REVUE DE PRESSE NATIONALE DU JEUDI 22 DECEMBRE 2011

22 déc 2011

REVUE DE PRESSE NATIONALE DU JEUDI 22 DECEMBRE 2011







L'Onuci sécurise la
distribution de vivres aux personnes déplacées




 




Le Jour plus -

L'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI), a sécurisé, mardi  20
décembre 2011, à la paroisse Sainte-Thérése de l'Enfant Jésus de Duékoué, ville
située à 502 km au nord-ouest d'Abidjan, la distribution de vivres par la
Caritas à des personnes déplacées internes. Ce sont cinq (5) éléments sous le
commandement du lieutenant Raziki Abdelkarim du 15ème contingent du
bataillon marocain basé à Duekoué, qui ont permis la bonne marche de l'opération
de distribution de riz, poudre de soja, haricot, sel et huile. « Notre présence
rassure les populations, favorise le bon déroulement de la distribution et
empêche les personnes mal intentionnées de dépouiller les bénéficiaires une fois
servis », a dit le Lt. Abdelkarim. «Nous devons également empêcher les
bénéficiaires de sortir de la Mission Catholique avec leurs vivres, ce qui
permet  une gestion rigoureuse des personnes déplacées sur le site », a-t-il
ajouté. Djakaridja Coulibaly, chef d'équipe de la Caritas, a manifesté sa
satisfaction sur le travail du Morbatt sur le site. « C'est grâce aux soldats
marocains que nous travaillons dans la quiétude. Nous n'avons plus à gérer les
situations post-distribution, qui relèvent pour la plupart de spoliation. La
présence des Marocains rassure et éloigne des lieux les personnes de mauvaises
mœurs » a-t-il expliqué. L'opération a permis de ravitailler 2.050 personnes à
la Mission catholique. Des vivres ont également été distribués, en même temps, à
des déplacées internes vivant à Niahibly (1200 personnes) et sur le site de
l'église protestante Uesso (51personnes).




 




Certification des
résultats: Or donc l'Onuci connaît sa place ?




 




Le Temps -
Là où M.
Choi, s'est empressé de certifier les résultats du deuxième tour de la
présidentielle de novembre 2010, avant le Conseil constitutionnel de Côte
d'Ivoire, le nouveau représentant spécial du secrétaire général de l'Onu, Bert
Koenders, patron de l'Opération des nations unies pour la Côte d'Ivoire(Onuci),
préfère attendre. Attendre que cette juridiction suprême de la Côte d'Ivoire
dont les décisions rendues sont sans recours, valide d'abord les résultats
sortis des urnes lors du scrutin 11 décembre dernier, publiés par la Commission
électorale indépendante (Cei).

«Après avoir reçu
copie de tous les procès-verbaux
,
l'Onuci, selon Hamadoun Touré,

a installé un groupe
de travail pour  étudier les cas de litige. Elle demande ainsi aux requérants de
lui "faire parvenir copie de leurs réclamations"

pour lui permettre
de

"prendre une décision sur la certification", après le Conseil constitutionnel,
institution chargée du contentieux»

Dieu seul sait
comment la contestation des résultats a pris de l'ampleur et les candidats
malheureux qui disent avoir été floués sont nombreux. Du Pdci-Rda, à l'Udpci, en
passant par les Indépendants, tous se plaignent et accusent le Parti d'Alassane
Ouattara de fraudes massives et de bourrages des urnes dans plusieurs
circonscriptions électorales du pays. Avec le soutien des Frci à la solde de
certains candidats. Mais aussi et surtout la complicité de certains membres des
Cei locales. Informations confirmée par, le vice-président de cette institution,
Yacouba Bamba. Qui, au cours d'une rencontre avec la presse a reconnu que
certains membres de la Cei se sont rendus complices de fraudes dans des
circonscriptions électorales. Quel verdict après analyse des requêtes qui sont
en train de pleuvoir sur le bureau du Conseil Constitutionnel ? Les Ivoiriens
attendent le Professeur Francis Wodié. Or donc, l'Onuci reconnaît l'importance
du Conseil constitutionnel dans le processus électoral en Côte d'Ivoire. A
écouter le nouveau patron de l'Onuci, tout porte à croire que l'Onuci sous Choi
a donné dans la précipitation en certifiant les résultats du deuxième tour de la
présidentielle de novembre 2010. Là où elle devrait intervenir au bout de la
chaine pour la certification, l'Onuci sous Choi, s'est précipitée pour certifier
des résultats qui ne portaient pas le sceau du Conseil constitutionnel. (...)




