REVUE DE PRESSE NATIONALE DU JEUDI 23 JUIN 2011

23 juin 2011

REVUE DE PRESSE NATIONALE DU JEUDI 23 JUIN 2011









Situation sécuritaire en Côte d'Ivoire – les FRCI manquent de discipline selon
Ban-Ki Moon




 




Notre Voie
 -

«Les Forces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI, ndlr), qui ont
pris en charge le rétablissement de la sécurité, demeurent un mélange non
homogène et sont affectées par des problèmes de discipline, de commandement et
de structure.»

C'est le verdict de BAN Ki-moon dans une lettre datée du 10 juin dernier,
adressée au Président du Conseil de sécurité de l'ONU à propos de la situation
sécuritaire en Côte d'Ivoire. Pour lui, en plus du problème que constitue les
FRCI d'Alassane Ouattara « le risque élevé d'une résurgence d'un conflit armé
ainsi que d'attaques contre les populations civiles, y compris à l'arme lourde,
persiste ». Notamment à Abidjan et à l'ouest de la Côte d'ivoire.




Qui
menace cette situation sécuritaire jugée d'« extrêmement précaire » ? Selon le
secrétaire général de l'ONU, candidat à sa propre succession, ce sont les
groupes d'auto-défense proche du président Laurent Gbagbo, les mercenaires et
les ex-forces de défense et de sécurité «mis en déroute à Abidjan et qui
essaient de se regrouper dans les fiefs de M. Gbagbo à l'ouest». A ceux-là, il
ajoute, les Jeunes Patriotes « qui ont toujours accès à des armes »; les
éléments du « commando invisible » d'IB (assassiné par les hommes de Ouattara
alors qu'il était totalement désarmé, ndlr) « qui ont pris le maquis à la suite
de la mort de leur leader »; ainsi que les nombreux soldats de l'ex-Garde
républicaine «qui se sont mêlés à la population avec leurs armes.» [...]




 




 




Détentions arbitraires :
Amnesty accuse l'Onu de complicité






Le
Temps, Aujourd'hui  -

Amnesty
International a dénoncé mercredi la détention sans aucune charge de dizaines de
partisans de l'ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, dont certains ont été
"battus" par les forces d'Alassane Ouattara dans un hôtel devant lequel sont
postés des Casques bleus. "La présence de soldats de l'Onu devant l'hôtel où des
partisans supposés de Laurent Gbagbo sont détenus arbitrairement soulève de
troublantes questions", déclare Véronique Aubert, directrice adjointe d'Amnesty
pour l'Afrique, citée dans un communiqué de l'Ong. "C'est loin d`être un
début encourageant pour la présidence d'Alassane Ouatarra"
, ajoute Mme
Aubert. L'organisation de défense des Droits de l'Homme affirme que "les
autorités ivoiriennes détiennent au moins 50 personnes sans charge, parmi
lesquelles figurent des hommes politiques de haut rang", deux mois après
l'arrestation de Laurent Gbagbo par les forces armées (Frci) de M. Ouattara à
l'issue d'affrontements sanglants.




 




 





Crimes
contre l'humanité en Côte d'Ivoire : La CPI va ouvrir une enquête bientôt




 




Le Patriote, Fraternité
Matin  
-
Le procureur de la Cour pénale internationale (CPI) va demander jeudi aux juges
l`autorisation d`ouvrir une enquête sur des crimes contre l`humanité et des
crimes de guerre commis en Côte d`Ivoire depuis la dernière élection
présidentielle, a annoncé mercredi son bureau."Demain, le 23 juin 2011, le
procureur de la Cour pénale internationale Luis Moreno-Ocampo demandera aux
juges l`autorisation d`ouvrir une enquête sur des crimes de guerre et des crimes
contre l`humanité qui auraient été commis en Côte d`Ivoire"
, a indiqué le
bureau du procureur dans un communiqué.


