REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU JEUDI 23 JUIN 2011

23 juin 2011

REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU JEUDI 23 JUIN 2011







"The role of the
United Nations is to lead," UN chief says




 




UNITED NATIONS, June 22
(PNA/Xinhua)

-- UN Secretary-General Ban Ki-moon said here Tuesday that "the role of the
United Nations is to lead," and "as we look to the future, we recognize the
imperative for decisive and concerted action."  The secretary-general made the
remarks at the General Assembly shortly after he was appointed by the 192-member
UN body as the UN chief for a second five-year term. Earlier, Ban, led by
General Assembly President Joseph Deiss, swore his oath of office with his hand
on an original signed copy of the UN Charter, which was brought here from the
U.S. National Archives in Washington D.C.




"The role of the United
Nations is to lead," Ban said. "Each of us here today shares that
responsibility. It is why the UN matters in a different and deeper way than ever
before."




[...]




Ban was elected to a second
term as secretary-general by acclamation at the General Assembly on Tuesday
afternoon. His new term will begin on Jan. 1, 2012 and run through Dec. 31,
2016. The secretary-general said that progress has been made in many important
areas as the UN continues playing a leadership role globally. [...]




He lauded the progress of UN
activities on the ground in countries around the world.




 




"Amid devastating natural
disasters, we were there, saving lives --in Haiti, Pakistan, Myanmar," he said.
"As never before, the UN is one the front lines protecting people and helping
build the peace -- in Sudan, the Democratic Republic of the Congo and Somalia;
in Afghanistan, Iraq and the Middle East. We have stood firm for democracy,
justice  and human rights -- in Cote d'Ivoire, North Africa and beyond."




 




Ban said that in his second
term he recognizes the "imperative for decisive and concerted action," but that
in order to do this, the whole UN system must "deliver as one." [...].




 




 




 




Côte d'Ivoire : les
investigations sur les éventuels crimes contre l'humanité se poursuivent




 




Par RFI

 -Le procureur de la Cour pénale internationale va demander ce jeudi 23 juin
2011 aux juges l'autorisation d'ouvrir une enquête sur de possibles crimes
contre l'humanité commis en Côte d'Ivoire. Avec le rétablissement de la sécurité
sur l'ensemble du territoire et la relance de l'activité économique, la justice
est l'une des priorités affichées d'Alassane Ouattara.




A plusieurs
reprises, le nouveau président ivoirien a déclaré qu'il souhaitait voir jugés
tous les auteurs de crimes dans son pays.




Après environ deux
mois de travail, le procureur de la République a achevé son enquête préliminaire
sur les crimes économiques commis par l'ancien régime. Ce dossier est désormais
entre les mains d'un juge d'instruction et, selon le ministre ivoirien de la
Justice, les investigations pourraient encore prendre un à deux ans.




D'après Jeannot
Ahoussou Kouadio, les enquêtes portent sur le pillage de la BCEAO (Banque
centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest), de banques publiques et privées,
d'entreprises mais elles mènent également à l'étranger où plus de 150 milliards
de  F Cfa ont été découverts sur des comptes en Suisse.




 




Crimes de sang




Le deuxième volet de
l'enquête du procureur Koffi Kouadio se poursuit. Il porte sur les crimes de
sang commis durant la période post-électorale. A ce jour, le parquet a entendu
86 personnes mais les victimes et les témoins n'ont pas encore été auditionnés.
Là encore, il faudra être patient puisque d'après les autorités ivoiriennes,
plus de 2 000 témoignages sont attendus.




Faute de moyens mais
surtout pour ne pas être suspectés d'instaurer une justice des vainqueurs, les
juges ivoiriens devraient sur les actes les plus graves qui pourraient être
qualifiés de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité, céder la place aux
enquêteurs de la Cour pénale internationale.




Une mission
d'évaluation du bureau du procureur de la CPI est attendue la semaine prochaine
en Côte d'Ivoire. Si une enquête était ouverte, la justice internationale
devrait se pencher sur les crimes commis par les forces pro-Gbagbo mais aussi
par les FRCI (Forces républicaines de Côte d'Ivoire).