 




Après
le flot de contestations aux législatives : Tous les regards tournés vers Wodié




 




Le
Jour plus -

Après
le ballet de contestation des résultats sortis des urnes à l'issue des élections
législatives et proclamés par la Cei, le seul organe de la République de




Côte
d'Ivoire habilité à trancher est le Conseil constitutionnel. Plus d'une centaine
de réclamations ont fusé. Des requêtes sont ainsi déposées sur le bureau du
président Francis Wanga Wodié. Il a un mois franc pour étudier au cas par cas
pour rendre la décision définitive en vue de départager les candidats qui
avaient les cas litigieux. Toutefois, la méconnaissance du droit de la part de
certains candidats a donné libre cours à des déclarations parfois tendancieuses
dans la presse. C'est pourquoi, le verdict du président Wodié est attendu comme
la pluie en plein désert. Pour le maintien de la cohésion sociale en Côte
d'Ivoire, le Conseil constitutionnel a besoin d'être objectif et en même temps
sage dans les décisions qu'il va rendre. Cet acte de Wodié est capital à
plusieurs titres. Les Ivoiriens se souviennent que c'est suite à un mauvais
verdict rendu par le Conseil constitutionnel sous le régime de Laurent Gbagbo
qu'était née la crise postélectorale. Et à Yao Paul N'drè, l'ex-président du
Conseil constitutionnel de reconnaître lors de la passation de charges que c'est
satan qui l'avait induit en erreur. Aujourd'hui, la Côte d'Ivoire est en train
de recoller les morceaux du tissu social. Il est important de rappeler que seule
la réclamation d'un candidat ne peut suffir pour renverser la vapeur. Aussi,
quand des irrégularités n'influencent pas les décomptes, c'està- dire le nombre
de voix obtenu par les candidats au point de donner mathématiquement vainqueur
un contestataire, les résultats restent-ils intacts et le Conseil
constitutionnel peut confirmer le résultat donné par la Cei. Les partis
politiques engagés dans les législatives doivent être courageux pour signifier à
leurs candidats d'accepter leur défaite. Il faudrait attirer l'attention des
mauvais perdants qui cherchent noise à leurs adversaires. L'acceptation des
résultats des urnes est le socle du jeu démocratique. Mais, il n'y a qu'en
Afrique en général que les crises naissent à l'issue de la proclamation des
résultats aux élections. A la présidentielle de 2010, la Côte d'Ivoire n'a pas
dérogé à la règle des Africains. (...) Le moins qu'on puisse dire, c'est que, dans
ce cas présent des législatives, le dernier mot revient au président du Conseil
constitutionnel de donner un verdict sans pression ni influence de quiconque.




 





Législatives 2011 / Requêtes en annulation au Conseil constitutionnel : La
victoire de 4 ministres menacée ?




 





L'intelligent d'Abidjan

- Jusqu'à hier, mercredi 21 décembre 2011, dernier jour de réception des
requêtes en annu- lation du scrutin législatif du 11 décembre dernier, émanant
de certains candidats, les services du Conseil constitutionnel ont enregistré
encore de nouvelles requêtes.




