en situation de déficit
alimentaire. Abordant dans le même sens, Eric Hazard, responsable de campagne
pour Oxfam International, a proposé comme solution, la solidarité entre les
Etats de la CEDEAO pour venir en aide aux pays déjà touchés par la crise. «Il
faut un transfert de produits alimentaires entre les zones excédentaires et les
zones déficitaires. La CEDEAO doit montrer son leadership dans la gestion de
cette crise en réunissant des fonds pour aider les pays du Sahel », a-t-il
préconisé. Mathias N'Gouan, président de l'Association Nationale des
Organisations Professionnelles Agricoles de Côte d`Ivoire (ANOPACI) a, quant à
lui, souhaité que le gouvernement ivoirien mette un accent sur le financement du
secteur agricole, tout en assurant régulièrement les revenus des producteurs.