REVUE DE PRESSE NATIONALE DU JEUDI 07 JUILLET 2011

7 juil 2011

REVUE DE PRESSE NATIONALE DU JEUDI 07 JUILLET 2011







Après
avoir accompli sa mission contre Gbagbo, Choi cède sa place à Bert Koenders




 




Notre
Voie

 –
Young-Jin Choi, le représentant spécial du secrétaire général de l'ONU en Côte
d'Ivoire, quitte la tête de l'ONUCI officiellement dans quelques jours. Il cède
sa place, a-t-on appris, à Bert Koenders, l'ancien Ministre hollandais chargé de
la coopération et du développement. La passation des charges devrait se faire
dans un proche avenir. Nommé en Côte d'Ivoire par Ban Ki-Moon, secrétaire
général de l'ONU le 10 octobre 2007, le diplomate Sud-Coréen, Young-Jin Choi,
s'est illustré à l'instar de ses prédécesseurs, le Béninois Albert Tovoédjré et
le Suédois Pierre Schori, comme un véritable « ennemi » du chef de l'Etat
d'alors, Laurent Gbagbo, que la France, membre permanent du Conseil de sécurité
de l'ONU, voulait vaille que vaille déposer du pouvoir pour y installer don
poulain, Alassane Dramane Ouattara. Fort de cette mission non officielle, Choi
n'a jamais adopté une posture impartiale dans la crise que traverse la Côte
d'Ivoire depuis septembre 2002. Lorsqu'un coup d'Etat mené par des forces armées
pro-Ouattara s'est muée en rébellion armée avec pour signe distinctif, la
partition du pays. Le nord occupé par la rébellion armée et le sud par le
gouvernement. Alors que l'accord de Ouagadougou signé le 4 mars 2007 entre le
pouvoir Gbagbo et la rébellion armée prévoyait le désarmement des rebelles,
Young-Jin Choi n'a jamais perçu cela comme une priorité. Tout comme l'ONU. Après
la tenue de l'élection présidentielle dans les conditions d'insécurité flagrante
pour les électeurs dans le nord du pays, Choi a minimisé tous les rapports
produits par les observateurs électoraux. Il s'est ensuite lancé dans une
croisade armée contre la Côte d'Ivoire qui a abouti, le 11 avril dernier, au
renversement du président Laurent Gbagbo. Et l'installation d'Alassane Dramane
Ouattara. Sa « mission accomplie » en Côte d'Ivoire, Choi part sous d'autres
cieux. Certainement pour d'autres « missions ».




 




 




Après
sa sortie sur l'état de santé du président renversé, les avocats de Gbagbo
« répondent » à Choi




 




Le
Nouveau Courrier

 –
Tout va très bien, madame la marquise. Après une visite rendue à l' « otage de
Korhogo », Young-Jin Choi, le patron de l'ONUCI, n'a pu s'empêcher de faire une
sortie médiatique. Au cours de laquelle il a, pour rendre service à Ouattara –
ce qui est une constante de son action militante depuis de longs mois – déclaré
que le président Gbagbo « est en bonne santé » et que l'ONUCI fera tout pour
qu'il soit traité avec « dignité ». Visiblement, les avocats de Laurent Gbagbo
n'ont pas apprécié ces propos politiques. « L'on est en droit de se demander à
quel titre le Haut représentant peut se prononcer sur l'état de santé d'une
personne qui, quinze nuits durant, a subi des bombardements meurtriers de la
Force Licorne française, menaçant directement la vie du président Laurent
Gbagbo, de celle de ses collaborateurs et de sa famille, dont un enfant d'à
peine deux ans ». Les avocats de Gbagbo rappellent qu'il n'a cessé de réclamer
leur présence depuis le 13 avril. Un souhait réitéré, selon eux, lors de
l'audience donnée à Choi. « Nous nous étonnons donc que Monsieur Choi n'en ait
pas fait mention dans son communiqué final à la presse », dénoncent-ils. Avant
de conclure : « Plutôt que de se prononcer sur l'état de santé du président
Laurent Gbagbo, Monsieur Choi devrait avoir pour souci de faire respecter les
dispositions pertinentes du droit humain, notamment, pour celle, pour toute
personne privée de ses droits, d'être en situation de s'entretenir avec ses
Avocats-Conseils. Le président Laurent Gbagbo a le droit de rencontrer ses
Avocats-conseils, et nous rappelons par le présent communiqué qu'il s'agit d'une
exigence qui s'impose aussi bien aux Nations Unies qu'aux autorités
ivoiriennes ».




