REVUE DE PRESSE NATIONALE DU LUNDI 19 MARS 2012

19 mar 2012

REVUE DE PRESSE NATIONALE DU LUNDI 19 MARS 2012








Don : L'onuci équipe la police en matériel informatique




 





Fraternité Matin –

L'opération
des nations unies en Côte d'Ivoire (onuci) a offert, vendredi, un lot
d'équipements informatiques à la direction générale et du personnel de la Police
nationale. C'était à la salle de conférences de ladite direction, en présence du
directeur général, Bredou M'bia, inspecteur général de police et de plusieurs
fonctionnaires onusiens. Selon Jean-Marie Bourry, chef de la police des nations
unies en Côte d'Ivoire, ces équipements vont contribuer à la mise à niveau de ce
corps après la crise postélectorale. Il s'agit de matériel informatique et
bureautique composé de vingt- trois ordinateurs, six imprimantes, de
photocopieuses et autres accessoires. « Ils serviront à l'administration
centrale en tant que puissants moyens de traitement d'information, du fichier du
personnel, comme le veut la gestion moderne d'une police de dimension importante
», a-t-il ajouté. Le général Bredou M'bia s'est dit fier d'avoir reçu ce
don.


Tout en remerciant le donateur, il a indiqué que ce matériel
informatique permettra une gestion rigoureuse du personnel. Il a réitéré les
remerciements de la police ivoirienne aux responsables de la police onusienne
pour ce geste de grande portée. Et a invité son personnel à faire bon usage des
dons reçus.




 





Abobo et Adjamé / Lutte contre la circulation des armes légères




 





L'Intelligent d'Abidjan, Le Jour plus -

Fusils, grenades et munitions collectés par le ComNat. La Commission Nationale
de Lutte contre la Prolifération des Armes Légères et de Petit Calibre
(ComNat-ALPC) a effectué des opérations de collecte d'armes et munitions dans
les communes d'Abobo les 6 et 7 mars 2012 et d'Adjamé les 13 et 14 mars. En
partenariat avec l'Onuci-DDR, Onuci-Force, Halo Trust, l'État-major général des
armées et la Direction Générale de police nationale, ce sont au total 140 armes
toutes catégories, 37 grenades défensives, 58 grenades offensives, 13563
munitions qui ont été remise de manière volontaire à la ComNat-Alpc. L'opération
d'Adjamé qui s'est déroulée au parking de l'INSP, a débuté par une cérémonie
d'ouverture marquée par les interventions des représentants de la ComNat-ALPC,
structure organisatrice, du Colonel Diaga Diagne de l'Onuci-DDR, et du maire de
la Commune d'Adjamé, M. Sylla Yssouf, qui a félicité la ComNat-ALPC et l'ONG
Solidarité Islamique pour cette initiative qui fera connaître des jours de paix
et de sécurité à sa commune. Les candidats au dépôt volontaire, au nombre de
263, ont reçu en échange des cartes de désarmement leur donnant accès aux
programmes de réinsertion de l'Onuci-DDR. La caravane de collecte sera dans la
commune de Yopougon, les prochains jours.




 




Menacé
de mort par les militants du Rdr, le Sous-préfet de Bonon abandonne sa résidence




 




Notre
Voie -

Le Sous-préfet de Bonon, M. Guillaume Yapi Yapi, menacé de mort par des
partisans extrémistes du candidat du Rdr aux législatives partielles, Koné
Yacouba, a abandonné sa   résidence pour mesure de sécurité. Il devra désormais
parcourir 40 kilomètres, de Bouaflé à Bonon, pour accomplir ses tâches
administratives quotidiennes. La semaine dernière, la désolation se lisait sur
les visages des personnes présentes dans les locaux de la Sous-préfecture de
Bonon. Venus pour leurs dossiers administratifs que le Sous-préfet devait signer
dans un délai raisonnable, vieux, adultes et jeunes ne savaient que faire. Pour
l'élève Kadio Wilfried venu pour l'établissement d'une copie de son extrait
d'acte de naissance, «il faut que le Sous-préfet réside à Bonon pour qu'il
signe nos pièces à temps».
Au nom du conseil des chefs de terres et de
communautés, M. Célestin Galla Bi a abondé dans le même sens. «Nous ne
comprenons pas que pour une question d'élections législatives, des individus
menacent de mort le Sous-préfet jusqu' à le chasser et pourtant il n'a rien
fait. Nous nous insurgeons contre cette forme d'insécurité qui sévit ici et à
laquelle le gouvernement tarde à trouver solution»
, a-t-il dit en colère.


