REVUE DE PRESSE NATIONALE DU JEUDI 28 JUILLET 2011

28 juil 2011

REVUE DE PRESSE NATIONALE DU JEUDI 28 JUILLET 2011

En visite de travail aux USA: le Président Alassane Ouattara a eu des entretiens avec les dirigeants de l'Onu et des institutions de Bretton Woods...

Fraternité Matin - Le Président de la République a annoncé, hier au cours d'une conférence de presse à New York, que les élections législatives se tiendront fin novembre ou début décembre. « Je veux commencer 2012 avec toutes les institutions en place. Je veux un parlement qui fonctionne et soit critique du gouvernement», a-t-il affirmé. Interrogé sur les rumeurs de coup d'Etat qui courent depuis quelques jours à Abidjan, Alassane Ouattara s'est voulu rassurant. « Je dors bien la nuit, je n'ai pas de cauchemars», a-t-il assuré. Le Président s'est également prononcé sur la situation des droits de l'homme en Côte d'Ivoire, notamment sur les violences postélectorales ayant fait, selon l'Onu, plus de 3000 morts. « Il n'y aura pas d'exception. Les Ivoiriens seront traités de façon égale, spécialement dans la partie ouest du pays où beaucoup de gens ont été tués. Ceux qui ont commis des crimes seront face au juge. Pas d'exception, nous sommes clairs là-dessus », a promis Alassane Ouattara (...). La première journée de la visite du Président Ouattara en Amérique a été marquée par plusieurs entretiens, notamment avec le Secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, et le président de l'Assemblée générale de l'organisation mondiale, le Suisse Joseph Deiss, ainsi que la directrice générale du Fonds monétaire international, Christine Lagarde. Le Chef de l'Etat a rencontré également le président de la Banque mondiale, Robert Zoellick, le Représentant permanent de la France auprès des Nations unies, Gérard Arnaud, et le Groupe africain. [...]

Côte d'Ivoire : L`Onuci plie bagage dans un an

L'Expression - Le Conseil de sécurité de l`Onu a renouvelé, mercredi, pour un an le mandat de la mission de l'Opération des Nations unie en Côte d`Ivoire (Onuci) qui a joué un rôle capital dans le dénouement de la crise qui a mis aux prises le président Ouattara et Laurent Gbagbo, l'ancien chef de l'Etat. Son intervention dans le conflit ivoirien a permis la destruction des armes lourdes utilisées par le candidat Lmp contre les populations civiles. Le mandat de l'Onuci est de protéger les civils, ce qu`elle avait fait dans la mesure du possible durant la crise où elle avait également assuré la protection d'Alassane Ouattara dont le quartier général se trouvait à l`hôtel du Golf à Abidjan. L`Onuci avait également eu pour tâche de certifier les résultats des élections du 28 novembre 2010. Choi Young-Jin avait certifié la victoire d`Alassane Ouattara, qui avait très vite reçu le soutien de la quasi-totalité de la communauté internationale. Créée en 2004 par la résolution 1528 du Conseil de sécurité, l`Onuci déploie quelque 9.500 soldats d`une quarantaine de pays en Côte d`Ivoire ainsi que 404 personnels civils internationaux et locaux. Elle est dirigée par Choi Young-Jin. La résolution adoptée mercredi prévoit un maintien des effectifs, un mandat pour certifier les résultats des élections législatives prévues à la fin de l`année ainsi que "tous les moyens nécessaires" pour accomplir ce mandat. [...].

Patrouille/Licorne et Onuci quadrillent Yopougon

Soir Indo - Décor et spectacle inhabituels. Des soldats de la force Licorne (troupe française basée en Côte d`Ivoire) et de l`Opération des nations unies se sont déployés, le mercredi 27 juillet, sur tout le territoire communal de Yopougon, au nord de la ville d`Abidjan. A bord des chars, de cargos et de véhicules surmontés d`armes automatiques, ces soldats ont investi presque tous les quartiers de la commune. Cette présence a donné des frayeurs aux habitants de Yopougon qui ont encore en mémoire les combats meurtriers qui s`y sont déroulés entre les pro-Gbagbo et les pro-Ouattara (finalistes de la présidentielle 2010) lors de la crise post-électorale. Le déploiement de ces hommes armés indiquaient clairement qu`ils avaient quadrillé la commune. Que recherchaient-ils à Yopougon, le dernier bastion de l`ancien président Laurent Gbagbo, finalement tombé aux mains des combattants pro-Ouattara, quelques jours après la chute de l`ancien président ? Selon certaines sources que nous avons interrogées, le force Licorne et les soldats onusiens auraient reçu des informations selon lesquelles des opérations de déstabilisation se prépareraient à partir de cette commune. Ces forces étrangères y ont donc mené des patrouilles de sorte à décourager toute intention dans ce sens. Mais d`autres sources proches de Licorne et de l`Onuci affirment plutôt que ces patrouilles s`inscrivent purement dans le cadre des actions de sécurisation en appui à celles des Forces républicaines de Côte d`ivoire.

