REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU VENDREDI 1er MARS 2013

1 mar 2013

REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU VENDREDI 1er MARS 2013






CPI
: Laurent Gbagbo à la juge : «c'est parce que j'ai respecté la constitution
qu'on m'a amené ici, je suis là mais je compte sur vous»




 





(Koaci.com – 01/03/2013) -


C'était l'évènement attendu de cette huitième et dernière journée d'audience de
confirmation ou non des charges qui pèsent contre lui devant la justice
internationale, fidèle à lui-même Laurent Gbagbo s'est exprimé, pour sa défense,
durant quinze minutes et ce pour la première fois depuis décembre dernier. Les
propos de l'ancien président ivoirien emprisonné depuis novembre 2011 aux Pays
Bas, viendront clore l'audience.




 




Durant
huit jours la défense n'aura eu de cesse de décrédibiliser le travail du
procureur, son document de présentation des charges (DCC) et soulever
l'inexistence du « plan commun » qui constitue autour de quatre évènements
survenus lors de la crise postélectorale, l'épine dorsale de l'accusation sur ce
dossier.




 




Cette
dernière journée voyait les deux parties s'adonner, tel un face à face, aux
observations finales avant une conclusion sous forme d'allocution de l'ancien
président ivoirien. (...). L'ancien président ivoirien terminera son allocution en
ces termes : «Madame c'est parce que j'ai respecté la constitution qu'on m'a
amené ici, je suis là mais je compte sur vous car je souhaite que tous les
africains qui me soutiennent comprennent que le salut pour les Etats africains
c'est le respect des constitutions que nous nous donnons et des lois »




 




La
juge indiquera avant la clôture définitive de l'audience, que le procureur et
les victimes ont jusqu'au 14 mars prochain pour présenter leurs observations
écrites, la défense doit quant à elle présenter les siennes, au plus tard, le 28
mars 2013. Le verdict de la cour sera donné dans un délai de 60 jours à compter
des réceptions des observations écrites finales de la défense. [...]




 




 



Côte d'Ivoire / Gbagbo: «Toute ma vie, j'ai
lutté pour la démocratie»




 




(La
Tribune de Genève, Le Monde, Le Point, BBC Afrique – 01/03/2013) -


L'ancien président ivoirien Laurent Gbagbo a tenté jeudi de
convaincre la CPI de ne pas le poursuivre pour crimes contre l'humanité. Laurent
Gbagbo s'est présenté comme un homme de paix et un démocrate juste avant que les
juges ne se retirent pour décider si un procès doit être mené contre lui. «Toute
ma vie, j'ai lutté pour la démocratie», a assuré Laurent Gbagbo lors d'une
audience publique à La Haye, où siège la Cour pénale internationale (CPI). Il a
régulièrement regardé en direction de ses partisans installés dans la galerie du
public, séparée de la salle d'audience par une vitre insonorisante.




Vêtu
d'un costume noir, d'une chemise blanche et d'une cravate bleue à pois blancs,
l'ancien président a ajouté, s'exprimant pour la première fois en public depuis
sa comparution initiale en décembre 2011: «je n'ai jamais cru que la Côte
d'Ivoire allait s'en sortir par la guerre. Je n'ai jamais cru ça. J'ai toujours
cru qu'on s'en sortirait par la discussion». (...)





Premier ex-chef d'Etat remis à la CPI, Laurent Gbagbo est soupçonné d'être
«co-auteur indirect» de quatre chefs de crimes contre l'humanité commis pendant
les violences post-électorales. Ce refus de quitter son poste après dix ans au
pouvoir avait plongé la Côte d'Ivoire dans une violente crise de quatre mois qui
a coûté la vie à près de 3000 personnes.





Décision pas avant mai




«Je ne
gouverne pas avec ma famille», a-t-il également assuré, répondant aux
accusations de népotisme dont il a fait l'objet. «J'étais président, chef de
l'Etat et ma femme était députée», a-t-il affirmé, faisant référence à son
épouse Simone, également sous le coup d'un mandat d'arrêt de la CPI mais
toujours détenue en Côte d'Ivoire. L'audience de confirmation des charges, qui
avait débuté le 19 février et s'est achevée jeudi, doit permettre aux juges de
déterminer si les éléments de preuves rassemblés par l'accusation sont
suffisamment solides pour permettre la tenue d'un procès contre M. Gbagbo. Une
décision n'est pas attendue avant mai. [...]