L'insécurité à Bonon se vit à tous les niveaux. Dans la nuit du
26 février dernier, dame Koutou


Adjo a vu son maquis et sa cave pillés par des individus non
identifiés. Un jour plus tard, la sage-femme de Gobazra a reçu la visite de
malfrats aux visages encagoulés qui ont emporté son téléphone-portable et
d'autres objets de valeur. La voiture du commandant Camara (Frci) n'a pas été
épargnée par les actes de violence. Elle a été cassée par les partisans du
candidat Koné


Yacouba, dans le quartier Dioulabougou, alors que le chef local
des Frci était allé présenter ses condoléances à la famille d'Adama Sylla qui a
perdu un enfant pendant la violence des élections.




 





Législatives, formation du nouveau gouvernement : La grosse colère des cadres
Pdci du nord




 





Soir Info -

Regroupés au sein de la Coordination des délégués élus et cadres du nord
(Coden), des militants du Pdci n'ont pas été tendres dans le rapport qu'ils
viennent de soumettre au président de leur parti, Henri Konan Bédié. Sont
exposés dans ce document de nombreux griefs contre la direction de leur parti,
contre le Rdr, leur allié du Rhdp, et enfin contre le président Ouattara. De
fait, mécontents, ils s'étaient retrouvés le 25 février 2012 à Yopougon, à la
résidence du vice-président du parti, Doukouré Moustapha, pour discuter des
problèmes qu'ils rencontrent au nord, rapporte notre source qui était au cœur de
cette rencontre. Au terme des échanges présidés par le Pr Touré Vacaba,
également vice-président du parti, qui avait juste à ses côtés, Doumbia Toumany,
membre du grand conseil du Pdci, il a été jugé opportun d'adresser un rapport au
président du parti, Henri Konan Bédié. Ce compte rendu de réunion dont nous
avons obtenu copie, traduit toute l'indignation de ces cadres qui, à la vérité,
en ont gros sur le cœur. Ils y déplorent l'échec de la quasi-totalité des
candidats Pdci du nord et relèvent les causes de cet état de fait. Il s'agit,
expliquent-ils, de « l'absence des cadres du Pdci aux côtés des candidats;
contre-compagne initiée par endroits (Touba, Ouaninou) par certains responsables
du parti contre le candidat officiel du Pdci. Puissance des moyens financiers et
logistiques du Rdr (achat de conscience, utilisation des véhicules de l'État,
dons exceptionnels, etc ); déferlement des cadres Rdr de soutien (présence des
ministres, membres de cabinet, etc. aux côtés des candidats Rdr); intimidations
et menaces de mort (pressions sur les chefs de village, guides religieux, chefs
de familles, leaders d' opinion, expulsions des bureaux de vote, bastonnades,
etc); implication des Frci aux côtés du Rdr (éléments armés avec véhicules
militaires intimidant les populations pour le compte du Rdr. Cas de Seguelon et
Madinani avec le commandant Koné Zakaria et cas de Minignan avec le candidat
suppléant Rdr Cissé Sindou); technologie électorale du Rdr (inféodation du
bureau des Cei locales, bourrage des urnes, tripatouillage du listing électoral,
convoyage de bétail électoral : cas de Séguéla, Kani, Minignan, etc); mépris du
Pdci, calomnie et intoxication à l'encontre du président Bédié ». A propos de
l'organisation des élections, la Coden propose la recomposition du bureau de la
Cei pour assurer «l'impartialité» de cette institution et «garantir la fiabilité
des résultats»; la révision du listing électoral et l'interdiction des moyens de
l'État par des candidats lors des élections. Toujours dans le même document, le
Coden décoche des flèches contre le Rhdp qui, pour elle, « est un leurre, une
coquille vide, une alliance de façade, particulièrement au nord », pour la
raison que, estime-t-elle, le Rdr a du mépris pour le Pdci qu'il a pris en otage
au nord. Si l'on n'y prend garde, pensent-ils, le Pdci risque de disparaître au
nord. C'est pourquoi, la Coden suggère une redéfinition des clauses de la
collaboration du Pdci avec le Rdr, l'élargissement des centres de décision au
sein de cette alliance. Aussi ces délégués élus du Pdci dénoncent-ils le fait
qu'aucun cadre du nord ne figure sur la liste des huit ministres du Pdci et
désapprouvent le concept «rattrapage» du président Ouattara. Pour eux, il y a
nécessité, enfin, de faire « la promotion des cadres du Nord par une meilleure
représentation au plus haut sommet, dans les structures intermédiaires et dans
leurs démembrements, tant au niveau du parti que de l'État. Correction du
concept «rattrapage» (instauré par le président Ouattara comme mode de promotion
et de gestion du pouvoir) car cela ne concerne que les cadres nordistes
d'obédience Rdr.»




