REVUE DE PRESSE NATIONALE DU JEUDI 16 FEVRIER 2012

16 fév 2012

REVUE DE PRESSE NATIONALE DU JEUDI 16 FEVRIER 2012







Le
chef de l'ONUCI appelle à un renforcement du niveau de formation des forces
l'ordre




 




Le
jour plus

- En visite dans les écoles de police et de gendarmerie, à Abidjan, le chef de
l'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) a appelé, mardi, à un
renforcement du niveau de formation des policiers et gendarmes. "Nous sommes à
un moment important où il faut, en Côte d'Ivoire, renforcer la police et la
gendarmerie, former une police et une gendarmerie républicaines, qui travaillent
pour tout le pays, toutes les régions et tous les citoyens", a déclaré M. Bert
Koenders dans un compte rendu de la mission dont l'AIP a reçu copie. Pour le
Représentant spécial du secrétaire général de l'ONU, pendant la formation,
l'accent doit être mis sur la nécessité de lutter efficacement contre le racket,
"qui constitue un danger pour l'économie ivoirienne", a-t-il déploré. En  2010,
souligne-t-on, le racket a fait perdre 350 milliards de FCFA à la Côte d'Ivoire.
Une "pratique qui contribue à la paupérisation des populations et à
l'augmentation des prix des denrées de première nécessité", a dénoncé M.
Koenders qui évaluait le travail de l'ONUCI dans cette formation des futurs
policiers et gendarmes ivoiriens. "Je suis fier du travail qui a été fait et on
peut constater une avancée dans la collaboration entre les Nations unies et les
institutions du pays, pour moderniser et renforcer les capacités. Je salue aussi
la formation sur les méthodes anti-racket, mais je  déplore le fait que les
moyens ne soient pas suffisants et je souhaite qu'ils puissent disposer de plus
de mobilité", a indiqué M. Koenders qui était accompagné dans cette visite du
chef de la police de l'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (UNPOL), le
commissaire Jean-Marie Boury.




 





Réconciliation et redressement de la Côte d'Ivoire : la confiance des
populations aux élus et cadres




 




Le Jour plus,
L'Expression, L'Inter -

Le séminaire d'échanges et de sensibilisation avec les élus, les cadres et le
corps préfectoral de la grande région d'Abidjan organisé par l'Opération des
Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) a pris fin, mercredi. A cette occasion,
le Représentant spécial adjoint du Secrétaire général des Nations Unies, Arnauld
Akodjénou a recommandé aux participants de veiller à la mise en œuvre, au niveau
des différentes sphères,  des différentes résolutions et recommandations du
séminaire. « Faute de quoi les réflexions auraient été vaines », a-t-il indiqué.
M. Akodjénou, a par ailleurs, exhorté  les cadres et élus à faire preuve de
persévérance et d'abnégation lors qu'ils feront connaitre les résolutions du
séminaire à la population. « Les populations mettent en vous leur confiance.
Votre abnégation et votre esprit de dépassement sont importants au cours de ces
rendez-vous de la solidarité et du partage », a-t-il fait savoir. Le
Représentant Spécial a, enfin, réaffirmé la ferme volonté de la mission
onusienne de rester aux côtés des cadres et élus et des autorités de la Côte
d'Ivoire pour conduire le pays sur la route de la réconciliation. Parlant du
séminaire, Goman Nakloba Souaré,


Sous-préfet de Songon, porte-parole des séminaristes, a déclaré que la rencontre
avait tenu toutes ses promesses dans le cadre du renforcement des capacités des
personnalités présentes. « Nous nous engageons à appliquer les recommandations.
Nous souhaitons que ce genre de séminaire soit fait dans tout le pays pour
profiter au plus grand nombre de cadres et d'élus », a –t- souligné. A l'issue
de la séance plénière, trois ateliers ont été constitues. Le premier a traité de
la gestion des conflits, le second de la protection des droits de l'homme, de la
femme et de l'enfant. Le troisième a redéfini le rôle des élus et cadres dans la
restauration de l'autorité de l'Etat. [...]