 




 




CPI
- Fatou Bensouda : "Notre ambition est que tous les auteurs de crimes soient
poursuivis"




 





(Jeuneafrique.com – 01/03/2013) -

La
procureure de la Cour pénale internationale (CPI), Fatou Bensouda, expose à
Jeune Afrique les accusations qui pèsent sur Laurent Gbagbo, dont l'audience de
confirmation des charges s'est achevée le 28 février. La décision d'une
inculpation de l'ancien chef d'État pourrait intervenir dans les semaines qui
viennent.




 





Jeune Afrique : Vous estimez à plus de 700 le nombre de crimes imputables à
Laurent Gbagbo. Quel est son niveau de responsabilité ?





Fatou Bensouda

: Nous le poursuivons comme coauteur indirect de ces crimes ou pour avoir
contribué de toute autre manière à leur commission en nous fondant sur les
ordres qu'il a donnés. Notre dossier d'accusation est très étoffé. Nous avons
collecté plus de 3 500 éléments de preuve, dont 900 l'incriminent. Laurent
Gbagbo élaborait sa stratégie avec un groupe de proches, mais il était le
principal coordonnateur des exactions. Celles-ci relevaient d'une intention,
d'une politique, d'un plan pour garder le pouvoir et s'attaquer aux civils. Sans
son implication, tous ces crimes n'auraient pas été commis.




 





Plus de 3 000 morts ont été recensés durant cette crise postélectorale. À qui
les autres décès sont-ils imputables ?




Une
multitude d'acteurs portent une responsabilité dans la perpétration de ces
crimes. Notre rôle est de nous assurer que leurs principaux auteurs seront
poursuivis, mais nous ne pouvons engager des poursuites contre tous. Les




autorités ivoiriennes ont, de leur côté, pris des dispositions pour en juger
certains
.
L'action de la CPI permettra de faire éclater la vérité pour faciliter la
réconciliation.





La défense de Laurent Gbagbo déplore qu'il soit, à vos yeux, le seul coupable...




On ne
doit pas politiser notre travail. Nous avons également émis un mandat d'arrêt à
l'encontre de son épouse, Simone Gbagbo, qui porte une lourde responsabilité
dans la perpétration de ces crimes. Cette procédure juridique est
l'aboutissement d'enquêtes de terrain. Nos poursuites visent aussi les forces
belligérantes de l'autre camp. On ne peut toutefois mener de front toutes ces
procédures. Mais, rassurez-vous, aucune partie prenante à la crise ne sera
épargnée.




 





Vos accusations ne sont-elles étayées que par des informations provenant des
autorités ivoiriennes actuelles et des anciennes forces rebelles, comme
l'affirment les avocats de Gbagbo ?




La
défense joue sur le sensationnalisme pour décrédibiliser nos preuves et
impressionner le grand public. Nous détenons des centaines de témoignages, de
documents, de vidéos, etc. Nous nous appuyons aussi sur des rapports des Nations
unies et d'ONG, ainsi que sur des documents que nous avons saisis dans
l'ordinateur personnel de Laurent Gbagbo.





Vous avez émis un mandat d'arrêt à l'encontre de Simone Gbagbo que les autorités
ivoiriennes n'exécutent pas pour l'instant. Cela n'affaiblit-il pas vos
accusations ?




Notre
juridiction est complémentaire de celle des États. Elle est, selon moi, la mieux
indiquée pour instruire les crimes les plus graves quand les systèmes
judiciaires nationaux ne sont pas aptes à le faire. Au début, les autorités
ivoiriennes nous avaient sollicité à cette fin. Mais elles auraient aussi engagé
une procédure contre Simone Gbagbo et également un processus de réconciliation.
C'est leur choix de poursuivre plusieurs voies et de contester la recevabilité
d'une affaire devant notre cour : ce sont les règles du traité de Rome. Si la
justice ivoirienne organise un procès et conteste la recevabilité, nos juges
aviseront. La CPI pourra demander que l'affaire revienne devant elle. [...]




 




 





Justice : marche contre Laurent Gbagbo à Abidjan




 





(Agence de Presse Africaine – 01/03/2013) -

Des
dizaines de victimes des violences liées à la crise post électorale ivoirienne
ont défilé jeudi dans les rues d'Abidjan pour attirer l'attention de la Cour
pénale internationale (CPI), devant laquelle, Laurent Gbagbo a comparu le même
jour à la Haye au Pays-Bas. Les manifestants ont défilé dans les rues de
Koumassi, commune au sud d'Abidjan, brandissant des pancartes véhiculant des
messages hostiles à l'ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo. ''Gbagbo
assassin ! Que la vérité triomphe ! Gbagbo m'a rendue veuve ! Justice !justice !
Justice ! '', pouvait-on lire sur ces pancartes.




