REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU LUNDI 04 JUILLET 2011

4 juil 2011

REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU LUNDI 04 JUILLET 2011








Manifestation à Paris pour réclamer la libération de Gbagbo




 




AFP

- Quelque 1.300 personnes ont manifesté samedi à Paris pour réclamer la
libération de l`ancien président ivoirien Laurent Gbagbo arrêté le 11 avril à
l`issue de quatre mois de crise en Côte d`Ivoire, a-t-on appris de source
policière. Les manifestants ont répondu à l`appel "d`une mobilisation populaire
d`Ivoiriens, d`Africains et d`Amis de l`Afrique pour demander (au président
français) Nicolas Sarkozy la libération du président Laurent Gbagbo et de tous
les autres prisonniers politiques ivoiriens du régime de son allié Alassane
Ouattara", selon les organisateurs. La manifestation partie de la place la
République vers la place de la Bastille s`est déroulée sans incidents, a précisé
la police. Laurent Gbagbo a été arrêté le 11 avril dernier par les forces de son
rival, Alassane Ouattara, appuyées par la France et l`ONU, après dix jours de
guerre dans Abidjan et plus de quatre mois de crise née de son refus de céder le
pouvoir après sa défaite à la présidentielle de novembre 2010. Il est
actuellement en résidence surveillée dans le Nord, comme son épouse Simone
Gbagbo et 13 autres proches.




 




 




CI :
La surexposition médiatique de Soro qui interpelle le camp Ouattara




 





Koaci.com

- À l'en croire les plus naïfs, la symbiose serait totale entre le camp du
président Ouattara et celui de Guillaume Soro. Un arrive avec une bonne image
d'homme qualifié et sûr, l'autre tente, de s'en faire une mais avec un passé à
l'évidence moins reluisant. Selon nos informations, le camp du président
nouvellement élu verrait d'un très mauvais œil les manœuvres médiatiques
présumées de l'ancien chef de la rébellion et pour certains des proches
collaborateurs de Ouattara, ce dernier tenterait d'envahir l'espace médiatique,
au détriment du nouveau président, en usant de méthode de corruption totalement
contraire au nouvel esprit de l'ère Ouattara mais prolifique sous Gbagbo et la
rébellion. En effet, au-delà de la suspicion liée à la recherche soudaine de
conseillers spéciaux et, fait rarissime, par voie de candidature, à la primature
pour, apprend ton, "combler les lacunes" du premier ministre, nombreux sont les
témoignages recueillis ces dernières semaines auprès de proches collaborateurs
de Ouattara qui expriment un certain raz le bol de voir Soro faire, selon eux,
clairement de l'ombre à Ouattara dans les médias. L'étincelle fut, à notre
niveau d'information,  la visite aux autorités, primature et présidence du
général français Clément Bollet le 21 juin dernier. Ce dernier sera reçu
successivement par le président et le Premier ministre, mais on ne retiendra
qu'une seule couverture, celle de la primature diffusée partout et pas une seule
de celle avec Ouattara. « On n'a rien compris, pourquoi c'est uniquement la
visite chez Soro qu'on a vu et regardez dans la presse ou à TCI, y'en a que pour
lui tous les jours » nous glissait alors un des proches collaborateurs du
président Ouattara alors que nous nous trouvions entrain d'attendre la fin d'une
audience présidentielle. Cette réflexion spontanée et d'un ton aussi surpris
qu'inquiet laissait néanmoins entrevoir une amertume que nous retrouverons à
plusieurs reprises chez d'autres proches du pouvoir en place. « Il se passe des
choses pas claires au CICG, il est temps qu'on s'occupe de ce dossier sinon il
va le bouffer, regardez, on dirait que c'est lui le président de ce pays, c'est
bien l'élève de son maître, les mêmes méthodes » témoigne un autre collaborateur
de Ouattara sous-entendant Laurent Gbagbo alors que Guillaume Soro rentrait avec
Gérard Longuet, suivi par une horde de journalistes, lundi dernier au palais
présidentiel pour accompagner le ministre français chez Ouattara. Quelques
semaines auparavant le camp Ouattara suspectait celui du Premier ministre
d'avoir orchestré une campagne d'intoxication à son égard, notamment en
diffusant l'idée d'un président vieux et sur la fin physiquement tout en
essayant déjà de monter une mayonnaise médiatique sur la succession par Soro au
RDR d'un Ouattara à peine élu voire d'une préparation de l'opinion à l'idée de
le voir présider l'Assemblée nationale. Toutes ses interrogations, nous les
ressentirons à travers nos échanges avec un entourage présidentiel qui découvre
progressivement les réalités d'un terrain déjà occupé depuis 2007 par Soro et
les siens. Nos sources nous indiqueront par ailleurs que Soro contrôlerait un
bon nombre de journaux et de journalistes, même de la presse internationale,
apparemment à en croire nos sources, habitués aux enveloppes bien remplies et
autres largesses du Premier ministre. Assisterait-on à une guerre froide de la
communication entre une primature de courte durée (jusqu'aux législatives) mais
avec à sa tête un homme très voire peut être trop ambitieux et une présidence
bien déterminée à redorer son image ? A notre constat de terrain, et ce dans un
contexte social de plus en plus difficile, c'est bien deux camps qui s'observent
et ce aussi à travers les médias