 





Certification des législatives : l'Onuci fin prête




 





Nord-Sud –

Les
choses devraient maintenant aller très vite. De bonne source, l'Opération des
Nations Unies en Côte d'Ivoire (Onuci) va incessamment certifier les
législatives du 11 décembre dernier. Le verrou qui l'empêchait jusque-là de le
faire vient de sauter. C'est que la mission onusienne en Côte d'Ivoire attendait
des deux institutions en charge du processus électoral, des documents lui
permettant de trancher les cas d'irrégularité relevés lors du vote du 11
décembre. « Il leur fallait avoir tous les documents, notamment les Pv de
dépouillement du vote, les fiches d'émargement des représentants des candidats
qui dénoncent des irrégularités », confie notre source. Et, selon elle, depuis
vendredi dernier, le certificateur aurait obtenu toutes les pièces lui
permettant de certifier les législatives du 11 décembre dernier. D'ici la fin de
la semaine, l'Onuci pourrait donc se prononcer.




 





Conférence des chefs d'Etats à Abuja : La Côte d'Ivoire, présidente de la Cedeao




 




Le
Nouveau Réveil, Nord-Sud, Le Mandat -


Aujourd'hui se tient à Abuja, la grand-messe des 16 présidents de la Cedeao,
comptant pour la 4Oème conférence des chefs d'Etat. D'ores et déjà, l'on sait
que cette réunion au sommet sera marquée par un évènement inédit. La Côte
d'Ivoire héritera de la présidence de l'organisation sous-régionale, pour la
première fois depuis sa création en 1975. Le président ivoirien, Alassane
Ouattara, succédera à son homologue nigérian, Gooluck Jonathan. « Nous allons
avoir la réunion des chefs d'Etat à l'hôtel Hilton, laquelle réunion devait voir
l'élection du président de la République de Côte d'Ivoire comme président en
exercice de la cedeao. Ce qui est historique parce que depuis la création de la
Cedeao, la Côte d'ivoire n'a jamais présidé. C'est une journée qui est donc
attendue, d'abord parce que le président est lui-même d'une dimension qui fait
que beaucoup d'espoirs sont placés en lui », a annoncé hier le ministre ivoirien
Adama Bictogo, ministre ivoirien de l'Intégration, également président du
conseil des ministres de l'organisation. Adama Bictogo a expliqué que depuis 37
ans, il n'y a pas eu de reforme de la Cedeao. Conséquence : ses instruments, ses
procédures, voire son architecture, sont aujourd'hui caducs. Pour y remédier, la
Côte d'Ivoire, a, depuis 5 mois, travaillé sur une série de reformes. L'objectif
est de mettre l'organisation «en adéquation avec les attentes des peuples des
Etats membres et les réalités du monde», selon le ministre ivoirien. Et ce n'est
pas tout. Au-delà de l'appareil politique, il s'agira de faire de la Cedeao un
véritable organisme économique avant tout. A cet effet, la nouvelle présidence
entend faire de la question de la libre circulation des personnes et des biens,
une réalité tangible, tout comme la question du commerce entre pays africains.
«Aujourd'hui, nous sommes à 10% des échanges entre les Etats. Alors qu'au niveau
de l'Union européenne, ils sont à 80 ou 90% des échanges entre les Etats»,
déplore Adama Bictogo. Il s'agit, plus globalement, de rompre avec l'ère des
simples professions de foi, pour entrer de plain pied dans le concret : que des
investisseurs d'Etats membres puissent effectivement s'installer dans les autres
états-parties et que les droits de douanes soient harmonisés. Des chantiers qui
ont d'autant plus de chances de voir le jour, que l'économiste Alassane Ouattara
travaillera en équipe avec l'ancien ministre burkinabé, Désiré Kadré Ouédraogo.
Cet autre économiste, ancien fonctionnaire de la Beceao, succédera aujourd'hui à
James Victor Gbeho à la présidence de la commission de la Cedeao. Après le
Conseil de l'entente, voilà une autre organisation de la solidarité africaine à
laquelle le chef d'Etat ivoirien veut donc donner un coup de neuf. En prélude à
ce sommet des chefs d'Etat, un conseil des ministres a réuni hier leurs
ministres des Affaires étrangères dans le cadre du 29ème sommet du Conseil de
paix et de médiation de la Cedeao. Sur la table : le diagnostic des pays en
crise dans la sous-région. Notamment, le cas Wade au Sénégal où s'accumulent les
nuages d'une élection présidentielle à forts risques. Les ministres se sont
préoccupés aussi des élections qui pointent à l'horizon en cette année 2012, en
Guinée Bissau, en Sierra Leone, au Ghana et au Mali. Ont été évoqués également,
le fléau de la piraterie dans le Golf de Guinée, la situation sécuritaire et
humanitaire au Sahel et dans le Sahara, notamment au Mali et au Niger, et la
dissémination des armes légères aggravée par la chute du Libyen Kadhafi. Le
Conseil de paix et de médiation dans les différents conflits qui minent le
continent a surtout blâmé le gouvernement bissau-guinéen accusé de poser des
obstacles au processus de réconciliation dans le pays, en voulant réduire la
mission des représentants du Conseil de paix à un rôle purement technique.




