REVUE DE PRESSE NATIONALE DU LUNDI 04 JUILLET 2011

4 juil 2011

REVUE DE PRESSE NATIONALE DU LUNDI 04 JUILLET 2011









Tournée de l`ONUCI et du ministre de l`Intérieur dans le Moyen Cavally Toulepleu
à H. Bakayoko et à Choi : "Donnez-nous la vie"





 





Le
Patriote  -


La guerre terminée,
Toulepleu rêve d'une autre vie, meilleure celle-là. La cité frontalière déplore
les errements de certains des siens et supplie l'Etat et l'ONUCI de la faire
progresser. « Enfin, la guerre est terminée et la paix retrouvée en Côte
d'Ivoire », s'est réjoui face à Hamed Bakayoko et Joung-Jin Choi le Porte-porale
Nibo Isidore. « Satisfaites, les populations vous demande de féliciter le
Président de la République pour son élection, sa tolérance et son esprit de
réconciliation »
. Ses sentiments sont compréhensibles. Toulepleu a payé un
lourd tribut dans cette longue crise. Dans la ville et dans de nombreux
villages, plusieurs maisons sont décoiffées sinon incendiées. Les crimes de sang
sont tout aussi nombreux. « Nos blessures sont béantes », confirme le Maire
Gnanhou Marcellin au Ministre de l'Intérieur et au Patron de l'ONUCI. Une
situation qui a fait fuir de nombreuses populations vers le Libéria voisin
notamment. « Après notre visite au Libéria pour rencontrer les refugiés, 5000
d'entre eux sont déjà revenus, annonce Karim Diarra, Préfet de la ville. Ils
sont encore 6000 à attendre ». Des Ivoiriens qui espèrent vraiment retourner
chez eux. « Les gens ont encore peur, avoue Nibo Isidore. Ils craignent des
représailles. Mais votre présence aujourd'hui ici nous rassure davantage pour
notre sécurité. Cependant, avec l'allure que prend la situation, un retour
massif est certain ». La situation s'est effectivement améliorée depuis. Jean
Ifa, commandant de la 3ème Compagnie de l'ONUCI à Toulepleu parle d'une «
reprise progressive des activités ». Un marché quotidien existe et les écoliers
ont repris le chemin des classes. « La réconciliation dévient une réalité peu à
peu », note le Maire. Ce que confirme le Préfet : « Ici, il n'y a pas de camp de
déplacés. Les réfugiés de retour intègrent immédiatement leur ancien cadre de
vie. Même si les cadres ne s'impliquent pas et professent un renversement de
situation, la cohésion communautaire est une réalité. La situation s'est
nettement améliorée. Les populations aspirent à la paix et à la réconciliation».
Toutefois, Toulepleu manque de beaucoup de chose. Le Préfet reçoit le Ministre
et le Patron de l'ONUCI sous un préau d'hôtel. Bien que présent, le médecin de
la ville ne travaille pas, faute de matériels de travail et de médicaments. Le
Commissariat et le Gendarmerie sont inexistants. Il n'existe en fait plus de
bâtiments administratifs. En somme, la présence de l'Etat est amoindrie en
raison de l'indigence de ses représentants. « Nous demandons à l'Etat et à
l'ONUCI de nous aider, supplie presque Nibo Isidore. Nous demandons la
réhabilitation de nos maisons pillées et des bâtiments administratifs et aussi
la réduction des barrages des FRCI ». Ceux-ci l'avaient déjà compris. Choi
informe que la Préfecture, les sous-préfectures, le Commissariat, la
Gendarmerie, seront réhabilités et équipés. Le camp de la 3ème compagnie, l'un
des 8 promis par l'ONU, sera sous peu fonctionnel. « Toulepleu sera privilégiée
comme c'est le cas avec ce projet de l'ONUCI », a promis le ministre de
l'Intérieur. « Vos souffrances vont finir. Vous aussi, vous avez droit à un peu
de bonheur », conclut-il. (...)