 




 





Nouveau Régime - Alassane Ouattara: « Les ministres seront évalués » /- Le
gouvernement déclare la guerre aux braqueurs




 




L'Inter

 - « Le grand oral est terminé », a lâché
sous un ton amusé Alassane Ouattara, après avoir clos les travaux du séminaire
gouvernemental qui s'est tenu deux jours durant à la salle des Pas perdus du
palais présidentiel. Il était 17h14. Le chef de l'Etat rétorquait à la boutade
du Premier ministre Guillaume Soro, qui se réjouissait que les membres du
gouvernement aient fini avec le grand oral. Au fond, a dit Soro, il n'en a rien
été. En témoigne l'attitude quelque peu décontractée des ministres avant la
cérémonie de clôture. Par petits groupes, ils devisaient debout ou assis autour
de la table. Il reste qu'au terme du séminaire, le président de la République a
clairement indiqué que chaque membre de l'équipe de Soro fera l'objet d'une
évaluation. « Les ministres du gouvernement seront évalués. Ils le seront sur
la base de ce programme de travail mais également sur le respect de la charte
d'éthique et de déontologie... »
, a souligné Ouattara. Une évaluation qui
répond au souci du chef de l'Etat de trouver au plus vite des solutions aux
attentes des populations. Il y a urgence, a-t-il laissé entendre: « Nous
devons aller vite. Les six mois à venir seront une période d'action. Je veux que
ces actions soient visibles et profitables à tous nos concitoyens »
.
L'urgence, a insisté Ouattara, commande d'intervenir « sur plusieurs fronts à la
fois ». Par souci d'efficacité dans l'exerce de leur fonction, le chef de l'Etat
a demandé à chaque ministre de créer un poste de secrétaire général dans son
département « à l'effet de fixer la mémoire administrative de leurs ministères
». Il est par ailleurs revenu sur la nécessité d'une charte d'éthique et de
déontologie, qui devra être adoptée au prochain séminaire gouvernemental (...).
S'agissant des priorités du gouvernement pour les six mois à venir, elles ont
été listées et constituent les recommandations du séminaire. On retiendra pour
l'essentiel que le gouvernement a décidé d'engager la guerre contre les
braqueurs et entend renforcer la sécurité dans les zones industrielles et
l'Ouest du pays. Le nouveau régime a également réaffirmé son engagement à lutter
sans merci contre le racket « sous toutes ses formes ». Par ailleurs, l'Etat
promet de traiter l'équation des ex-combattants et des miliciens, de moraliser
le milieu judiciaire. La Fesci pourrait être contrariée par le nouveau régime,
puisque le gouvernement entend désormais « réguler l'activité syndicale dans les
établissements secondaires et universitaires ». (...)




 





 




Crise
postélectorale : 72 ex-FDS dans les filets du tribunal militaire


/
Ange-Kessi : « Voici pourquoi les FRCI ne sont pas poursuivies »




 