 




Ouest/
Déstabilisation du régime : Paul Koffi Koffi met en garde les exilés au Liberia




 





L'Expression, Nord-Sud -

Le
ministre délégué à la Défense était hier à Guiglo où il a échangé avec les
populations sur la question sécuritaire. Paul Koffi Koffi a rassuré ses hôtes
quant à la réaction du gouvernement pour annihiler toute tentative de
déstabilisation orchestrées à partir du Liberia. Les exilés qui s'entrainent
dans des camps au Liberia en vue de renverser le régime auront en face d'eux une
armée forte, a-t-il prévenu. «Restez sereins face aux rumeurs de déstabilisation
», a


soutenu le ministre délégué à la Défense. Le ministre a demandé
aux paysans, exilés de l'autre côté de la frontière, de rentrer bercail. Selon
Paul Koffi Koffi, ceux qui accepteront de rentrer au pays ne fer- ont pas
l'objet de chasse aux sorcières. Il a reconnu que le retour de la sécurité à
l'Ouest dépend du dépôt des armes par tous ceux qui les possèdent de façon
illégale. « Des armes sont encore cachées dans la forêt», a reconnu l'envoyé du
président Ouattara. Lequel répondait aux doléances de populations qui ont évoqué
l'insécurité dans les campagnes à cause de la présence d'hommes armés. Toute
chose qui empêche les paysans de vaquer à leurs occupations. Paul Koffi Koffi a
dit être en train de travailler avec le ministre des Eaux et Forêts pour dégager
les clandestins des forêts. Il s'est insurgé contre l'implication des Dozos dans
la sécurisation, car, a-t-il insisté, ils ne peuvent pas se substituer à
l'armée. [...]




 




Un
Kivu-bis à l'Ouest de la Côte d'Ivoire ?




 