Tentative de déstabilisation du régime : Un Colonel des ex-FDS arrêté à Koumassi, hier

Le Patriote - Le colonel Adou Donga, ancien chef de cabinet du Général Kassaraté Edouard Tiapé, lui aussi ancien Commandant supérieur de la Gendarmerie nationale a été mis aux arrêts hier mercredi au petit, plus précisément à 1 heure du matin, alors qu'il se trouvait dans un hôtel d'Abidjan. Il est reproché selon nos sources, à cet officier supérieur, de tenir des réunions secrètes avec des mercenaires dans le but de déstabiliser le régime du président de a République. Aussitôt mis aux arrêts, il a été conduit au camp commando de Koumassi où il est détenu depuis son arrestation. Il n'a pas été possible à l'équipe de reportage du Patriote qui s'est rendu sur les lieux hier en fin de soirée, d'avoir accès au camp commando. De lourds soupçons pèsent cependant sur lui. Selon des informations dignes de foi, la perquisition menée hier domicile du colonel Adou Donga ne lui a pas facilité les choses. Bien au contraire. En effet, la perquisition s'est avérée fructueuse car «du matériel militaire» a été saisi chez lui, rapportent des sources proches de l'Etat-major des Forces républicaines de Côte d'Ivoire. Cette arrestation intervient quelques jours seulement après la double cérémonie de passations de commandement entre l'ancien et le nouveau chef d'état-major et l'ancien et le nouveau Commandant supérieur de la gendarmerie nationale. C'est-à-dire, pour le dernier cas, entre le général Kassaté et le colonel-major Kouassi Kouakou Gervais. (...) Cette mise aux arrêts de l'ex-chef de cabinet du Général Kassaraté intervient aussi alors que le tout Abidjan bruit de rumeurs alarmantes de coup d'état.

Forces républicaines de Côte d`Ivoire (Frci) : Gros danger sur de nombreux soldats

Soir Info - La Côte d`Ivoire est en ce moment dans la phase active de sa normalisation totale. L`état de droit qui avait foutu le camp, du temps de la crise post-électorale, est en train de s`installer peu à peu. Les institutions les plus importantes du pays, retrouvent des couleurs avec leur réhabilitation notable. C`est le cas de la Maca (Maison d`arrêt et de correction d`Abidjan) et la Mama (Maison d`arrêt militaire d`Abidjan). C`est là, justement, que de gros ennuis se situent pour nombre de personnes. Si la réouverture de ces prisons enchante les populations, parce que les parias qui troublent leur quiétude vont y être placardés, ce n`est pas le cas, pour nombre d`entre elles. A savoir, les évadés de tout bord. On se souvient en effet que le 31 mars 2011, lorsque les Forces républicaines de Côte d`Ivoire (Frci) ont pénétré dans Abidjan, les 6000 pensionnaires de la Maca, par les soins du « Commando invisible », du défunt IB qui dit-on, en avait ouvert les portes, n`ont pas boudé leur plaisir, pour « voler » leur liberté. Pareil à la Mama où environ 4000 pensionnaires en tenue, selon nos informations, se sont fait la belle. Si ces fuyards pour certains, sont sagement rentrés chez eux à la maison, les autres, les plus nombreux du reste, dont des criminels aux hauts faits d`armes avérés, ont tranquillement intégré les rangs des Frci. Bien malheureusement, maintenant que la crise est jugulée, à en croire nos autorités, le compte à rebours a commencé pour tous ces évadés devenus fantassins dans les rangs des Frci. Un gros danger plane donc sur eux, parce qu`ils ont de très fortes chances de retrouver le mitard. Oui, parce que même si les portes des prisons leur ont été ouvertes « gracieusement », n`empêche, devant la loi, selon des juristes, ce sont des évadés pour les prisonniers civils et des déserteurs pour les détenus militaires (...). Comme on le voit, la joie de la liberté retrouvée avec l`avènement des Forces républicaines de Côte d`Ivoire (Frci), il y a quatre mois, pourrait virer au vinaigre pour tous ces soldats. [...]

