REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU VENDREDI 16 NOVEMBRE 2012

16 nov 2012

REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU VENDREDI 16 NOVEMBRE 2012


Côte d'Ivoire : L'ONU appelle les leaders communautaires à briser les murs de méfiance

Afriquinfos / Xinhua (16/11/2012) - L'Opération des Nations- Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) a appelé jeudi à Adzopé (sud) les leaders communautaires et les acteurs de la société civile à briser les murs de méfiance afin d'aller à la paix. "Il y a lieu d'accepter les différences et de faire preuve de tolérance", a indiqué la responsable du bureau de l'information publique Brigitte Karekezi lors d'un atelier organisé par la mission onusienne sur la promotion de la culture de la paix et de la réconciliation. Pour celle-ci, les leaders communautaires et les acteurs de la société civile nationale ont un rôle à jouer pour le rétablissement de la paix, de la stabilité et de la cohésion sociale dans leur pays.
Brigitte Karekezi a ainsi exhorté les leaders à utiliser le dialogue comme moyen de gestion des différends, pour renforcer la cohésion sociale dans une perspective de reconstruction et de développement. "L'heure est à la reconstruction du pays. Pour cela, chacun à son niveau devra faire un ultime sacrifice qui consiste à poser des actes de décrispation en vue de booster le processus de paix", a-t-elle noté en substance, rappelant que la diversité d'opinion est un facteur d'enrichissement mutuel. La Côte d'Ivoire se trouve à la recherche d'une paix durable après la crise post-électorale aigüe qui a secoué le pays cinq mois durant, faisant au moins 3 000 morts et un million de déplacés. La cohésion sociale et la réconciliation se présentent comme des défis majeurs à relever par les populations et les autorités. Le pays qui a célébré jeudi la Journée nationale de la paix compte pour cela sur l'appui de plusieurs partenaires dont l'ONU.

Côte d'Ivoire: les raisons d'une dissolution surprise

Slate Afrique (16/11/2012) - Le président de la République de Côte d'Ivoire, Alassane Dramane Ouattarra (ADO), a dissous, le 14 novembre, le gouvernement que dirigeait depuis le 13 mars le Premier Ministre, Jeannot Kouadio Ahoussou. Ce dernier occupait également le poste de ministre de la Justice et est membre du Parti démocratique de Côte d`Ivoire (PDCI), un des grands alliés du parti d'ADO, le Rassemblement des Républicains (RDR).
Une dissolution surprenante sur fond de tensions politiques
Cette dissolution, pour le moins surprenante, a pris de court bien des analystes de la scène politique ivoirienne, voire certains ministres du gouvernement qui l'auraient apprise lors de la séance du conseil des ministres. Ce faisant, cette dissolution surprise appelle bien des questions. Elle est d'autant plus intrigante qu'aucune date n'a été annoncée pour la formation du nouveau gouvernement, comme si la décision avait été prise sur un coup de tête. Si tel est le cas, il y a donc de quoi s'inquiéter. Car, Ouattara a donc un problème avec son équipe.
Un mystère entoure donc pour le moment le dossier, en attendant que les langues se délient. Mais il n'est pas exclu que les tensions qui avaient cours au sein du Rassemblement des Houphouetistes pour la démocratie et la paix (RHDP), coalition qui a porté ADO au pouvoir, aient atteint un tel point qu'il fallait nécessairement redistribuer les cartes. Parmi les symptômes de cette dissolution, on pourrait mettre en bonne place la défiance de deux partis membres du RHDP (l'Union pour la démocratie et la paix en Côte d'Ivoire et le Parti démocratique de Côte d'Ivoire dont est issu le Premier ministre) qui ont voté contre une loi soumise par le gouvernement. ADO a donc vu rouge et a dû s'interroger sur la fidélité de ses alliés, d'autant plus que le projet de loi en question a été soumis par un ministre PDCI.

Ghana – Côte d'Ivoire : Vers une harmonisation de la politique d'extradition ?

