REVUE DE PRESSE DU JEUDI 28 MARS 2013

28 mar 2013

REVUE DE PRESSE DU JEUDI 28 MARS 2013








BERT KOENDERS ira à Tengrela mercredi prochain




 





L'Inter -

Le représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies en Côte
d'Ivoire, Bert Koenders, est annoncé à Tengrela (nord, région de la Bagoué), le
mercredi 3 avril 2013, pour une visite de deux heures. Selon l'AIP qui cite des
proches du patron de l'Onuci, Bert Koenders rencontrera les élus et cadres, les
chefs religieux et traditionnels, les responsables d'organisation de jeunesse et
de femmes, pour échanger sur la question de la réconciliation en Côte d'Ivoire.
Il visitera aussi le chantier des locaux de l'Institut de formation et
d'éducation féminine (Ifef) actuellement en réhabilitation par la mission
onusienne.




 




 





L'ONUCI à Petit-Guiglo




 





Nord-Sud –

Une
équipe de la police de l'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire, était
lundi dernier, dans le village de Petit-Guiglo, dans le Département de
Bloléquin. Ce village a été le théâtre, le 23 mars, d'affrontements meurtriers
entre assaillants non identifiés et Forces républicaines de Côte d'Ivoire
(Frci). L'objectif de ce déplacement, selon l'ONUCI, était de faire le point de
la situation avec les autorités civiles et militaires locales afin de ramener la
sérénité au sein des populations.




 




 





Sécurisation des fêtes de pâques et des élections locales / Paul Koffi Koffi :
''Nous allons monter un dispositif en puissance''




 




Le
Mandat -

Parer
à toute éventualité. C'est l'objectif que les responsables de la grande muette
veulent atteindre pendant cette période électorale, surtout pour ces fêtes de
pâques. En conviant une réunion le mardi 26 mars, au ministère de la Défense,
trois points culminants ont été évoqués entre le ministre de la Défense auprès
du président de la République, Paul Koffi Koffi, les grands commandements des
forces ivoiriennes et les forces impartiales présentent en Côte d'Ivoire. Paul
Koffi Koffi s'est penché sur la sécurisation des fêtes de la pâque qui approche
à grand pas et dont la majeure partie de la population sera appelée à un
déplacement massif, des élections locales et des récentes attaques perpétrées
dans l'ouest du pays ces derniers jours. « Tout dernièrement nous avons connu
des incursions à l'ouest, mais ces incursions vous le savez ont été vite
maitrisées. C'est dommage mais vous avez pu constater que des mercenaires et des
miliciens de grands noms ont été mis hors d'état de nuire. Cela montre que nos
forces sont présentent et maintenant, il s'agit de voir comment est ce qu'on
peut renforcer ce dispositif avec l'ONUCI », a dit Paul Koffi Koffi. Indiquant
par ailleurs que la mission onusienne tout en donnant son accord pour le
renforcement des patrouilles, le déploiement de maximum d'éléments pour la
sécurisation du pays tout en rassurant les populations. Le ministre a souligné
que la période de la baisse des eaux du fleuve Cavally, la frontière entre la
Côte d'Ivoire et le Libéria constitue un passage à pied quelquefois de l'autre
côté de la frontière. Le 1er responsable de la Défense ivoirienne a affirmé
qu'un travail d'équipe avec les autorités libériennes est en train d'être fait
afin de permettre aux populations des deux pays frères de vivre dans la
tranquillité. Il a ensuite annoncé que les parties présentes à cette rencontre
vont encore se retrouver pour dit-il « Bâtir » un plan pour la sécurisation des
élections prévues dans les jours à venir, avant de souligner qu'un dispositif va
être mis en place avec l'aide de l'ONUCI pour permettre aux populations
ivoiriennes de passer de bonnes fêtes de pâques. « Il y a deux élections qui
sont couplées, cela va mobiliser l'ensemble des lieux et bureaux de vote. Nous
avons donc la responsabilité de sécuriser tout cela. L'ONUCI va nous accorder
son appui », a affirmé le ministre de la Défense. Le patron de la mission
onusienne, Bert Koenders, présent à cette réunion, a dit sa volonté de protéger
les populations civiles et a affirmé clairement qu'il était important que les
deux camps coordonnent leurs actions.




