REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU VENDREDI 05 AVRIL 2013

5 avr 2013

REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU VENDREDI 05 AVRIL 2013








Les professionnels des médias s'impliquent pour des élections apaisées




 





(Connectionivoirienne.net / Xinhua – 05 avril 2013) -

Plus
d'une trentaine de journalistes de la presse nationale et des acteurs clés du
secteur des médias se réunissent vendredi à Abidjan pour échanger sur la
contribution des médias à un scrutin apaisé en prélude aux élections municipales
et régionales prévues le 21 avril en Côte d'Ivoire.





« Cette plateforme d'échanges a pour objectif principal de rappeler aux
participants, les modalités de la couverture médiatique des élections locales et
l'importance de leur respect pour un environnement électoral apaisé, avant,
pendant et après le scrutin », indique un communiqué de l'Opération des Nations
unies en Côte d'Ivoire (Onuci), initiatrice de l'atelier.




Les
élections municipales et régionales, présentées comme « un levier important pour
le développement local » se dérouleront simultanément le 21 avril dans les mêmes
lieux et bureaux de vote sur l'ensemble du territoire ivoirien. La campagne
électorale s'ouvre samedi pour deux semaines.




« Le
scrutin intervient à une période importante de la sortie de crise en Côte
d'Ivoire, période pour laquelle, le rôle des médias dans leur globalité est
central », explique l'Onuci. Au cours de l'atelier, le Conseil national de la
presse (CNP, organe de régulation) de « rappeler le contenu des décisions prises
pour la couverture professionnelle de ce scrutin et de concourir à ce que les
journalistes contribuent à la tenue d'élections locales ouvertes, libres,
régulières et transparentes ».




Pour
la Commission électorale indépendante (CEI), il s'agira de procéder devant les
participants à « une simulation méthodologique du mode opératoire » de ces
élections couplées.





L'atelier va également rappeler aux radios de proximité,  » important vecteur
d'information à travers le territoire national », leur rôle et leur contribution
pour des élections locales couplées apaisées. « Ces différentes problématiques
seront exposées et discutées au cours des débats à l'issue desquels les
participants vont faire des recommandations », conclu le communiqué de l'Onuci.




 




 





Côte d'Ivoire : Elections locales, « test important pour le pays » selon l'ONUCI




 





(Koaci.com – 04 avril 2013) -


Madame, Sylvie van den Wildenberg, porte-parole de l'Opération des Nations Unies
en Côte d'Ivoire (ONUCI), a indiqué ce jeudi 04 avril, que les élections
Municipales et Régionales, qui se tiendront le 21 avril prochain seront un test
important pour le pays. Elle a fait cette déclaration, au siège de l'institution
à Sebroko, à Abidjan, dans le cadre de la conférence de presse hebdomadaire de
l'opération de maintien de paix. « Ces prochaines élections sont un test
important pour la Côte d'Ivoire. Il est essentiel que ce processus s'effectue
dans le calme, dans la transparence, et dans le respect des standards
internationaux. Tous les acteurs impliqués dans les différentes étapes du
processus, agents de la CEI, éléments des forces de l'ordre, autres autorités,
partis politiques, candidats, et supporters doivent adopter une attitude
responsable et s'engager, sans réserve durant toutes les phases du scrutin,
c'est-à-dire avant, pendant et après, pour que le droit électoral de chaque
citoyen soit respecté », a telle dit sur les antennes de « ONUCI FM ».




 




Elle
a appelé les partis politiques à plus de responsabilités, pour que ces élections
se déroulent dans climat apaisé. « Les auteurs d'appels à la haine, à la
violence, à l'intolérance ou d'intimidations, qui constituent des entraves au
déroulement pacifique et paisible de ces élections, seront passibles de
poursuites judiciaires et tenus responsables de leurs actes. Toute intimidation
et toute violence doit être proscrite », a prévenu la porte-parole.




 





Sylvie van den Wildenberg a rassuré que l'ONUCI suivra avec attention le
déroulement des différentes étapes du processus, de la campagne électorale au
scrutin jusqu'aux résultats du vote. Au plan sécuritaire, elle a salué
l'accalmie relative sur le territoire national, mais s'inquiète de son
imprévisibilité.




 




 





Boycott des élections en Côte d'Ivoire: le FPI craint-il une déculottée ?




 




(Le
Pays
– 05 avril 2013) - La campagne électorale pour les élections
régionales et municipales couplées s'ouvre aujourd'hui en Côte d'Ivoire. Du 5 au
19 avril, les leaders des partis politiques iront à la conquête de l'électorat
pour le scrutin du 21 avril. Mais le principal parti d'opposition, le Front
populaire ivoirien (FPI), ne sera pas de la partie. Il a décidé de boycotter ces
élections. Entre autres raisons avancées, la non-satisfaction de ses
revendications, notamment l'amnistie pour tous ses leaders politiques et la mise
en place d'une nouvelle Commission électorale indépendante (CEI).




