REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU VENDREDI 7 OCTOBRE 2011

7 oct 2011

REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU VENDREDI 7 OCTOBRE 2011







A la Une: le premier
voyage officiel d'Alassane Ouattara au Ghana




 




RFI -

Pays frontalier à l'est de la Côte d'ivoire, le Ghana, qui a reçu hier jeudi 6
octobre, le Président Ouattara, abrite plusieurs milliers de réfugiés ivoiriens,
parmi lesquels des fidèles de l'ex-Président Laurent Gbagbo. Le communiqué final
de la visite expose que « le président
Alassane Ouattara a demandé (...) la mise en œuvre complète des commissions
rogatoires et des mandats d'arrêt émis contre des présumés coupables
d'infractions commises suite à la crise post-électorale ».
Et ce
communiqué précise que la partie ghanéenne a

« accepté d'examiner ladite
question ». [...]




 




 





Abidjan prêt à livrer à la CPI des combattants pro-Ouattara




 




Romandie.com

- PARIS - Le Premier ministre ivoirien Guillaume Soro a affirmé vendredi que son
pays serait prêt à livrer à la Cour pénale internationale (CPI) des militaires
issus des forces du président Alassane Ouattara en cas de crimes de sang, dans
un entretien à RFI et France 24. Interrogé pour savoir si son gouvernement était
prêt à livrer des éléments de l'ex-rébellion des Forces nouvelles, qui ont
rejoint la nouvelle armée du président Ouattara, celui qui fut leur leader s'est
clairement engagé. Il ne faut pas faire le travail des juges à leur place.
Laissons les faire. Si l'enquête révèle qu'un militaire a une responsabilité
dans la commission de crimes de sang, évidemment que nous serons d'accord que la
Cour Pénale fasse son travail et qu'il soit extradé, a déclaré M. Soro. De toute
façon le Président de la République a été clair sur cette question. Et le
gouvernement a la même position : il ne faut pas laisser survivre l'impunité,
a-t-il rappelé. N'anticipons rien. Laissons la Cour Pénale faire son travail.
Pour le moment, c'est l'ouverture de l'enquête, laissons-les faire, a-t-il aussi
insisté. Le procureur de la Cour pénale internationale (CPI) a été autorisé le 3
octobre à enquêter sur des crimes contre l'humanité et des crimes de guerre qui
auraient été commis par les auteurs des violences ayant suivi l'élection
présidentielle de novembre 2010 en Côte d'Ivoire. M. Ouattara avait demandé le 3
mai à la CPI d'enquêter sur les crimes les plus graves commis au moment des
violences, la justice ivoirienne se chargeant notamment des crimes économiques
et des crimes contre la sécurité de l'Etat. (...) Fin septembre, le ministre
ivoirien des droits de l'Homme, Gnénéma Coulibaly, a estimé que le transfèrement
de l'ancien président Gbagbo à la CPI à La Haye faciliterait le processus de
réconciliation en Côte d'Ivoire. La CPI a prévenu qu'elle enquêterait sur les
crimes potentiellement commis dans chacun des deux camps. Côté Ouattara, des ONG
internationales ont notamment mis en cause Chérif Ousmane, pilier de la
rébellion nordiste de 2002, qui fut chef des opérations FRCI dans le bastion
pro-Gbagbo de Yopougon, à Abidjan. Actuellement numéro 2 de la garde
présidentielle, il est un homme de confiance d'Alassane Ouattara. Tous les
commandants de zone - nous avons eu l'occasion de le montrer, de le démontrer à
plusieurs reprises - ont été rappelés à l'ordre. Ceux qui n'ont pas suivi les
consignes que nous avons données ont été purement et simplement mis de côté, a
affirmé Guillaume Soro à Radio France International et France 24.




 




 





La
passivité des autorités ivoiriennes pointée du doigt par HRW




 





LeMonde.fr -


Près de six mois après la
chute de Laurent Gbagbo qui annonçait la fin prochaine des combats entre les
forces fidèles au président déchu et celles d`Alassane Ouattara, le nouveau
pouvoir est accusé de renier ses promesses en matière de justice contre les
personnes de son propre camp soupçonnées d`avoir commis des massacres.


