REVUE DE PRESSE NATIONALE DU JEUDI 01 DECEMBRE 2011

1 déc 2011

REVUE DE PRESSE NATIONALE DU JEUDI 01 DECEMBRE 2011


Transfèrement illégal de Gbagbo à la Haye – l'ONUCI tenue à l'écart du dossier

Le Nouveau Courrier – (...) L'ONUCI a été totalement écartée de la procédure. (...) Bert Koenders, patron de l'ONUCI n'a d'ailleurs pas cachée cette information troublante. « L'ONUCI n'est pas impliquée dans cette décision » a-t-il affirmé hier, disant sobrement qu'il « prend note du transfèrement ». (...) Ocampo n'a donc eu recours ni à la Division des droits de l'homme de l'ONUCI ni à des magistrats de la CPI. Mais a collaboré avec des ONG dont la plus douteuse est la Coalition pour la CPI, une structure locale dirigée par Ali Ouattara, un bras séculier du RDR. (...) En réalité, ceux qui peuvent aujourd'hui user de leur pouvoir pour faire obstacles aux enquêtes, ceux qui commettent d'autres crimes aujourd'hui sont bien les tenants du pouvoir et leurs tueurs qui continuent d'être en liberté dans les zones meurtries comme l'ouest de la Côte d'Ivoire. (...) Jusqu'où ira l'hypocrisie internationale ?

Transfèrement de Gbagbo/ Réunion de crise au siège du CNRD, hier - Le FPI dénonce un hold-up politico-judiciaire et suspend sa participation à tout processus de réconciliation

L'intelligent d'Abidjan - Le comité central du Front populaire ivoirien (FPI), s'est réuni hier au siège du CNRD, pour analyser le transfèrement de Laurent Gbagbo à La Haye, le mardi 29 novembre 2011. Ci-dessous, l'intégralité des décisions prises par le FPI.
1. Le lundi 28 novembre 2011, dans une procédure complètement illégale, la doyenne des juges du Tribunal de 1ère instance du Plateau, engage une audition du président Laurent Gbagbo sur les infractions de « crime économique ».
2. Le mardi 29 novembre 2011, contre toute attente, la Chambre d'Accusation de la Cour d'appel d'Abidjan notifie au président Laurent Gbagbo un mandat d'arrêt international émanant de la CPI.
3. On assiste alors à un emballement de l'appareil juridico-politique pour aboutir le même jour au transfèrement du président Laurent Gbagbo à la CPI à La Haye, selon une procédure toute aussi illégale.
4. Cette opération n'est qu'une mascarade et une parodie de justice mises en œuvre par le président Alassane Ouattara pour obéir aux injonctions de ses parrains. Elle n'est que la manifestation suprême d'une haine qu'ils vouent au président Laurent Gbagbo pour sa vision politique ancrée sur la souveraineté nationale. Elle finit de convaincre le FPI et ses alliés ainsi que l'opinion nationale et internationale sur le refus définitif de M. Alassane Ouattara de voir une Côte d'Ivoire réconciliée.
5. C'est pourquoi, le Comité Central instruit instamment le Secrétariat Général de prendre des mesures légales appropriées, notamment la mobilisation des structures, de l'opinion nationale et internationale et ce, dans le cadre de l'action unitaire au sein du CNRD afin d'obtenir le retour du Président Laurent Gbagbo en Côte d'Ivoire.
6. Par ailleurs, le Comité Central : a. Condamne ce véritable hold-up politico-juridique de transfèrement du président Laurent Gbagbo à La Haye alors que les enquêtes sont en cours ; ce qui constitue une violation grave de la présomption d'innocence reconnue à tout être humain ; b. S'insurge contre cet enlèvement politique qui s'apparente plus à une contrainte à l'exil sous le prétexte de « mandat d'arrêt international » alors que les dossiers des vrais criminels de Côte d'Ivoire sont pendants à la CPI depuis 2004 ; c. Dénonce la collusion du procureur Ocampo avec M. Alassane Ouattara, sur fond de corruption massive dont les indicateurs sont entre autres, la rencontre secrète récente entre les deux hommes à Paris et l'affrètement d'un avion privé par M. Ouattara pour le transfèrement du président Laurent Gbagbo, alors que la CPI dispose de moyens à cet effet ; d. Assure le président Laurent Gbagbo du soutien et de la solidarité indéfectibles du Parti dans cette épreuve qu'il bravera pour le bonheur des ivoiriens et des africains.
7. En attendant que le Secrétariat Général en liaison avec les organes exécutifs respectifs de nos alliés du CNRD entreprennent des actions idoines, le FPI sur décision du Comité Central : a. Suspend sa participation à tout processus de réconciliation et demande à tous ses militants et cadres de s'abstenir de toute activité y afférent; b. Affirme que le transfèrement du président Laurent Gbagbo signe la rupture du dialogue républicain en cours avec les pouvoir et ses alliés.
8. Enfin, le Comité Central du FPI demande à tous les militants, sympathisants, démocrates ivoiriens et africains de se tenir prêts et de rester à l'écoute de la direction du FPI pour les mots d'ordre imminents à venir.