Fraternité-Matin

  - A en croire une source proche du tribunal
militaire, le cabinet d'instruction a bouclé ses enquêtes suite aux différents
délits et crimes commis pendant la crise postélectorale. Au terme donc de cette
première partie de la procédure, le procureur militaire vient d'ouvrir des
informations judiciaires contre 72 ex-Fds, composés de militaires, gendarmes et
policiers, tous grades confondus.  Il est reproché à ces derniers, les faits de
«détournement de deniers et matériels publics, achat, commerce et cession
illicites d'arme et de munition de guerre, arrestation illégale et
séquestration, meurtre, viol, recel de cadavre, violation de consigne et
complicité». (...) L'absence des Frci dans cette procédure peut être l'objet
d'interprétations tendancieuses. A ce sujet, le procureur militaire, Ange Kessi
Kouamé, donne des précisions. Pourquoi les Frci ne sont pas visées par les
poursuites A en croire le procureur militaire, les Frci ont un statut flou, qui
mérite d'être clarifié. « Les articles 5 et 6 du code de procédure militaire et
la loi de 2001 concernant la police nationale, disent clairement qui est
militaire et qui, par conséquent peut comparaître devant le tribunal militaire.
Or, dans la situation actuelle, vous voyez des personnes en treillis qui ne sont
pas forcément militaires », explique le commissaire du gouvernement, pour
montrer son incompétence face aux exactions des Frci. « Je n'ai pas compétence
pour les civils. Avant toute enquête approfondie sur la qualité des éléments
Frci mis en cause, je ne peux m'hasarder à engager des poursuites. Voici
pourquoi je suis en train d'harmoniser les choses avec mon collègue, le
procureur civil, afin que nous tombions d'accord sur la qualité de ces
personnes. C'est vrai que les ex-Fds et les ex-Fafn sont militaires. Tous ceux
qui sont aujourd'hui en treillis n'ont pas forcément cette qualité. Il faut donc
une enquête approfondie pour nous situer. Mais rassurez-vous, les délits et
crimes commis par ces personnes ne resteront pas impunis», précise le colonel
Ange Kessi. (...).





 





 




Fuite
du Cdt Abehi, menaces de Blé Goudé, grogne dans l`armée, absence de
Cema.../Ouattara est-il en danger ?




 




Le
Nouveau Réveil

 -

A-t-on vraiment raison de
banaliser la fuite du commandant Noel Abéhi, l'un des tueurs les plus attitrés
du régime Gbagbo ou de minimiser les menaces de Blé Goudé qui prédit pour pas
très loin la chute du régime Ouattara ?

Les services de renseignement de ce pays
fonctionnent-ils réellement ?
Plus de 72
heures après les faits, les Ivoiriens continuent de s'interroger. Comment cela
a-t-il pu être possible ? Comment un individu comme l'ancien patron de
l'escadron blindé d'Agban a-t-il pu se faufiler dans les mailles du filet de
sécurité pour échapper à la justice ? Comment a-t-il pu partir comme il est
venu, aussi facilement comme un couteau dans du beurre ?

Un soldat lambda cela aurait pu se comprendre
mais quelqu'un comme Abéhi, sur qui les projecteurs sont braqués pouvait-il fuir
aussi facilement sans l'aide de personne ?

Bien sûr que non, puisque la thèse de la
complicité est avancée. Le véhicule qui a servi de moyen à cette opération a été
identifiée, de même que les personnes avec qui le commandant Abéhi est parti.
Assurément, le cas Abéhi fait remonter à la surface la question essentielle de
l'organisation de notre armée nationale. Depuis plusieurs semaines, on cherche
celui qui va diriger cette armée comme on cherche le sexe des anges. Or, sans la
nomination d'un chef d'état-major, il est difficile de parler de défense et de
sécurité dans un contexte où plusieurs forces parallèles cohabitent avec
plusieurs commandants de zone.
[...] Abéhi
est parti rejoindre d'autres officiers supérieurs de l'armée, de la police et de
la gendarmerie qui manquent toujours à l'appel. Les autorités ivoiriennes sont
bien conscientes de la salutation, elles qui continuent de payer les "corps
habillés" main à main. De plus en plus, les militaires se plaignent, les
policiers et gendarmes aussi. Ils en ont marre d'être traités de la sorte,
d'être obligés d'attendre plusieurs jours ou semaines après la fin du mois pour
aller faire le rang avant de percevoir leur solde. Il faut éviter que cette
grogne soit reprise par ces déstabilisateurs tapis dans l'ombre. Si le
commandant Abéhi a pu fuir, c'est qu'autour de Ouattara et dans l'armée, il y a
des gens qui sont avec Ouattara sans être pour Ouattara.
[...]





