REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU VENDREDI 28 MARS 2013

28 mar 2013

REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU VENDREDI 28 MARS 2013








Côte d'Ivoire : l'ONU évalue la situation à l'ouest après l'attaque d'individus
armés




 





(Xinhua – 28/03/2013)

– L'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (Onuci) a effectué une visite
d'évaluation dans l'ouest du pays après la mort d'au moins six personnes samedi
suite à une attaque d'individus armés dans le village de Petit Guiglo (ouest,
près de 600 km d'Abidjan).


La
mission a été conduite lundi par la composante Police de l'Onuci, indique un
communiqué de la mission onusienne transmis mercredi à Xinhua.


"L'objectif
de ce déplacement quelques jours après ces incidents violents, était de faire le
point sur la situation avec les autorités civiles et militaires locales afin de
ramener la sérénité au sein des populations", souligne le communiqué.


Le
village de Petit Guiglo, dans le département de Bloléquin, a été le théâtre
affrontements entre des assaillants non identifiés et les Forces républicaines
de Côte d'Ivoire (FRCI) qui ont fait au moins trois morts parmi les assaillants
et trois autres dans la population civile.


Selon
le chef du village, Basile Bantoh, cité par le communiqué, "la plupart des
habitants, craignant pour leur sécurité, se sont réfugiés à Tinhou, à Bloléquin
et d'autres localités de la zone, où ils sont toujours à l'heure actuelle".


La
délégation de l'Onuci a rencontré le commandant de la brigade de gendarmerie
avant une réunion sur la sécurité dans la zone de Bloléquin avec les autorités
administratives locales. [...]




 




 





Attaques meurtrières à l'ouest, le gouvernement écarte le mobile politique




 





(Xinhua – 28/03/2013)

– Le porte-parole du gouvernement ivoirien Bruno Koné a indiqué mercredi à
Abidjan qu'il y a lieu d'écarter le mobile politique dans les attaques
meurtrières qui se sont succédé dans l'ouest du pays.
« Les
auteurs peuvent être des bandits égarés ou d'anciens miliciens qui viennent se
servir dans les villages », a noté M. Koné dans un entretien avec des
journalistes.
« Ces
jeunes ne gagnent rien à s'en prendre aux populations et aux forces armées
nationales « , a-t-il ajouté.
Bruno
Koné a ainsi annoncé le renforcement du dispositif militaire dans la région pour
faire revenir la tranquillité.
« Ces
actes ne vont pas freiner la détermination du gouvernement à assurer la sécurité
des populations », a-t-il assuré, précisant que les autorités libériennes et les
autorités ivoiriennes conjuguent leurs efforts pour contrôler la zone
frontalière.
Le
porte-parole du gouvernement a ainsi invité les autorités locales et les
populations elles-mêmes à dénoncer les personnes suspectes et les situations
anormales qui surviennent dans cette région du pays.
Après
une période d'accalmie, l'ouest ivoirien est de nouveau le théâtre d'attaques
sporadiques perpétrées par des inconnus armés.
Au
moins trois attaques armées ont été enregistrées en 10 jours dans les villages
de Zilébly, Tuobly et Petit-Guiglo dans les départements de Toulepleu et de
Bloléquin, faisant au total une vingtaine de morts dont deux soldats ivoiriens
et plusieurs assaillants.
Lors
d'une réunion d'urgence, le président ivoirien avait donné des instructions
« fermes » pour le renforcement du dispositif militaire dans la région afin de
défendre le territoire et d'assurer la sécurité des personnes et des biens.




 




 





« Nous risquons une crise encore plus grave si le foncier n'est pas réglé »




 