 




 





Elections locales / Réunis hier à Daoukro : Bédié met ses candidats en route




 





L'intelligent d'Abidjan

- Une heure d'horloge. C'est le temps qu'a duré les échanges entre le président
Henri Konan Bédié et les candidats têtes de listes PDCI ou RHDP, le mercredi 27
mars 2013 à Daoukro. Sur 23 candidats, quatre (4) se sont excusés ou se sont
fait représenter. Il s'agit des ministres Charles Diby Koffi et Achi Patrick,
Alain Richard Donwahi et Touré Aoua. Le président Henri Konan Bédié qui a
présidé cette rencontre, a remis à chacun des candidats engagés pour les
municipales et les régionales couplées du 21 avril 2013, leur lettre
d'investiture, leur mandat et les a mis en route pour les campagnes à venir. Le
secrétaire général adjoint du PDCI chargé des élections, Adiko Roland, a dévoilé
le contenu des mandats des candidats, composés d'un C-D détaillé des différents
lieux de vote dans leurs circonscriptions respectives, une fiche d'engagement
dûment signée par les candidats. Pour cette réunion exceptionnelle, la
commission électorale du PDCI en liaison avec le secrétariat général adjoint
chargé des finances, a effectué un travail méticuleux pour permettre aux
candidats d'avoir toutes les données électorales, notamment les zones à risques,
sans oublier l'appui financier du parti pour permettre aux candidats de battre
la campagne, qui s'ouvre le 6 avril 2013. Le président du PDCI a également eu
des échanges individuels avec «ses poulains».




 




 





AGNÉBY : tous les candidats convoqués par le préfet d'Agboville




 





L'Inter -

Bako Digbé Anatole Privat, préfet de région, préfet du département d'Agboville,
va échanger, ce jeudi 28 mars au matin, avec les quatre candidats à l'unique
poste de président du Conseil régional de l'Agnéby-Tiassa et de nombreux autres
candidats, dans les six communes que compte la région, à savoir Agboville,
Azaguié, Rubino, Tiassalé, Sikensi, Taabo. Bako Privat aura à ses côtés les
quatre préfets de département qui constituent la région de l'Agnéby. Le ministre
Sévérin Auguste Mirémont, superviseur de la CEI pour ladite région, ainsi que le
président de la Commission électorale régionale, vont délivrer le message du
président Youssouf Bakayoko aux candidats. L'évêque Alexis Touably, président de
la Cdvr locale et l'imam Ibrahim Diarra de la grande mosquée d'Agboville,
devraient leur apporter l'onction de paix pour les élections futures. Selon
certaines indiscrétions, il sera question pour le préfet Bako, d'inviter
l'ensemble des candidats à s'investir dans l'esprit de la réconciliation et de
veiller aux respects des règles du jeu électoral. La présence de chacun des
candidats est obligatoire, a-t-on appris.




 




 





Oumé: prolongement de la crise post-électorale : Allogènes et autochtones sur le
pied de guerre. Une descente d'hommes armés fait plusieurs blessés




 





Soir Info, Le Jour plus -

La cohabitation entre allogènes et autochtones, dans le département d'Oumé, a
pris du plomb dans l'aile, à l'avènement de la crise post-électorale. Le temps
est passé, mais les séquelles sont toujours vivaces. Le samedi 23 mars 2013, les
populations allogènes sont venues dénoncer, la perpétuation, sur elles « des
humiliations et traitements dégradants » qu'elles disent subir de la part de
leurs tuteurs d'Oumé. La colère se lisait sur leur visage. Ce sont des
populations pro-Ouattara issues de la communauté des allogènes Baoulé d'Oumé,
victimes de la crise post-électorale, qui ont organisé à Konanpkikro (Oumé) une
conférence de presse le samedi 23 mars dernier. Cela au sortir d'un « conseil de
guerre » auquel ont pris part les chefs traditionnels, les présidents des
jeunes, des chefs de quartiers et de nombreuses populations des 19 villages
satellites de Zangué (Sous- préfecture d'Oumé). Cette énième rencontre, selon
Konan Yao Luc, le porte-parole de ces populations, répondait au souci de ces
populations de s'exprimer face à la presse. Afin de faire entendre aux autorités
compétentes notamment le chef de l'Etat, « leur cri du cœur et crier leur
ras-le-bol quant aux exactions et autres abus dont ils sont victimes de la part
de leurs tuteurs autochtones pour ''avoir voté'' selon lui, le président
Ouattara aux dernières élections présidentielles. « Nous voulons vivre en paix
chez nous à Oumé », a d'emblée martelé le porte-parole. Qui dit tenir ces propos
pour dire non aux « attaques gratuites et inadmissibles » qu'ils endurent depuis
le mois de novembre 2010 suite au conflit de cohabitation qui oppose les deux
communautés. Conflit de cohabitation marqué par plusieurs empoignades. « Ce qui
a déclenché les hostilités, est que nos tuteurs rentrent dans nos champs et nous
empêchent de travailler. Ils y installent des gens que nous ne connaissons pas.
Ils font ce qu'ils veulent et nous empêchent de travailler. Ils vendent nos
jachères. Et quand nous nous plaignons, ils envoient des hommes armés qui se
présentent comme des éléments des Frci poussés par certaines autorités
judiciaires et administratives de la ville d'Oumé, nous tabasser, nous
emprisonner sans nous dire les raisons de ces arrestations » a-t-il dénoncé la
voix noué de sanglots. [...]




