REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU VENDREDI 22 FEVRIER 2013

22 fév 2013

REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU VENDREDI 22 FEVRIER 2013







L'Onu appelle à briser le « cercle vicieux de l'impunité »




 





(Connectionivoirienne.net / Xinhua – 22/02/2013) -

Le
chef de l'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (Onuci), Bert Koenders, a
appelé jeudi à Yamoussoukro (centre, 230 km d'Abidjan) les autorités ivoiriennes
à « briser le cercle vicieux de l'impunité » pour une « paix durable » dans le
pays après la meurtrière crise post-électorale de 2010 et 2011.




« Je
suis intimement convaincu qu'il ne peut y avoir de paix durable si l'impunité
n'est pas fermement combattue et si les auteurs de violations graves des droits
de l'homme ne sont pas traduits devant les juridictions nationales et non
nationales compétentes », a déclaré Bert Koenders à l'ouverture d'une conférence
internationale sur l'impunité et la justice équitable.





« C'est en brisant le cercle vicieux de l'impunité et en promouvant une justice
équitable que l'on aboutira à rompre le cercle vicieux de la violence », a-t-il
poursuivi, soulignant que la justice doit concerner « tous ceux qui ont
participé aux graves violations en Côte d'Ivoire quelle que soit leur
appartenance ».




Le
chef de l'Onuci a assuré de l'engament des Nations unies à  » appuyer toutes les
initiatives » visant à lutter contre l'impunité et la promotion des droits de
l'homme, de la femme et des enfants.





L'expert indépendant de l'Onu sur les droits de l'homme en Côte d'Ivoire, Doudou
Diène, co-organisateur de la rencontre, a exhorté le gouvernement ivoirien à
prendre des mesures « concrètes » pour résoudre le problème de l'impunité et
instaurer une justice équitable. « Pour tout cela, on doit aider la Côte
d'Ivoire à établir objectivement les faits, à identifier les responsabilités
dans les faits, à identifier les sources profondes des faits, et à partir du
droit national mais aussi international, élaborer des recommandations pour le
gouvernement ivoirien », a-t-il proposé.




Le
ministre ivoirien de la Justice, des Droits de l'homme et des Libertés
publiques, Coulibaly Gnénéma, a réitéré la décision  » ferme » du gouvernement
de mener des enquêtes pour faire la lumière sur toutes les situations de graves
violations afin d'aboutir à des procès pour punir les auteurs quel que soit leur
bord politique.




 




 




CPI
: L'accusation poursuit l'énumération des horreurs de la crise qui pèsent contre
Laurent Gbagbo




 





(Koaci.com – 22/02/2013) -

La
séance de présentation des charges retenues contre Laurent Gbagbo, interrompue
mercredi, a repris ce jeudi à la Haye dans le cadre de l'audience visant à la
confirmation ou non des charges qui pèsent contre l'ancien président ivoirien
devant la cour pénale internationale pour la période de la crise post-électorale
en Côte d'Ivoire comprise entre le 16 décembre 2010 et le 12 avril 2011.




 




Au
menu du jour, la présentation des faits liés aux quatre événements mentionnés à
l'intérieur du Document Contenant les Charges( Dcc) dans les charges qui pèsent
contre Laurent Gbagbo pour la période mentionnée. Seule l'accusation a eu ce
jour la parole, elle devrait terminer ses présentations de charges demain
vendredi.




 





L'accusation par la voix de Gilles Dutertre a poursuivi l'énumération des faits
entamée la veille avant de conclure : « La réalité c'est qu'on voit que Laurent
Gbagbo a mis en œuvre des moyens létaux contre les civils, toutes ces preuves
mises bout à bout montre l'existence d'une politique de Laurent Gbagbo pour
cibler les partisans de Ouattara », citant pour clore son propos la légendaire
expression de Laurent Gbagbo : « Si je tombe vous tombez aussi ».




 




Le
canadien Mc Donalds prendra le relais de la présentation qui portera, pour sa
part, sur les événements qui se sont déroulés du 16 au 19 décembre 2010 plus
connus sous la mention de « la marche sur la rti » lors de laquelle, selon
l'accusation, 54 personnes auront trouvé la mort, autant de blessés et 17 viols.
L'accusation a tenu à rappeler en guise d'introduction que Guillaume Soro avait
alors appelé à une marche pacifique pour « libérer la RTI et installer un
nouveau directeur », Rti qui sera décrite par l'accusation comme un média sous
total contrôle de Laurent Gbagbo , de propagande stratégique et gardé par des
militaires. [...]