(Connectionivoirienne.net – 28/03/2013) -

Pour
que la réconciliation nationale réussisse, il faut que tous les Ivoiriens jouent
leur partition. C'est du reste ce qu'en pense le président de la Commission
dialogue, vérité et réconciliation, Charles Konan Banny. Il a partagé hier cette
conviction avec les participants au séminaire organisé par la sous-commission
heuristique de la Cdvr, à l'hôtel Belle Côte, à la Riviera. « Personne ne
viendra réconcilier les Ivoiriens à leur place, parce que les problèmes qui sont
posés, sont ceux des Ivoiriens. C'est l'avis de tous qui nous permettra, de
manière pacifique et concertée, d'arriver à des solutions pacifiques. C'est nous
qui traçons le chemin que nous voulons emprunter »
, a-t-il argué. Il a donc
plaidé pour une inclusivité du processus de réconciliation. « Il ne peut y
avoir de travail réussi dans la réconciliation qui ne soit inclusive. Nous
devons donc tout faire pour que personne ne soit exclu. Mais, bien plus, la
réconciliation doit être participative, parce que la justice transitionnelle qui
participe de cette réconciliation, n'est pas une science exacte. Le génie de
chacun est nécessaire »
, a-t-il poursuivi son argumentation. Et pour M.
Konan Banny, l'un des sujets sur lequel les Ivoiriens devraient très vite
s'accorder, c'est celui du foncier. « Nous risquons d'avoir une crise encore
plus grave si ce problème n'est pas réglé »
, a-t-il fait observer,
allusion faite au cas Amadé Ourémi, à l'Ouest. [...].




 




 





Arrivée à Abidjan du Premier ministre haïtien pour ''remercier'' le peuple
ivoirien après le séisme de 2010




 





(Agence de Presse Africaine – 28/03/2013) -

Le
Premier ministre haïtien, Laurent Salvador Lamothe, est arrivé mercredi soir
(19h45 gmt locales) à Abidjan, pour sa première visite en Afrique depuis sa
nomination. Le Premier ministre haïtien déclaré que sa visite a notamment pour
but de venir saluer et remercié le peuple ivoirien pour le soutien apporté à son
peuple lors du séisme dévastateur qui a fait plus de 300 000 victimes le 12
janvier 2010.




 




La
Côte d'Ivoire, alors dirigée par Laurent Gbagbo avait apporté une aide de 500
millions de fcfa, soit un million de dollars à l'Haïti, suite à ce drame. Il a
été accueilli à son arrivée à l'aéroport international Félix Houphouët-Boigny
d'Abidjan par son homologue ivoirien, Daniel Kablan Duncan.




 




Cette
visite offrira l'opportunité aux gouvernements ivoirien et haïtien,
d'approfondir leurs liens de coopération et d'amitié dans plusieurs domaines.
''On veut aussi avoir un rapprochement avec l'Afrique, avec la Côte d'Ivoire qui
travaille sur la redynamisation de la coopération entre nos deux pays'', a-t-il
ajouté en exprimant le souhait de son pays de s'inspirer l'expérience de la Côte
d'Ivoire en matière d'agriculture. ''La Côte d'Ivoire, est le premier pays
exportateur au monde de cacao. L'Haïti a beaucoup à appendre dans ce domaine'',
a-t-il dit à ce propos. [...]




 




 





Côte d'Ivoire: 9,8 % de croissance en 2012 et 8% en 2013, selon le FMI




 





(Les Echos.fr – 27/03/2013) -

La
Côte d'Ivoire a connu en 2012 une croissance économique de 9,8% après une
récession liée à une grave crise politique, mais son rythme devrait ralentir en
2013 pour se situer autour de 8%, selon une mission du Fonds monétaire
international (FMI) à Abidjan mercredi.
"Les
performances macroéconomiques en 2012 ont été meilleures que prévu, avec un
taux de croissance
du PIB (produit intérieur brut) réel de 9,8%", a
affirmé devant la presse Michel Lazare, chef d'une mission conjointe du FMI et
de la Banque mondiale.
"L'inflation
s'est établie à 1,3% en 2012", a ajouté M. Lazare, dont la délégation a achevé
une mission de deux semaines dans le pays.
"La
Côte d'Ivoire rejoint le cercle vertueux des économies à forte croissance en
Afrique et dans le monde, cela devrait se maintenir en 2013 avec une prévision
de 9%", s'est félicité le Premier ministre ivoirien et ministre de l'Economie,
Daniel Kablan Duncan.
Mais
le représentant du FMI, tout en évoquant "des perspectives économiques
favorables pour 2013", a indiqué que l'estimation des institutions
internationales était inférieure à celle d'Abidjan pour l'année en cours.
"Notre
chiffre est plutôt de l'ordre de 8%", a-t-il précisé. "Il ne s'agit pas d'une
divergence sur les politiques qui sont menées, mais plutôt d'une légère
différence d'appréciation sur (leur) impact" et sur la part du secteur privé
dans l'essor du pays, a-t-il fait valoir.
Pour
le Premier ministre ivoirien, "les efforts importants déployés par le
gouvernement pour l'amélioration du climat sécuritaire et celui des affaires en
Côte d'Ivoire ont permis" la croissance enregistrée, "tirée par les
investissements, les exportations et dans une moindre mesure par la
consommation".
En
2012, le FMI a cependant noté "des retards (...) dans la préparation d'une
stratégie à moyen terme de la masse salariale publique, la restructuration du
secteur public, la régularisation de la dette intérieure et l'adoption du
code de l'électricité". [...]