Transfert de GBAGBO à la CPI / Les candidats indépendants du FPI se retirent des législatives

L'Inter, Notre Voie – Le groupe des députés et cadres du Front populaire ivoirien (FPI) qui avaient décidé de faire acte de candidature aux élections législatives en violation du mot d'ordre de leur parti, ont pondu une déclaration dont copie nous est parvenue hier mercredi 30 novembre 2011. Dans cette déclaration signée du député Victor Basile Séry Déhoua, ces candidats indépendants proches du FPI ont décidé de suspendre leur participation au scrutin du 11 décembre 2011. Ils ont aussi posé des conditions. «En attendant que les conditions ci-dessus soient réunies, le Groupe se réserve le droit de suspendre sa participation au processus électoral», ont écrit les cadres du FPI. Ces conditions sont notamment «le report pur et simple» des élections législatives de décembre, la libération «immédiate» du président du FPI Affi N'Guessan ainsi que des autres cadres de ce parti encore en détention, la création de conditions favorables à l'instauration d'un véritable dialogue politique avec toutes les forces vives de la nation. Ils ont appelé les populations de leurs circonscriptions respectives à la sérénité et au calme et leur ont demandé de ne pas céder à la provocation. Pour ce groupe, la décision du transfert de Laurent Gbagbo à la CPI est «illégale parce que juridiquement non fondée». Ces candidats indépendants ont marqué leur «indignation» et exprimé leur «désapprobation devant ces méthodes qui traduisent clairement l'absence de volonté du gouvernement d'engager un dialogue franc et républicain avec les forces vives de la nation». Ce retrait des candidats du Fpi des législatives du fait du transfert de Laurent Gbagbo à la Cpi, intervient après celui du groupe mené par Gervais Coulibaly.

Conseil des ministres / Le gouvernement s'est prononcé sur le transfèrement de l'ancien Chef de l'État, Laurent Gbagbo, à la Cour pénale internationale. " C'est le manque d'humilité qui a conduit Gbagbo à la Cpi ''

Fraternité Matin - Le Premier ministre, Guillaume Soro, a déclaré à l'ouverture du Conseil des ministres que ''c'est l'absence de repentance et le manque d'humilité du Fpi qui ont conduit Laurent Gbagbo à la Cour pénale internationale. Comment auriez-vous pu légitimement vous battre pour le compte du Fpi quand ce parti a rejeté votre main tendue ? Refus de participer au gouvernement de la République, refus de prendre part aux prochaines élections législatives, manquant ainsi de concourir à l'apaisement général et à réconciliation nationale. Dès lors quels arguments aviez-vous à faire valoir ? Je porte témoignage que tout le temps de sa détention à Korhogo, Laurent Gbagbo n'a entrepris aucune démarche en vue de nouer le dialogue avec vous. Bien au contraire, des mots d'ordre extrémistes ont été donnés par avocats interposés pour entraver la normalisation en cours(...) Dans mon intime conviction, si le Fpi était représenté au gouvernement, participait aux législatives et s'engageait dans la vraie réconciliation, ce serait autant d'espace et d'arguments qui aurait peut-être permis de tracer un tout autre destin pour leur dirigeant''. Il a aussi expliqué que dans ''ce monde où l'on prône l'universalité de la démocratie, on ne peut pas défier tout le monde et commettre des crimes de sang impunément.''. A sa suite, le porte-parole du gouvernement, le ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication a indiqué au cours de son traditionnel point de presse que ''nul n'est au-dessus de la loi''. Il réagissait ainsi au transfèrement de l'ex-Chef de l'Etat, Laurent Gbagbo, à la Cpi. Selon lui, cela est l'expression de la construction de l'Etat de droit et de la fin de l'impunité en Côte d'Ivoire. C'est un message, a-t-il soutenu, aux membres du gouvernement et à tous ceux ayant une petite parcelle de pouvoir. Ils auront à rendre des comptes. Pour le porte-parole du gouvernement, ce transfèrement est aussi le désir ''d'en finir et de sortir de tout ce qui a entaché l'élection présidentielle de 2010.'' Et surtout d'éviter les commentaires de ceux qui avancent ''que le gouvernement est engagé dans une justice des vainqueurs''. A l'en croire, il n'y a pas meilleur moyen de démontrer l'impartialité de l'Etat de Côte d'Ivoire. ''Le gouvernement se fait le plus objectif possible'', a-t-il affirmé. (...)

