REVUE DE PRESSE NATIONALE DU LUNDI 23 AVRIL 2012

23 avr 2012

REVUE DE PRESSE NATIONALE DU LUNDI 23 AVRIL 2012







Des
émissaires de l'Onuci et le commandant des Frci reçus par Kah Zion à Ziombly




 




Le
Nouveau Réveil -

La veille de la visite du chef de l'Etat à Toulépleu a été une journée très
chargée pour Denis Kah Zion, cadre de Toulépeu et membre du comité
d'organisation de cet événement historique. En fin de matinée, le Pca de La
poste de Côte d'Ivoire a reçu la visite, dans son village à Ziombly, des
émissaires de l'Onuci, conduits par le général Antoine Ntemakao en charge de la
patrouille de sécurisation et le commandant des Frci de Toulepleu, qui sont
venus le rassurer sur la situation sécuritaire dans le département, avant
l'arrivée du président de la République, Alassane Ouattara. Avant ces
rencontres, c'est le chef de Cabinet de l'Inspecteur général d'Etat et
coordonnateur technique chargé de la mobilisation citoyenne des jeunes autour de
la visite du président à l'ouest, Zié Coulibaly Daouda, qui a été honoré par les
parents de Denis Kah Zion à Ziombly, pour son soutien à leur fils. Il a, à cet
effet, reçu un boubou traditionnel et baptisé ''Zion Kah Wassé'' (celui qui
apporte le bonheur partout où il passe).




 




Lutte
contre la pauvreté en milieu féminin : l'Onuci et le Sycaopao unissent leurs
forces




 




Le
Jour plus –

Le
train de la reconstruction post-crise de l'économie ivoirienne a longtemps
démarré. Bailleurs de fonds, organisations nationales et internationales, tous
veulent prendre une part active à ce processus. C'est à juste titre que
l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (Onuci), en collaboration avec le
syndicat national des commerçants, artisans et opérateurs économiques de
l'Afrique de l'Ouest (SYCAOPAO), ont décidé de jouer leur partition. Ainsi, le
samedi 14 avril, MM. Trah Siagbé et Koné Mamadou, respectivement administrateur
national genre de l'Onuci et président du SYCAOPAO, ont rencontré les femmes
d'Abobo. Avec elles, ils ont échangé sur les techniques d'approches en vue de la
prise de leur destin en main. Cela loin de toute main tendue dont les
probabilités de réussite sont souvent minces. « (...) Pour nous, cette rencontre
avec des groupes de femmes d'Abobo rentre dans le cadre des renforcements de
leurs capacités en période post-crise. Ceci est inscrit dans nos mandats au
titre de la Résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations unies. Il est
justement question de voir dans quelle mesure on peut apporter un appui
substantiel en terme technique à ces femmes en vue de les préparer à
entreprendre les activités de développement », a indiqué M. Trah Siagbé. [...]




 





Dialogue républicain : Mel, Appiah et Lagou rentrent le mardi




 




Le
Mandat -

Sauf changement de dernière minute, le pouvoir et l'opposition vont se retrouver
autour d'une table ronde pour relancer le dialogue politique. Cette importante
rencontre va se tenir les 27 et 28 avril dans la ville historique de
Grand-Bassam. La semaine dernière, le chef du gouvernement, Me Jeannot
Kouadio-Ahoussou, maître d'œuvre de «ce dialogue direct », avait convoqué des
réunions préparatoires les 18 et 19 avril, à la Primature. Plusieurs formations
politiques ont pris part à ces échanges, en vue d'élaborer l'ordre du jour du
conclave. Si le parti de Laurent Gbagbo, le FPI, fait de la résistance, des
formations politiques telles que Lider, RPP, URD, MNC Alternative, UDCY et RPC
ont donné leur accord. Les présidents de ces partis, en exil depuis la chute de
Laurent Gbagbo, ont annoncé leur retour en Côte d'Ivoire pour répondre à l'appel
du président de la République, Alassane Ouattara. Selon le plan de vol établi,
Mel Eg Théodore viendra de New York, Henriette Lagou de Paris et Aimé Kabran
Appiah d'Accra devraient arriver à l'aéroport Félix Houphouët Boigny de
Port-Bouët ce mardi 24 avril, par vol commercial de la compagnie Emirates, à
14h30 mn. Kabran Appiah, président du mouvement national citoyen (MNC)
Alternative, membre de LMP et ancien député de Niablé, était annoncé à Abidjan
le mercredi 26 octobre 2011. Il s'était désisté après l'arrestation du
commandant Séka Séka. Le président de l'Union démocratique citoyenne (UDCY), Mel
Eg Theodore, qui a vu sa résidence de la Riviera pillée à la faveur de la crise
postélectorale, séjournera dans un hôtel. En attendant que les travaux de
réhabilitation de sa maison s'achèvent. Il s'est dit disposé à dialoguer avec le
pouvoir.




