REVUE DE PRESSE NATIONALE DU LUNDI 10 OCTOBRE 2011

10 oct 2011

REVUE DE PRESSE NATIONALE DU LUNDI 10 OCTOBRE 2011








Réconciliation nationale : La chefferie traditionnelle, à Gagnoa, attend une
autorisation pour rencontrer Gbagbo




AIP

Le vice-président du conseil des chefs de village de Gagnoa, Joseph Gadji Dagbo,
porte-parole dudit conseil, a confié vendredi à la presse que les chefs de
Gagnoa attendent une autorisation des autorités du pays pour se rendre à
Korhogo, afin d'échanger avec l'ex-président Laurent Gbagbo sur la question de
la réconciliation nationale. "Nous avons demandé à rencontrer le président
Laurent Gbagbo et le président de la "Commission Dialogue, Vérité et
Réconciliation" nous a demandé de nous organiser et de constituer la délégation
pour qu'il en informe les autorités compétentes pour qu'on nous donne
l'autorisation", a déclaré M. Gadji Joseph, lors des journées de l'ONUCI à
Gagnoa. Ce dernier a expliqué que les chefs de village de Gagnoa attendent que,
d'un instant à l'autre, l'on leur accorde cette autorisation pour leur permettre
de se rendre à Korhogo, où l'ex-président est détenu, en vue d'échanger avec
lui, "parce que, a-t-il souligné, citant le président de la CDVR, Charles Konan
Banny, "Gbagbo a été président de la Côte d'Ivoire pendant neuf ans, il est
important qu'il dise un mot de la réconciliation; et c'est ce que nous allons
aller lui demander très bientôt". Le porte-parole de l'Opération des Nations
Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI), Hamadoun Touré, a confirmé, au cours d'une
conférence de presse, jeudi, à Gagnoa, qu'une délégation de la mission, conduite
par le Représentant Spécial adjoint du Secrétaire général de l'ONU pour la Côte
d'Ivoire, Arnauld Akodjenou, a rencontré la semaine dernière l'ex-chef de l'Etat
à Korhogo. (...) Hamadoun Touré reconnaît que "Gagnoa est une région importante, ...
et le cosmopolitisme de la ville donne une idée de ce que la réconciliation
nationale, lorsqu'elle est scellée, ici, peut avoir un impact positif sur le
reste du pays".




 




 




100
jours du gouvernement / Aujourd'hui, le grand oral des ministres : Ce que
Ouattara attend d'eux




 




Le
Mandant  -

Les 100 jours du gouvernement Ouattara sont échus. Et comme il est de tradition,
un séminaire sera organisé en présence du président de la République et sur la
supervision du Premier ministre Guillaume Soro. Ce séminaire des 100 jours du
gouvernement qui débute aujourd'hui, lundi 10 octobre, vise à rendre compte aux
Ivoiriens les actions majeures que les ministres ont posées et mises en œuvre,
depuis le 1er juin 2011, date de la formation du gouvernement. Ces actions qui
entrent dans le cadre du Programme de travail gouvernemental (Ptg) adopté à
l'issue du séminaire gouvernemental qui s'est tenu les 04 et 05 juillet 2011
s'articulent autour de 14 axes stratégiques et de 6 grandes thématiques qui sont
une déclinaison des priorités définies par le président Alassane Ouattara. Elles
s'appuient sur trois documents de référence, à savoir le Programme de
gouvernement du président de la République, le Programme économique et financier
appuyé par la Facilité rapide de crédit (Frc) conclu avec le Fmi et le Programme
présidentiel d'urgence (Ppu). Ces deux jours d'activités gouvernementales seront
meublés de trois niveaux d'actions. A savoir, l'élaboration d'un document bilan,
un séminaire gouvernemental et un Conseil des ministres. Avant l'exposé
d'aujourd'hui, chaque ministère a préparé un rapport synthétique, de trois pages
maximum, faisant le point des activités mises en œuvre au titre de son
département. Les rapports ont été remis, depuis le 26 septembre 2011, à une
équipe de synthèse mise en place par la Primature.




 




 




 





Normalité / Retour à la paix : 594 réfugiés ivoiriens rentrent au pays




 




L'intelligent
d'Abidjan -

Le
retour à la normalité est un pari qui, de jour en jour, est gagné et renforcé
par les actions du gouvernement Ouattara. Ainsi, 594 réfugiés ivoiriens reclus
dans le village de Pekam Barrage – Libéria, du fait de la crise postélectorale,
ont, le vendredi 7 octobre dernier, décidé de rentrer volontairement au bercail.
Selon ces réfugiés, la paix est revenue en Côte d'Ivoire et le Président de la
République a décidé d'effectuer une visite d'Etat dans leur région. « Nous avons
décidé de rentrer pour venir écouter le Président Ouattara qui sera en visite
dans la région des Montagnes. Nous avons trouvé loisible de rentrer pour prendre
part au processus de réconciliation et de paix en cours en Côte d'Ivoire », a
argué Toh Elias, réfugié ivoirien. Non sans traduire sa gratitude à l'endroit de
ses bienfaiteurs : « Nous disons merci au HCR et à la Caritas pour leur soutien
». (...)