Transfèrement à la Cpi - Luis Morino Ocampo (Procureur) : ``Gbagbo ne sera pas le dernier``

Soir Info, Le Jour plus - Le procureur de la Cour pénal internationale (Cpi), Louis Moreno Ocampo, prévient que l'ex-président ivoirien, Laurent Gbagbo, transféré puis incarcéré mardi 29 novembre 2011, dans la prison de cette juridiction à La Haye (Pays-Bas), "ne sera pas le dernier à comparaître". Il a affirmé que son administration travaille sur plusieurs dossiers concernant la crise postélectorale en Côte d'Ivoire qui a fait quelque trois mille morts. "Laurent Gbagbo est le premier mais pas le dernier, nous ne faisons que suivre les preuves", a-t-il déclaré, sur les antennes de la télévision française France 24. Ocampo avait déjà averti qu'il enquêterait sur les crimes commis par tous les camps, "y compris celui de l'actuel président Alassane Ouattara''. ''Ce qui s'est passé c'est que des gens qui manifestaient à Abidjan ont été la cible des forces de sécurité, qui suivaient délibérément des ordres pour réprimer ce mouvement. Nous pensons que Gbagbo, après avoir perdu le pouvoir, a pensé se maintenir au pouvoir en passant par la violence, et ça, ce n'est pas acceptable", a-t-il appuyé. Il a souligné que l'ancien président ivoirien a recruté des mercenaires qui ont commis des crimes contre des personnes en son nom. Laurent Gbagbo qui a été transféré à La Haye suite à un mandat d'arrêt international du procureur de la Cpi lancé contre lui, est accusé de "violence sexuelle, persécution et actes inhumains", des chefs d'accusation qui relèvent de crimes contre l'humanité qui doivent être confirmés ce mercredi soir, par les juges de la Cpi. Une première comparution de Gbagbo va se faire "dans quelques jours", a fait savoir Louis Morino Ocampo. Il s'agira de déterminer s'il y a suffisamment de preuves pour que les dossiers de l'affaire soient transférés à la Cpi ou si la procédure doit s'arrêter à ce stade, a pour sa part étayé le porte-parole de la Cpi, Fadi El Abdallah.

Transfèrement de Laurent Gbagbo à la Cpi - Camp Ouattara: pourquoi on doit craindre