 





Dialogue républicain : Les gros obstacles à surmonter




 





L'Inter -

Pouvoir et opposition vont relancer le dialogue républicain cette semaine,
précisément les 27 et 28 avril à Bassam. C`est le Premier ministre, Jeannot
Ahoussou Kouadio, qui en a pris l`initiative à l`instigation, on s`en doute, du
président Alassane Ouattara. Sauf bouleversement, les pourparlers devraient
débuter donc ce vendredi entre principalement l`ancien parti au pouvoir, le Fpi
et le régime Ouattara. Le parti de Laurent Gbagbo a déjà plaidé pour le report
de ce dialogue censé l`intégrer pleinement dans le jeu politique. Raison
invoquée : le fait que la date choisie risque de contrarier les préparatifs de
la convention que le Fpi envisage de tenir dimanche 29 avril prochain. Il n`est
donc pas à exclure que ce dialogue républicain soit décalé. Quoi qu`il en soit,
les deux parties, la coalition au pouvoir, le Rhdp, et la coalition des partis
proches de l`ancien régime, doivent prendre garde de ne pas aller à ce
rendez-vous, les mains chargées de préalables et conditions sine qua non. Les
discussions pourraient, en effet, capoter ou, à tout le moins, accoucher d`une
souris, si les deux camps s`y présentent avec des a priori ou des exigences
brandies comme des préalables. On sait que les précédentes initiatives visant à
rapprocher pouvoir et partisans de Gbagbo avaient buté sur des exigences de
l`ancien parti au pouvoir, jugées irrecevables par le régime Ouattara. Le Fpi
posait comme conditions la libération de ses responsables politiques détenus
dans les prisons du Nord, le retour des exilés, le dégel des avoirs de ses
barons et autres partisans et, accessoirement, la restauration de la sécurité,
la recomposition de la Commission électorale indépendante. Ces revendications
n`ayant pas reçu une suite favorable, le Fpi avait tiré un trait sur toute
discussion avec le pouvoir. Le dialogue était alors tombé en panne sèche. Le
rendez-vous de Bassam vise à le remettre sur les rails. Mais, on risque
d`arriver au même résultat si l`ancien parti au pouvoir se rendait à ces
pourparlers avec les mêmes préalables. A moins que le Fpi sache habiller cette
fois les préoccupations pour les faire mieux passer, sans qu`elles ne viennent
encore gripper le dialogue républicain. Il est difficile d`imaginer que l`ancien
parti au pouvoir puisse s`engager pleinement dans le jeu politique en reléguant
au second plan la libération de ses compagnons d`hier, en faisant l`impasse sur
le retour de ses dignitaires en exil. Si toutefois ces préoccupations devaient
être mises en avant, il est peu probable que les pourparlers de Bassam tiennent
les promesses de fleur. Par ailleurs, le pouvoir devrait également s`engager
sincèrement dans ces échanges, sans a priori, sans se mettre dans cette posture
de la victime, qui aura en face d`elle le bourreau. Les tenants du pouvoir
devraient absolument se défaire de cette attitude s`ils veulent donner une
chance au dialogue républicain d`aboutir. Ils y ont tout intérêt.




 




Visite
d'Etat du président de la République à l'Ouest / Alassane Ouattara aux
populations : «Que les divisions et querelles du passé ne se répètent plus dans
notre pays ! »




 