Le
Nouveau Courrier -

Et si
les Africains cessaient de regarder les situations politiques de leurs pays
comme des phénomènes isolés les uns des autres, uniquement explicables par les
passions localisées agitant leurs peuples ? S'ils cessaient de se gaver sans
discernement des récits médiatiques superficiels et du storytelling ? S'ils se
rendaient compte qu'au-delà des émotions et des réflexes pavloviens, il est
impossible de saisir la quintessence de la politique internationale
contemporaine sans faire appel aux invariants de la géopolitique, du jeu des
intérêts, de l'évolution des tendances et des principes régissant la diplomatie
? Une nouvelle fois, le Mali est soumis à une rébellion partie du Nord touareg.
Mais cette insurrection est bien plus grave et plus dangereuse pour l'intégrité
de son territoire que les précédentes. La rébellion accuse le pouvoir central
d'exclure une partie de la population, privée de tout. Le pouvoir et plus
globalement les Maliens sudistes crient à la malhonnêteté et aux chantages
permanents. Des représentants de la force publique sont cruellement assassinés
par les rebelles. Des débordements malheureux et des manifestations de dépit
dans le Sud font craindre des pogroms de Nordistes. Ancienne puissance
colonisatrice, la France est sur le banc des accusés en raison de son jeu
trouble. Les atrocités des insurgés ne sus- citent pas l'indignation
internationale qu'on aurait pu imaginer et la communauté internationale appelle
tout le monde à la table des négociations, mettant sur le même pied d'égalité la
République et ceux qui la défient. Comment ne pas avoir l'impression diffuse de
revivre le début de la rébellion ivoirienne, il y a presque exactement dix ans ?
A l'époque, le gouvernement du Mali et une bonne partie de l'opinion publique de
ce pays ont soutenu le Mouvement patriotique de Côte d'Ivoire (MPCI), lui
servant plus ou moins de base-arrière sans pour autant aller jusqu'aux outrances
du Burkina Faso de Blaise Compaoré. Ceux qui ont justifié hier le lancement
d'une rébellion sur des bases régionalistes et les complaisances de l'ancien
maître commun chez leur voisin du Sud peuvent-ils aujourd'hui, en toute logique,
se plaindre du même type de traitement ? Iront-ils jusqu'à tenter de théoriser
sur les «bonnes» et les «mauvaises» rébellions ? Il n'y a pour l'instant pas de
procédé scientifiquement accepté permettant de distinguer les unes des autres.
Les Etats africains gagneraient donc à se déterminer au sujet de ce qui passe
chez leurs voisins sur la base des principes et non sur le fondement d'émotions
passagères souvent trompeuses voire manipulées par les maîtres du story-telling.
Il est par exemple évident que la création de l'Etat du Sud-Soudan et son
admission au sein de l'Union africaine – quoi que l'on puisse penser des acteurs
locaux – est un «beau» précédent sur lequel se fonderont demain les
sécessionnistes «azawadiens» et les autres aventuriers de la nouvelle
balkanisation de l'Afrique. Il faut bien admettre que dès lors qu'une expérience
de «gouvernance» d'un certain type s'impose dans un pays africain, elle devient
un précédent facile à dupliquer dans d'autres contrées, surtout si elle peut
profiter à ceux que la journaliste belge Colette Braeckman a appelé «les
nouveaux prédateurs». Ainsi, il devient de plus en plus évident que l'Ouest de
la Côte d'Ivoire s'apparente irrésistiblement à un nouveau Kivu (région de l'est
de la République démocratique du Congo en conflit structurel depuis une
quinzaine d'années). Les parallèles sont frappants. La RDC et la Côte d'Ivoire
sont des Etats au fort potentiel de prospérité, clients du camp occidental
pendant la guerre froide, qui se sont progressivement affaiblis en raison d'une
mauvaise gestion de la question du renouvellement de leur leadership (Mobutu,
Houphouët). Les deux pays ont été soumis à des rébellions parties de voisins
moins nantis mais dotés de pouvoirs forts, militarisés et alliés aux puissances
occidentales (Etats-Unis pour le Rwanda, France pour le Burkina Faso) dans le
cadre de leur stratégie d'influence géopolitique. Le Burkina Faso et le Rwanda
sont soumis à des pressions démographiques les poussant à rechercher des
«déversoirs» pour leur trop-plein de population, et peuvent compter, dans les
pays où ils se projettent, sur des migrants de plus ou moins longue date, mal
intégrés et armés, qui jouent un rôle de cheval de Troie, dans un contexte où
thématique de la nationalité est explosive. Ce sont eux qui affrontent et très
souvent mettent en déroute des milices autochtones qui se sont créées en
réaction comme les Maï-Maï ou le Front de libération du Grand Ouest (FLGO). [...]




 





Sécurité, relance économique, réconciliation nationale...: L'UE renforce ses liens
avec la Côte d'Ivoire




 




Le
Patriote -

Les ambassadeurs de l'Union européenne étaient hier au cabinet du ministre
d'État, ministre des Affaires étrangères pour échanger avec les autorités
ivoiriennes, d'une part, sur les relations entre la Côte d'Ivoire et l'UE et
l'avenir immédiat du pays d'autre part. Selon le chef de la délégation des
diplomates européens, Thierry de Saint Maurice, les débats ont porté sur le
dialogue politique entre l'EU et la Côte d'Ivoire tel qu'il est prévu dans les
accords de Cotonou avec l'ensemble des pays ACP. «Pour des raisons qu'on
comprend, ces dernières années il n'a pas été possible de mettre en route ce
format de dialogue politique. Nous avons eu aujourd'hui le plaisir avec le
ministre d'État de tenir une première rencontre très consistante», a-t-il
soutenu. Cette réunion, a-t-il poursuivi, « nous permettra dans l'avenir
d'élargir le champ de nos partenariats et de nos discutions avec la Côte
d'Ivoire ». Selon lui, tout un éventail de sujets nationaux a été abordé,
notamment la sécurité, la réconciliation et la relance économique. Toutes ses
questions ont été également évoquées sur le plan régional, c'est-à-dire la
CEDEAO, puisque la Côte d'Ivoire en assure la présidence. Accompagné des
ambassadeurs de l'Allemagne, Karl Prinz, de l'Italie, Giancarlo Izzo, de la
Belgique, Peter Huygherbaert, de l'Espagne, Fernando Moran et du chargé
d'Affaires de l'ambassade de France, Laurent Souquière, le chef de la délégation
européenne a rassuré le gouvernement ivoirien sur la volonté de l'Europe à
accompagner la Côte d'Ivoire dans sa phase post-crise. «L'UE a fortement
accompagné la Côte d'Ivoire pendant toutes les années de crise. Elle a contribué
aux efforts de résolution de la crise post-électorale. Elle est évidemment un
partenaire aujourd'hui de la Côte d'Ivoire pour la relance économique et aussi
dans le domaine social», a-t-il affirmé. Tout en signifiant que l'UE compte
maintenir le cap de la solidarité avec le pays jusqu'à la restauration totale de
la normalité et surtout à l'atteinte des objectifs que sont le développement et
la prospérité.