Soir Info - L`ancien chef de l`Etat ivoirien a été transféré, le 29 novembre 2011, à la Cour pénale internationale (Cpi), à La Haye. Une décision qui sonne comme le tocsin dans le camp Ouattara. Le transfèrement de Laurent Gbagbo, ancien chef de l`Etat ivoirien à La Haye, au delà des sentiments ressenties par certains militants pro-Ouattara, suscite de grosses interrogations dans le camp de l`actuel président de la République, Alassane Ouattara. Si l`on s`en tient aux promesses faites par le chef de l`État lui-même relatives à l`impartialité qu`il veut imprimer au règlement de cette crise. En effet, il promet qu`il sera intransigeant dans sa lutte contre l`impunité. « Les auteurs de crimes seront poursuivis quel que soit leur bord. Il n`y aura pas de discrimination, pas de protection. La justice sera la même pour tous », avait insisté Alassane Ouattara à l`occasion de son récent séjour à Lomé. Une position du chef de l`Etat qui n`a pas varié d`un iota depuis sa prise officielle de fonction après le chute, le 11 avril 2011, de son prédécesseur. Partout, il a été interrogé sur la question, le président Ouattara a été très clair. L`épée de la Justice s`abattra de manière impartiale sur tous ceux qui ont commis des crises contre le peuple de Côte d`Ivoire. Evidemment, dans le camp adverse mais aussi dans son propre camp. Une position ferme qui trouble le sommeil de certains proches nommément accusés, par des organisations internationales des droits de l`Homme d`être auteurs d`exactions et de crimes contre l`humanité. L`on se souvient, par ailleurs, que le président Ouattara avait mis en garde des responsables de la grande muette qu`ils pourraient répondre de violations de droit de l`Homme commis par leurs éléments. Il en va de même pour Luis Moreno- Ocampo. En effet, le procureur de la Cour pénale internationale (Cpi) abonde dans le sens de l`impartialité dans la conduite de son enquête. Une option qu`il a réaffirmée lors de son dernier passage sur les bords de la lagune Ebrié à la mi-octobre 2011. Il avait ajouté que 3 à 6 personnalités étaient visées dans un premier temps. Sûr qu`elles n'appartiennent pas toutes au camp Gbagbo. Puisque les deux camps ont été épinglés par des organisations internationales de droits de l`Homme de graves exactions. Les Forces républicaines de Côte d`Ivoire (Frci) ont été indexées et des chefs de guerre accusés. Selon des sources diplomatiques, des chefs de l`ex-rébellion, seraient dans le viseur de Luis Moreno-Ocampo et sont susceptibles d`être inculpés par la Cpi de crimes de guerre et/ou crimes contre l`humanité. Le transfèrement de Laurent Gbagbo ouvre alors la boîte de pandore qui pourrait emporter des fidèles de Ouattara. (...)

Transfèrement du Président Gbagbo à la Cpi : Le «deuil» va durer cinq ans

Le Temps - Après avoir freiné la démocratie le 11 avril, avec l'arrestation du Président Laurent Gbagbo, on vient de procéder à son emprisonnement avec le transfèrement à la Cour pénale internationale de l'ancien chef de l'Etat. C'est la mort de la réconciliation nationale, c'est ainsi qu'un certain nombre de partis politiques membres du Cnrd ont fait acte de candidature pour les législatives. Tout en espérant la libération du Président Laurent Gbagbo. Qui doit-on réconcilier maintenant ? Les proches du Président Gbagbo annoncent les couleurs. Gervais Coulibaly, Mel Eg Théodore, Kabran Appia qui étaient candidats aux législatives viennent de jeter l'éponge. Estimant qu'Alassane Ouattara n'a pas respecté sa parole. En effet, dans les négociations, le pouvoir a demandé à l'opposition de faire un pas montrant qu'elle s'inscrit dans le processus de réconciliation nationale. La libération provisoire d'une vingtaine de personnalités proches de Gbagbo n'est qu'une goutte d'eau dans la mer. Parce que l'objectif était la libération de leur champion. Il se murmure également que des candidats indépendants s'apprêtent à se retirer des législatives du 11 décembre 2011. Et le Front populaire ivoirien invite son représentant, le professeur Sery Bailly, à se retirer du comité dialogue, vérité et réconciliation. Qui doit-on réconcilier maintenant ? On ne peut mettre le père de famille en prison et inviter ses enfants à la table de la réconciliation nationale. C'est impossible. Il faut être à deux pour se réconcilier. La crise post-électorale a opposé la majorité présidentielle dont le champion n'est autre que le Président Laurent Gbagbo et le Rhdp conduit par Alassane Ouattara. Ce sont les deux entités qui doivent s'asseoir pour se réconcilier. Aujourd'hui, avec le transfèrement du Président Laurent Gbagbo à la Haye, cela n'est plus possible. (...) Les partisans de ce dernier en voudront à Alassane Ouattara durant ses années de mandat. Autant dire que par son acte, il vient de décréter cinq ans de deuil national.