 




 




Gbagbo en route pour
la CPI ?




 




Le Pays

 - Laurent Gbagbo sera-t-il le premier ancien chef d'Etat africain à être
convoqué à la barre de la Cour pénale internationale (CPI) ? La probabilité d'un
tel événement, déjà considérée comme logique au regard des lourdes charges qui
pèsent sur l'ex-chef d'Etat ivoirien, est plus que jamais grande.




Le jugement de
l'ancien président libérien, Charles Taylor ayant plutôt été fait par une Cour
spéciale pour la Sierra-Léone délocalisée à La Haye. Si l'on s'en tient aux
récentes déclarations de l'actuel ministre de la Justice de la Côte d'Ivoire, le
prisonnier le plus célèbre de Korhogo pourrait être très bientôt dans le
collimateur de la CPI. Cette information a été donnée en marge d'une conférence
au cours de laquelle Jeannot Kouadio Ahoussou a révélé certains éléments sur les
conclusions de l'enquête préliminaire sur la disparition des quatre personnes au
Novotel d'Abidjan. A en croire le ministre ivoirien, les victimes ont été
torturées à mort dans le palais présidentiel, alors occupé par l'enfant de Mama.




En attendant qu'un
jugement impartial vienne confirmer cette thèse, l'on peut souligner tout de
même son caractère vraisemblable dans un contexte où l'ex-régime ivoirien
faisait feu de tout bois pour échapper à la chute. Et bien que l'on puisse
admettre que l'ancien président ivoirien n'ait pas tué ces gens de ses propres
mains, il ne saurait pour autant s'en laver aisément les mains. Car l'acte
crapuleux a été perpétré à sa résidence, donc, sinon sous ses yeux, du moins à
son instigation ou avec son approbation. L'ancien locataire du palais d'Abidjan
porte donc la plus grande responsabilité dans cette affaire et dans bien
d'autres dont les nouvelles autorités ont annoncé l'ouverture imminente des
enquêtes.




Une mission de la
juridiction internationale séjournera, du reste, sur les bords de la lagune
Ebrié, du 27 juin au 4 juillet afin de baliser le terrain pour la conduite
éventuelle d'investigations sur les crimes économiques, de sang et de guerre
commis notamment pendant la période postélectorale. Cette mission n'augure rien
de bon pour ceux qui ont vu dans cette crise, l'aubaine idéale pour se défouler
de manière inhumaine et ignoble sur leurs adversaires. Soit, les escadrons de la
mort se recrutent dans les deux camps, comme l'ont révélé les rapports de
certains mouvements internationaux de défense des droits de l'Homme.




Il ne serait donc
pas superflu que, pour avoir mis trop de zèle dans la traque des antidémocrates,
des partisans de l'actuel président ivoirien répondent de leurs actes.
Toutefois, force est de reconnaître que le camp Gbagbo fut celui qui a été à la
base de l'instabilité postélectorale dont il a voulu tirer profit en incitant
ses adeptes à la haine et au suicide collectif. Que leur chef, sous les ordres
duquel ceux-ci agissaient, réponde devant les tribunaux nationaux et
internationaux n'est que simple justice. [...] L'ex-facilitateur de la crise
ivoirienne n'avait-il pas dit, avec exaspération sans doute, que "Laurent Gbagbo
finira un jour devant la CPI" ? Ce dernier est visiblement bien parti pour
détenir le titre pas très élogieux de premier ancien chef d'Etat africain à être
jugé par la CPI.