 Selon, un

rapport publié jeudi 6
octobre
, l'organisation de défense des droits de l'homme, Human
Rights Watch (HRW), "depuis sa prise de contrôle du pays, les premières
mesures adoptées par Alassane Ouattara pour


lutter
contre l'impunité ont été, dans le meilleur des cas, inégales.
Malgré les promesses répétées du gouvernement de

tenir

responsables tous ceux qui ont commis des crimes graves durant le conflit, la
réalité est celle d'une justice des vainqueurs - aucun membre des Forces
républicaines n'avait été inculpé au moment de la rédaction de ce rapport"
.(...)
Ce dossier intitulé "Ils les ont tués comme si de rien n'était" revient
sur les cinq mois de guerre civile consécutifs à la décision de Laurent Gbagbo
de ne pas

reconnaître
sa
défaite à la présidentielle de novembre 2010. Pour les auteurs, "l'obsession
de Laurent Gbagbo de se


maintenir
au


pouvoir
a sans doute été à l'origine du dernier conflit armé"
qui
a tué au moins 3 000 personnes et contraints des centaines de milliers d'autres
à

fuir
leurs
habitations. Mais, soulignent-ils, "lorsque les combats se sont arrêtés à la
mi-mai, les Forces républicaines d'Alassane Ouattara (les FRCI) avaient commis
des atrocités qui tombaient également sous le coup des crimes les plus graves
sanctionnés par le droit pénal international."
"Des officiers supérieurs
des deux camps sont impliqués dans des crimes de guerre et probablement des
crimes contre l'humanité. Dans certains cas les exactions auxquelles ils ont
pris part ou qu'ils ont supervisés ont atteint un summum de perversité"
. Les
tueries décrites dans le rapport, y compris celles commises par les FRCI


partir
du mois de mars"
ont déjà été documentées dans de
précédents rapports de HRW ainsi que par d'autres ONG (notamment Amnesty
international ou la Fédération internationale des ligues des droits de l'homme
(FIDH)) et une enquête de la commission des droits de l'homme de l'ONU. En
autorisant, le 3 octobre, le procureur de la Cour pénale internationale (CPI) à

enquêter
en
Côte d'Ivoire, les juges du tribunal de la Haye avaient également estimé qu'il y
a "une base raisonnable de


croire
que les forces pro-Ouattara ont mené des attaques contre la
population civile (...) Les documents montrent que (...) les attaques étaient
dirigées contre des communautés ethniques spécifiques "
. [...]




 




 





Assemblée nationale Côte d'Ivoire : La violation des textes oppose le FPI à
Mamadou Koulibaly




 




Afriscoop

- La fracture se prononce davantage entre le président de l'Assemblée nationale
de Côte d'Ivoire et le Front populaire ivoirien, le parti de l'ancien président
Laurent Gbagbo dont il assumait la 3è vice-présidence puis la présidence par
intérim, après la crise post-électorale intervenue dans ce pays entre le 28
novembre et le 11 avril. Le président de l'Assemblée nationale démissionnaire du
parti de son ''ami '' et ancien président de la République ivoirienne, s'oppose
selon ses propres termes à la « violation » des textes fondamentaux de
l'institution qu'il dirige depuis la prise du pouvoir par Laurent Gbagbo, en
octobre 2000. Pour M. Mamadou Koulibaly tant qu'il « lutte contre » le
gouvernement de son pays pour qu'il « reconnaisse » le parlement ivoirien, il
n'y a pas de raison que ses ancien camarades du FPI occasionnent une
transgression de loi portant tenue et ouverture des sessions ordinaires de
l'institution. Mercredi à Abidjan, le groupe parlementaire FPI a effectué le
déplacement au parlement dans l'espoir d'y participer à l'ouverture de la 2ème
session ordinaire de l'Assemblée, la première n'ayant pas été ouverte en avril à
cause des combats armés occasionnés par la contestation des résultats
électoraux. Mais le FPI, qui était pratiquement seul, à se rendre à l'hémicycle
n'a pas pu accéder à l'enceinte, puisqu'elle était fermée. Les députés FPI ont
alors accusé Mamadou Koulibaly d'avoir donné des instructions à l'effet de tenir
les portes closes jusqu'à nouvel ordre. La première vice-présidente de
l'Assemblée nationale Marthe Agoh Amon elle-même du FPI a accusé le président du
Parlement de « bloquer » le fonctionnement de l'institution. D'où la grosse
colère des partisans de Laurent Gbagbo contre celui qui fut le fusil d'épaule du
parti mais qui est installé depuis le 11 août à son propre compte, à la tête de
Liberté pour la Démocratie et la République (LIDER), son parti. Le nouveau
pouvoir ivoirien a décidé de la « suspension » de l'Assemblée nationale, des
salaires des députés. Des élections législatives sont prévues en Côte d'Ivoire
le 11 décembre pour lesquelles un nouveau découpage électoral a été décrété et
rendu public.