Le président ivoirien
Alassane Ouattara avait dans une lettre datée du 3 mai demandé à Luis
Moreno-Ocampo d`enquêter sur les "crimes les plus graves" commis lors des
violences qui avaient suivi le second tour de l`élection présidentielle du 28
novembre 2010 et fait près de 3.000 morts. En vertu du principe de
complémentarité, la CPI ne juge des crimes de guerre et des crimes contre
l`humanité que lorsque la justice d`un pays ne peut ou ne veut pas le faire
elle-même. M. Ouattara avait accepté et confirmé en décembre 2010 la compétence
de la Cour en Côte d`Ivoire, pays qui n`a pas ratifié le Statut de Rome, le
traité fondateur de la CPI. "Si les juges accordent au procureur
l`autorisation d`enquêter, une enquête indépendante et impartiale sera menée sur
des crimes présumés commis en Côte d`Ivoire",
souligne le communiqué du
bureau du procureur de la CPI. "En se basant sur les preuves collectées au cours
de l`enquête, le procureur demandera aux juges des citations à comparaître ou
des mandats d`arrêt contre ceux qui sont considérés comme étant les plus
responsables des crimes présumés commis en Côte d`Ivoire", poursuit le
communiqué.






Début avril, M. Moreno-Ocampo avait annoncé son
intention de demander aux juges de l`autoriser à ouvrir une enquête sur des
"massacres commis de façon systématique ou généralisée" en Côte d`Ivoire. Au
moins un millier de personnes, selon l`Onuci, avaient été tuées dans l`ouest du
pays, où les Forces républicaines (FRCI) d`Alassane Ouattara avaient pris
Duékoué le 29 mars au lendemain d`une offensive qui avait conduit à la chute de
Laurent Gbagbo, qui refusait de céder le pouvoir après sa défaite électorale.


Une délégation du bureau
du procureur de la CPI se rendra en Côte d`Ivoire du 27 juin au 4 juillet afin
d`"évaluer la situation avant d`envoyer les enquêteurs officiels", avait annoncé
mardi le gouvernement ivoirien.

[...]




 




Évaluation de
l'identification - l'ONU à l'écoute de la CNSI




 




L'Expression,

Fraternité Matin (Gouvernemental) – M. Ali Diabacté Tadjoudine, directeur
adjoint de la division de l'assistance électorale du Département des Affaires
Politiques de l'ONU, était hier, dans les locaux de la Commission nationale de
Supervision de l'Identification (CNSI) pour procéder à l'évaluation détaillée
des besoins du processus électoral, à la détermination de la nature de
l'assistance requise et du type de ressources à apporter pour sa mise en œuvre
dans le cadre des législatives. Le Chef de la délégation a précisé que leur
présence en Côte d'Ivoire répond à une invitation des autorités nationales qui
ont souhaité  que les Nations Unies continuent à leur apporter assistance dans
le cadre de l'organisation des élections législatives. L'ONU, a-t-il expliqué,
veut voir avec eux comment ensemble ils vont collaborer. En ce qui concerne la
CNSI, a-t-il souligné, l'institution mondiale entend savoir ce qu'elle projette
pour les législatives à venir. M. Ali Diabacté Tadjoudine a posé la question de
savoir quel sort sera réservé aux cas qui n'ont pu être traités avant l'élection
présidentielle. Et, aussi et surtout si le collège électoral sera ouvert aux
« nouveaux » majeurs qui viennent d'atteindre la majorité électorale.




Le Chef de la CNSI,
M. Yua Koffi, a dit la gratitude de son institution à l'ONU pour avoir contribué
à la résolution de la crise postélectorale. Il a souligné, en outre, qu'avant
les élections et la survenance de la crise, la CNSI a participé à toutes les
étapes du processus électoral, notamment, en ce qui concerne son volet
identification. Il a informé ses hôtes que ce sont plus de six millions
d'ivoiriens qui ont pu être enrôlés. Mais, a-t-il relevé, des cas de personnes
dont le statut n'a pu être déterminé lors de l'enrôlement restent à traiter. Il
s'agit des personnes dont on ne trouve pas les traces dans les fichiers
historiques (ils sont 55 mille), des cas de doublon et des erreurs techniques
(ils sont estimées à 23 mille) qui n'ont pu être solutionnés avant l'élection
présidentielle.