 





Réconciliation / Banny:"Le dialogue a du mal à se faire entre les leaders
politiques'




 





Fraternité Matin, Le Mandat, Soir Info, L'Intelligent d'Abidjan -

Cérémonie
émouvante. Mais aussi empreinte de vérités. Samedi, au Palais de la culture à
Treichville, le président de la Commission dialogue, vérité et réconciliation
(Cdvr) a, dans un test grandeur nature, donné un aperçu de ce que sera sa
mission dans les prochains jours. Une mission marquée du sceau de la vérité.
C'est pourquoi, il a tenu à interpeller publiquement les acteurs politiques qui
rechignent encore à emprunter la voie du dialogue. Pour Charles Konan Banny,
c'est'' dans la réconciliation que se trouve le dialogue. Nous avons le
dialogue au-dessus comme modalité, comme moyen pour arriver à la réconciliation.
Il n'y a pas mots plus houphouétiens que le dialogue et la paix. Alors, ce
dialogue ne sera pas un vain mot. Le dialogue, c'est aussi un comportement,
c'est l'acceptation de l'autre, du droit à la différence. C'est la confrontation
des idées et peut-être même des idéaux. Nous en avons tous. Ce dialogue, il
s'opère déjà entre les Ivoiriens ordinaires. Mais ce dialogue doit se faire dans
la vérité. Il doit se faire aussi dans l'humilité. Si ce dialogue s'opère au
niveau du commun des Ivoiriens, je dois reconnaître que ce dialogue, pour le
moment, a de la difficulté à être accepté par nos leaders politiques. Il a de la
difficulté à être accepté par ceux-ci. Et pourtant, qui peut nier que c'est par
ce genre d'habitude, parce que nous avons refusé de nous entendre, que
finalement nous en sommes arrivés à la situation que nous avons vécue'
'. [...]




 





Journées de deuil et de purification / Banny au Chef de l'Etat : ''Monsieur le
Président, n'ayons pas peur du dialogue''




 