 





 






Consolidation de la paix et la cohésion sociale : les femmes de Yamoussoukro
main dans la main




 





Le
Démocrate

 -

Une cinquantaine de femmes appartenant à des organisations
féminines de Yamoussoukro se sont retrouvées le 30 juin 2011 au camp de
l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) dans la capitale
politique pour réfléchir sur le thème: « Place et
responsabilités des femmes pour le renforcement de la cohésion sociale et la
réconciliation intercommunautaire. »
Cette rencontre, organisée par le
bureau de l'Information publique, avait pour objectif
de sensibiliser et mobiliser les femmes, en vue de les amener à s'impliquer dans
les actions liées à la culture de la paix et de la tolérance. Ce débat vise
visait également à susciter leur participation au processus de sortie de crise
et leur engagement effectif à créer les conditions d'une cohésion sociale et une
réconciliation réussies, dans leurs communautés respectives
. Mamadou
Diop, Point focal de l'ONUCI à Yamoussoukro a salué la présence massive de
toutes ces femmes à ce forum.
« Votre présence en grand
nombre, est bien le signe de votre engagement pour une réconciliation vraie et
qu'enfin la Côte d'ivoire  puisse retrouver son lustre d'antan. »




 




Le préfet de la
Région des Lacs, André Ekponon a, quant à lui, salué l'initiative de l'ONUCI de
chercher à recoudre le tissu social déchiré après la crise. « On ne construit
pas une nation sur la base de l'intolérance, de la haine et c'est pour cela
qu'il est important que nous ayons les instruments pour ramener la cohésion
sociale dans nos communautés respectives »
, a t-il indiqué. Il a souhaité
une plus grande implication des femmes dans le processus de réconciliation. 
« La femme est le socle de la société, car c'est elle qui éduque la nation et
c'est pour cette raison qu'il est important de l'associer dans toutes les prises
de décisions »,
a estimé de son côté, le formateur, Lanciné Bamba.




Au terme de ce
séminaire, les femmes ont convenu à l'unanimité, de mettre en place une
plateforme d'échanges devant aboutir à un réseau de femmes pour la cohésion
sociale et le développement durable. Elles ont donc décidé d'aller main dans la
main pour la consolidation de la paix et d'œuvrer pour une véritable cohésion
sociale, par des actions de proximité.




 




 





Politique : Abidjan dément le recrutement des mercenaires ivoiriens par le
Sénégal




 




Soir Info
 - Le gouvernement
ivoirien a catégoriquement rejeté samedi les accusations de l`opposant
sénégalais Macky Sall, selon lequel le pouvoir du président sénégalais Abdoulaye
Wade a recruté des mercenaires venus notamment de Côte d`Ivoire pour s`en
prendre à l`opposition. "Nous protestons vivement contre ce type d`accusation",
a déclaré à l`AFP le porte-parole du gouvernement ivoirien, Bruno Koné. "Nous
n`avons aucune information de ce type", a-t-il poursuivi. "Nous ne nous mêlons
pas de la politique intérieure des autres Etats, encore moins de celle du
Sénégal, qui est un pays ami", a souligné le ministre. "Nous savons le prix que
ça coûte d`avoir des mercenaires sur son territoire", a-t-il fait valoir. Le
régime de l`ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, arrêté le 11 avril après plus
de quatre mois de crise post-électorale, avait recruté des mercenaires libériens
qui se sont rendus coupables de nombreuses exactions, selon le gouvernement du
chef de l`Etat Alassane Ouattara et des ONG. "S`il y avait le moindre indice"
allant dans le sens des accusations de l`opposant sénégalais, "la réaction du
gouvernement serait très ferme", a promis M. Koné. Un des leaders de
l`opposition sénégalaise, l`ancien Premier ministre Macky Sall, a accusé
vendredi le régime Wade d`avoir fait "recruter des mercenaires aux mains tachées
de sang venus de Côte d`Ivoire", mais aussi "de Guinée et du Nigeria" dans le
but de commettre "des rapts d`opposants et de membres de la société civile". Le
gouvernement sénégalais a rejeté formellement des accusations "très
irresponsables et très dangereuses".




 




 




 





Interview/ Anaky Kobena (Pdt du Mfa) : "La justice doit être équitable"  




 




Soir Info

  A l`occasion de son passage à Agboville le
2 juillet 2011, où il a animé une conférence publique, le Président du Mouvement
des forces d`avenir (Mfa), Innocent Anaky Kobenan, a accordé une interview à la
presse.  




 




Soir Info
 :
Monsieur le ministre, plusieurs militants Lmp sont encore hors du pays, d`autres
sont en résidence surveillée. Des personnes ont les comptes bloqués et sont sous
mandat d`arrêt. Pensez-vous que dans ces circonstances, la réconciliation est
possible ?