Ce
n'est un secret pour personne. Des candidats aux élections législatives du 11
décembre 2011 se sentent spoliés par la Commission électorale indépendante
(Cei). Ainsi que l'autorise la Loi, ces candidats ont déposé des requêtes en
annulation du scrutin dans les localités où ils se sont présentés, après la
proclamation des résultats provisoires du scrutin législatif par la Cei. Selon
l'article 86 du Code électoral, les procès-verbaux des différents bureaux de
vote, doivent être acheminés au Conseil constitutionnel, dans un délai de trois
jours. Cela a été fait depuis le vendredi 16 décembre dernier et le Conseil
constitutionnel a donné cinq (5) jours francs pour la réception d'éventuelles
réclamations. Plusieurs dossiers ont été réceptionnés par les services du Pr
Francis Wodié, conformément aux articles 60, 94 et 97 de la Constitution
ivoirienne et de l'article 101 du Code électoral.




Ces
articles stipulent en substance, que tout électeur, tout candidat ou liste de
candidats, parti ou groupement politique, peut déposer des réclamations au
Conseil constitutionnel, qui, selon l'article 41 de la Loi Organique ivoirienne,
doit rendre sa décision un mois avant la rentrée parlementaire prévue pour cette
législature en avril 2012. La victoire de quatre ministres, Kaba Nialé à Bouna,
Dagobert Banzio à Bloléquin, Koné Kafana à Yopougon et Sidiki Konaté à Man est
contestée, de même que celles de Siki Blon à Man sous-préfecture, Amadou
Soumahoro à Séguéla sous-préfecture, Séa Jean Honoré, Flanizara Touré à Duékoué
commune... Une source proche du Conseil constitutionnel ré- vèle que «les
conseillers sont obligés de travailler rapidement» afin de rendre leur décision
avant l'ouverture de la pre- mière législature, compte tenu de l'intérêt que les
populations accordent aux législatives et surtout compte tenu du fait que «les
députés qui siègent déjà ne peuvent pas être destitués» car la décision du
Conseil constitutionnel n'est susceptible d'aucun recours. Les députés contestés
ont été informés des requêtes en annulation enregistrées au Conseil
constitutionnel et la Loi leur fait obligation de se défendre en fournissant les
preuves. C'est au terme de la confrontation des différentes preuves fournies par
les parties que la décision sera rendue par le Conseil constitutionnel. Nul
n'est donc à l'abri et l'institution dirigée par Francis Wodié réserve de
grosses surprises aux différents candidats.




 





Législatives à Hiré / Kacou Mathias réclame l'annulation du vote




 





L'Expression -

La fronde contre les résultats proclamés par la Commission électorale continue.
Kacou Mathias de Vigny, président du Parti pour le progrès et le socialisme
(Pps), par ailleurs candidat malheureux à la députation dans la circonscription
N°127 de Hiré n'est pas d'accord avec les chiffres qui donnent le candidat du
Pdci Rda vainqueur. Dans la réclamation qu'il a déposée au Conseil
constitutionnel, Kacou Mathias réclame l'annulation pure et simple du vote à
Hiré. « Les résultats sortis des urnes à Hiré ne reflètent pas du tout la
réalité du terrain. Il y a eu bourrage d'urnes. Notre région était le fief du
Fpi et avant le vote, les hauts cadres ont demandé à nos parents de ne pas aller
voter parce que Laurent Gbagbo a été transféré à La Haye. Suite à ce boycott
actif, le taux de participation était très faible. Il y a eu un convoyage
d'électeurs depuis d'autres localités afin de faire gonfler le taux de
participation. En plus de ce fait, sur 66 procès verbaux qui ont été élaborés,
nous n'avons reçu que 9 », a dénoncé le président du Pps avant de révéler que sa
victoire lui a été spoliée. « En dehors du boycott actif de nos parents, nous
avons été volés, c'est pourquoi nous avons déposé une réclamation au Conseil
constitutionnel pour l'annulation du vote dans la circonscription électorale
N°127 de Hiré », a t- il ajouté. Chiffres à l'appui, Kacou Mathias a démontré
que laCei locale, en complicité avec ses adversaires politiques, lui ont
attribué des scores imaginaires dans plusieurs bureaux de vote. L'unique
candidat du Pps aux législatives du 11 décembre a aussi révélé que le vote a été
fait sur des bases ethniques dans sa circonscription favorisant, selon lui, les
candidats du Pdci-Rda et du Rd