 






Changement de régime : Le pouvoir dévoile un coup d'Etat en préparation- Voici
les présumés auteurs / Les dispositions prises par le gouvernement





 






L'Inter

-

Les rumeurs de coup d'Etat
en préparation depuis le Ghana voisin, où des milliers de personnes civiles ou
militaires proches de l'ancien régime se sont exilés, sont prises très au
sérieux par les nouvelles autorités. Le dimanche 03 juillet dernier, au cours
d'un meeting à la mairie de Divo, le ministre de l'artisanat Konaté Sidiki,
proche collaborateur du Premier ministre Guillaume Soro, a confirmé que des
partisans de l'ancien président Laurent Gbagbo préparent un coup d'Etat à partir
du pays de John Atta Mills. « Au sein de LMP (La Majorité Présidentielle
ndlr), il y a des gens de bonne foi qui veulent aller à la réconciliation
nationale, tandis qu'il y a un groupe de personnes qui prépare un coup d'Etat à
partir du Ghana »
, a-t-il précisé. Le ministre Konaté a toutefois rassuré
son auditoire quant aux dispositions qui ont été prises au niveau de l'Etat pour
faire avorter ce présumé projet de déstabilisation. « Nous avons infiltré leur
dispositif », a-t-il indiqué, ajoutant que « le gouvernement de Côte d'Ivoire
a l'obligation de sécuriser la population ivoirienne »
. Le ministre a par
ailleurs invité les populations au pardon et à la réconciliation, et d'observer
la vigilance. (...) Revenant sur les mesures sécuritaires, il a annoncé l'envoi
dans les semaines à venir, de forces spéciales pour rechercher des armes cachées
dans la région de Divo. Il a saisi l'occasion pour plaider auprès du préfet
Joseph Kpan Droh afin qu'il rencontre les chefs traditionnels locaux pour leur
demander de bien vouloir participer à la remise des armes. « Divo est un
département dont tous les élus sont tous issus de l'ex-parti au pouvoir, proche
de l'ex-président Laurent Gbagbo, battu dans les urnes le 28 novembre 2010 (...).
Mais, aussi curieux que cela puisse paraître, aucune arme n'y a été encore
trouvée. Là où Divo apparaissait dans le plan de LMP comme un bastion militaire
à côté de Yopougon, il a été découvert 6500 kalachnikovs », a fait remarquer le
ministre qui s'est interrogé en ces mots : « Où sont parties les armes d'ici ?
». Evoquant la question de la réconciliation proprement dite, le membre du
gouvernement a soutenu qu'elle ne devra pas se faire à n'importe quel prix. Pour
lui, la bonne réconciliation passe inéluctablement par le procès du président
Laurent Gbagbo et ses acolytes. « Si après, le président de la République dans
sa magnanimité veut les gracier, cela lui incombe », a-t-il ajouté. Parlant de
procès judiciaires, il a fait savoir aux uns et aux autres qu'ils ne
concerneront seulement que les évènements postélectoraux de novembre 2010. Aux
membres de LMP, le ministre a dit ceci : « Reconnaissez que c'est vous qui avez
commencé le désordre et nous allons tourner la page ». (...)





 




 






Réconciliation nationale : Charles Konan Banny sollicite le patronat ivoirien




 




Le
Patriote

 -

Pour sa première sortie
officielle, le président de la Commission dialogue, vérité réconciliation,
Charles Konan Banny a choisi le siège de la Confédération générale des
entreprises de Côte d`Ivoire (CGECI). Pendant un peu plus d`une heure, Charles
Konan Banny a expliqué à Jean Kacou Diagou et ses pairs, ce qu`il attend de tous
les Ivoiriens, qu`il invite à s`approprier la mission de réconciliation. « Dans
leur grand nombre, les Ivoiriens appellent de tous leurs vœux, la réconciliation
», a-t-il indiqué d`entrée. Pour lui, sans cette réconciliation, il ne saurait
avoir de paix et donc de développement. Pour lui, après les évènements
douloureux que le pays vient de vivre, la réconciliation s`impose à tous. La
mission de réconciliation, doit, a-t-il fait savoir, concerner tous les
Ivoiriens. C`est pourquoi, il invite chacun à son niveau à s`impliquer pour que
la réconciliation soit une réalité. Cela passe par la vérité. « Nous avons tous
besoin de comprendre ce qui nous est arrivé. Il faut faire en sorte que
désormais on n`ait pas besoin d`user de la force pour régler nos différends »,
a-t-il suggéré. La réconciliation permettra au pays de repartir sur de nouvelles
bases. Mais en même, temps, selon lui, il faut assumer ce qui s`est passé. « Il
faut se parler, se questionner et se comprendre, d`où le dialogue », a-t-il
expliqué.

[...]