 




Réunis
au sein d'un collectif de victimes de la crise post électorale, ces manifestants
se sont rassemblés sur une place publique de Koumassi où chacun a expliqué les
brimades endurées pendant cette période postélectorale en Côte d'Ivoire.
L'audience de confirmation des charges contre Laurent Gbagbo, ouverte le 19
février dernier devant la CPI doit s'achever ce jeudi.




 




Elle
vise à permettre aux juges d'examiner les éléments de preuves rassemblés par
l'accusation pour voir s'ils sont suffisamment solides pour permettre la tenue
d'un procès. Il est reproché à M. Gbagbo qui est transféré à la CPI depuis le 29
novembre 2011, d'avoir été co-auteur indirect de quatre chefs de crimes contre
l'humanité, notamment ''meurtres, viols, persécutions et autres actes
inhumains''. [...]




 




 





Litige frontalier : La Côte d'Ivoire et Guinée décident du retrait des
militaires de Kpéaba




 





(Agence de Presse Africaine – 01/03/2013) -
Les
autorités ivoiriennes et guinéennes ont décidé jeudi à Yamoussoukro du retrait
des militaires du village de Kpéaba, à la zone frontalière, objet de litige
entre les deux pays. En marge du 42ème sommet ordinaire du Chefs d'Etat et de
gouvernement de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest
(CEDEAO), le ministre des affaires étrangères de la Guinée, Louncény Fall et son
homologue ivoirien, Charles Diby Koffi ont, au cours d'une rencontre,
''réaffirmé leur volonté de ne ménager aucun effort pour le renforcement des
liens séculaires d'amitié et de fraternité qui existent entre les deux pays''.




 




Selon
le communiqué final qui a été conjointement signé par les deux ministres, la
Côte d'Ivoire et la Guinée, ont réitéré leur ''détermination à ouvrer sans
relâche en faveur de la consolidation des relations de bon voisinage,
indispensables à l'instauration d'un climat propice au développement harmonieux
et solidaire des deux pays''. Les deux paries ont en outre souligné
''l'impérieuse'' nécessité de parvenir à un règlement ''pacifique et durable de
tout litige survenant le long des frontières communes aux deux pays''. Elles ont
également convenu du ''retrait de leurs forces respectives de la zone
frontalière, objet du litige''.




 




La
création d'une commission conjointe, comprenant les représentants des ministères
des affaires étrangères, de la défense et de l'intérieur, en vue de la
matérialisation de la frontière entre la Côte d'Ivoire et la Guinée, a été
également adoptée. ''Ladite commission se réunira au niveau des experts, à
Conakry, à une date qui sera fixée de commun accord'', conclut le communiqué.




 




Le
village de Kpéaba, proche de la localité ivoirienne de Sipilou (à une quinzaine
de km de la frontière), était occupé depuis le 25 janvier par des soldats
guinéens, ce qui avait occasionné des incidents avec les habitants. Les soldats
guinéens y avaient retiré le drapeau ivoirien pour hisser celui de la Guinée,
selon plusieurs sources. [...]




 




 





Goodluck Jonathan entame une visite d ' Etat de 48 heures en Côte d'Ivoire




 





(Agence de Presse Africaine – 01/03/2013) -

Le
Président de la république fédérale du Nigeria, Goodluck Jonathan, et son
épouse, Patience Goodluck, effectueront une visite d'Etat en Côte d'Ivoire du
1er au 2 mars, a appris APA jeudi de source proche de la présidence ivoirienne.
Selon cette source, la visite se déroulera en deux phases, à Yamoussoukro, puis
à Abidjan, la capitale économique ivoirienne.




 




Dans
la capitale politique et administrative ivoirienne, le couple Goodluck déposera
vendredi une gerbe de fleur sur la tombe dé Félix Houphouët Boigny, le père de
la Côte d'Ivoire indépendante, décédé en 1993. Il se rendra également à la
basilique de Yamoussoukro, propriété du Vatican, au lendemain de la démission du
Pape Benoît XVI avant de quitter Yamoussoukro dans l'après midi pour la capitale
économique ivoirienne.




 




Sur
place à Abidjan, cette deux phase, sera essentiellement consacrée aux audiences
avec les autorités ivoiriennes, renseigne la même source. Le Nigeria et la Côte
d'Ivoire s'apprêtent à créer ensemble une commission mixte qui permettra
d'encourager la stabilité et le développement de la sous-région.




 




Cette
commission devrait également avoir pour tâche de promouvoir le soutien militaire
aux gouvernements démocratiques subrégionaux et de resserrer les liens d'amitié
entre les peuples des deux pays.