 




 




Côte
d'Ivoire : neuf suspects arrêtés pour le rapt du Novotel d'Abidjan




 




Jeune
Afrique Online

- Neuf personnes ont été arrêtées par la justice ivoirienne dans l'affaire du
rapt du Novotel, selon Simplice Kouadio Koffi, le procureur ivoirien chargé de
l'enquête. « Les investigations rondement menées par le magistrat instructeur
ont permis à ce jour d'identifier, d'inculper et de mettre en détention
préventive neuf personnes dont quatre appartenaient aux bandes armées appelées
milices. Quatre appartiennent à l'armée nationale, à savoir trois officiers
supérieurs et un sous-officier, tous en service à la garde républicaine, et il y
a enfin un commissaire de police », a révélé vendredi dernier le procureur
d'Abidjan Simplice Kouadio Koffi. Les officiers arrêtés et suspectés d'avoir
trempé dans le complot sont entre autres, le général Bruno Dogbo Blé, commandant
de la garde républicaine, le colonel Ohoukou Mody, proche de Dogbo et le
commissaire de police Ozé Logué, qui aurait « achevé » les quatre personnes
enlevés le 4 avril à l'hôtel Novotel d'Abidjan, une semaine avant la chute de
Laurent Gbagbo. La justice ivoirienne a ouvert une information judiciaire pour
élucider cette affaire, le 29 avril dernier. Une semaine plus tôt, le parquet de
Paris, avait ouvert une information judiciaire pour « enlèvement, séquestration
et vol ». Le corps d'Yves Lambelin a été retrouvé dans la lagune début juin. Un
autre corps non encore identifié a également été retrouvé à proximité. Bien que
tous les corps n'aient pas encore été retrouvés, le ministre de la Justice, Me
Jeannot Ahoussou Kouadio, s'est dit convaincu que tous les hommes enlevés ont
été tués par leurs ravisseurs. « Je peux vous dire sans trahir le secret de
l'instruction qu'en l'état actuel des procédures, on peut aisément affirmer que
M. Yves Lambelin, le directeur général du Groupe Sifca, M. Stéphane Frantz di
Rippel, directeur du Novotel Côte d'Ivoire et deux autres collaborateurs de M.
Yves Lambelin [ le Malaisien Chelliah Pandian, directeur général de Sania,
filiale de Sifca et le Béninois Raoul Adeossi, assistant de Lambelin, NDLR] ont
été enlevés dans la mi-journée du lundi 4 avril 2011 par un commando armé qui
s'est introduit à l'hôtel Novotel. Ces gens armés les ont enlevés.