Justice / Côte d'Ivoire – UE : L'UE offre 12 milliards Fcfa à la justice ivoirienne

L'Expression - «Une assistance pour toute la formation initiale des futurs magistrats, en partant du recrutement, de la validation des compétences, du développement des programmes de formation initiale. La formation des formateurs, la formation continue pour maintenir la qualité des juges déjà en fonction, un apport au soutien logistique et administratif de l'école de la magistrature ivoirienne. Le tout dans le souci d'une justice ivoirienne forte, juste et impartiale ». C'est, au dire de M. Zoltan Agaï, chargé d'affaires de la délégation de l'UE en Côte d'Ivoire, le contenu de la signature officielle du contrat de l'école normale de la magistrature qui a eu lieu hier, entre le ministère de la Justice et l'Union Européenne à la salle de conférence dudit ministère. C'est au total une enveloppe globale de 12 milliards de Fcfa, que l'UE s'apprête à mettre à la disposition du système judiciaire ivoirien. Dans cette enveloppe, selon le Ministre Ahoussou Jeannot, 400 millions de Fcfa serviront à la réhabilitation, à l'équipement de l'école normale de la magistrature (Enm) et une partie de cette enveloppe sera mise à profit pour la construction du tribunal de première instance et de la maison d'arrêt et de correction de la ville de San Pedro. Le ministre Ahoussou Jeannot a promis, dans son programme, de mettre l'accent sur la nécessité de la formation pour donner plus de qualité à la fonction du magistrat en Côte d'Ivoire afin de réaliser le voeu du président Ouattara de voir «une justice qui ne rend pas des services, mais qui rend des décisions et des jugements». [...]

L'Union Africaine chez Charles Konan Banny / SEM Ferdinand Montcho (Pdt du CPS de l'UA) : "L'UA est obligée de soutenir les nouvelles autorités"

Le Mandat - En mission en Côte d'Ivoire, du 25 au 30 juillet 2011, la délégation (6 membres issus des 5 régions du Continent africain) du Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l'Union Africaine conduite par SEM l'Ambassadeur Ferdinand Montcho du Bénin, Président en exercice du CPS pour le mois de juillet, était hier, au cabinet du Président de la Commission Dialogue-Vérité-Réconciliation (CDVR), Charles Konan Banny. Cette délégation était accompagnée par la Commission de l'Union Africaine en Côte d'Ivoire (7 membres). La délégation du président Montcho et le Président de la CDVR ont échangé sur la situation post-crise en Côte d'Ivoire et plus particulièrement sur la réconciliation de tous les acteurs de la crise. Le Conseil de paix et de sécurité de l'UA était ainsi venu soutenir la Côte d'Ivoire et la CDVR dans cette phase décisive de l'avenir du pays d'Houphouët-Boigny qui était, jadis, un havre de paix. Ce qui a attiré de nombreux autres citoyens du monde en quête de tranquillité et de stabilité. Pour le chef de la délégation du CPS de l'UA, cette visite s'imposait dans le sens où la Côte d'Ivoire a besoin du soutien de tous ses pays frères. "Nous sommes venus échanger avec le Président de la Commission Dialogue-Vérité-Réconciliation et lui apporter le soutien de l'Union Africaine et son Conseil de paix et de sécurité dans cette lourde mission de réconciliation", a-t-il dit. Il a, par la suite, donné les raisons profondes de ce soutien de l'UA aux nouvelles autorités de la Côte d'Ivoire. "L'Union africaine est obligée de soutenir la Côte d'Ivoire. Elle a toujours accompagné la Côte d'Ivoire qui est son espace chéri. Un espace chéri, je le dis, parce que les Africains, sans exclusive aucune, avaient toujours été accueillis et leur sécurité avait toujours été garantie. (...)

Liberté de la presse : RSF note des avancées en Côte d'Ivoire

Fraternité-Matin Au cours d'une conférence de presse qu'il a animée, hier, dans un restaurant de la place aux Deux-Plateaux, le représentant de Reporters sans frontières, Baudelaire Mieu, a noté des avancées notables dans la liberté de la presse, en ce moment. Il en veut pour preuve la parution des journaux de l'opposition et les critiques que l'on porte sur les Forces républicaines de Côte d'Ivoire et certaines autorités actuelles, sans être véritablement inquiété. «Rsf se réjouit que la situation se soit améliorée au niveau de la presse depuis quelques temps et est heureux, par la même occasion, de la réapparition sur le marché des journaux qui étaient proches de l'ex-pouvoir», a déclaré le conférencier. Avant de rappeler le rôle assigné à l'organisation qu'il représente: «Reporters sans frontières n'est pas partisan. Notre rôle est de défendre tous les journalistes dans l'exercice de leur métier. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle nous sommes acceptés par tous les bords politiques». Baudelaire Mieu, abordant le sujet du journaliste de la Rti, Herman Aboa, en détention en ce moment au camp de la gendarmerie Agban, pour «incitation à la haine, participation à une bande armée, atteinte à la sûreté de l'Etat, etc.», a demandé qu'il soit jugé conformément à la loi de 2004 qui dépénalise les délits de presse. (...) Toutefois, le conférencier rappelle que Rsf n'est pas dupe et reconnaît que le journaliste a joué un rôle dans la propagande de la Rti: «Nous ne nous opposons pas à l'impunité. Nous nous attaquons simplement à la forme du dossier en laissant la latitude au procureur de la République et l'avocat de Herman Aboa d'en juger le fond [...].