Le
Nouveau Réveil -

Je suis navré de voir ce qui s'est passé ici. Oui, cette région a connu tant de
souffrances. Il s'est produit ici des faits graves, des choses inqualifiables,
inhu maines, des scènes atroces, des tueries, des destructions de biens et j'en
passe. Donc, je viens aussi pour vous dire "yako" parce que tout ce qui s'est
passé, ici, n'est pas normal. Je viens apporter la compassion à toutes les
victimes et à tous ceux qui ont tout perdu. Je sais, certains : leurs enfants,
d'autres : leurs maris leurs femmes, leurs maisons, leurs plantations. Et je
voudrais m'incliner devant la mémoire de toutes celles et de tous ceux qui ont
perdu la vie pendant les moments douloureux que notre pays a traversés, en
particulier à Toulepleu. Et je vous demande si vous le voulez, vous lever pour
une minute de silence en leur mémoire. Chères sœurs, chers frères, chers
enfants, la crise fort heureusement, est, aujourd'hui, derrière nous. Oui, le
pays est en paix. Et cette paix, nous en con naissons maintenant le prix. Elle
doit être construite tous les jours quel que soit le prix pour qu'elle soit
durable et surtout, pour qu'elle devienne définitive. C'est pourquoi, nous
devons tous prendre l'engagement solennel de nous pardonner car sans pardon, il
n'y a pas de réconciliation vraie. Oui, pardonnons nous les uns les autres par
amour pour notre pays, notre bien commun, notre chère patrie. Pour ma part, je
ne ménagerais aucun effort pour rassembler et réconcilier les fils et les filles
de notre chère Côte d'Ivoire. (...) C'est que les gens ont beaucoup souffert des
différentes crises que nous avons vécues depuis 10 ans. Il est temps de sortir
de cette situation. Je viens vous dire que la Côte d'Ivoire est une et
indivisible. Oui, la Côte d'Ivoire doit être rassemblée. La Côte d'Ivoire doit
être unie. Oui, nous devons, tous, faire en sorte que les querelles du passé,
les divisions du passé ne se répètent plus dans notre pays. Nous devons faire en
sorte de vivre ensemble, de manière définitive. Et à cet égard, je voudrais
rendre hommage aux chefs traditionnels et aux chefs religieux pour leur action
en faveur de la paix et de l'unité. Je voudrais vous dire que pour qu'il y ait
réconciliation, il faudrait qu'il y ait pardon, mais il faut qu'il y ait égale
ment repentance et je demande que ceux d'entre nous, nous tous Ivoiriens, de
quelle que manière que ce soit, nous avons dû commettre des choses que nous ne
devions pas faire. Il faut que les uns et les autres aient le courage de
reconnaître leurs méfaits à l'endroit de la République et que nous fassions en
sorte que ce pardon soit vrai parce que ceux qui demanderont pardon, verront que
les choses se passeront mieux pour ces personnes elles mêmes. [...]




 




Visite
d'Etat à l'Ouest / Alassane Ouattara aux exilés depuis Man : ''Rentrez au pays,
il y a des opportunités''




 





L'Intelligent d'Abidjan, Nord-Sud, L'Expression -

Le président de la République Alassane Ouattara a entamé une visite d'Etat le
samedi 21 avril 2012 dans l'Ouest de la Côte d'Ivoire. Ce périple a débuté par
un meeting au stade Léon Robert de Man. Le chef de l'Etat a appelé les Ivoiriens
vivant en exil à rentrer au bercail.  Le chef de l'Etat s'est dit conscient des
souffrances endurées par les populations de la région du Tonkpi en général et de
celles de Man en particulier, avant et après le scrutin présidentiel. Il leur a
donc exprimé toute sa compassion. Avant de les inviter à passer l'éponge sur les
atrocités dont ils ont fait l'objet et à adhérer au processus de réconciliation
sans esprit de vengeance. « Le retour de la confiance entre les filles et les
fils de notre pays est indispensable. Il nous faut œuvrer à cela. C'est un
devoir et une obligation. Je voudrais vous supplier d'accepter de pardonner et
de vous réconcilier. Pardonnons-nous les uns et les autres pour l'amour de notre
pays. Pour ma part, c'est sous le signe de la paix et de la réconciliation que
je place mon mandat. Je vous l'avais promis à l'occasion de la campagne et c'est
ce que je suis en train de faire », a t-il conseillé dans un stade qui a refusé
du monde. Le président de la République a remarqué que la Côte d'Ivoire a
retrouvé définitivement la paix. C'est pourquoi, il a invité les Ivoiriens
vivant encore en exil à retourner au bercail. «A nos frères qui sont en exil,
rentrez au pays. Rien ne vous arrivera si vous n'avez rien fait contre la loi.
Je vous demande de rentrer au pays. Rien ne sert de rester à l'extérieur.
Rentrez au pays, il y a des opportunités », a lancé le président Alassane
Ouattara qui avait à ses côtés la Première Dame Mme Dominique Ouattara. [...]