 




 




Korhogo et Man –
l'ONUCI promeut la paix et la réconciliation à travers le sport




 




Le Mandat  -


L'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI), a
organisé simultanément  le samedi  18 juin 2011, des activités sportives à Man
et à Korhogo, pour accompagner les populations de ces deux localités à s'engager
pour la paix et la réconciliation à travers le sport.




A
Korhogo (580 km au Nord d'Abidjan), 16 équipes issues de 8 établissements
scolaires publics et privés, ont âprement disputé les trophées de la
réconciliation et de la paix à travers un double tournoi de basket-ball et de
handball.




A Man
(530 km à l'Ouest d'Abidjan), huit équipes de football dont deux féminines
composées par la jeunesse de tous les quartiers de la capitale de la région des
Dix huit Montagnes, ont pris part à un tournoi de maracana.




Le
Secrétaire Général II de Préfecture, M. Gouassiro Ernest Mathieu et le
représentant du Directeur régional de la Jeunesse et du Sports pour la région
des Montagnes, M. Nanan Etienne, ont tous les deux, salué les efforts de l'ONUCI
pour engager les Ivoiriens vers l'avenir sur le chemin de la réconciliation et
la paix.




Le
chef de la délégation de l'ONUCI à Korhogo, Kombate Namyette Kodjo, définissant
les objectifs du tournoi, a appelé au pardon pour une réconciliation réussie.
« Plus qu'un simple jeu, ce tournoi revêt un caractère particulier en ce qu'il
veut vous faire partager les valeurs de rassemblement, d'esprit d'équipe et
surtout d'appréciation des événements avec fair-play. Cela aura l'avantage de
vous rapprocher au lieu de vous diviser, de vous rendre complices au lieu
d'instaurer la méfiance. De même, vous vous constituerez en ambassadeurs de la
paix auprès des vôtres, afin que se pérennisent, dans vos écoles, votre
entourage et partout dans le pays, la paix, l'amour du prochain et le pardon»
.
[...]




 




 






Atelier de réflexion sur la nouvelle armée, à Grand-Bassam/ Koffi Koffi Paul aux
militaires exilés:

"venez
participer à la reconstruction du pays"




 





Le
Patriote

 -

«Quelle armée pour la Côte
d'Ivoire nouvelle ?»
.
C'est le thème central de l'atelier de réflexion qui réunit, depuis hier
mercredi 22 juin et ce, jusqu'à demain 24 juin, la hiérarchie et le grand
commandement de l'armée ivoirienne. La cérémonie d'ouverture de cette importante
rencontre, présidée par le ministre délégué à la Défense, M. Koffi Koffi Paul,
s'est déroulée en présence de membres du gouvernement, des diplomates, des
responsables d'organisations de la Société civile, des autorités
administratives, coutumières et religieuses de la ville de Grand-Bassam. Au nom
du Premier ministre Guillaume Soro, le ministre Koffi Koffi Paul a saisi cette
occasion pour lancer un appel à l'ensemble des Forces républicaine de Côte
d'Ivoire (FRCI). Selon lui, il est clair que l'armée ivoirienne, à un moment
donné, est sortie de sa mission qui est de défendre la population. « Vous
avez le devoir revenir à ces valeurs qui incarnent votre profession. Il faut
rétablir la confiance entre la population et vous »
, a exhorté le ministre
délégué à la Défense. S'adressant aux militaires se trouvant aujourd'hui hors du
pays à cause de la crise, Koffi Koffi Paul appelle à un retour au pays. «
Venez participer à la reconstruction du pays. La Côte d'Ivoire a besoin de tous
ses fils et filles pour se développement »
, a-t-il souligné. Cependant,
a-t-il précisé, ceux qui ne reprendront pas le travail s'exposeront à la rigueur
de la loi. « La Côte d'Ivoire a plus que jamais besoin de la sécurité, qui
est un préalable au développement »
, a renchéri le ministre Koffi Koffi.
Avant d'exprimer aux militaires que le gouvernement va s'atteler à mettre les
moyens, en terme d'équipement et de formation, afin de leur permettre de mieux
travailler sur le terrain.