 




 





Attaque de Petit-Guiglo: Affamé et blessé, un assaillant se rend




 





Fraternité Matin, L'Expression, Le Mandat -

Un
assaillant ayant participé à l'attaque du village de Petit-Guiglo dans la
sous-préfecture de Bloléquin, le samedi dernier, s'est rendu mardi aux chasseurs
traditionnels Dozo, non loin des lieux du combat. L'information a été donnée ce
mercredi 27 mars au correspondant de fratmat.info dans la région par une source
militaire.




Selon
des témoignages recueillis sur place, il s'agit d'un jeune répondant au nom de
Oulia Pehegnan Yves. Il est originaire de Bloléquin. La source militaire a
indiqué que « des appels à l'aide et des pleurs en provenance de la forêt, ont
attiré l'attention des jeunes commis à l'enterrement des assaillants tués au
combat » le samedi dans ledit village. Ces derniers informent des Dozo qui se
rendent sur les lieux. « Ils découvrent alors un assaillant blessé à la cuisse.
Il les supplie de lui donner à manger et de le conduire à l'hôpital pour être
soigné », explique notre source. L'élément de feu Oulai Tako remet son arme de
type Kalachnikov avec ces deux chargeurs aux Dozo.




Oulia
Pehegnan Yves est mis à la disposition de la brigade de gendarmerie de
Blolequin. L'assaillant se met à table et donne  les noms des
responsables-formateurs et financiers des attaques répétées  à l'ouest. Après
avoir reçu les soins médicaux appropriés à l'hôpital de la ville, l'assaillant
est transféré à Abidjan pour la suite des interrogatoires.




 




 





Attaque de Zilébly : Les arrestations font rage à l'ouest




 




Le
Nouveau Courrier –

A
peine sont-ils arrivés à Bloléquin que les populations de Zilébly sont passées à
la trappe par les Forces républicaines de Côte d'Ivoire (Frci), accusées d'être
de connivence avec les individus qui ont attaqué le village. A cet effet, une
chasse à l'homme est savamment menée par le commandant Zulu, patron des Frci de
la zone afin de mettre le grappin sur les réfugiés de Zilé, notamment les
hommes. Cette traque débouchera seulement en quelques heures sur l'arrestation
de six personnes parmi lesquels le directeur de l'Ecole primaire publique (Epp)
de Zilébly, M. Bahi G. François. Gardés pendant quelques jours dans les locaux
de la brigade de gendarmerie de Blolequin, ils seront transférés à la brigade de
recherche d'Abidjan-Plateau, où ils sont arrivés dans la soirée d'hier. Il est
reproché aux personnes interpellées d'être de connivence avec les individus qui
ont attaqué le village de Zilébly le 13 mars dernier. Pourtant, selon des
témoignages concordants, il n'en est rien. Le directeur de l'école primaire et
bien d'autres personnes avec qui il croupit sous les verrous sont victimes des
liens qu'ils ont toujours maintenus avec leurs parents vivant au Liberia. [...]