Tête-à-tête Premier ministre-n°1 de l'Onuci hier Bert Koenders : « Nous avons discuté de la sécurisation des législatives »

Le démocrate - Le Premier ministre Guillaume Soro a reçu hier mercredi 30 novembre à son cabinet au Plateau, le représentant spécial du Secrétaire général de l'Onu, Bert Koenders. Cette rencontre qui a eu lieu en présence du ministre délégué à la Défense, Paul Koffi Koffi a porté sur les préparatifs des élections en Côte d'Ivoire. A cette occasion, l'épineuse question de la logistique a été abordée. Bert Koenders a confié à la presse que l'Onuci est prête à accompagner les législatives dans le délai. « Nous avons parlé aussi de l'importance de la sécurité dans le pays. Tous les électeurs doivent se sentir libres de voter », a-t-il indiqué. Ils ont, par ailleurs, parlé des projets de sécurisation de ces législatives. En outre, le successeur de Choi et le Premier ministre ivoirien ont échangé sur la situation politique nationale. Parce que selon lui, il est nécessaire que ces élections se tiennent dans un contexte d'inclusivité. Il s'agit également de permettre à la presse de s'exprimer librement dans un contexte de responsabilité. Concernant la menace de certains partis politiques membres du Cnrd de se retirer de ces élections législatives, le représentant de Choi leur a demandé d'y participer en pensant à la nécessité de l'inclusivité parce qu'il est important, après la crise, d'avoir un parlement composé d'un maximum de partis politiques. Pour le transfèrement de l'ex-Président Laurent Gbagbo mardi dernier à la Haye, Bert Koenders a dit avoir pris acte en rejetant toute implication de l'Onuci dans cette décision.

Après sa décision de retirer sa participation aux législatives/ Bert Koenders au Cnrd : ''Voyez la nécessité de tourner la page''

L'intelligent d'Abidjan, Le Mandat - Le représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies Bert Koenders a été reçu en audience le mercredi 30 novembre 2011 à la Primature par le Premier ministre Guillaume Soro. La sécurisation des élections était au centre des échanges. Le patron de l'ONUCI a saisi l'occasion pour se prononcer sur la décision prise par le Congrès national de résistance et la démocratie (Cnrd) de retirer sa participation aux législatives suite au transfèrement de Laurent Gbagbo à La Haye. A ce propos, il a invité les partisans de l'ex-chef de l'Etat à reconsidérer leur position. «Je voudrais demander à tous les partis politiques de participer aux élections, de voir la nécessité de tourner la page dans le pays. C'est important qu'il y ait, après la crise, le maximum de tendances politiques au parlement. Alors, je voulais leur demander d'échanger avec moi si c'est nécessaire pour qu'on avance dans l'esprit démocratique», a-t-il plaidé. Tout en disant prendre note du transfèrement de l'ex-président par la Cour pénale internationale. « L'Onuci n'est pas impliquée dans ce processus », a fait remarquer le représentant spécial de Ban Ki-moon en Côte d'Ivoire. Parlant de l'objet de sa rencontre, il dit être venu s'entretenir avec le chef du gouvernement par ailleurs ministre de la Défense sur l'état de préparation du scrutin législatif. Il a insisté sur la nécessité pour les candidats, les électeurs et les partis politiques de participer librement à ce scrutin.

Presse / Le séminaire de renforcement des capacités qui a commencé lundi, a pris fin mercredi à Yamoussoukro. Les journalistes s'engagent au respect scrupuleux des textes

