Y.J. CHOI ET HAMED BAKAYOKO RENCONTRENT LES AUTORITES ADMINISTRATIVES ET LES ELUS DE DUEKOUE ET DE GUIGLO

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2 juil 2011

Y.J. CHOI ET HAMED BAKAYOKO RENCONTRENT LES AUTORITES ADMINISTRATIVES ET LES ELUS DE DUEKOUE ET DE GUIGLO

Abidjan, le 02 juillet 2011...Le Représentant spécial du Secrétaire général de l'ONU pour la Côte d'Ivoire, Y.J. Choi et le Ministre d'Etat ivoirien, ministre de l'intérieur Hamed Bakayoko, ont rencontré, le 1er juillet 2011, les autorités administratives et politiques de Duékoué et Guiglo, villes situées respectivement à 502 et 532 km au nord- ouest d'Abidjan.

M. Choi et M. Bakayoko se trouvent dans ces deux départements du Moyen-Cavally pour aider à la restauration de l'autorité de l'état, au rétablissement de la sécurité et au maintien de l'ordre public dans cette région.

Dans son mot de bienvenue à ses hôtes, le 1er adjoint au maire de la commune de Duékoué, Paul Mondouho a estimé que cette visite était de nature à créer la confiance au sein des populations et peut aussi inciter les nombreux déplacés à retourner chez eux.

De son côte, le préfet de Duékoué, Benjamin Effoli, après avoir présenté son département, a déploré l'absence d'intégration des populations venues d'ailleurs. Evoquant la question foncière, il indiqué que les conflits qu'elle a entrainés, ont provoqué des incendies de villages et de quartiers, ainsi que des tueries, des viols et des déplacés internes, parmi lesquels ceux qui se sont réfugiés actuellement à l'église catholique de Duékoué et qui sont estimés à 27 000 personnes.
La fracture du tissu social a entrainé selon le préfet, un climat de méfiance entre les malinké et les guéré, les principales communautés de la région. La dernière instruction du ministre de l'intérieur a toutefois permis, selon lui, de mettre sur place des comités de veille pour la prévention et la résolution des conflits.

Par ailleurs, M. Benjamin a souhaité que les aides parviennent aux déplacés chez eux, dans les villages. S'agissant du nouveau site qui devrait abriter près de 8000 déplacés internes en provenance de la mission catholique, le préfet a souhaité que les habitations de ces populations détruites, soient réhabilitées. Il a également mis l'accent sur le manque de moyens des Forces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI), qui sollicitent souvent les Dozos (chasseurs traditionnels) pour la sécurisation des quartiers précaires de la ville. Les gendarmes et policiers, selon le préfet, n'ont pas de tenues homogènes ; ce qui rend difficile leur identification. « La restauration de l'autorité de l'état est pratiquement effective avec le retour du corps préfectoral, des directeurs et des chefs de service. Toutefois, les structures de l'état ont été pillés et nécessitent une réhabilitation », a-t-il conclu.

M. Choi a indiqué que Duékoué à enregistré 18% des 3 000 personnes tuées lors de la crise postélectorale. « Nous sommes venus pour la restauration de l'autorité de l'état, favoriser la réconciliation nationale et faciliter l'organisation d'élections législatives avant la fin de l'année et favoriser ainsi la relance économique », a-t-il déclaré.
M. Bakayoko a manifesté sa joie d'être à Duékoué avec M. Choi pour apporter de bonnes nouvelles aux populations, car selon lui, « trop de mauvaises nouvelles nous proviennent de cette localité. » Pour éviter cela, le Ministre appelle chacun à « s'engager dans la réconciliation tout en mettant en mettant en exergue l'état de droit. »

Lors des échanges, le responsable de la Section des Affaires civiles de l'ONUCI, Cecilia Piazza à révélé qu'un certain nombre de Projets à impact rapide (QIP) seront mis en œuvre dans la région.
A Guiglo, Jacques Douai, 1er adjoint au maire de la commune, s'est appesanti sur le malentendu qui règne entre les conseillers municipaux, les conseillers généraux et une frange de la population, laquelle accuse les élus d'avoir engagé les mercenaires qui ont occasionné les souffrances des populations lors des affrontements. M. Douai a sollicité l'aide du ministre pour la résolution de ce problème.

Le préfet de Guiglo, Miezan Kouassi a, pour sa part, énuméré un ensemble de préoccupations qui vont de l'absence de tribunaux, au manque de moyens des policiers et des gendarmes et à la présence des Dozos qui ne rassure pas selon lui, les populations. Il a également dénoncé les nombreux barrages érigés par les FRCI sur les principaux axes routiers du département.