 




Côte
d`Ivoire: relance économique difficile, mais l`espoir est permis




 





Cyberpresse

- De l'asphyxie aux pillages, l'économie ivoirienne peine à se remettre de
plusieurs mois d'une crise politico-militaire sans précédent, mais l'espoir est
permis pour le premier producteur mondial de cacao, avec une sécurité améliorée
et le retour de l'aide extérieure. "On découvre tous les jours des pertes",
déclare à l'AFP Jean-Louis Billon, président de la Chambre de commerce et
d'industrie de Côte d'Ivoire (CCI). Pour lui, "on doit rebâtir une économie" à
l'issue de la crise née de la présidentielle de novembre 2010 et close avec
l'arrestation de l'ex-président Laurent Gbagbo le 11 avril. Sanctions
européennes pour étrangler le régime déchu, embargo sur les ports, effondrement
du système bancaire: la première économie d'Afrique de l'Ouest francophone a
payé le prix fort. Inscrite dans le nouveau budget, la prévision de récession
(-6,3%) résume l'ampleur du défi pour le nouveau président Alassane Ouattara,
ancien directeur adjoint du Fonds monétaire international (FMI). Les deux
semaines de guerre, fin mars-début avril, ont été le coup de grâce. A l'arrêt de
l'activité se sont ajoutés, durant et après les combats, des pillages
gigantesques qui n'ont épargné personne, petits commerçants, PME ou
multinationales. Première entreprise privée du pays, le géant agro-industriel
Sifca, dirigé par M. Billon, a subi "20 milliards de francs CFA de pertes" (30 M
EUR), en raison des pillages et de la perte d'exploitation, précise-t-il. Selon
une estimation provisoire de la Confédération générale des entreprises de Côte
d'Ivoire (CGECI), les pertes globales atteindraient "entre 600 et 1.000
milliards de francs CFA" (entre 900 M EUR et 1,5 md EUR). Hôtellerie, industrie,
transport: le choc a été rude. Et les difficultés persistantes de communication
témoignent des dégâts subis par les opérateurs de téléphonie mobile. Les pertes
font actuellement l'objet de discussions serrées entre professionnels et
gouvernement, en vue d'indemnisations par l'Etat. Allègements fiscaux et reprise
du remboursement de la dette intérieure (autour de 300 milliards de francs CFA,
450 M EUR) sont aussi à l'ordre du jour. Les entreprises mettent surtout en
avant le besoin de sécurité, alors que le maintien de l'ordre est confié aux
Forces républicaines (FRCI) de M. Ouattara, qui se sont livrées à des pillages
massifs. "Tant qu'on aura des hommes en armes dans les rues, il n'y aura pas de
réelle reprise", avertit un entrepreneur du secteur de l'ameublement. Mais du
ménage a été fait, et le racket sur les barrages anarchiques a été endigué à
Abidjan. Dans l'intérieur du pays cependant, les FRCI ponctionnent encore
lourdement le transport de marchandises.





Toutefois, résume Lakoun Ouattara, directeur général de la CGECI, "la plupart
des fondamentaux sont quand même encore là": les banques se sont remises en
marche, comme les deux ports (Abidjan et San Pedro, dans le sud-ouest) par où
transite le cacao, dont l'exportation a repris dès le 10 mai. Et le nouveau
pouvoir, estimant ses besoins entre 15 à 20 milliards d'euros pour les
prochaines années, sait pouvoir compter sur le retour de l'aide internationale,
de la France au FMI, qui doit reprendre ses décaissements en juillet. Déjà, de
premiers signes de reprise apparaissent. "Ca commence à frétiller dans le
secteur des services ou des mines", relève une source proche des milieux
économiques. Un opérateur français constate "une vraie volonté
d'investissement". Si la stabilité politique se confirme après une décennie de
tourmente et que l'univers des affaires est assaini, assure Lakoun Ouattara, le
pays du "miracle" économique des années 1960-1970 pourrait même aller au-delà de
ses "espérances".