 




 





Grève des enseignants en Côte d'Ivoire : un casse-tête pour ADO




 




(Le
Pays
- 28/03/2013) - Après dix années de crise politico-militaire, et une
violente crise post-électorale, la Côte d'Ivoire continue à panser ses plaies, à
tenter de refaire son unité, et surtout à rebâtir un nouveau modèle de
développement. Les défis à relever par le régime du président Alassane Ouattara
dit ADO sont donc multiformes et immenses, voire herculéens.




 




Le
gouvernement ivoirien a mis en route de nombreuses réformes, notamment dans le
secteur de l'éducation. Aujourd'hui, c'est tout l'appareil, le système éducatif
ivoirien qu'il faut faire renaître. Le régime ADO a déjà injecté des sommes
colossales dans le vaste projet de renaissance de l'école ivoirienne. Mais,
depuis avant-hier, les syndicats enseignants ont lancé un projet de grève pour
protester contre une mesure gouvernementale qui vise à « ponctionner » les
salaires de plusieurs enseignants. Si les syndicats mettent leur mot d'ordre en
pratique, il paraît sûr et certain qu'on assistera à un bras de fer avec le
gouvernement. Une fois de plus, les rythmes scolaires, ainsi que les examens
seront perturbés, renvoyant la jeunesse ivoirienne à sa condition de «
génération sacrifiée ». Mais il faut reconnaître qu'au-delà du cas ivoirien,
depuis les années 90, du fait des PAS initiés par le FMI et la Banque mondiale,
tous les systèmes éducatifs publics, en Afrique francophone, ont été dérégulés
et mis en lambeaux.




 




Avec
le dogmatisme intellectuel de ces institutions foncièrement libérales, on a fini
par réduire l'éducation à une dimension strictement gestionnaire et économiste.
Au nom d'un pragmatisme inculte et inefficace, les tenants d'une certaine «
ténèbre » libérale ont réussi à transformer les écoles et universités africaines
en lieux sans vie, donc sans force, sans chair et surtout sans motivation. Les
maux de l'école africaine sont connus de tous : manque d'infrastructures,
effectifs pléthoriques, salaires de misère du personnel enseignant, conditions «
kafkaïennes » de travail. A cela, il faut ajouter l'épineuse question de la
politisation et de l'idéologisation des jeunesses scolaire et estudiantine.




 




Bref,
le mal est profond et exige un remède radical. Car, entre les acteurs du monde
éducatif (élèves, étudiants, enseignants) et l'Etat, tout règne sauf la
confiance mutuelle. Il est vrai et juste de reconnaître que l'indifférence
irresponsable des dirigeants africains a entraîné et validé ce qu'il faut bien
appeler « une loi d'inertie » dans les écoles et universités africaines. En
d'autres termes, c'est comme si l'irresponsabilité elle-même était devenue le
seul choix politique. En vérité, on assiste à une véritable décadence de l'idée
et de la puissance publiques dans les sociétés africaines contemporaines. Ce qui
se traduit, dans les politiques dites publiques, par l'abandon des jeunes et des
enseignants dans leur misère matérielle et morale. Ainsi, pour exprimer leur
mal-vivre, leur malheur constant et déchirant, élèves, étudiants et enseignants,
se servent, de manière rituélique, de l'arme de la grève. En Côte d'Ivoire, avec
la relance économique qui s'amorce, les enseignants réclament leur part du
gâteau. Mais, ne doivent-ils pas, face à la persistance de la crise qui continue
à frapper le pays, faire preuve, dans leurs justes revendications, de modération
et de responsabilité ? Car, actuellement, il existe chez ADO, une réelle volonté
politique de faire émerger l'école ivoirienne des ténèbres. [...]