 




Crise
postélectorale : La chambre d'accusation dit non à la mise en liberté provisoire
des détenus pro-Gbagbo. Toutes les requêtes déclarées irrecevables




 





Fraternité Matin, Le Mandat, Notre Voie, Le Nouveau Courrier, Soir Info,
L'Expression, Le Jour plus -

Nous
sommes au regret d'annoncer que selon la Chambre d'accusation, toutes nos
requêtes sont irrecevables, car la Chambre a estimé que les inculpés n'ont pas
le droit de faire appel des différents actes de procédures.
» Tels sont les
propos de Me Hervé Gouaméné, l'un des avocats commis à la défense
des détenus proches de l'ex-président Laurent Gbagbo, au sortir
d'une audience qui a eu lieu, hier, de 15 heures à 18 heures 10
minutes. C'est aussi le verdict de l'audience de la chambre
d'accusation de la cour d'appel d'abidjan qui a statué sur la
question formulée par les avocats des prisonniers pro- Gbagbo. «
Ce qui est regrettable est que ces mêmes requêtes déclarées irrecevables
aujourd'hui, étaient jugées recevables le 9 novembre dernier. Et cela a abouti à
l'annulation d'un certain nombre d'actes de procédures et la mise en liberté
provisoire de certains de nos clients. Nous pensons que c'est une décision qui
n'est pas fondée en droit
», a déclaré l'avocat des prisonniers. Après
avoir dénoncé la décision, il a annoncé qu'il allait faire un
pourvoi en cassation. Cette audience, initialement prévue le
mercredi 14 décembre dernier, a été reportée à hier. La requête portait
sur la mise en liberté provisoire de 26 personnes proches de Laurent
Gbagbo, parmi lesquelles Aké N'Gbo, ex- chef du gouvernement,
toutes détenues depuis le mois d'avril après la chute de l'ancien
président ivoirien.




 





Meurtres, viols, vols, rackets, bavures...commis par les Frci / Col Ange Kessi
(commissaire du Gouvernement) sans détour : « Le tribunal militaire va sévir »




 




Le
Nouveau Réveil, L'Inter, Le Patriote, Le Nouveau Courrier, Fraternité Matin,
Le
Jour plus

-

A la suite des événements de Vavoua, sept éléments des Frci dont
leur chef ont été interpellés par le tribunal militaire pour nécessité d'enquête
dans cette affaire où l'on enregistre six morts. L'information a été donnée,
hier, par le commissaire du gouvernement, le colonel Ange Kessi Kouamé. C'était
au cours d'une conférence de presse qu'il a animée au Plateau. A cette occasion,
le magistrat militaire s'est offusqué des dérives de plus en plus récurrentes
des éléments des Frci à cette période de sortie de crise. «Pendant que les
autorités compétentes s'évertuent à ramener l'ordre, à réinstaurer la confiance
entre le peuple et son armée réunifiée après une décennie de crise qui a
fortement ébranlé son peuple, certaines brebis galeuses se livrent à des actes
répréhensibles. Pendant la crise post-électorale, nous avons toléré des
comportements attentatoires aux règlements militaires, à la loi pénale ; mais il
y a un temps pour accepter certaines choses et un temps pour y mettre fin»,
a-t-il déclaré avant de préciser : «Nous avons à la date d'aujourd'hui, tel
qu'il résulte de notre saisine, par la gendarmerie, 35 éléments des Frci mis en
cause dans des faits graves : 3 pour vol, 12 pour meurtre, 5 pour violation de
consigne, 8 recherchés pour obstruction à la justice, et 7 recherchés pour
violence et voie de fait, coups et blessures et vol», a révélé le colonel Ange
Kessy avant d'indiquer les zones où ces actes délictueux ont été commis.
Abidjan, précisément au Plateau où des éléments des Frci armés ont fait
irruption à la préfecture de police pour libérer des prisonniers. Il y a
également Yopougon, Gueyo, Vavoua et Dabou. «Frci, arrêtez de gâter votre nom»,
a lancé le colonel Kessi qui s'est montré exacerbé par les actes posés par les
hommes en tenue. A cet effet, il a tenu à interpeller ces éléments et leurs
chefs avant de prévenir que ce genre d'attitudes qui tend à ternir l'image de
toute la corporation sera sévèrement sanctionné. «Le tribunal militaire va sévir
et ne va pas tolérer un seul dérapage. Nous allons poursuivre la répression et
arrêter tout individu qui, désormais, va contrevenir aux règles», a-t-il
prévenu. Il a par ailleurs défendu tous ceux (Frci) qui n'ont pas l'autorisation
de porter des armes et de tirer dans les rues, ainsi que toute personne qui n'a
pas reçu l'autorisation de la hiérarchie militaire de se faire garder par les
Frci au risque d'être interpellées et de répondre devant les juridictions
compétentes. Par ailleurs, au-delà de la répression, le Commissaire du
gouvernement a annoncé à partir de la semaine prochaine une tournée dans les
casernes pour instruire les militaires sur le droit. Les procès au tribunal
militaire débuteront à partir du mois prochain avec notamment ceux de la crise
post-électorale.