Koaci.com (16/11/2012) - Dans son allocution de bienvenue le mardi dernier à Accra aux participants de la deuxième réunion de la commission tripartite sur les refugiés ivoiriens au Ghana, Chris Kpodo, le vice-ministre ghanéen des Affaires Etrangères et de l'Intégration régionale s'est exprimé sur le travail de la Cour pénale internationale (CPI) mais aussi sur la demande d'extradition des autorités ivoiriennes adressée à leurs homologues ghanéens.
En s'adressant aux membres de la commission tripartite composée du Ghana, de la Côte d'Ivoire et du HCR, le vice ministre la diplomatie ghanéenne a annoncé que des efforts ont été faits par les officiels ghanéens en vue d'accueillir une délégation de CPI, laquelle collabore avec les autorités ghanéennes pour assurer la réussite du procès des présumés coupables d'actes criminels qui ont eu lieu durant la récente crise postélectorale ivoirienne.
Toujours selon Chris Kpodo en vue d'assurer un progrès significatif dans ce dossier, la demande d'extradition émise par la Côte d'Ivoire au niveau du HCR à Genève peut être utile en raison de la différence dans les approches en matière procédure de jurisprudence entre le Ghana et la Côte d'Ivoire.
En liaison avec cette procédure de jurisprudence, il convient de rappeler que la Côte d'Ivoire a émis un mandat d'arrêt contre Koné Katinan, le porte-parole en exil de l'ex Président ivoirien Laurent Gbagbo. La partie plaignante a retenu contre l'ex ministre du Budget des accusations de meurtres et de crimes économiques commis en Cote d'Ivoire. La procédure judicaire qui se déroule à Accra au Ghana connait depuis le mois d'août dernier des hauts et des bats. Le procès en lui-même va de report en report et lors de la dernière comparution les deux parties ont été conviées à revenir le 20 décembre prochain peut être pour le verdict.
Enfin, en accord avec la politique extérieure du Ghana, Chris Kpodo a réaffirmé la position du Président John Mahama que « le Ghana ne permettra pas que son territoire soit utilisé par des réfugiés ivoiriens, toute personne ou groupe de personnes pour des activités visant à déstabiliser la Côte d'Ivoire ».

Entrave à la consolidation de la paix: un rapport accablant remis à Ouattara

Connectionivoirienne.net (16/11/2012) - Au moment même où le chef de l'Etat mettait fin le mercredi 14 novembre 2012, à l'activité des membres du gouvernement, Global center on conflict security and development, structure rattachée à la Banque mondiale, livrait les résultats d'un rapport sur la sécurité et la paix en Côte d'Ivoire. Lors de la remise dudit rapport au ministre de l'Economie et des Finances, Charles Koffi Diby, en présence du ministre d'Etat, ministre du Plan et du développement, Albert Mabri Toikeusse, le directeur de Global center on conflict security and development, Joel Helman, a présenté les secteurs concernés par le rapport. Selon le rapport (...), des facteurs de risques et de fragilité entravent la consolidation de la paix et de la réconciliation. Il s'agit en outre, des séquelles de la politique identitaire, des conflits fonciers, du défi du chômage, de la sécurité des biens et des personnes et de l'écart entre la promesse de l'amélioration du cadre de vie des Ivoiriens et les promesses faites dans le cadre du PPTE (Initiative en faveur des pays pauvres très endettés). En ce qui concerne la crise identitaire, le rapport déplore une exacerbation des conflits due à une partialité du rôle de la justice ivoirienne. Par ailleurs, en vue de prévenir les conflits, le rapport recommande une informatisation des registres de l'Etat civil. L'objectif étant de faciliter le rétablissement des documents administratifs, sources de conflits en Côte d'Ivoire. Aussi pour assurer une justice équitable, le rapport recommande-t-il, la mise en place de mécanismes locaux de justice en vue du règlementent de tous types de conflits, création d'un cadre d'entente et de rapprochement entre la justice et les communautés locales. En ce qui concerne les problèmes fonciers, le rapport suggère l'actualisation du cadastre. S'agissant du problème du chômage et de l'occupation de la jeunesse, le rapport recommande aux autorités ivoiriennes, leur formation et leur insertion dans la vie socio-économique. [...]