REVUE DES MEDIAS AUDIOVISUELS DU VENDREDI 05 AVRIL 2013

5 avr 2013

REVUE DES MEDIAS AUDIOVISUELS DU VENDREDI 05 AVRIL 2013








Édition de 6H30 du Vendredi 05 Avril 2013   |  RFI




 




Deux
semaines de campagne pour des élections plusieurs fois reportées en Côte
d'Ivoire. C'est aujourd'hui le début de la campagne officielle pour les
élections municipales et régionales du 21 avril. Le scrutin est boycotté par le
Front populaire ivoirien, le parti fondé par l'ex-président Laurent Gbagbo. Il
faut remonter à plus de dix ans pour retrouver la trace d'élections locales en
Côte d'Ivoire. A Abidjan, Stanislas Ndayishimiyé.




 





Stanislas Ndayishimiyé

:
Municipales et régionales le même jour, pour achever la sortie de crise au
niveau institutionnel. Les dernières élections locales en Côte d'Ivoire
remontent à 2001. Et comme pour les législatives de décembre 2011, le Fpi a
boycotté ces scrutins. Même si quelques partis pro-Gbagbo sans grande audience
se lancent à la conquête des mairies, l'absence du Fpi laisse un boulevard aux
partis membres du Rassemblement des Houphouëtistes pour la paix et la
démocratie. La compétition sera pourtant rude au sein de cette coalition au
pouvoir, spécialement entre les deux poids lourd du Rhdp ; le Rdr de l'actuel
Président Alassane Ouattara et le Pdci de l'ancien président Henri Konan Bédié.
Chacune des deux formations politiques ambitionnent de gagner le plus de mairies
et de régions possibles. Le Rdr qui domine le parlement pour confirmer sa place
de premier parti, le Pdci pour se remettre de son échec aux législatives. Mais
ce face-à-face Rdr-Pdci pourrait être troublé par de nombreux candidats
indépendants. Pour les 197 conseils communaux, 659 listes totalisant 20895
candidats ont été retenus par la Commission électorale indépendante. Quand aux
31 conseils régionaux, il y a 84 listes avec plus de 3 000 candidats.




 





Stanislas Ndayishimiyé, Abidjan RFI   




 




 





Édition de 5H30 du Vendredi 05 Avril 2013   |  VOA




 




Human
Rights Watch accuse le pouvoir d'Alassane Ouattara, en Côte d'Ivoire de
partialité dans la justice. Idriss Fall a joint le Ministre Bruno Koné. Il est
le porte-parole justement du Gouvernement.




 





Bruno Koné

: Les
actes concrets, il y en a tous les jours. Il s'agit des cas qui sont en justice.
Et la justice chez nous comme partout ailleurs dans le monde, en France, aux
États Unis, etc. la justice a son rythme. Il faut traiter de la meilleure façon
ces cas là. C'est des cas qui sont extrêmement complexes, sur lesquels on ne
peut pas se contenter parce qu'on a une pression, d'aller vite et de dire des
décisions qui ne sont pas les bonnes. Donc la justice prend son temps. La
justice chez nous comme chez vous est déconnectée de l'exécutif. Donc nous
observons et nous attirons l'attention quand cela est possible des personnes qui
sont en charge de ces dossiers pour que le traitement soit le plus diligent
possible. Mais ce n'est pas le gouvernement qui traite, ce n'est pas le
gouvernement qui juge non  plus.




 





VOA

:
Pour Human Rights Watch, il y a près de 150 partisans de Gbagbo qui sont en
détention. Alors que ceux qui sont accusés d'atrocité vers Duékoué vivent en
liberté, et même sont promus.




 





Bruno Koné

:
Vous savez, le gouvernement ne va pas décider par lui-même d'arrêter telle ou
telle personne. Vous savez qu'il y a eu des enquêtes, par exemple, qui ont été
menées par une commission d'enquête indépendante. Les résultats de ces enquêtes
ont été livrés, il y a quelques mois je pense que ca devrait être le mois d'août
2012, au Chef de l'État. Le Chef de l'État a transmis ces conclusions là au
Ministre en charge de la Justice. Dès lors, il revient à la justice de compléter
ces enquêtes et éventuellement d'inculper les personnes qui seraient coupables
d'exaction vis-à-vis des populations, à gauche ou à droite. Ce n'est pas au
Gouvernement de le faire. Encore une fois, nous sommes dans un pays qui se veut
un état de droit, un état dans lequel, j'insiste, la justice est séparée de
l'exécutif. Le document donc de synthèse des conclusions de ces enquêtes ayant
été remis à la justice. Il appartient à la justice de prendre toutes les
dispositions pour que les personnes qui vont être sanctionnées le soit. Nous
pouvons vous dire que nous suivons tout cela avec la plus grande attention. Et
que le Chef de l'État est résolu à faire en sorte qu'il n'y ait pas d'impunité
quelque soit le camp des auteurs des exactions dont vous parlez. Nous souhaitons
rassurer Human Rights Watch sur le fait que le Gouvernement de la Côte d'Ivoire
est bien conscient de ce qu'il y a à faire, insiste sur le fait qu'il y a eu des
enquêtes menées. Et qu'il appartient à la justice, à partir des enquêtes menées
de poursuivre et de sanctionner.