 




Les
proches des victimes de la crise seront dédommagés




 





Fraternité Matin, L'Inter -

Les
proches des 70 personnes tuées et enterrées dans la cour de la préfecture de
Bloléquin où elles étaient venues, au plus fort de la crise post- électorale, se
mettre à l'abri des canons, seront dédommagées dans les meilleurs délais. Cette
promesse a été faite, hier, par le président de la république, SEM. Alassane
Ouattara, dans cette ville du Cavally, après avoir déposé une gerbe de fleurs
sur la tombe commune des victimes. Au sortir de la cour de la préfecture, le
chef de l'état a exprimé une vive émotion et sa tristesse devant cette barbarie
: «Ensemble, condamnons cette haine, cette violence et cette division.
Ensemble, disons : plus jamais ça en Côte d'Ivoire!»
. A cette troisième
étape, tout comme partout où il est passé, le président Alassane Ouattara a
invité les uns et les autres à faire en sorte que la paix, qui est maintenant
revenue, soit durable. Conditions essentielles : le pardon. La réconciliation. «Les
fils et filles de Côte d'Ivoire doivent se réconcilier. Je suis le Président de
tous les Ivoiriens. Nous devons réapprendre à vivre ensemble. Je compte sur vous
pour la paix et la réconciliation»
, a-t-il dit. [...]




 




Ouest
: 98 véhicules pour les préfets, les commissariats et les brigades




 




Le
Nouveau Réveil -

Le ministre Mabri Toikeusse a rendu publique la liste des dons faits par le chef
de l'Etat. Ce sont 38 véhicules pour les préfets, secrétaires généraux de
préfectures, sous-préfets de la région. 11 véhicules pour les 11 commissariats
de police de la région. 42 véhicules pour les brigades de gendarmerie, les
pelotons mobiles, etc. soit au total 98 véhicules dont un échantillon a fait
l'objet de remise officielle par le chef de l'Etat qui avait à ses côtés le
ministre Hamed Bakayoko, ministre de l'Intérieur. En plus, a fait savoir, Mabri
Toikeusse, le Président Alassane Ouattara offre une sono, une télévision grand
écran avec abonnement Canal d'un an et 300 chaises à chaque foyer de jeunes en
cours de réhabilitation. Il offre 200 chaises aux chefs coutumiers de chaque
département pour leur réunion. 7000 chaises pour l'administration et les
mairies. 50 millions de Fcfa, bien repartis, ont été offerts aux chefs, aux
guides religieux, aux jeunes, aux femmes, au corps préfectoral, à la société
civile, aux artistes et aux groupes de danses. Le ministre Mabri, qui a aussi
énuméré les nombreux dons des populations au couple présidentiel et à la
délégation qui l'accompagne, a rappelé ceux faits il y a quelques temps par Mme
Dominique Ouattara. A savoir, 4 ambulances, des machines décortiqueuses, des
médicaments, des vêtements et jouets pour les enfants lors de Noël, etc.




 




Le
maire Baïbo Augustin

:

«Cette visite nous apporte une lueur d'espoir, de paix
durable...»




 




Le
Nouveau Réveil –

(...) C'est avec honneur et joie que je voudrais prendre la parole au nom du
Conseil municipal, au nom de la population de cette commune et en mon nom
propre, pour vous saluer et vous souhaiter la bienvenue dans notre cité. Vous
êtes ici chez vous à Toulépleu, terre de paix, d'amour et d'hospitalité.
Excellence monsieur le président de la République, cette visite que vous rendez
à notre département nous apporte une lueur d'espoir, de paix durable, de
réconciliation et de développement. Excellence, la mairie de Toulépleu dispose
de deux bâtiments : Celui qui était fonctionnel avant la crise postélectorale a
besoin d'être réhabilité ; quant au second bâtiment, il demeure hélas encore
inachevé, dans l'attente certainement de vos solutions. Nous faisons l'économie
des graves conséquences des différentes crises avec le déplacement des
populations, sur le fonctionnement de la mairie et de nos recettes. Les actions
d'envergure, menées depuis peu par le gouvernement sous votre autorité, nous
donnent beaucoup d'espoir et nous vous en remercions. [...]