 




 





Duékoué / Enquêtes sur les tueries à l'ouest : La Fidh met la pression sur le
gouvernement




 





Soir Info –

La
Fédération internationale des ligues des droits de l'Homme (Fidh) a appelé
mercredi 27 mars 2013 à accélérer l'enquête sur une attaque meurtrière perpétrée
en juillet 2012 contre un camp de déplacés dans l'ouest de la Côte d'Ivoire,
pour laquelle des soldats sont notamment accusés. Dans un document intitulé "Une
occasion de rendre justice", la Fidh salue les "quelques avancées réalisées par
la justice ivoirienne en mars 2013" dans cette affaire, mais appelle à "une
accélération de la procédure et des actes d'enquêtes, notamment au regard des
besoins de conservation des preuves et de sécurité des acteurs de ce dossier".
Abritant des membres de l'ethnie guéré, considérée comme favorable à l'ancien
président Laurent Gbagbo, le camp de déplacés de Nahibly, voisin de la ville de
Duékoué et gardé par des éléments de l'Onu, avait été attaqué le 20 juillet 2012
par des jeunes appuyés par des militaires ivoiriens des Forces républicaines
(Frci) et des "dozo", chasseurs traditionnels servant de supplétifs, selon les
témoins.




Sept
corps avaient été retrouvés dans le camp mais le bilan est beaucoup plus lourd
en raison de la disparition de "plusieurs dizaines" de personnes et de cas
d'exécutions sommaires, souligne la Fidh, partie civile avec la Lidho et le
Midh, deux Ong ivoiriennes de défense des droits de l'Homme. Un charnier
contenant six corps avait été découvert en octobre 2012. La Fidh        salue le
fait que le juge d'instruction se soit rendu la semaine dernière sur les lieux
des 11 autres "fosses communes présumées", après avoir entendu plusieurs
familles de victimes. Après ces "avancées", "il devient urgent de procéder aux
exhumations des fosses communes identifiées", insiste l'Ong, saluant la
"volonté" du régime du président Alassane Ouattara d'avancer sur ce dossier. [...]





 




 





Duékoué : De nouveaux charniers découverts




 




Le
Nouveau Courrier -

L a
ville de Duekoué est encore sous le choc, après la découverte de ce qui semble
être des fosses communes récemment à la sortie de Duekoué, sur l'axe menant à
Issia. Selon les informations recueillies sur place, il s'agit de charniers
constitués suite au massacre des déplacés du camp de Nahibly. Alors que les
autorités avaient fait suspendre les fouilles sur le premier site où des
charniers avaient été découverts, dans les environs de la station de traitement
d'eau de la Sodeci, voici que de nouvelles fosses communes sont découvertes. Une
délégation de la Fédération internationale des droits de l'homme (FIDH) conduite
par Florent Geel le Responsable Afrique de la FIDH séjourne en ce moment à
Duekoué, pour suivre de près le processus d'exhumation des corps. La FIDH s'est
d'ores et déjà constituée partie civile dans cette affaire afin de voir la
justice être rendue aux victimes de l'attaque du camp de déplacés de Nahibly, en
juillet 2012, par des Frci, dozos et partisans de Ouattara. Selon Florent Geel,
cela ne fait l'ombre d'aucun doute, les corps retrouvés sont ceux des personnes
arrêtées par les Frci, lors de l'attaque du camp de déplacés de Nahibly. (...)




La
découverte de la douzaine de fosses communes remet nettement en cause le bilan
communiqué par l'Onuci et le gouvernement Ouattara suite à l'attaque par les
Frci et ses supplétifs dozos du camp de déplacés de Nahibly. Et permet notamment
un rapprochement, au niveau des chiffres des victimes, avec ceux communiqués par
les cadres Wê de la région qui avait annoncé plusieurs dizaines de morts et de
disparus. (...) En tout cas, il est temps que Bert Koenders et l'Onuci
s'impliquent véritablement dans un retour définitif de la paix en Côte d'Ivoire
au lieu de couvrir ou relativiser les crimes du camp Ouattara.




 




 





Justice : Des pro-Gbagbo devant le juge d'instruction à partir du 4 avril. Le
cas Simone Gbagbo coince le pouvoir




 