Fraternité Matin - Les obligations légales et réglementaires de la presse pendant les élections législatives de décembre 2011 »; « La couverture médiatique responsable et professionnelle des élections législatives par la presse écrite »; « Le pluralisme et le traitement équilibré de l'information en période électorale»; Et enfin « La place des médias dans le processus de certification des élections législatives de décembre 2011 ». Ce sont les quatre sous-thèmes qui ont meublé le séminaire de renforcement des capacités des rédacteurs en chef et des responsables des services politiques des différentes rédactions de la presse écrite. Et qui a pris fin hier à l'hôtel des Parlementaires de Yamoussoukro. Au terme des deux jours d'intenses travaux, les 50 journalistes qui ont bénéficié de ce renforcement de leurs capacités autour du thème principal "Rôle central de la presse pour des législatives réussies" ont pris des résolutions et adopté une série de recommandations afin de contribuer au succès des législatives prochaines. Au titre des résolutions, ils se sont engagés au respect scrupuleux des textes régissant la profession. Il s'agit notamment, de la loi portant régime juridique de la presse, du code de déontologie du journaliste ivoirien, des dispositions spécifiques relatives à la période électorale. En présence de Mme Kadidia Ledron qui représentait l'Onuci à la clôture des travaux, les responsables de la presse se sont également engagés à ne publier ni les tendances ni les résultats avant leur proclamation officielle par la Cei, ainsi qu'au respect scrupuleux des principes du pluralisme, de l'équilibre de l'information en ce qui concerne la presse privée. Au niveau de la presse publique, ils ont pris l'engagement de respecter l'égal accès de leurs colonnes aux candidats et formations politiques impliquées dans ces élections. Au chapitre des recommandations, les journalistes ont exhorté la cellule de certification des élections de l'Onuci à procéder à une large diffusion de ses critères d'évaluation des médias de service public. A l'Onuci, elle-même, ont demandé de procéder à des sessions de formation et de sensibilisation des professionnels des médias au processus de certification et enfin recommandé à l'Etat, d'initier une réflexion sur la régulation de la presse en ligne. Mais à titre spécial, les journalistes présents à Yamoussoukro ont encouragé les organisations professionnelles des médias à poursuivre leurs efforts en vue de la libération de leurs confrères de "Notre Voie".

Conseil des Ministres / Législatives Il s'est tenu, hier, de 10 heures à 12 heures 15 au palais sous la présidence de Son Excellence Monsieur Alassane Ouattara, Président de la République. La campagne des législatives du 3 au 9 décembre

Fraternité Matin – (...) Sur présentation du ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur, le Président de la République a signé trois décrets. Le premier décret porte modification du décret 2008-243 du 04 septembre 2008, portant définition des spécifications techniques des matériels électoraux et déterminant le nombre d'affiches et bulletins de vote. Suite aux pillages survenus lors de la crise post- électorale, plusieurs matériels et documents électoraux ont été vandalisés et détruits. Pour procéder à leur remplacement, la Commission électorale indépendante (Cei) a bénéficié du concours de partenaires extérieurs, qui lui ont livré des matériels de vote présentant des spécifications techniques différentes de celles prévues au décret susmentionné. Le Conseil des ministres a donné son accord pour que l'article 1er de ce décret soit modifié de façon à prendre en compte les différences relevées. Le second décret fixe les lieux et le nombre de bureaux de vote pour l'élection des députés à l'Assemblée nationale. Ce décret fera l'objet dans les prochains jours d'une large communication du ministère de l'Intérieur. Le troisième décret fixe la durée de la campagne électorale en vue de l'élection des députés à l'Assemblée nationale. Conformément aux dispositions de l'article 28 du Code électoral, la Cei a, en sa séance du 17 novembre 2011, délibéré, et fixé la durée de la campagne électorale à sept (07) jours, allant du samedi 03 décembre 2011 à 00h01mn au vendredi 09 décembre à 00h00mn. (...)

Séguéla / Partis politiques - La Guerre ouverte entre les partis politiques

Le Démocrate, L'Intelligent d'Abidjan - La compétition pour les législatives du 11 décembre s'annonce âpre sur toute l'étendue du territoire national. Mais particulièrement dans la circonscription de Séguéla sous-préfecture où elles se présentent comme la mer à boire pour les trois principaux candidats , le Secrétaire général par intérim du Rdr, Amadou Soumahoro, le candidat du Pdci Rda, Bakayako Ladji et l'indépendant, Diomandé Mamadou. Dans cette circonscription, la précampagne ne se passe pas bien. L'un des candidats ne manque aucune occasion pour dénigrer ses adversaires immédiats. Pour remporter ces législatives, tous les coups sont permis. L'un des candidats aurait manigancé auprès de la Cei locale pour que deux cantons à savoir Mébra et Frongrô qui regroupent 16 villages soient rattachés à la commune. C'est ce fait que dénonce avec la dernière énergie les deux autres candidats. Selon un des candidats, le découpage administratif précède le découpage électoral ; or pour le cas d'espèce, le découpage électoral est fait pour ajuster le découpage administratif. Ce qui est contraire aux textes de la Cei. Il dit avoir instruit un cabinet d'avocats pour saisir le Conseil constitutionnel si cela se confirmait. Il lance donc un appel à toutes les institutions internationales et aux différents acteurs pour qu'un holdup ne se passe pas sous leurs yeux. Déjà, les villages du canton Mebra se sont réunis à travers une pétition adressée à l'Onuci et la Cei locale pour dire non à ce découpage.