 





Conseil des ministres : Le gouvernement appelle au "civisme'' et au "respect"
des FRCI




 




Le
Mandat, Le Jour plus -

Le
gouvernement a appelé mercredi 15 février les populations au "civisme'' et "à
respecter les forces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI)'', l'armée régulière
de Côte d'Ivoire et ce, deux jours après des échauffourées ayant opposés à Arrah
des éléments Frci aux habitants autochtones Agni. « Il faut revenir aux
principes de bases du civisme. Il faut respecter les forces républicaines de
Côte d'Ivoire qui sont l'armée régulière du pays », a indiqué le porte-parole du
gouvernement Bruno Koné, face à la presse à l'issue du conseil des ministres.
Des échauffourées entre des habitants autochtones agni d`un côté et de l`autre
des éléments des FRCI appuyés par des membres de la communauté malinké, ont
éclaté dimanche dernier et se sont poursuivies lundi après que les Agni eurent
demandé le départ des FRCI de la ville. Ces affrontements ont fait 3 morts et
plus de 20 blessés. Les incidents impliquant les FRCI sont récurrents depuis la
fin de la crise postélectorale. Pour mettre fin à ces incidents, le gouvernement
ivoirien mis sur pied une police militaire pour mettre de l`ordre dans l`armée.
En outre Le gouvernement ivoirien a adopté un "programme national de cohésion
sociale" pour réduire rapidement le taux de pauvreté. « Le conseil des ministres
a adopté "un programme national de cohésion sociale", en vue de "réduire
rapidement le taux de pauvreté" d'ici 2016 » a révélé le porte-parole du
gouvernement, au terme de cette réunion. Ce programme, selon M. Koné Nabagné, va
créer les conditions aptes à faire rapidement reculer la pauvreté en Côte
d'Ivoire, dont le taux, a-t-il rappelé, est passé de 38% en 2002 à 49, 8% en
2008.




 





Après les affrontements à Arrah, un dispositif de sécurité soutenu par l'Onuci
prend le contrôle de la ville.