Soir Info -

Bientôt, de nouvelles auditions sur le fond dans l'affaire de la crise
post-électorale. L'information nous est donnée par une source au fait du dossier
qui précise que les auditions reprendront à la date du 4 avril 2013. Des proches
de l'ex-président Laurent Gbagbo, pour la plupart en détention dans des prisons
du Nord, seront face à un juge d'instruction. Le magistrat les interrogera sur
des faits en rapport avec les évènements allant de décembre 2010 à avril 2011.
Plusieurs parmi les dirigeants pro-Gbagbo, en détention provisoire, ont déjà été
auditionnés sur le fond entre juin et novembre 2012. On les retrouve tantôt à
Boundiali (Martin Sokouri Bohui, Philippe Henry Dacoury-Tabley, Alcide Djédjé...),
tantôt à Katiola (Geneviève        Bro    Grébé, Sangaré     Aboudramane,
Narcisse Kuyo Téa) où même, à Bouna, dans le Nord-est (Affi Nguessan, Michel
Gbagbo). Dans le milieu judiciaire, on tente d'assimiler à travers les
prochaines auditions une volonté d'accélérer une procédure qui ne s'est pas
distinguée par sa célérité : les proches de l'ex-président ont passé plus de
dix-huit (18) mois dans les prisons et nonobstant plusieurs remises en liberté
provisoire, les procès n'ont pas débuté.




Les
chefs d'accusations restent globalement connus : atteinte à la défense
nationale, attentat et complot contre l'autorité de l'Etat, constitution de
bandes armées, participation à une bande armée, participation à un mouvement
insurrectionnel, atteinte à l'ordre public, coalition de fonctionnaires,
rébellion, usurpation de fonction, tribalisme et xénophobie, crimes de sang.
Certains- comme l'ex gouverneur de la Bceao, Phlippe Henry Dacoury-Tabley- sont
également poursuivis pour crimes économiques. L'ex-Première dame Simone Ehivet
fait partie de ces personnalités civiles proches du président déchu Laurent
Gbagbo, qui demeurent en détention provisoire. Elle est précisément en résidence
surveillée à Odienné. L'ancienne présidente du groupe parlementaire Fpi à
l'Assemblée nationale est poursuivie pour crimes de sang, atteinte à la sûreté
de l'Etat, infractions      économiques...et génocide. Son cas revêt une
particularité : pendant qu'elle fait l'objet d'une procédure sur le plan
intérieur, Simone Gbagbo est réclamée à La Haye. La Cour pénale internationale a
rendu public, fin novembre 2012, un mandat d`arrêt, émis en février 2011, contre
elle, la soupçonnant de crimes contre l'humanité commis durant la crise
post-électorale. Abidjan tarde depuis à répondre à la demande d'extradition de
la Cpi. C'est que le cas « Simone Gbagbo » est source d'embarras pour le régime
d'Abidjan qui, selon toute vraisemblance, ne souhaite pas extrader l'épouse de
l'ex-président. [...]




 




 





Loi d'amnistie pour les pro-Gbagbo : ADO dit non, non et non




 




Le
Mandat -

Le
président de la République tient à la réconciliation nationale pour laquelle il
a mis en place. En donnant instruction à la Commission dialogue, vérité et
réconciliation (CDVR) de réconcilier les Ivoiriens, le chef de l'Etat montre sa
ferme volonté de ressouder le corps social divisé par la crise ; et resté
fragile, depuis lors. ADO est convaincu que la CDVR travaille en toute
impartialité pour réapprendre aux Ivoiriens à vivre ensemble. Cependant, il ne
veut pas aller à la paix à n'importe quel prix. Son refus d'amnistier les
détenus de la crise post électorale tient à cela. Comment ? Le chef de l'Etat
refuse de tomber dans le laisser-aller, qui donnerait de lui l'image d'un homme
léger et pas accroché au droit. Or, c'est tout le contraire de sa philosophie.
Alassane Ouattara veille à ce que la séparation des pouvoirs soit une réalité en
Côte d'Ivoire. Aussi, dans le cadre des prisonniers de crise, veut-il que les
procédures aillent à leurs termes afin que la vérité éclate. Parce que, dit-il,
ce qui s'est passé en Côte d'Ivoire est assez grave pour qu'on le classe en
perte et profit. Le FPI et lui ne parlent donc pas le même langage. En effet, là
où les refondateurs exigent la libération pure et simple des prisonniers de la
crise post électorale, ADO est pour leur jugement conformément aux lois de la
République. Pour le président de la République, cela confortera tant soit peu
les victimes (pour celles qui ont la chance d'être en vie) et leurs parents. Et
bien plus, ce sera une leçon pour leurs bourreaux (et pour tous les Ivoiriens)
qui ne devraient plus jamais s'adonner aux énormités dont ils sont accusés et
pour lesquelles ils sont poursuivis. Sur ce point, la CDVR emboite le pas au
président de la République. En effet, le président de cette institution, Charles
Konan Banny, ne rate jamais l'occasion de dire à haute voix que la
réconciliation n'absout pas les crimes commis. [...]