Kongasso-Kounahiri / Menaces sur le scrutin du 11 décembre

L'Inter - Les élections législatives du 11 décembre prochain pourraient faire l'objet d'un boycott à Kongasso-Kounahiri, précisément dans le canton Sia. Selon des informations qui nous sont parvenues hier, la chefferie traditionnelle, les femmes et la jeunesse de ce canton de 12 villages sont en ce moment très remontés contre le Conseil constitutionnel et les autorités qu'elles accusent d'exclure du jeu démocratique un fils du terroir. Selon nos sources, les populations se sont réunies le 27 novembre à Foanga, chef-lieu du canton, pour élever une vive protestation contre le rejet de la candidature de Titoté Souhalio aux législatives du 11 décembre prochain. Cette réunion a été sanctionnée par une déclaration dont nous avons reçu copie hier, mercredi 30 novembre 2011. «Nous, populations de Kongasso-Kounahiri, avons décidé à l'unanimité de dénoncer la cabale contre le candidat Tioté Souhalio. Par la présente, nous interpellons les auteurs de cette opération et invitons par la même occasion les autorités compétentes à œuvrer pour que le citoyen Tioté Souhalio soit rétabli dans ses droits. Nous informons également qu'il n'y aura pas d'élection le 11 décembre à Kongasso-Kounahiri, si le candidat Tioté Souhalio n'est pas retenu», lit-on dans cette déclaration cosignée par le patriarche Badjo Tioté, chef de canton. Les autres cosignataires de cette déclaration sont les chefs ou leurs représentants, ainsi que le président des jeunes Tioté Mélani et Bagaté Fatoumata, présidente des femmes. Le lundi 28 novembre dernier, une marche de protestation a été organisée par les femmes et les jeunes qui ont saisi le sous-préfet, M. Koutou Bony Francis, et entendent mettre leurs menaces à exécution le 11 décembre prochain, si rien n'est fait. Une bombe que doivent rapidement désamorcer les autorités, afin d'éviter des perturbations et autres agitations qui pourraient mettre à mal le fragile processus de sortie crise. Surtout que la tension persiste sur le terrain, selon nos sources.

Visite de travail / Le Président Ouattara à Conakry, ce matin

Fraternité Matin - Le Chef de l'Etat ivoirien, SEM. Alassane Ouattara, est attendu ce matin à Conakry. Après le Bénin, Togo, Niger et Burkina Faso, le Président de la République arrive aujourd'hui, en Guinée. Où il va rencontrer son frère et ami Alpha Condé. Cette visite s'inscrit dans le cadre du raffermissement de la coopération entre la Côte d'Ivoire et la Guinée. Au programme, il est prévu un tête-à-tête entre les Chefs d'Etat. Au cours de celui-ci, Alassane Ouattara et Alpha Condé évoqueront, à n'en point douter, le problème de sécurité dans la sous-région. Le Président ivoirien rencontrera ses compatriotes vivant en Guinée. Pour certainement demander aux exilés (s'il y en a), de rentrer au pays après la crise post-électorale que le pays a connue à partir de novembre 2011. A Conakry où nous sommes arrivés, hier, en fin de matinée, le calme règne dans la ville. Une situation qui contraste avec la période de tension après l'attaque de la résidence du Chef de l'Etat guinéen, le mardi 19 juillet dernier, par un commando. Dans la capitale de la République de Guinée, des travaux de canalisation et de réfection de rues sont en cours de réalisation. La ville est en chantier. C'est donc une population en joie qui s'apprête à accueillir le Chef de l'Etat ivoirien. A côté du peuple guinéen, il faut noter la présence d'une forte communauté ivoirienne qui réservera un accueil chaleureux à son Président de la République. La Guinée et la Côte d'Ivoire sont deux pays frères, liés par l'histoire et la géographie. Cela se traduit aussi par la présence de nombreux Guinéens en terre ivoirienne. Aujourd'hui au pouvoir, Alassane Ouattara et Alpha Condé entendent renforcer cette coopération.