 




 




3e
jour d'audience – FDS, patriotes et milices pro-Gbagbo au banc des accusés




 





(Connectionivoirienne.net - 22/02/2013) -


Débutée hier, la présentation du bureau du procureur s'est poursuivie ce jeudi
21 février avec les détails, preuves à l'appui des quatre évènements incriminés
avec citation de témoins non présents à cette audience de confirmation des
charges




Ainsi
le premier évènement, « La manifestation sur la RTI » a été présenté par le 1er
Substitut du procureur, Mac Donald. Selon l'adjoint direct de Fatou Bensouda,
les FDS auraient reçu de la part du président Gbagbo, l'ordre de réprimer la
manifestation susmentionnée, dans le seul but de se maintenir au pouvoir. «
Gbagbo voulait avoir le contrôle de la RTI, donc de l'information ». Comme
preuve, Mac Donald citera plusieurs témoins dont le récit varie selon une
certaine catégorisation d'individus. Il s'agit entre autres, des personnes qui
ont été soit des victimes, soit de simples témoins oculaires ou des personnes
qui auraient pris part aux actes incriminés sous l'ordre d'une hiérarchie
(témoins privilégiés).
La Fesci et les FDS, ont été nommément cités dans la
répression de cette manifestation qui devait « introniser » le nouveau directeur
de la RTI.
Un témoin dira par exemple que l'ordre a été donné par la première
dame Simone Gbagbo de violer toutes les femmes qui prendraient part à cette
manifestation. Une manifestation jugée pacifique avec des manifestants aux mains
nues, selon Mac Donald.




Le
deuxième évènement, celui concernant la marche des femmes d'Abobo du 3 mars 2011
a été décrypté par le substitut du procureur, Mme Marina Berdennikova. Selon
elle, la marche des 3000 femmes, qui réclamaient le départ de Gbagbo et le
respect des Droits de l'Homme et qui a vu la mort de sept d'entre elles, a été
essentiellement du fait des FDS. (...) Le témoin « P49 » lui accusera directement
la Gendarmerie et la Garde Républicaine. « P.10 » et « P.46 » toujours
certainement des officiers de l'armée ivoirienne, eux parleront d'une réunion
qui aurait été tenue à l'Etat major juste après la répression des femmes
d'Abobo. (...)Enfin « P.239 » quant à lui, affirmera que c'est bien le général
Dogbo Blé de la garde républicaine qui aurait envoyé ses hommes sur le terrain
ce 3 mars 2011.




Le
troisième évènement, celui du bombardement du marché d'Abobo, qui a eu lieu le
17 mars 2011, a été commenté par Mme Kriztina Varga. Selon le substitut du
procureur, les FDS auraient lancé six obus de mortiers depuis le camp commando
sur le marché d'Abobo et le village SOS des enfants. [...]




 




 





Côte d'Ivoire : comment relever le défi de la réconciliation




 





(Jeuneafrique.com – 21/02/2013) -

La
Côte d'Ivoire s'est fixé pour objectif de devenir un pays émergent à l'horizon
2020. Cette ambition ne peut aboutir que si les tensions politiques qui
persistent actuellement ne dégénèrent pas en conflits destructeurs. Raison pour
laquelle, parmi de nombreuses options, la réconciliation me semble s'imposer
comme le chantier le plus important pour l'avenir du pays.





L'enjeu n'a pas échappé aux autorités ivoiriennes. D'où la création d'une
Commission Dialogue, Vérité et Réconciliation (CDVR), par une ordonnance du 13
juillet 2011. Étant donné que le temps qui lui est imparti est de deux ans, les
Ivoiriens et les amis de la Côte d'Ivoire s'interrogent et s'inquiètent. Le pays
sera-t-il réconcilié à l'échéance ?




La
principale clé pour réussir, et qui fait pour l'instant défaut, est, selon moi,
la méthode de convergence. J'entends, par ce concept, une démarche inclusive,
ordonnée et séquentielle, dont les étapes successives, si elles sont respectées,
se renforcent mutuellement pour faire converger le pays vers la réconciliation.
Quelles sont ces étapes dans la quête de la réconciliation en Côte d'Ivoire ?