 




Sur
le premier point, l'on peut dire que le FPI est irréaliste. Peut-on accorder une
amnistie à des gens inculpés et incarcérés sans faire la lumière sur ce qu'ils
ont fait et sans leur repentance ? A dire vrai, il s'agit tout simplement d'une
revendication fantaisiste, surréaliste et maximaliste. Et le FPI le sait. Pour
la seconde revendication, le pouvoir a lâché du lest en augmentant le nombre des
représentants des partis d'opposition à la CEI et en prorogeant la date de la
tenue de ces élections locales. Même sur le premier point, des leaders du FPI
qui pouvaient l'être ont été mis en liberté provisoire. Mais telle une fille à
qui il faut compter fleurette, le FPI est toujours campé sur sa position, celle
de ne pas participer aux élections. On en vient à se demander si les véritables
raisons de ce boycott ne sont pas ailleurs. Le FPI a-t-il peur d'affronter les
électeurs ? Craint-il une déculottée ?




 




En
tout cas, la question mérite d'être posée. Car tout bon politicien sait que la
période électorale est le moment par excellence pour communier, faire passer des
messages auprès des populations. C'est l'occasion idéale pour décliner la vision
d'un parti. En plus, sous nos tropiques où les sondages sont rarissimes pour ne
pas dire inexistants, l'un des seuls baromètres pour mesurer la cote de
popularité d'un parti politique, c'est l'élection. Et pour le cas précis de la
Côte d'Ivoire, ces élections consacrent la fin du processus électoral en
Eburnie. D'où l'intérêt de ne pas rater le rendez-vous.




 





Faut-il le faire remarquer, la politique de la chaise vide n'est nullement
payante. En vérité, c'est un gâchis, car le FPI va devoir attendre cinq ans
avant de prendre part à de telles consultations. Toute chose qui aura pour
conséquence de l'éloigner de ses militants et partisans. Il serait dommage,
sinon suicidaire, pour le FPI de laisser le champ libre aux autres forces
politiques, en l'occurrence le RDR (Rassemblement des républicains) dont la
popularité reste stratosphérique. [...]




 




 





Côte d'Ivoire: exhumation des victimes




 





(Le Figaro – 04 avril 2013) -

Le gouvernement ivoirien a lancé aujourd'hui une opération d'exhumation des
restes de victimes "pour permettre aux familles de faire leur deuil et à la
justice de mener ses investigations", deux ans après la fin de la crise
post-électorale en Côte d'Ivoire qui a fait 3.000 morts. "La situation
sécuritaire qui prévalait à cette époque n'avait pas permis (...) de procéder à
l'ensevelissement décent des personnes décédées", a déclaré le ministre ivoirien
de la Justice et des droits de l'Homme, Gnénéma Coulibaly, lors d'une cérémonie
"symbolique".




 




Le
lancement de l'opération s'est déroulé à Yopougon, commune populaire d'Abidjan,
qui constituait le dernier bastion des miliciens fidèles à l'ex-président
Laurent Gbagbo, lors des violences post-électorales. "Sur 57 sites découverts
sur l'ensemble du territoire national, 36 ont été répertoriés dans cette seule
commune de Yopougon", a souligné le ministre ivoirien.




 




"A ce
jour, deux ans après cette tragédie, de nombreux corps et restes humains
reposent toujours dans des espaces publics, des concessions, des lieux de culte
pour ne citer que cela", a-t-il ajouté. L'opération qui va durer une année "tend
enfin à donner à la justice les moyens d'organiser des procès sérieux,
transparents et équitables afin que l'impunité cesse d'être une règle dans ce
pays".




 




 





Côte d'Ivoire: Occupation illégale d'une forêt classée, le gouvernement
impuissant devant Amadé Ourémi!




 





(Koaci.com – 04 avril 2013) -

Le
gouvernement ivoirien semble avoir des difficultés à résoudre le problème
d'Amadé Ourémi, ce chef de guerre installé avec ses hommes dans la forêt classée
du mont Péko dans l'ouest de la Côte d'Ivoire où il fait la pluie et le beau
temps. C'est du moins l'impression qu'a affiché ce jour le premier ministre
ivoirien, Daniel Kablan Duncan lors d'une conférence de presse.




 




En
effet, en réponse à une question d'un confrère de la presse locale qui voulait
savoir, à quand la fin du règne de ce chef de guerre qui traumatise les
populations de la zone sous son contrôle, le premier ministre a été un peu
évasif dans ses explications. Daniel Kablan Duncan a d'abord fait remarquer que
le problème de l'insécurité était général dans l'ouest, il a ensuite annoncé que
les déstabilisateurs de cette zone ne sont autres que des ex-combattants qui
agissent à partir des pays voisins de la Côte d'Ivoire.




 





"Instruction a été donnée aux forces de l'ordre de nettoyer les forêts classées.
Amadé, Koffi, ou Kouadio seront tous chassés," a ajouté enfin le premier
ministre. Revenant sur la sécurisation de l'ouest de la Côte d'Ivoire, il a
rassuré ses compatriotes que des commissariats seront installés dans toutes les
villes frontalières et que les autorités ivoiriennes ont convenu avec ses pays
des accords en matière de sécurité.