Revenant sur la commission
de redressement des grades mise sur pied par le Premier ministre, le ministre
délégué a indiqué que les militaires victimes d'injustice, à ce niveau, pourront
déposer des réclamations à partir d'aujourd'hui 23 juin. Ce, jusqu'au 30 juin
prochain. (...)




Quant à la situation des
volontaires ayant combattu auprès des FRCI durant la crise, le ministre délégué
à la Défense a souligné que cette question fait partie des préoccupations
majeures du gouvernement ivoirien. « Il s'agit là d'un des défis majeurs.
Dans le cadre de la réinsertion, nous aurons à mettre en place un plan qui
permettra de résorber 20.000 jeunes après leur désarmement »
, a annoncé M.
Koffi Koffi Paul. [...]


 




 






Yopougon : affrontement hier entre gendarmes et FRCI / des blesses / le film des
événements




 




L'Inter
 -

Encore une autre page sombre. Hier mercredi 22 juin, un
affrontement sanglant est survenu entre les gendarmes de l`Escadron logé au
quartier Toit-rouge de Yopougon, et les éléments des Forces républicaines de
Côte d`Ivoire (Frci) basés dans les locaux du commissariat du 19è
arrondissement, situé à environ 200 mètres du camp de Gendarmerie dans ce même
quartier. Ce clash a fait, selon des sources militaires, un blessé dans chaque
camp, et de nombreux dégâts matériels dans la caserne des gendarmes. Pillages et
saccages étaient au rendez-vous, rapporte-t-on. Pis, l`épouse d`un gendarme, qui
se trouve être un élément de la garde rapprochée du ministre de l`intérieur
Hamed Bakayoko, a été rudoyée. Retour sur ce mercredi où les armes ont encore
tonné à Yopougon. Le matin, les éléments Frci du commandant Doumbia, qui
faisaient du sport, arrivent au niveau de l`Escadron de gendarmerie. Au même
moment, un gendarme en tenue civile et à bord d`un véhicule se retrouve
nez-à-nez avec les Frci. « Garez! garez! », lui intiment ces militaires sportifs
du matin. Surpris, le gendarme conducteur met quelques minutes pour terminer sa
manœuvre. Cela ne met pas fin cependant à la volonté des éléments du commandant
Doumbia d`en imposer à cet élément de l`Escadron de gendarmerie. Il s`ensuit une
altercation, qui alerte vite d`autres éléments de la gendarmerie qui étaient
dans le camp. Ceux-ci, croyant leur compagnon en difficulté avec les Frci,
viennent à sa rescousse. La tension monte, mais les gendarmes finissent par
obtenir le repli des militaires. Ces Frci, certainement frustrés, retournent sur
leur base, non pas pour y rester, mais pour s`armer et venir régler les comptes
aux éléments de l`Escadron. Rocket RPG7, Grenade offensive, Kalashnikov
constituaient, selon cette source militaire, l`arsenal d`attaque contre les
gendarmes. « On a entendu des détonations d`armes lourdes, et c`était la
débandade totale. Les gens ont fui croyant revivre les affrontements de la crise
post-électorale », a témoigné un riverain joint par téléphone hier. D`autres
sources indiquent par ailleurs que ces deux corps qui cohabitent se regardent en
chiens de faïence depuis quelque temps. « Nous sommes sur nos gardes, car ils ne
sont pas prêts pour nous, ceux-là. On était venu pour faire du sport dans le
quartier et on a vu une voiture foncer sur nous avec à son bord un gendarme. On
n`a rien compris, les éléments ont pris peur et certains ont tiré en l`air en
sommation », a déclaré un élément Frci , interrogé par le site koaci.com. Du
côté des gendarmes, l`on pense qu`il existe une volonté cachée de les désarmer
par la force. « Ils veulent nous désarmer mais nous on n`est pas prêt pour ça,
on les attend de pied ferme », aurait lâché, toujours selon le même site, un
élément de l`Escadron. [...]