 





Cessation des hostilités




Je ne
retiendrai ici que les trois plus importantes. La première porte sur la
formation d'une tierce partie (TP). Cet ensemble de personnes dont la vocation
est de travailler pour réconcilier les belligérants est formé d'une première
composante, issue des deux camps en conflit, dite tierce partie intérieure
(TPI), et d'une autre, extérieure au conflit, dite tierce partie extérieure
(TPE). La TPI s'accorde pour obtenir la cessation des hostilités et la
définition des principes de la réconciliation (elle ne peut être efficace que si
elle compte parmi ses membres les leaders des protagonistes – c'était le cas de
Nelson Mandela et de Frederik De Klerk en Afrique du Sud). Pour sa part, la TPE
se charge d'affiner ces principes et de les appliquer.




Cette
étape est-elle honorée en Côte d'Ivoire ? Ici, ce qui m'apparaît comme la TPI
est le Cadre permanent de dialogue (CPD), la CDVR représentant, elle, la TPE. Or
il y a lieu de s'inquiéter, car comment la CDVR peut-elle être efficace alors
que la création du CPD lui est postérieure et que les principes de la
réconciliation, en discussion au sein de cette instance, ne sont pas encore
définis ?





Deuxième étape incontournable : la cessation des hostilités, à savoir les
agressions militaires et physiques, bien entendu, mais aussi les privations de
liberté, les attaques verbales, les répressions d'ordre professionnel,
économique et financier, etc. Pendant et après la transition, aucun des
belligérants ne doit poser d'acte en rapport avec le conflit et qui ouvre de
nouvelles blessures.




 





Justice de réconciliation





Qu'est-ce que l'on constate en Côte d'Ivoire ? Alors que la CDVR est en
activité, toutes formes d'hostilité se poursuivent, ouvrant chaque jour de
nouvelles blessures.





L'accord sur les instruments de la réconciliation, c'est-à-dire sur les vérités
à mettre au jour, sur les justices à actionner, etc., constitue à mon sens une
troisième étape majeure. En l'occurrence, si l'on s'en tient à la problématique
judiciaire, durant une transition, la tierce partie tient à sa disposition la
justice pénale et la justice de réconciliation. Or je pense que, pour des crimes
de masse, la justice pénale est inappropriée. C'est la justice de réconciliation
qui devrait tenir le premier rôle, à condition qu'elle ne juge que les prévenus
qui avouent leurs crimes et s'en repentent. Les autres doivent être traduits
devant la justice pénale. [...]




 




 




Le
Burundi annonce des troupes militaires au Mali




 





(Agence de Presse Africaine – 21/02/2013) -

Le
Burundi a annoncé jeudi à Abidjan une contribution de troupes au Mali alors que
de violents combats, entamés dans la nuit dernière, opposaient encore à la
mi-journée l'armée malienne à des djihadistes retranchés dans la mairie et le
gouvernorat de Gao, plus importante ville du nord du Mali.




 





L'information a été donnée par le ministre des affaires étrangères du Burundi,
Laurent Kavakure, à l'issue d'une audience avec le Premier ministre ivoirien,
Daniel Kablan Duncan. '' (...) Vous le savez, votre pays exerce la présidence de
la CEDEAO et à ce titre, il est très impliqué dans la résolution du conflit
malien'', a-t-il expliqué en rappelant qu'un appel à la solidarité africaine
internationale a été lancé.




''
Notre pays, le Burundi a annoncé une contribution en troupe. Nous voulons voir
avec les autorités de ce pays qui assure la présidence de la CEDEAO, comment
faire pour que ces troupes burundaises puissent être déployées rapidement sur le
terrain'', a ajouté le chef de la diplomatie burundaise sans préciser le nombre
de soldats qui seront déployés au Mali.




 




Selon
lui les soldats burundais ont une ''expérience dans la lutte contre le
terrorisme''. ''Nous sommes présents en Somalie où nous avons enregistré de bons
résultats'' s'est félicité Laurent Kavakure. ''Nous nous disons qu'en Somalie
comme au Mali, ce sont les islamistes, les terroristes qui sont sous une même
idéologie. Nous pouvons apporter un grand appui dans la lutte contre le
terrorisme au Mali également'' a-t-il conclu en soulignant que la ''bonne
coopération bilatérale'' entre la Côte d'Ivoire et le Burundi a été également
abordée au cours des échanges.




Après
le Tchad avec 2000 soldats, le Burundi est le deuxième pays hors CEDEAO
(Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest) a annoncé des troupes
au Mali. [...]