REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU LUNDI 10 OCTOBRE 2011

10 oct 2011

REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU LUNDI 10 OCTOBRE 2011







Côte d`Ivoire - Le parti de Gbagbo dénonce des violences lors
d'un meeting




 




AFP -

Le parti de l'ex-président ivoirien Laurent Gbagbo a dénoncé dimanche la
perturbation d'une manifestation qu'il organisait la veille à Abidjan, durant
laquelle plusieurs responsables et militants ont été violemment pris à partie.
Alors que ce rassemblement dans le quartier de Koumassi (sud) se tenait depuis
une demi-heure, "la sono s'est arrêtée" puis "cinq ou six" personnes, dont une
portant "une tenue des FRCI" (Forces républicaines, nouvelle armée) et une autre
un T-shirt à l'effigie du président Alassane Ouattara, ont perturbé la
manifestation, a déclaré à l'AFP Augustin Guéhoun, secrétaire national à la
communication du Front populaire ivoirien (FPI), présent samedi.




Les
"agresseurs" ont "caillassé" plusieurs véhicules, notamment celui du
porte-parole du parti Laurent Akoun, et s'en sont pris à d'autres responsables
et des militants, a-t-il poursuivi. M. Guéhoun a fustigé "la culture de la
violence" des pro-Ouattara, affirmant qu'"on ne veut même plus entendre parler
du FPI". Selon lui, cet incident prouve que les conditions de sécurité ne sont
pas réunies pour que son camp aille aux législatives le 11 décembre. "Si ça se
passe à Abidjan, on est en droit de dire qu'à l'intérieur du pays ça va être
pire", a-t-il conclu. (...)




 




 




Législatives en Cote d'Ivoire: L'UDPCI fourbit ses
armes en cachette




 





koaci.com -

L'Udpci a décidé de ne pas passer par les primaires dans le choix de ses
candidats pour les échéances du 11 décembre. « Le résident Mabri souhaiterait
qu'on n'ait pas de primaires mais plutôt des candidatures de consensus » a
laissé entendre Yéhi Kapeu, porte parole de la Jupdci de Yopougon. Selon lui une
Commission dirigée par l'Honorable Monsio Bohé, règlera le problème de
consensus. Même si des candidatures ont été déjà enregistrées par comme celle de
GBA Chérif, il n'en demeure pas moins que la commission poursuit son travail. Il
a en outre poursuivi que les candidatures autres que celles de l'Udpci ne
sauraient faire le poids à l'Ouest, bastion cette formation politique. » «Nous
ne pouvons pas interdire la bataille démocratique. Mais tous ceux qui
s'aventureront dans l'ouest seront confrontés à un échec lamentable » a-t-il
martelé. Ainsi, le parti arc-en ciel, serait au laboratoire afin de sortir les
candidatures idéales pour l'acquisition des sièges aux législatives. « Nous
savons que tous les partis politiques ont un bastion. Le président Mabri devra
travailler avec les ses instruments de l'hémicycle qui seront des instruments de
travail, pour lui », a conclu notre interlocuteur




 




Soro peut-il
s'emparer du RDR pour succéder à ADO ?




 