 




Anaky Kobena

: Évidemment, ils méritent ce qui leur arrive. Je ne suis pas pour la prison de
façon systématique. Cependant, il faut reconnaître qu`il y a eu plus de 3000
morts. D`ailleurs, il y en a plus. Y compris d`autres formes d`actes criminels.
On ne fera pas l`impasse là-dessus. Mais, je préconise une solution à la
sud-africaine qui passera par le triptyque: Dialogue-Vérité-Réconciliation. En
ce moment-là, on pourra prendre les mesures qui s`imposent. Quant aux cas de Blé
Goudé et autres, ce ne sont pas leurs personnes qu`il faut viser, mais plutôt
les actes qu`ils ont posés.




 




Soir Info :

La période après la prise effective du pouvoir par le Président Ouattara est
ponctuée d`insécurité, décriée tant au plan national qu`international. Quel est
votre plan pour résorber cette insécurité ?




 




A.K.

: Sur le problème de l`insécurité, il va falloir attendre un peu encore. Il
suffit que le Président de la République et le Premier ministre donnent des
instructions fermes et au bout de 48 heures, les Frci se retireront totalement.
Mais qu`adviendra-t-il ? Pensez-vous qu`il n`y aura pas de subversions de la
part des refondateurs et leurs mercenaires ? Eux qui ont distribué massivement
des armes.




 




Soir Info
 :
Il se dit que vous êtes mécontent de la configuration actuelle du gouvernement
et autres attributions de postes de responsabilités...




 




A.K
.
: Regardez-moi bien, est-ce-que je ressemble à quelqu`un qui est mécontent ?
(rires). Non, il y a certes des insatisfactions, mais je crois que nous n`allons
pas en faire un drame. Le RHDP ne peut pas se laisser ébranler par de petits
mécontentements. Nous sommes une formation politique très forte. Le gouvernement
actuel est un gouvernement de mission jusqu`aux élections législatives. A partir
de ce moment, les choses vont changer. Mais, si nous nous unissons, nous
pourrons disposer de la majorité des sièges au parlement. Ce qui pourra
permettre au Président Ouattara de gouverner tranquillement et envisager un
deuxième mandat.




 




Soir Info
 :
La corruption a été une gangrène du pouvoir précédent. Le président Ouattara
pourra-t-il lutter efficacement contre ce mal ?




 




A.K.

: Il s`agit d`une volonté politique forte qui pourra permettre de casser les
réseaux de la corruption. Telles que les attributions des marchés publics, le
racket sur nos routes et dans les services publics. Mais surtout notre justice
qui est un véritable désastre. Elle ne fonctionne que par des enveloppes et
c`est malheureux. Il faut y concentrer la lutte. Car la justice doit être
équitable pour tous.




 




 




Crise
postélectorale : Les partisans d`IB saisissent la CPI




 




L'Inter

 - Les partisans du sergent-chef Ibrahim
Coulibaly ne veulent pas qu`on passe par pertes et profits la mort de leur
leader. Ils ont donc demandé officiellement à la Cour pénale internationale (CPI)
d`ouvrir une enquête sur la mort de cet ex-sergent chef des Forces armées
nationales de Côte d`Ivoire (Fanci).  Et pour donner plus d`échos à leur voix,
ils ont mis sur pied une organisation baptisée « Collectif pour la justice sur
l`assassinat d`Ibrahim Coulibaly ». Hier dimanche 3 juillet 2011 sur Radio
France inter (RFI), le président de ce collectif, Vè Fofana a déclaré avoir
demandé à la CPI d`enquêter sur la mort d`Ibrahim Coulibaly. « Nous avons des
informations que nous mettons à la disposition du procureur de la CPI afin que
la vérité soit sue sur l`assassinat du « Général » Ibrahim Coulibaly »
,
a-t-il confié. Vè Fofana va même plus loin pour demander au procureur Luis
Moreno Ocampo d`ouvrir également une enquête sur les massacres en Côte d`Ivoire
depuis 2003. « Nous mettrons les informations que nous avons à la disposition
de la CPI. La justice fera son enquête et pourra situer les responsabilités des
uns et des autres. Il faut aussi qu`on puisse enquêter sur les massacres en Côte
d`Ivoire depuis 2003 »
, a-t-il ajouté, qualifiant la mort d`IB de crime de
guerre à élucider. (...)