 




48
heures après l'ultimatum de Ouattara aux Frci / Les Frci fuient les rues - Abobo
: on résiste




 




Soir
Info, L'Expression -

''Poursuite judiciaire à l'encontre de ces 7 éléments (Frci qui ont tué à Vavoua,
Ndlr). Retour immédiat des anciens Chefs d'Unité dans leurs bases d'origine pour
procéder à l'encadrement et au désarmement de leurs éléments, avant d'éventuels
regroupements. Création d'une Police militaire pour procéder sous 48 heures à
l'inspection et à la traque dans les rues d'éléments incontrôlés et de tous
véhicules et motos estampillés Frci inconnus dans les fichiers du parc
automobile de l'Armée afin que ces voitures et motos ne circulent plus''. Telles
sont les décisions draconiennes prises par le président de la République
Alassane Ouattara, le lundi 18 décembre 2011, après les événements de Vavoua qui
ont fait 6 morts au sein de la population. A l'échéance de l'ultimatum de 48
heures données à la hiérarchie militaire pour traquer dans les rues, les
éléments incontrôlés, les véhicules et motos estampillés Frci, la situation est
multiforme sur le terrain. Dans plusieurs communes d'Abidjan notamment Koumassi,
Marcory, Plateau, Cocody et Yopougon que nous avons sillonnées avant-hier mardi
et hier mercredi 21 décembre 2011, les Frci étaient quasiment invisibles dans
les rues. Des véhicules militaires stationnés à certains points, avaient
visiblement bénéficié d'un toilettage circonstanciel. L'estampille ''Frci'' et
autre appellation d'animaux, avaient disparu du décor des véhicules supposés
appartenir aux hommes du général de brigade Soumaïla Bakayoko. Il en est de même
pour les motos. Les plaques d'immatriculation fantaisistes ou portant
l'appellation Frci, ont été visiblement arrachées sans être remplacées. Un tour
dans des espaces où des Frci ont l'habitude de se regrouper, a permis de
constater un manque d'affluence de ces éléments. Renseignements pris, la plupart
des personnes qui s'y trouvaient, étaient des ''supplétifs'' des Frci en tenue
civile. Dans les communes susmentionnées, nous avons pu observer un début
d'application des mesures du chef de l'Etat. Par contre, à Abobo, le décor est
tout autre. Une tournée dans la commune, a indiqué que même s'il n'y a pas de
parades des éléments des Frci comme c'est souvent le cas, ils sont perceptibles
à plusieurs endroits de la cité. C'est le cas à Abobo rail, Anador, Bc, et dans
les environs de la mairie. Nous n'avons toutefois pas vu de véhicules militaires
surmontés d'arme de guerre. Dans le périmètre du camp commando d'Abobo, la
présence des hommes en tenue, était impressionnante. Une source proche des Frci
que nous avons jointe, a soutenu sans entrer en profondeur, qu' ''Abobo est un
cas particulier, et que les décisions du chef de l'Etat y seront appliquées mais
progressivement''. (...)