 




Soir
Info –

Un
calme relatif règne depuis quelque temps dans la ville d'Arrah, après les
violents affrontements enregistrés les 12 et 13 février 2012. Pour rappel, ces
affrontements ont fait, en plus d'importants dégâts matériels, au moins 3 morts
et une centaine de blessés, selon les sources médicales consultées sur place. LA
situation a favorablement évolué à la suite des rencontres initiées par le
ministre délégué à la défense, Paul Koffi Koffi qui s'est rendu sur les lieux
afin d'appeler au calme. (...) Le Ministre Koffi Koffi Paul a demandé au préfet de
la ville de mettre un dispositif local en place pour régler ce genre de
conflits. Sur le cas spécifique des pertes en vies humaines, une enquête, selon
le ministre, sera ouverte pour situer les responsabilités. En outre, des
perquisitions seront effectuées pour récupérer toutes les armes détenues
illégalement par la population. Même si le calme est pour le moment revenu dans
la ville et que les différents représentants des communautés ont appelé leurs
partisans à enterrer la hache de guerre, le Général de brigade Kouassi Gervais,
commandant supérieur de la gendarmerie nationale qui était aux cotés du ministre
délégué à la défense, a fait mettre en place un dispositif de sécurité soutenu
par l'Onuci pour rassurer la population. 




 





L'insécurité resurgit au centre et à l'ouest de la Côte d'Ivoire




 





Connectionivoirienne.net

-


Trois mois après les élections législatives en Côte d'Ivoire, des poches
d'insécurité focalisent l'attention des forces militaires. Il s'agit de zones où
malgré les efforts des Forces onusiennes et des forces publiques Ivoiriennes le
taux d'insécurité demeure élevé. Selon le Colonel Philippe Prévost chef des
opérations militaires à l'ONUCI, identifie en particulier l'ouest ivoirien, le
long de la frontière avec le Liberia. Le gouvernement ivoirien avait d'ailleurs
récemment ordonné un « ratissage total » de la zone frontalière ouest, à la
suite d'une attaque meurtrière intervenue dans la localité de Taï (650
kilomètres à l'ouest d'Abidjan). A l'occasion d'une mission tripartite des
grands commandements des forces armées dans la localité, le Ministre délégué à
la Défense, Paul Koffi Koffi a donné le feu vert pour un déploiement des soldats
dans la zone, avec pour consigne de procéder à l'arrestation de toutes les
personnes qui seront en détention illégale d'armes. Boualé et Katiola, dans le
nord de la Côte d'Ivoire sont aussi sur la liste rouge. Ces endroits connaissent
depuis quelques temps une recrudescence du grand banditisme, de coupeurs de
routes avec mort d'hommes. Le Colonel Philippe Prévost attire l'attention sur la
situation sécuritaire dans la région de Bouaké qui pourrait abriter un nouveau
foyer de tension. (WADR – West Africa Democracy Radio).




 




Hier à
Cocody : La Police tente d`arrêter Méambly, l`ONUCI  s`oppose




 





