REVUE DES MEDIAS AUDIOVISUELS DU LUNDI 04 JUILLET 2011

4 juil 2011

REVUE DES MEDIAS AUDIOVISUELS DU LUNDI 04 JUILLET 2011

RFI - Edition de 6 heures 30

█ Exaspération des transporteurs de Côte d'Ivoire. Dès son arrivée au pouvoir, le Président Alassane Ouattara avait fait de la lutte contre le racket une de ses priorités. Fin avril, il avait chargé tous les responsables militaires et civils concernés d'y mettre fin. Mais aujourd'hui, trois mois plus tard, la situation resterait critique sur certains axes du pays.

Adama Touré, président du syndicat des transporteurs ivoiriens : nous avons attiré maintes fois l'attention des décideurs publics, du gouvernement. On nous dit que c'est un processus. Mais nous trouvons que le processus est plus focalisé sur le district d'Abidjan. Imaginez-vous, d'Odienné à Abidjan avec les produits d'anacarde, nous payons au moins 600.000 francs de racket avant d'atteindre le port d'Abidjan. Et quand c'est le port de San Pedro, c'est les mêmes sommes pratiquement, 580.000 francs CFA. Alors nous ne comprenons pas ces faux frais là. Quant est ce que ça va prendre fin parce que quant on s'approche des forces républicaines, ils disent que leur hiérarchie est au courant qu'on doit payer 286.000 francs au point de départ à Odienné avant de commencer à payer 100.000 dans différentes villes avant d'atteindre Abidjan. Mais c'est exorbitant. Concernant les transports de personnes. Nous avons plus de problèmes. Parce que vous imaginez le même axe ; parce que c'est la plus longue route en Côte d'Ivoire, Odienné-Abidjan fait 850 kilomètres. Imaginez que les cars partaient tous les matins d'Odienné à 6H du matin et à 18H30 ils sont à Abidjan. Mais à cause des tracasseries routières, ces véhicules là dorment en route et les gens souffrent. Ils dorment à même le goudron dans certains barrages parce que le chef de poste n'est pas là. Il est allé en ville donc on bloque les cars et les gens doivent toujours payer. On encaisse nos passagers 200 francs, 300 francs par barrage.

Il y aurait encore aujourd'hui plus de 70 barrages sur la route reliant Abidjan à Odienné. Alors que le Premier ministre et ministre de la défense Guillaume Soro avait annoncé qu'il ne devait rester que 33 barrages dans tout le pays.