 





Installation de la police militaire : Koné Zakaria conduit la traque aux faux
militaires




 





Nord-Sud, Soir Info, L'Expression -

La fin de la récréation a sonné pour les faux militaires. Hier, le
ministre-délégué à la Défense, Paul Koffi Koffi, a installé le commandant Koné
Zakaria dans ses fonctions de patron de la police militaire. C'était à
l'état-major général des armées, au Plateau. En présence du grand commandement
de l'armée. Selon Paul Koffi Koffi, la police militaire aura pour mission
d'inspecter les rues, de traquer, au vrai sens du terme, tous ces jeunes soldats
qui font le rodéo dans la ville à bord de véhicules estampillés Frci. Cette
nouvelle unité sera basée à l'état-major général des armées, au Plateau. Elle
sera composée de 300 éléments des forces républicaines, de gendarmes, de
policiers et des éléments de l'Onuci. L'unité entre en action aujourd'hui. Avec
l'insécurité grandissante créée par des Frci dans le pays, le président de la
République, a convoqué, lundi dernier, les généraux Soumaïla Bakayoko, chef
d'état-major général des forces républicaines, Gervais Kouassi Kouakou,
commandant supérieur de la gendarmerie et le directeur général de la police,
Brédou M'bia et son chef d'état-major particulier, le général de division Michel
Gueu, pour une réunion de crise. C'est à la suite de ce conclave que le chef
suprême des armées, Alassane Ouattara, a donné un délai de 48 heures pour mettre
au pas les troupes. «Le président de la République a déploré de la façon la plus
vigoureuse ce qui s'est passé. Il a condamné l'acte posé par des Frci qui, en
définitive, ne sont pas des éléments immatriculés au sein de l'armée. Ce sont
des jeunes associés qui ont bafoué la discipline militaire et qui se sont rendus
coupables de ces actions. Des mesures immédiates seront prises. Notamment la
création d'une police militaire», avait indiqué Paul Koffi Koffi, à la sortie du
huis clos entre le chef de l'Etat, les ministres de tutelle et le grand
commandement. Peu après son installation, le tout nouveau patron de la police
militaire a été présenté au président de la République, Alassane Ouattara, par
le chef d'état major général qui entend mettre fin à l'opprobre.




 




Lu
dans la presse / Police militaire/ Il faut d'abord raccommoder le treillis




 




L'Expression -

Recevant, le lundi 18 décembre dernier à Abidjan, tous les chefs des hauts
commandements militaires, de la gendarmerie et de la police au palais
présidentiel du Plateau à la suite des échauffourées survenues entre des
éléments des Forces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI) et des populations à
Vavoua (Centre-Ouest, région du Haut-Sassandra) le week-end écoulé (qui auraient
fait cinq morts et de nombreux blessés), le président ivoirien, Alassane Dramane
Ouattara, a réitéré sa volonté de ne plus tolérer de tels actes, qui sont de
nature à influer négativement sur le climat socio-politique et économique, en
pleine normalisation, et sur les perspectives de croissance annoncées. A
cet effet, donnant un ultimatum de 48 heures pour mettre de l'ordre aux patrons
de l'armée ivoirienne, ADO a décrété désormais la «tolérance zéro» à
l'indiscipline dans les armées et la police et annoncé la mise sur pied d'une
police militaire "pour inspecter les rues et traquer les soldats qui font le
rodéo en ville". Force est de reconnaître que c'est une bonne idée que de
créer une police militaire, qui a pour rôle d'assurer la sécurité et
l'application des lois au sein d'une organisation militaire ; en somme de tenir
à carreau les hommes en treillis. (...) Autant dire que
l'instauration d'une police militaire sur les bords de la lagune Ebrié
contribuera, à n'en pas douter, à rendre plus républicaines les Forces
ivoiriennes et, partant, à consolider la paix. «En plus de la question de
la réconciliation nationale, la délicate équation de la reconstruction de la
Grande Muette ivoirienne, composée des Pro-Gbagbo, des éléments des forces
nouvelles et de supplétifs, reste un des dossiers-clés qui doit figurer en bonne
place sur la table du président Alassane Dramane Ouattara», écrivions-nous
justement dans notre édition du mardi 20 décembre 2011. Cependant, le
vrai fond du problème c'est que, pour avoir une vraie police militaire, il faut
d'abord qu'il y ait de vrais militaires. Ce qui n'est pas encore le cas en Côte
d'Ivoire vu le caractère hétéroclite de son armée. Avant donc de discipliner les
éléments des FRCI, il faudrait faire d'eux de vrais soldats en leur inculquant
les valeurs républicaines, dont l'enracinement n'a pas été favorisé par les
conflits qu'a connus le pays. En d'autres termes, il faut, avant tout,
raccommoder le treillis usé par la crise.