 




La
Côte d'Ivoire, un pays sans commissariat, sans gendarme ni justice




 





Afrik.com

- Rétablir la sécurité, un défi pour le nouveau pouvoir. Dans dix jours, cela
fera trois mois qu'Alassane Ouattara et son équipe seront à la tête de la Côte
d'Ivoire. Trois mois d'un nouveau pouvoir, mais également trois mois d'anarchie,
sans brigade de gendarmerie, sans policier ni commissariat. Trois mois
d'insécurité totale, sans appareil de répression et de correction. La maison
d'arrêt et de correction d'Abidjan (MACA) est vidée de ses pensionnaires, évadés
aux heures chaudes de la bataille d'Abidjan, au grand dam de la population. De
notre correspondante à Abidjan. Outre les menaces de vengeances de pro-Ouattara
auxquelles elles sont exposées, les populations d'Abidjan et de nombre d'autres
villes ivoiriennes sont aujourd'hui à la merci des bandits et victimes
d'agressions en tout genre. Les attaques de domiciles et les braquages sur les
routes sont légions, malgré les patrouilles des éléments des Forces
républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI). A cause de cette insécurité, les services
publics et privés ont réaménagé leurs emplois du temps pour faciliter la tâche
de leurs employés. Cette situation s'explique par l'absence, depuis bientôt
trois mois, des membres des Ex-Forces de sécurité (FDS), pour la plupart cités
comme déserteurs. Les commissariats étant toujours occupés par les FRCI, ils ne
semblent pas fonctionner nonobstant les tournées et injonctions du Chef du
Gouvernement Guillaume Soro et la volonté du ministre de l'Intérieur Hamed
Bakayoko de rétablir l'ordre. A cela, il faut ajouter les conséquences des
pillages de ces postes de police qui ont été mis à sac avant d'être brûlés, pour
la plupart, par les forces pro-Ouattara au plus fort de la crise de leadership
opposant l'ancien président Laurent Gbagbo à l'actuel. « Il faut trois cent
milliards de frais d'équipement et de matériel roulant », estime le ministre de
l'Intérieur, pour que les éléments des ex-FDS jouent leur rôle efficacement dans
la société. D'énormes difficultés donc, sans parler de la réunification de
l'armée régulière ivoirienne qui piétine encore. Selon le programme national de
réinsertion et de réhabilitation communautaire (PNRRC), 11 000 anciens
combattants, sur l'effectif jusqu'à maintenant indéterminé que compte les
ex-forces armées des forces nouvelles (FAFN), devraient rejoindre l'ancien
effectif des forces de défense et de sécurité de Côte d'Ivoire (FDS-CI). Une
mission du PNRRC est d'ailleurs à l'intérieur du pays pour une évaluation.
Cependant, la cohabitation qu'appellent de leurs vœux les nouvelles autorités ne
donne pas grand-chose sur le terrain. La méfiance entre les anciens ennemis est
de mise. La chasse aux déserteurs dans le rang des FDS-CI, taxés de miliciens à
la solde de l'ancien président, se poursuit. Et pour les « dénicher », tous les
corps habillés ont été payés directement en liquide, de la main à la main, le
mois dernier. Quant à la maison d'arrêt et de correction d'Abidjan (MACA), elle
est en manque de pensionnaires, et d'ailleurs sans commodités administratives.
Aucun matériel pour les procès verbaux, notifier les mandats de dépôts, les
condamnés, etc. La MACA est en cours de réfection, et pendant ce temps les
bandits courent les rues à la recherche de « bonnes affaires ». Autant de
problèmes en suspens qui doivent vite trouver solutions. Sinon toutes les
promesses de dons, d'aides au développement - marques de la bonne volonté de la
communauté internationale - pour reconstruire le pays resteront vaines, et les
populations continueront de fuir vers des pays plus calmes. Pour résoudre cette
situation, le conseiller du président, le colonel Marc Paitier, en charge de la
restructuration de l'armée ivoirienne, devra jouer son va-tout. La visite
éclaire de Gérard Longuet à Abidjan dimanche 26 juin, pour consolider les
nouvelles relations, et la signature du nouvel accord de Défense entre les deux
pays devraient également aider au rétablissement de l'ordre et de la discipline
au sein de la nouvelle armée ivoirienne.