L'Inter, Le Nouveau Courrier, Le Nouveau Réveil, Soir Info -

Huit
(8) éléments de la Police économique conduits par le capitaine Dosso ont
débarqué hier mercredi 15 février chez Évariste Méambly, opérateur économique et
candidat aux dernières législatives, en sa résidence de Cocody pour l'arrêter.
Quand nous arrivions chez M Méambly aux environs de 17h, les huit policiers
étaient encore présents. Et n'eut été l'intervention de l'Organisation des
Nations unies en Côte d'Ivoire (ONUCI), le candidat aux législatives dans la
circonscription électorale de Facobly serait dans les locaux de la Police
économique. A son domicile où nous l'avons trouvé, Méambly semblait atterré par
l'irruption des policiers chez lui, alors qu'il ne s'y attendait même pas. « Ils
ont débarqué chez moi aux environs de 16h pour m'arrêter. Ils ont forcé la porte
de mon domicile sans mandat. Je prenais une douche et quand j'ai su ce qui se
passait, j'ai appelé l'ONUCI qui a envoyé des éléments pour ma protection. Celui
qui est à la base de cette manœuvre est mon adversaire politique, Séa Honoré.
Incapable de me battre à Facobly, il veut me faire enlever », a accusé Évariste
Méambly, assisté pour la circonstance par son avocat et de Jean Blé Guirao,
secrétaire national à l'organisation de l'Union pour la démocratie et la paix en
Côte d'Ivoire (UDPCI). « J'ai battu Séa Honoré à Facobly mais il a fraudé. J'ai
réuni les preuves de la fraude et le Conseil constitutionnel a tranché en ma
faveur. On va reprendre les élections et comme il sait qu'il sera battu, il a
décidé de m'intimider. Je ne me laisserai pas faire », a-t-il martelé.
Interrogé, des éléments de l'ONUCI disent ne pas savoir les motifs pour lesquels
l'on tente d'arrêter M. Méambly. Les policiers soutiennent avoir reçu l'ordre de
leur hiérarchie d'arrêter le concerné. « Dans un Etat de droit, quand on te
reproche quelque chose, on te convoque. Je réside ici, dans mon domicile, et je
n'irai nulle part. On n'envoie pas des policiers comme ça a été le cas
aujourd'hui, pour terroriser ma famille. Si je dois mourir, je préfère que ça
soit sur la terre de mes ancêtres. J'irai à Facobly battre Séa Honoré. Si je
l'accuse, c'est parce qu'il m'a menacé », a déclaré Méambly. « Ma popularité est
le résultat des actions que j'ai menées à Facobly. Ce sont les chefs de village
qui sont mes directeurs de campagne. J'ai réalisé beaucoup de choses pour mes
parents. Même dans le village de Séa Honoré, je suis en train de bâtir une
école. C'est comme ça qu'il veut me payer. Mais je ne reculerai pas », a-t-il
soutenu. Au moment où nous quittions Cocody, quatre policiers étaient retournés
à leur base. L'ONUCI était toujours présente et des éléments de l'état-major des
armées étaient annoncés.




 





Situation explosive à Dabou : Sur les traces des miliciens de Lopou




 





L'Inter -

Le
département de Dabou, 27 km de la capitale économique ivoirienne, Abidjan, est
dans le collimateur des nouvelles autorités militaires. Pour cause, des
miliciens ivoiriens et mercenaires libériens pro-Gbagbo auraient pris position
dans les riches forêts de cette localité, attendant '' le feu vert'' pour
déstabiliser le régime d'Alassane Ouattara. Dans le souci d'en savoir un peu
plus sur cette présence officiellement évoquée par les autorités militaires de «
trouble-fête » dans la région, nous nous sommes rendus à Dabou. Sur les traces
des miliciens... Samedi 4 février 2012, nous entrons en contact avec des jeunes à
Yopougon, au parfum de la situation qui prévaudrait à Dabou. Au téléphone, la
conversation est difficile. Nos interlocuteurs sont méfiants et demandent ce que
nous recherchons exactement en voulant rencontrer des miliciens. Après des
heures de négociations à Abidjan, nous réussissons à avoir un accord avec une
source dans la capitale économique ivoirienne. Elle se propose d'entrer en
contact téléphonique, elle-même avec ''un contact'', pour faciliter notre
introduction dans ce cercle fermé de nos probables miliciens. Cette démarche
n'étant pas très fructueuse, nous décidons de nous rendre à Dabou. Dimanche 5
février, il est 11h36 quand nous embarquons avec notre source à bord d'un
mini-car de transport pour la capitale du Leboutou. Le temps est maussade, le
véhicule dans lequel nous sommes roule à vive allure, malgré la fine pluie qui
nous accueille à environ 10 km de notre destination. Près d'une heure de route
et nous voici à Dabou, (...). Contrairement aux rumeurs qui courent sur la
situation sécuritaire dans le département, les éléments des Forces républicaines
de Côte d'Ivoire (FRCI), la nouvelle armée nationale, théoriquement composée
d'ex-rebelles et des militaires de l'ancienne armée régulière, ne sont pas
visibles dans la ville qui abrite un fort détachement en position avancée, pour
faire barrage à toute forme de déstabilisation à partir de cette partie du pays.
Un grand nombre de militaires occupent donc depuis quelques semaines le centre
social de Dabou. Le numéro de téléphone qui nous avait été communiqué par notre
source est fermé. Silence radio ! (...) Nous profitons de ce temps pour répondre à
l'invitation d'un ami à une cérémonie familiale. Celui-ci, disposé à nous aider
à rencontrer au moins un des miliciens, dont on parle de leur présence massive à
Dabou, nous introduit au sein d'un groupe de jeunes.