L'Intelligent d'Abidjan,  Le Jour plus, Le Nouveau Réveil -

Durant un mois, toutes les régions du pays vont procéder au rituel de deuil
national suivi de la purification de la terre souillée par le sang humain de
plus de dix ans de crise. Le lancement de cette action d'exorcisme qui ouvre les
grands chantiers du processus de réconciliation nationale, s'est déroulé le
samedi 17 mars 2012 au palais de la culture de Treichville. Le président de la
Commission Dialogue, Vérité et Réconciliation (Cdvr) Charles Konan Banny a lancé
un appel à l'apaisement à l'endroit des acteurs politiques. La salle de quatre
mille places a fait son plein. Les bâches dressées dehors ont refusé du monde.
Charles Konan Banny a réussi son pari de la mobilisation dont la palme est
revenue aux femmes. Organisations de la société civile, ministres, diplomates,
chefs traditionnels n'ont pas manqué à l'appel. Le président de la Cdvr peut
alors exprimer son émotion devant tant de monde dévoué pour une cause : la
réconciliation entre les Ivoiriens. ''Celui qui ici ou ailleurs n'est pas
traversé par une émotion ne mérite pas d'être appelé un humain'', commence
Charles Konan Banny qui succédait à la tribune, après la cérémonie de libation,
aux porte-parole des communautés religieuses. Ces derniers ont exprimé leurs
attentes et promis leur implication dans l'œuvre de réconciliation et de
cohésion. Des discours qui ont amené l'ancien gouverneur de la Bceao à laisser
le sien, préférant en commenter les grandes lignes. Néanmoins dans les copies
remises à la presse, Banny situe le contexte de la cérémonie du jour et fait un
tour d'horizon de ce qui a conduit à la crise en Côte d'Ivoire. Il ne manque pas
d'expliciter ses motivations pour lesquelles il a accepté de présider la
Commission Dialogue Vérité et Réconciliation. ''Toutes les astuces que nous
avons opposées à la réalité se sont toutes montrées illusoires...La conciliation
devait l'emporter sur toute autre démarche dans la résolution des conflits et
qu'au surplus, le dialogue est l'âme des forts'', relève-t-il. Il interpelle le
chef de l'Etat et les leaders des partis d'opposition en ces termes : ''il est
nécessaire et indispensable que nous ayons un esprit d'ouverture en lieu et
place de l'esprit de clocher et de l'instinct communautaire. Monsieur le
Président de la République, le père de la nation ivoirienne fondateur de la Côte
d'Ivoire moderne, le Président Houphouët-Boigny nous a laissé en héritage la
culture du dialogue et de la paix. (...) N'ayez pas peur du dialogue ! N'ayons pas
peur du dialogue ! N'ayons pas peur de tendre la main. Au besoin, tendons les
deux mains. Chers frères et sœurs leaders des partis politiques, saisissons la
main qui nous est tendue ! Ouvrons nos bras et nos cœurs ! Exprimons nos
préoccupations de la façon la plus sincère, mais n'en faisons pas un préalable
au dialogue et à la réconciliation''. Au-delà de tous les ressentiments, Charles
Konan Banny se dit convaincu qu'il est bon d'être ensemble et il est mieux
d'être uni. C'est tout le sens du film de Roger Gnoan M'bala : les images
d'horreur de la récente guerre ivoirienne pour interpeler les consciences
collectives sur la nécessité de la réconciliation nationale. 




 





Mini-sommet de l'UA à Cotonou : Le face-à-face Ouattara-Zuma




 




Le
Nouveau Réveil -

Ce mini-sommet du G8 de l'UA aura étalé, c'est le cas de le dire, une fois de
plus, le désaccord qui mine l'Union Africaine. En filigrane, l'opposition entre
l'Afrique de l'Ouest incarnée par la Cedeao et dominée par le Nigeria et la Côte
d'Ivoire et l'Afrique au sud de l'Équateur incarnée par la Sadec et dominée par
l'Afrique du Sud. En l'absence du Nigeria au sommet du G8, la Côte d'Ivoire du
président Ouattara était la figure de proue de la Cedeao. Du moins, c'est ainsi
que le percevaient Zuma, Dos Santos. L'enjeu donc pour eux était absolument
qu'un ressortissant de la sphère géographique de l'Afrique australe soit mis à
la tête de la commission. Estimant que le reste de l'Afrique a suffisamment
dirigé l'UA et la Commission de l'UA. D'où l'intransigeance de Zuma et ceux qui
répondent de la stratégie de placement d'un des leurs. En face, il y a ceux qui
se retrouvent dans la reconduction de Jean Ping, mais au-delà du nettoyage des
textes relatifs à l'élection du président et des autres membres de la
Commission. Le Président Ouattara, à Addis-Abeba, a été celui qui a dénoncé
l'injustice faite en la matière en exigeant que même si son adversaire se
retire, le seul en lice doit absolument avoir les deux tiers des voix. «Qui
d'entre nous, ici, a été élu avec plus des deux tiers après trois tours de vote
?», s'était-il demandé. De fait, il était ouvertement pour qu'on reconnaisse
qu'ayant gagné trois tours, Jean Ping dirige la Commission. La plupart des
dirigeants ouest-africains étaient pour cela et avaient aussi voté pour Jean
Ping. Voilà les deux blocs qui se sont affrontés, le samedi dernier, encore
pendant 6 heures, sans parvenir à harmoniser leurs vues. Dans la salle
polyvalente de Cotonou, le Président Ouattara était assis en face de son
homologue sud-africain, Jacob Zuma. La divergence des deux lignes n'est pas sans
rappeler les positions entre la Cedeao et certains pays de la Sadec dans la
crise postélectorale ivoirienne. 