 




La
question relative à l'invasion des chasseurs dozo dans les zones de l'ouest est
revenue lors de cette conférence de presse du premier ministre. "On veut faire
d'une question qui n'existe pas, une question politique," a-t-il dénoncé,
avouant au passage que beaucoup de ses compatriotes se sont investis au titre de
dozo.  [...]




 




 





Côte d'Ivoire : une justice partiale pourrait déclencher de nouveaux conflits
selon un rapport de Human Rights Watch




 





(VOA online – 05 avril 2013) -

Un
nouveau rapport de l'ONG de défense des droits de l'Homme Human Rights Watch
(HRW) souligne que la Côte d'Ivoire risque bien de replonger dans la violence en
raison de l'absence d'une justice équitable après le conflit qui a suivi
l'élection présidentielle en 2010-2011. Le rapport, publié près de deux ans
après la fin du conflit, souligne que malgré les prétentions du gouvernement,
seuls quelques-uns des plus célèbres auteurs présumés de crimes ont été livrés à
la justice.




 




Plus
de 3.000 personnes avaient perdu la vie au cours des cinq mois durant lesquels
l'ancien président Laurent Gbagbo avait refusé de quitter le pouvoir. Sa défaite
au second tour de la présidentielle de novembre 2010 avait provoqué un conflit
avec le nouveau président-élu Alassane Ouattara.




 




Mais
pour Human Rights Watch et d'autres organisations des droits humains, c'est
l'impunité de graves crimes commis durant les dix années de crise politique qui
ont précédé cette élection qui aurait, en partie, déclenché le conflit. Philippe
Bolopion, le représentant aux Nations Unies de HRW, explique que M. Ouattara
semblait déterminé à ne pas répéter les anciennes erreurs après son arrivée au
pouvoir en mai 2011.




En
octobre dernier, un tribunal militaire avait convoqué cinq partisans du clan
Gbagbo pour le kidnapping et le meurtre d'un colonel durant les émeutes qui ont
suivi l'élection présidentielle. C'est le seul procès lié au conflit
post-électoral qui a eu lieu jusqu'ici. En attendant, plus de 100 autres
partisans du clan Gbagbo doivent être jugés dans cette affaire. Malgré
l'irréfutable évidence que des crimes ont été commis des deux côtés, les
opposants de M. Ouattara, qui attendent d'être jugés, considèrent la justice
comme partiale. [...]




 




 





Alassane Ouattara et "la justice des vainqueurs"




 




(Guineeconakry.info
– 05avril 2013) - Une nouvelle fois, le président ivoirien vient d'être
interpellé en raison de l'approche partiale qui est la sienne dans
l'administration de la justice sur les événements liés à la crise
post-électorale ayant débouché sur son installation sur le fauteuil
présidentiel.




 




C'est
là le boulet qu'il traine depuis qu'il est chef d'Etat. Et l'organisation
internationale de défense des droits humains, Human Rights Watch (HRW) l'a
clairement indiqué dans le rapport qu'il vient de publier. Dans ce document de
82 pages, l'ONG invite le nouveau président ivoirien à se départir des discours
bien intentionnés pour passer aux actes concrets en ce concerne la poursuite des
éléments de son propre camp ! Mais selon HRW, le pouvoir ivoirien n'est pas le
seul à blâmer dans cette justice dont les pro-Gbagbo sont les seules victimes.
La Cour pénale internationale (CPI) en prend aussi pour son grade. Ce qui, pour
cette dernière, est un reproche qui vient s'ajouter à celui classique, selon
lequel elle ne poursuit que les dirigeants africains. Dans le cas de la Côte
d'ivoire, le défaut d'une justice équitable est un plomb dans l'aile d'une
véritable réconciliation nationale, qui demeure un des chantiers prioritaires
des nouvelles autorités abidjanaises.




 




A
Abidjan, le gouvernement demeure bouche bée après la publication du rapport de
Human Rights Watch. Manifestement, on n'a pas encore récupéré du coup de massue
! D'autant plus qu'on n'y était visiblement pas préparé. Certes, depuis
l'installation des nouvelles autorités, la traque des seuls partisans de
l'ancien président a été régulièrement dénoncée; mais les précédentes sorties
n'avaient jamais été aussi solennelles et cinglantes.




 




Par
ailleurs, alors que par le passé, le sujet était évoqué en marge d'autres
événements relatifs à la réconciliation nationale, ou à des principes généraux
des droits humains, cette fois-ci l'ONG internationale a choisi d'y consacrer
tout l'objet de son cri d'alarme. L'argumentaire est exhaustif. C'est ainsi
qu'il est clairement mentionné que les 150 poursuites qui ont jusqu'ici eu lieu,
l'ont été dans le camp des perdants de la crise post-électorale de 2010-2011. Ce
qui fait dire aux enquêteurs de HRW qu'il s'agit d'une "justice des vainqueurs".