 




 




En
meeting à Koumassi / Les militants du FPI chassés : Des membres de la direction
du parti agressés, des véhicules cassés







L'Inter  -

Ils n'auront ni la même chance, ni le même succès qu'ils ont eu le dimanche 04
septembre 2011. L'honorable député de Koumassi, Yao Yao Jules et ses camarades
du Front populaire ivoirien (Fpi) avaient bravé la peur à cette date, en tenant
le premier meeting public au stade de la Sogefiha, depuis la chute du régime de
la refondation. Ils ont récidivé le samedi 08 octobre 2011. Sauf qu'à cette
seconde tentative, Yao Yao Jules et ses camarades frontistes se sont heurtés à
une violente opposition d'individus qui n'ont pas voulu entendre la messe des
refondateurs. Bilan : des véhicules cassés, des personnalités, dont le
secrétaire général par intérim du Fpi, Laurent Akoun, la présidente des femmes
Marie Odette Lorougnon, une journaliste photographe, Esther Lohoré et d'autres
cadres du parti à la rose, agressés. La scène s'est déroulée dans le quartier
Grand Campement de Koumassi, réputé être l'un des bastions du Rassemblement des
Houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp). Un quartier qui s'est
révélé particulièrement hostile à l'ancien régime pendant la guerre
post-électorale, et que le Fpi est allé défier. « Je pensais que nous étions des
hommes civilisés, dans un pays de droit. Et après ce que nous avons vécu, nous
pensions qu'on pouvait parler librement, et vivre ensemble », a dit le député
Yao Yao Jules, organisateur de la cérémonie, joint par téléphone hier dimanche
09 octobre. « Nous avions bien commencé et quelque trente minutes après, des
gens habillés de tee-shirts ''Ado solutions'', ''Frci'' ont débarqué, en lançant
des cailloux, faisant voler des chaises, proférant des méchantes paroles et des
injures. Nous avons demandé à nos militants de rester calmes et aux responsables
de regagner leur véhicule pour quitter les lieux. C'était l'erreur à ne pas
commettre. Ils se sont rués sur les voitures, ont cassé cinq voitures dont la
mienne et celle du secrétaire général, Akoun Laurent, lui-même agressé. (...) Ce
qui a mis le feu aux poudres :

(...) Après le mot de bienvenue du fédéral Fpi d'Abidjan sud, Koua Justin,
secrétaire national par intérim de la jeunesse du parti de la Refondation, a
pris la parole. En des termes crus, il a dénoncé « les travers du pouvoir
d'Alassane Ouattara », faisant toutefois remarquer que « le seul et unique
président élu par le peuple et investi par le conseil constitutionnel, c'est
Laurent Gbagbo ». M. Koua, sur sa lancée, rappelle les événements du 11 avril
2011, accusant la force française Licorne et celle de l'Onuci d'avoir démis
Gbagbo et installé Ouattara. Aussi l'actuel patron de la Jfpi appelle-t-il à la
mobilisation pour mettre fin à ce qu'il considère comme « la dictature
d'Alassane Ouattara ». Il n'en fallait pas plus pour susciter la colère. (...)




 




Justin
Koua : « Nous rendrons ce pays démocratiquement ingouvernable si... » / L'appel de
Charles Blé Goudé aux militants




 