 




 





Réconciliation nationale : Les vérités de l'imam Cissé Djiguiba sur la crise
ivoirienne. "Ce qu'on a vu ressemblait à du nazisme"




 





L'Inter, Nord-Sud -

Le
séminaire sur les causes profondes de la crise ivoirienne, qui s'est ouvert
mardi dernier à l'hôtel Belle Côte à la Riviera Palmeraie, s'est achevé hier,
mercredi 27 mars. La journée d'hier aura été marquée par la communication de
l'imam Cissé Djiguiba, une figure de proue de la communauté musulmane en Côte
d'Ivoire. Invité à donner sa lecture des sources du mal ivoirien, l'homme de
Dieu a égrené un chapelet de maux qui ont gangrené le pays et conduit à
l'implosion sociopolitique. Cissé Djiguiba a insisté sur le caractère insidieux
voire nocif de certains mots, de certains discours, qui ont eu pour effet de
«semer les germes de la haine» dans les cœurs, notamment de la jeunesse poussée
à des scènes d'horreur. Décrivant ce qu'il a appelé «le poids négatif des mots»,
l'imam s'est employé à montrer leur impact sur les atrocités auxquelles l'on a
assisté durant les heures folles de la guerre post-électorale. «L'horreur que
nous avons vue ne ressemble qu'au nazisme, à ce qu'il a été donné de voir dans
les fours crématoires où étaient brûlés des êtres vivants en grand nombre», a
déploré le guide religieux, faisant allusion au fameux ''article 125''. Et
l'homme de Dieu de mettre en garde contre l'usage de certains mots, dont «la
charge sémantique a un impact mystique sur les gens». Concernant les discours
qui ont nourri la haine dans les cœurs et poussé à des actes les plus abjects,
il a épinglé certains intellectuels qui ont glosé sur la peur de l'étranger,
présenté comme un ''envahisseur qui vient arracher notre pays''. Ce discours
xénophobe, a-t-il noté, a servi à l'instrumentalisation des jeunes qui étaient
prêts à tout pour défendre la patrie en danger. Il a conduit au déni de
patronyme, de faciès et à toute autre attitude tribaliste, régionaliste et
ethnocentrique. Et de citer pour anecdote, le fait d'avoir été lui-même
interpellé par un policier, qui lui a demandé sa carte de séjour, parce qu'il
était habillé ce jour-là en boubou. Ce sont toutes ces dérives qui ont conduit à
un «repli identitaire», conséquence de l'Ivoirité et d'une «constitution
partisane, taillée sur mesure pour écarter des adversaires politiques». [...]




 




 





Appui aux politiques économiques de la Côte d'Ivoire : Le Fmi annonce un
décaissement de 37 milliards FCFA. Le taux de croissance de 2012 fixé à 9.8 %




 





L'Inter, Le Nouveau Réveil, Le Patriote -

La
mission conjointe Fonds monétaire internationale (FMI), Banque mondiale et
Banque africaine de développement (BAD), qui a séjourné du 13 au 27 mars 2013 à
Abidjan, a rendu ses conclusions hier, au Premier ministre, ministre de
l'Economie et des finances, Daniel Kablan Duncan. C'était dans le cadre d'une
conférence de presse qui a eu lieu à la Primature, à Abidjan Plateau. Une
occasion pour le chef de délégation de cette mission, Michel Lazare d'annoncer
un décaissement d'environ 74 millions de dollars, soit un peu plus de 37
milliards de FCFA en faveur de la Côte d'Ivoire. Ce décaisse- ment devra aider à
soutenir les politiques économiques du gouvernement ivoirien. Le chef de
mission, par ailleurs sous-directeur du département Afrique du Fonds, a salué
les performances macroéconomiques réalisées en 2012, ''avec un taux de
croissance du Produit intérieur brut (PIB) réel de 9.8 % et une inflation
établie à 1.3 % en 2012''. Michel Lazare a, également, apprécié l'exécution
budgétaire. Il a fait remarquer que la Côte d'Ivoire a régularisé, pour la
première fois, sa dette extérieure, suite à l'atteinte du point d'achèvement de
l'Initiative en faveur des pays pauvres très endettés (PPTE). [...]