 




 






CHU de Cocody : Des éléments armés
agressent des agents
  




Le
Patriote

 -
Des éléments incontrôlés continuent de ternir l'image des Forces Républicaines
de Côte d'Ivoire (FRCI). Samedi dernier, ils se sont tristement illustrés au CHU
de Cocody. Ce jour-là, ils y ont débarqué précisément aux Urgences avec l'un des
leurs, grièvement blessé. Après quelques minutes d'attente, ils font irruption
dans le bloc opératoire, pour réquisitionner le médecin soignant. A l'effet de
procéder à une intervention chirurgicale. Il est brutalisé et trimbalé au sol,
pour avoir dit qu'il n'y avait pas de matériel pour procéder à une intervention
chirurgicale. « Le médecin est trimballé devant ses patients. Un de ses
collègues est lui également rudoyé, de même qu'un agent de la pharmacie. Il y a
eu dix agressions au total », explique le Sous-directeur des soins obstétricaux
de ce centre hospitalier universitaire. M. Sié T, assurant également
l'administration de ce centre hospitalier, est lui pris au collet par ces hommes
en armes, avec obligation de trouver des médicaments et autres matériels
chirurgicaux. Pour manifester son mécontentement, le personnel observe
immédiatement un arrêt de travail. « Ils ont souillé le bloc opératoire, il faut
l'aseptiser d'abord avant de procéder à toute intervention chirurgicale. Il est
formellement interdit d'entrer avec des armes dans un hôpital », fait savoir M.
Sié. Il aura fallu les pourparlers engagés par le colonel Karim Ouattara de la
hiérarchie des FRCI, pour ramener le calme et la sérénité. Hier en début
d'après-midi, le ministre de la Santé et de la Lutte contre le Sida, le Pr.
N'Dri Yoman Thérèse s'est rendue au CHU de Cocody pour exprimer sa compassion
aux travailleurs, victimes de la ''furia'' des soldats. Elle a invité le
personnel à reprendre le travail. Au moment où nous mettions sous presse, 50%
des soins avaient repris, avec un service minimum aux urgences.




 




Après
la chute de Gbagbo, une vengeance se prépare a Agboville




 





L'Expression

 – A
Agboville, c'est un secret de polichinelle. Le retour aux affaires de Laurent
Gbagbo  est vivement souhaité. Les populations qui ont fui la ville à l'arrivée
des Forces Républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI), le 6 avril, attendent la
réalisation de ce rêve afin de retrouver leurs logis. Samedi, nous sommes à la
gare routière de la commune. Le soleil est au zénith. Les activités b
attent
leur plein. Le site grouille de monde. Dans cette ambiance surchauffée, les
éléments des FRCI s'attèlent, armes au poing, à réguler la circulation. Arrivée
à l'intersection des voies qui traversent la gare, un soldat en tenue de
gendarme avec son galon deux « V » sur les épaules, la mine grave, kalachnikov
en main, décide de l'ordre de passage des automobilistes. Tout semble normal et
chacun vaque à ses occupations. Agboville, le fief électoral de l'ex-président,
respire apparemment la grande forme.




Une attaque se prépare




Toutefois, nous nous rendons
compte que le visage que nous offre la commune n'est que trompeuse. Le temps
d'une causerie autour d'un plat d'attiéké avec une jeune dame, nous comprenons
que la paix à Agboville est fragile. Mais, il fallait user de tact pour tirer
les vers du nez à notre interlocutrice qui semblait être sur ses gardes. « Ces
FRCI se prennent pour qui ? Ils s'autorisent tout et font n'importe quoi. Se
croient-ils les maîtres de la ville ? », sommes-nous érigés en pourfendeur des
Forces républicaines

de
Côte d'Ivoire. Il n'en fallait pas plus pour que la jeune dame, la trentaine, au
visage rond avec des cheveux coupés, sorte de ses gonds. « Laisse-les. Ils
n'ont rien compris. Ils ne savent pas que le plus dur les attend. Nous ici,
c'est Gbagbo ou rien. Je sais que Gbagbo va revenir au pouvoir. C'est une
question de temps. Ils ne savent pas ce qui se prépare contre eux. Les Akyé et
les Abbey ne les accepteront jamais. Nos parents et tous les responsables Lmp
qui sont dans les forêts ne resteront pas là-bas de façon définitive. Ils
rentreront, même si c'est par la force »
, a-t-elle révélé. (...)




Les
FRCI au parfum des menaces




Les
menaces de déstabilisation sont prises au sérieux par les FRCI de la ville, à
commencer par le premier responsable, le commandant Oustaz. (...) « Nous avons
effectivement des informations sur de nombreux miliciens qui sont encore dans
les forêts avec leurs armes. Il nous revient de façon récurrente qu'ils sont
encadrés par des Fds qui ne sont pas retournés à leurs postes. Ils se préparent,
nous dit-on, à entrer en action
 ».


[...].