L'Inter  -

La Jeunesse du Front populaire ivoirien (Jfpi) a animé une
conférence de presse le samedi 8 octobre dernier au Baron de Yopougon, pour
donner des précisions sur la tenue du meeting qu'elle a annoncé pour le 15
octobre prochain, à la place CP1 de la commune de Yopougon. Le secrétaire
national par intérim de la JFPI, Justin Koua, a expliqué que toutes les
dispositions « administratives, politiques, sécuritaires » ont été prises pour
la réussite de ce rassemblement. A l'en croire, toutes les ambassades
accréditées à Abidjan, ont reçu un courrier les informant de la tenue du
meeting, de même, que toutes les autorités ivoiriennes en charge de la sécurité
et de la défense. Koua Justin se veut donc confiant quant à la tenue effective
du meeting du 15 octobre. « Le meeting aura bel et bien lieu, contre vents et
marées », a-t-il dit. Le secrétaire national par intérim de la Jfpi a également
saisi l'occasion de cette conférence pour mettre le régime de Alassane Ouattara
en garde. Il a promis que si le leader de l'ex-majorité présidentielle (LMP),
Laurent Gbagbo, était exclu de la réconciliation ou s'il était conduit à la Cour
pénale internationale (CPI), la jeunesse de l'opposition rendrait « la Côte
d'Ivoire démocratiquement ingouvernable ». « Si Laurent Gbagbo devait être
traduit devant la CPI sans Alassane Ouattara et Guillaume Soro, nous rendrons de
façon démocratique la Côte d'Ivoire ingouvernable. Alassane Ouattara et
Guillaume Soro peuvent faire croire ce qu'ils veulent, mais c'est Laurent Gbagbo
qui incarne le peuple de Côte d'Ivoire », a-t-il martelé, assurant que M. Gbagbo
est le « président élu ». A l'entendre, il n'y aura pas de réconciliation tant
que Laurent Gbagbo est enfermé. (...). Le clou de cette conférence de presse, qui
réunissait d'autres leaders de mouvements patriotiques, dont Blé Sépé du COJEP
de San-Pedro, et des membres du mouvement « 2 millions de filles pour Gbagbo »,
a été l'appel téléphonique de Charles Blé Goudé, le leader de la jeunesse
patriotique proche de Laurent Gbagbo, en exil. La salle de conférence était en
ébullition. «Battez-vous ! Je veux qu'à ce meeting, il y ait du monde. Tout doit
partir de là. Il faut vaincre la peur. Je suis loin mais je suis avec vous. Je
vous félicite et vous encourage », a lancé Charles Blé Goudé par téléphone,
depuis son lieu d'exil.




 




 




La
réconciliation nationale est très mal partie







L'intelligent d'Abidjan  -

''Gbagbo est responsable'', disait Charles Konan Banny au cours d'un
entretien''. ''Le transfert de Gbagbo à la CPI va faciliter la réconciliation
nationale'', propos du ministre des Droits de l'Homme et des Libertés publiques,
Coulibaly Gnénéma de retour de La Haye. ''Gbagbo doit répondre de ses crimes'',
c'est un extrait du discours de Guillaume Soro lors d'un entretien accordé
récemment à des confrères français. En meeting le samedi 8 Octobre 2011, à
Koumassi campement, des militants FPI ont été pris à parti par des loubards qui
ont tout cassé sur leurs chemins. A peine installée, voilà que la Commission
Dialogue Vérité et Réconciliation (CDVR) est mise à contribution par des propos,
des faits et gestes qui, si l'on n'y prend garde, vont saper le processus de
réconciliation nationale. Charles Konan Banny doit aujourd'hui certainement
travailler sous pression, pour réconcilier coûte que coûte 20 millions
d'Ivoiriens en l'espace de deux ans. Le président de la CDVR se trouve avec ce
qui se passe aujourd'hui dans un dilemme, s'agissant de la période qui lui
servira de base de travail, tandis que le gouvernement quant à lui, choisit
d'enquêter sur la période post-crise électorale. ''Ce sont les Ivoiriens qui
détermineront la période'', confiait le président de la CDVR à des confrères
étrangers. Voici autant d'actes qui vont donner du grain à moudre à Charles
Konan Banny dont certains collaborateurs sont soupçonnés d'être proches du RHDP
et ne font pas l'unanimité au sein de la population ivoirienne. Partant sur
cette base, l'on peut dire sans risque de se tromper que la réconciliation
nationale est très mal partie.




 




 




 





Yopougon / Des corps découverts : Des populations en danger plient bagage




 




Soir
Info

 - La
sérénité n'est plus de mise au sein des populations de Gesco (commune de
Yopougon), précisément dans les environs de la fourrière de l'entreprise Soad.
De fait, une odeur suffocante a envahi le quartier, depuis le mardi 4 octobre
2011, à la suite de la découverte de plusieurs corps en putréfaction dont des
ossements sont déjà visibles. Au moins trois corps ont fait surface à la suite
de l'érosion et des récentes pluies et surtout des travaux de curage et de
débouchage dans les environs. Un tour sur les lieux le samedi 8 octobre 2011,
nous a permis de nous faire une idée de l'ampleur de cette découverte. Des
populations qui ne supportent plus les odeurs pestilentielles ont décidé de
partir. (...) Selon des témoignages recueillis sur les lieux, il pourrait y
avoir d'autres corps « il y a plusieurs corps qui ont été ensevelis sous la
fourrière de la Soad. C'est pourquoi, nous demandons aux autorités de venir
faire un constat profond, afin de nous éviter des maladies », nous ont indiqué
des riverains qui croient savoir que les monticules de boue dans les environs de
la fourrière renferment des corps ou des ossements humains. (...) L'affaire a été
confiée au commissariat du 23ème arrondissement, qui a ouvert une enquête.