Afri.com -
A quelques mois de l'élection législative ivoirienne et après le conclave des
Forces Nouvelles, les 10 et 11 septembre dernier, tous les observateurs de la
vie politique ivoirienne et africaine s'interrogent sur ce que fera Soro
Guillaume après la Primature. On le sait, il ne devrait plus être reconduit à
cette fonction. Voilà pourquoi ce conclave des Forces Nouvelles à Bouaké était
tant attendu, dans l'espoir d'avoir des éléments de réponses sur l'avenir
politique de l'actuel premier ministre ivoirien. En habile tacticien et fin
stratège il a su créer le suspens et laisser entretenir davantage les
frustrations en ne dévoilant pas ouvertement ses intentions politiques lors de
ce conclave. En lisant entre les lignes du discours du secrétaire général des
Forces Nouvelles, on pouvait y voir des intentions très ambitieuses longuement
réfléchies et soigneusement planifiées. De manière très subtile, Soro a
su manœuvrer pour imposer à ses compagnons de lutte, l'idée du maintient des
Forces Nouvelles en « mouvement politique », en dépit de la volonté de certains
de ses cadres et des militants qui espéraient transformer ce mouvement en «
parti politique ». Cette décision politique, après avoir suscitée la surprise
générale, ouvre de vastes champs d'interprétations et d'analyses des enjeux
stratégiques des Forces Nouvelles. La question que se posent désormais les
médias, les observateurs politiques ainsi que la population ivoirienne est :
"pourquoi se maintenir dans une logique de « Mouvement » au lieu de « Parti »
politique" ? Pour Guillaume Soro, "il y a déjà trop de partis politiques en Côte
d'Ivoire, pour en rajouter un de plus". Cet argument fait doucement sourire et
éveille de fait la curiosité et la suspicion. Il est indéniable, les Forces
Nouvelles, même constituées en « Mouvement » politique sont une force
inéluctable de la vie politique ivoirienne et cela depuis près de dix ans
maintenant. De ce fait, elles sont considérées comme un « Parti » politique de
premier plan, impliqué dans toutes les négociations et résolutions de sortie de
crise de ces dix dernières années en Côte d'Ivoire. Alors pourquoi ne pas
assumer ouvertement cela et se positionner comme un parti politique ? Peut être
que la réponse se trouve ailleurs, dans les choix stratégiques de l'actuel
premier ministre, pour préparer ses ambitions politiques légitimes. Soro
Guillaume le sait, s'il veut satisfaire ses ambitions présidentielles, il a tout
intérêt à élargir sa base électorale. Mais aussi avoir des élus sur l'ensemble
du territoire pour devenir une force politique nationale crédible. Aujourd'hui,
son mouvement politique reste « enclavé » dans le Nord du pays et à Bouaké, mais
largement dominé par le RDR du président Ouattara. Il sait qu'il doit trouver le
moyen de ne plus être considéré comme le chef d'un mouvement politique du « Nord
» ou de « Musulmans » ou encore « d'ex-rebelles ». Il sait aussi que pour
succéder au président Ouattara à la présidence de la République, il lui faut
aussi avoir des cadres puissants et des militants dévoués dans toutes les
régions de la Côte d'Ivoire. Surtout, être à la tête d'un « mouvement » ou «
parti » politique de dimension nationale avec des élus et des militants sur
l'ensemble du territoire. Même si son image commence à être mieux perçue dans la
population, notamment en dehors du Nord du pays et surtout au sein des militants
du RHDP, il sait aussi qu'il doit encore et encore séduire toutes les autres
régions pour qui, pendant longtemps, il était l'ennemi à combattre ; le chef des
rebelles du Nord. En habile politicien, il a de fait vite compris qu'il a de
sérieux handicaps auxquels il doit apporter des « Solutions » afin de préparer
les conditions de sa candidature à l'élection présidentielle future. Et pour
cela, il sait qu'il lui faut se rapprocher du RHDP en essayant de prendre le
contrôle du RDR dans lequel il compte de nombreuses forces et réseaux sur
lesquels il peut s'appuyer. Mais, pour cela, il sait aussi qu'il doit demeurer
très fidèle à l'actuel locataire du palais présidentiel ivoirien et surtout ne
rien faire qui puisse le gêner pendant sa mandature. Cela peut lui permettre de
bénéficier de ses énormes carnets d'adresses et réseaux dans le monde, mais
surtout ne pas l'avoir contre lui dans son « éventuelle » décision de se
présenter à la présidence du RDR. Répondant à une stratégie bien préparée, des
cadres des Forces Nouvelles se déclarent ouvertement candidat aux prochaines
législatives sous les « couleurs » du RDR, le parti du président Ouattara. C'est
le cas par exemple du ministre Konaté Sidiki et de l'ex tête pesante de Soro,
Louis Dacoury-Tabley qui se présente à Gagnoa. Selon des indiscrétions, les
semaines à venir devraient voir de nouvelles candidatures des cadres des Forces
Nouvelles sous la bannière du RDR afn de répondre à la stratégie mise en place
par Soro pour s'emparer de ce parti et se positionner pour l'après ADO. Mais,
dans cinq ou dix ans, tout reste encore possible et des surprises peuvent
émerger de part et d'autre afin de bouleverser les différentes stratégies des
uns et des autres. En attendant, Soro sait aussi qu'il doit compter avec la
légitimité d'Amadou Gon Coulibaly au sein du RDR et les ambitions politiques
d'Hamed Bakayoko, qui pour l'instant se construit politiquement au niveau
national et international avec de nombreux soutiens et réseaux au sein de la
jeunesse ivoirienne.