Des
combattants en cagoule





Ceux-ci, assis dans un bistro non loin du lieu de la cérémonie, devisent
tranquillement. Notre contact arrive à convaincre deux parmi ces jeunes de
l'informer, en notre présence, sur les miliciens de Dabou. « Il n'y a pas de
miliciens ici. Ceux qui disent cela se trompent. Nous sommes ici depuis
toujours. A Dabou, tout le monde se connait. Toute personne étrangère est
systématiquement repérée », assure l'un d'entre eux, la vingtaine révolue. Nous
sommes quatre, arrêtés sur une pelouse à discuter, sous une fine pluie. Les deux
jeunes autochtones, très euphoriques, se présentent comme étant des partisans de
l'ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo, détenu à la prison de Scheveningen
à La Haye, au Pays Bas. « Nous sommes en danger ici », affirme l'un des jeunes à
qui nous attribuons les initiales JK. Il est vêtu d'un pantalon jeans défraichi
de couleur bleue et d'un tee-shirt de même couleur. « Les FRCI savent qu'ici
nous sommes des LMP (La majorité présidentielle, Ndlr). Nous nous sommes
affichés pendant les élections et les FRCI nous voient d'un mauvais œil »,
révèle-t-il. JK se présente même comme « un milicien réserviste » qui ne
cracherait pas sur une occasion d'intégrer un groupe armé. Car à l'en croire, «
dans tous les cas, la politique va te faire. Si tu ne la fais pas, tu vas la
subir ». (...) « Ils sont là mais les FRCI ne savent pas que ce sont eux. Ils les
saluent même dans les rues », nous lance notre source parlant des fameux
miliciens qui hanteraient les nuits des FRCI à Dabou. C'est à ce moment que nous
apprendrons que les miliciens et mercenaires libériens sont aussi bien dans la
ville que dans les forêts alentours, attendant la bonne occasion pour descendre
sur Abidjan. (...) Les miliciens selon certaines indiscrétions à Dabou, sont tapis
dans l'ombre, épiant les faits et gestes des FRCI et du pouvoir en place. Et le
plus difficile pour l'armée, c'est que tous les jeunes dans ce département
foncièrement pro-Gbagbo, sont de potentiels miliciens mais personne ne peut les
identifier formellement comme tel.




 





Dialogue républicain – le FPI frappe à la porte des négociations




 




Le
jour plus –

Le
Front populaire ivoirien (FPI), lors de la présentation des vœux à l'ensemble de
ses militants, en début d'année, a profité pour demander au pouvoir en place,
l'ouverture de nouvelles discussions, en vue d'aplanir les points  divergents
dans le cadre d'un dialogue républicain. (...) Sur la probable période du début
des pourparlers, on annonce la période de début mars 2012. Cette fois-ci, on
annonce, certes des discussions serrées mais qui seront sanctionnées par la
signature d'un document final qui serra entretenu par un dialogue permanent.
L'éventualité de la tenue des municipales, pour vraisemblablement fin avril
2012, est l'aiguillon qui suscite ce dialogue inclusif ivoirien. (...) Surtout que
de nombreuses chancelleries occidentales mettent la pression de part et d'autre
pour que le dialogue se mette en place et donne des fruits à même de décrisper
l'atmosphère sociopolitique et remettre la Côte d'Ivoire sur les rails de la
réconciliation nationale et du développement.