Gbagbo supporters detained
'without charge'




Source: Al Jazeera,

Doha, June 22--Ivory Coast authorities are violating international law by
detaining at least 50 people without charge for more than two months,
human-rights observers say. At least 21 of supporters of Laurent Gbagbo, the
former president and high-profile politicians, including the former prime
minister and the former foreign minister, are being held at the Pergola Hotel in
Abidjan, the country's main commercial centre, Amnesty International (AI), the
London-based rights monitor, said in a report on Wednesday. A number of others
are detained in the country's north, including Gbagbo, his wife Simone and
Pascal Affi N'guessan, the president of Gbagbo's political party, the Ivorian
Popular Front (FPI), the report said. Salvatore Sagues, an AI researcher and
specialist on Ivory Coast, told Al Jazeera that a two-person mission met the
Pergola Hotel detainees last week but was banned from visiting those being held
in the northern towns of Korhogo, Bouna and Odienne, including Gbagbo and his
wife. About 23 military personnel are reported to be held in Korhogo in possibly
"life-threatening" conditions, without food or access to medical care, Sagues
said quoting sources.




Dubious charges Jeannot
Ahoussou Kouadio, the Ivorian justice minister, and state prosecutors have told
the mission that those being held were not considered detainees but as under
house arrest, in accordance with a "weird" 1963 law, that "provides for the
requisition of people for the promotion of social and economic wealth of the
country", Sagues said. He said: "We don't see the link between this law and the
current detentions We would like to know under what legal basis these people are
being held and we haven't received an adequate answer to this question. [...]




Reported beatings




A number of the Pergalo Hotel
detainees said they were beaten by the FRCI -- forces loyal to Alassane Ouattara,
the current president -- at the time of their arrest, but they have been treated
"equally" with no violence or other foul play since their stay at the hotel, the
AI report said.




Several of those detainees
went to the hotel voluntarily, believing they would be protected from the
widespread violence and reprisals in Abidjan in the days following Gbagbo's
arrest, the report said. [...]




France and UN liable?




AI's report pointed at another
possibly liable party in the unlawful detainment.




Some Pergola Hotel detainees
told the AI that French soldiers and UN peacekeepers were present during their
arrest and transfer to the hotel in Abidjan, and were watching them get beaten
by pro-Ouattara forces, doing nothing to prevent them from ill treatment, the
report said.




"Ivorian security forces are
responsible for security inside the Hotel complex, but UN soldiers are also
stationed there to provide security along the building's external perimeter.
This means they exercise some degree of supervision over who is allowed to enter
the grounds," it said.




The mission informed Choi
Young-jin, the special representative of the UN secretary-general for the Ivory
Coast, of the Pergola detainees' testimonies, Sagues said.




"We told them that we are
quite worried that the UN is in a way participating in illegal detention because
they turned a blind eye," he said.




"Mr Choi [told our mission
that] they had no position on the legal status of these people."




 




 




 




 




 




Malaise au sein de
l'armée: affrontement sanglant entre Frci et gendarmes




 




Afriscoop

Un affrontement à l'arme lourde entre gendarmes et éléments des Forces
républicaines de Côte d'Ivoire (Frci), survenu ce mercredi matin à Yopougon
(ouest d'Abidjan), aurait fait plusieurs morts, selon des témoins.




Les échauffourées
sont survenues au niveau du poste de gendarmerie du 19ème arrondissement non
loin du camp de la Bae (Brigade Anti-Emeute) occupé par les Frci (soldats
pro-Ouattara) depuis leur entrée à Yopougon. Les véritables raisons de cet
affrontement ne sont pas encore connues mais des témoins ont indiqué avoir vu
des morts et des blessés.




Le convoi de l'Onuci
(Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire), venu apporter les nouvelles
tenues de l'armée ivoirienne, a été pris pour cible, essuyant des tirs. Des
échanges de tirs s'en sont poursuivis jusqu'à la mi-journée, rapporte
DirectScoop.




Un malaise persiste
au sein des forces armées ivoiriennes entre Frci ayant porté M. Ouattara au
pouvoir et membres des ex-FDS, en place jusqu`à la chute de l`ancien chef de
l`Etat Laurent Gbagbo le 11 avril.




Selon des sources
concordantes, les Frci considèrent toujours les ex-forces de Défense et de
Sécurité, notamment les gendarmes comme des pro-Gbagbo.




La Côte d'Ivoire
tente de retrouver la normalité mais la situation demeure fragile. De nombreux
membres des ex-FDS, policiers et gendarmes en particulier, tardent en effet à
reprendre leur place, dans un pesant climat de méfiance.