 




La
jeunesse de Guiglo implore le pardon de Ouattara




 





L'Inter -

Le porte-parole des populations de Guiglo, Georges Ouhonssio, a supplié le chef
de l'Etat, Alassane Ouat- tara, de "pardonner à la jeunesse, autrefois
manipulée, et qui aspire aujourd'hui à la paix et la réconciliation". Il a
indiqué que c'est une occasion pour les populations de "sécher leurs larmes et
de tourner définitivement la page de la crise", afin de "s'inscrire résolument
dans le processus de réconciliation amorcé par le gouvernement"




 





L`ouest de la Côte d`Ivoire sous la menace d`une "guerre" des terres




 





Le Jour plus, Le Quotidien d'Abidjan -

Un an
après avoir connu les  tueries de la crise postélectorale, l'ouest de la Côte
d'Ivoire reste en proie à de vives tensions intercommunautaires liées au sol:
"la pression sur nos  terres peut déclencher une autre guerre", avertit le chef
du village de  Niambly. "Est-ce parce que Dieu nous a donné des terres si riches
que nous sommes  chaque fois meurtris, persécutés, pourchassés?", lance le chef
Patrice Sanhan, 60 ans, entouré de ses notables à l'ombre d'un manguier dans la
cour de sa  maison. Il évoque une "malédiction".   Niambly est un gros village
de planteurs aux maisons de banco (terre  séchée) ou de briques, au coeur de la
forêt de l'Ouest. La région est visitée depuis ce week-end par le président
Alassane Ouattara, qui doit conclure son périple lundi à Duékoué, théâtre des
pires tueries de la crise de décembre 2010-avril 2011 (quelque 3.000 morts au
total dans le pays), par suite des  rivalités politiques, des tensions ethniques
et des litiges fonciers(...) Les  riches sols ont attiré des Baoulé (ethnie du
Centre), des Dioula du Nord mais aussi des Burkinabè et des Maliens, aux côtés
des autochtones guéré. "Ce n'est pas parce qu'on a accepté de vivre avec nos
frères burkinabè qu'ils doivent être propriétaires de nos terres", s'insurge
Patrice Sanhan.   Les Burkinabè, les "allogènes" comme on dit ici, sont accusés
par les Guéré  d'occuper illégalement leurs terres, des litiges qui débouchent
depuis des  années sur des violences dans toute la zone. Selon le chef de
Niambly, "il est vital de désamorcer la bombe foncière"   alors que "des cars
remplis de Burkinabè arrivent chaque jour" dans la région.





"Déclaration de guerre"




Ces
tensions ont été aiguisées par la crise postélectorale: les partisans du
président déchu Laurent Gbagbo étaient nombreux parmi les Guéré, face aux autres
communautés, largement pro-Ouattara. Beaucoup de Guéré avaient fui le village
pendant les troubles et certains ont encore peur de regagner leurs champs, selon
eux souvent occupés à présent par leurs anciens ouvriers "allogènes". Des
craintes balayées par leurs voisins. A Niambly, le quartier des "allogènes" est
séparé de celui des Guéré par la route principale. C'est là que vit Georges
Souli, petit commerçant burkinabè  de 30 ans. Au milieu de sacs de riz et de
bidons d'huile, il reproche aux Guéré de  manquer à "la parole donnée", ce qui
expliquerait pour lui de nombreux conflits [...].




 





Réconciliation nationale / François Amichia: "Ne laissons pas les élections nous
diviser"




 





L'Inter –

Le
maire de Treichville, François Amichia, a appelé les populations à la cohésion
sociale. C'était à l'occasion d'une cérémonie qui s'est tenue samedi 21 avril
dernier au quartier Kouamé Albert, dans les environs de l'avenue 16. Invité par
les riverains, le maire a saisi cette tribune pour lancer un appel à l'union
entre les filles et fils de Treichville et au delà, entre tous les Ivoiriens. «Chers
habitants de Treichville, ne laissons pas la politique nous diviser; ne laissons
pas les  élections nous diviser »,
a-t-il lancé à l'endroit du public, avant
de rappeler qu'en son temps, les populations de Treichville vivaient en
bonne intelligence, sans considération ethnique. «A notre époque, on ne
savait pas si tu étais bété, baoulé, dioula ou apolonien; on était tous enfants
de Treichville
», a encore dit le maire Amichia, candidat à sa propre
succession aux prochaines municipales. Il a par ailleurs salué le dialogue
républicain qu'il a qualifié de «bonne chose». [...]




 




 





---------------------------------------