 





Recherche additionnelle de preuves dans la perspective de l'audience du 18 juin
2012 - La Cpi autorisée à fouiller l'ex-résidence de Gbagbo




 




Le
Nouveau Réveil

-  Sauf miracle, Laurent Gbagbo poursuivra encore pour de longs mois et
certainement pour de longues années son séjour carcéral à La Haye. Car à mesure
qu'approche la date fatidique du 18 juin 2012, date arrêtée par la Cpi pour la
tenue de l'audience de confirmation des charges, le procureur Ocampo et ses
agents ne ménagent aucun effort pour réunir le maximum d'éléments à charge
contre "l'ex-dictateur des lagunes". Ainsi viennent-ils d'obtenir des autorités
ivoiriennes l'autorisation de passer au peigne fin la résidence de fonction de
l'ex chef de l'état sise à Cocody ambassades. Comme des fourmis, les équipes
d'investigation de la Cpi épluchent depuis plusieurs semaines déjà tout ce qui
ressemble à un document ou bout de papier dans l'ex résidence de Laurent Gbagbo
et de son épouse. Selon des indiscrétions dignes de foi, les agents de la Cpi,
fouettés par l'arrogance des partisans et des avocats conseils de l'ancien
président, ne veulent absolument rien laisser au hasard. Ils travaillent
inlassablement à constituer ce qu'on appelle dans le jargon judiciaire "un
dossier en béton", des arguments imparables pour faire balbutier me Altit et ses
collègues lors de l'audience du 18 juin prochain, laquelle doit déterminer si
oui ou non il existe des éléments de preuves assez sérieux pour intenter un
procès en bonne et due forme contre Laurent Gbagbo et d'éventuels complices. La
Cpi qui a déjà effectué des enquêtes préliminaires avait estimé qu'il existait
suffisamment de preuves pour poursuivre Gbagbo pour crime contre l'humanité,
crime de guerre etc...Mais avec la fouille de la Résidence d'état de Cocody, la
Cpi veut mettre les bouchées doubles si l'on en croit nos sources. Réunir le
maximum d'éléments à charge aussi compromet tant pour Gbagbo que pour son épouse
et leur complice. Les enquêteurs de la Cpi vont ainsi rechercher dans les
bureaux, sous sol de cette résidence (où tout n'a pas brûlé) des documents, rap
ports, indices qu'ils vont éventuelle ment confronter avec les preuves dont ils
disposent déjà. Dans cette enquête de la vérité, la Cpi bénéficie de toute la
collaboration des autorités politiques et judiciaires ivoiriennes. En décidant
d'élargir ses investigations aux évènements de septembre 2002, la Cpi va, à coup
sûr, jeter un grand coup de projecteur sur des crimes attribués jusque là aux
escadrons de la mort et qui n'ont jamais été élucidés.




 





Ecole en Zones ex-Cno : Les enseignants vacataires menacent




 




Le
Patriote -

Les enseignants vacataires ne sont pas contents et ils entendent le manifester.
En effet, le vice-président de la Coordination des enseignants vacataires de
Côte d'Ivoire (CEVCI), Amedé Kouamé, a indiqué, lors d'un point de presse le
week-end dernier, à l'EPP Château sis au quartier Ahougnansou de Bouaké, que sa
structure envisage manifester dans les zones ex-CNO contre le système de la
ministre Kandia Camara. Objectif : exprimer leur mécontentement contre le
recrutement lancé en février dernier. ''Nous allons adresser une circulaire pour
informer tous les parents d'élèves, les élèves et les syndicats d'enseignants
titulaires, de l'arrêt des cours que nous envisageons faire si Madame la
ministre de l'Éducation nationale et son cabinet refusent de donner suite à
notre requête'', a déclaré le vice-président de la CEVCI. Et de poursuivre : «
Cette attitude est un manque de considération pour nous enseignants vacataires
des zones ex-CNO. Pis, c'est une insulte à notre égard ». Il a fait savoir que
les jeunes restés en zones ex-CNO ont permis de sauver des élèves qui y
demeuraient, de sauvegarder les édifices scolaires publics, mettant même en
péril leur parcours universitaire. Pour lui, ce recrutement sonne comme une
frustration pour eux. Selon lui, il serait intéressant que le ministère de
l'Éducation nationale s'informe sur leur liste déposée il y a un an au lieu de
procéder à un recrutement contractuel pour des personnes qui n'ont jamais
enseigné. Après la grève du Moforci, l'école, en ce début de semaine, pourrait
connaître des troubles.