 





Réconciliation nationale : Voici les exigences des populations de l`Ouest




 





L'Inter -

La réconciliation nationale passera nécessairement par l`Ouest du pays. Et les
fils de cette région ont déjà pris les devants. Déjà, début décembre dernier, M.
Nahé Gouhé Patrice, le chef du canton Zibiao, le plus grand canton du
département de Bangolo, avait convié SEM Jean Marc Simon, Ambassadeur de la
France en Côte d`Ivoire, à une grande fête de la réconciliation entre le peuple
Wê et la communauté burkinabé dans ce département. Dans un entretien qu`il nous
a accordé dimanche 18 décembre dernier, le chef de canton Zibiao a tenu à faire
des précisions à propos de cette réconciliation entre Wê et Burkinabé dans
l`Ouest du pays. Depuis la crise qui a secoué le pays, ce sont deux peuples qui
se regardaient en chiens de faïence. Au titre des recommandations, M. Nahé Gouhé
Patrice a demandé de procéder à un recensement exhaustif de tous les Burkinabé
résident dans les villes de Toulepleu, Guiglo, Duékoué, Bangolo, etc. Pour le
chef de canton, ce recensement permettra d`abord aux autorités administratives,
militaires et traditionnelles de connaître le nombre exact de tous les
Burkinabé, leurs professions et trouver des solutions pour ceux qui ne font
rien. «Cette manière de faire permettra d`éviter le grand banditisme dans nos
différents départements. Il faut amener chacun au travail», a précisé M. Nahé
Gouhé Patrice avant d`indiquer qu`après ce recensement, à chaque Burkinabé sera
attribué à un tuteur. Le chef du canton Zibiao a fait savoir sa volonté de
travailler désormais avec l`Association des Burkinabé de l`Extérieur pour le
Développement (ABED). Cette association est, aux yeux du chef de canton Zibiao,
le seul interlocuteur entre le peuple Wê et la communauté Burkinabé car elle ne
s'intéresse qu`au développement. M. Nahé Gouhé a interpellé ses compatriotes
Guéré à se mettre au travail, avant de déplorer les comportements de certains
jeunes qui s`adonnent au banditisme en coupant les routes. «Il faut que nos
frères sachent que le fusil est plus lourd que la machette. Nous allons leur
permettre de s`installer en leur apportant des outils agricoles», a-t-il
conseillé, avant de mettre en garde tous ceux qui utilisent abusivement les
patrimoines de l'État sans autorisation. Entre autres le Mont Péko avec ses
35000 ha, le Mont Sangbé, la haute forêt de Dodo avec ses 200.000 ha, et le parc
national de Taï. Pour lui, l'État est le seul habilité à déclasser les forêts
afin d`éviter les frustrations et les palabres. Le chef a surtout encouragé les
Burkinabé qui, pour cette réconciliation, ont reconnu publiquement leur tort. Il
a remercié Jeanne Tegnet, fille de Bangolo, qui a initié cette rencontre entre
Wê et Burkinabé.