REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU SAMEDI 20 SEPTEMBRE 2008

20 sep 2008

REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU SAMEDI 20 SEPTEMBRE 2008



Le report des élections est exclu "pour l'instant"
Cyberpresse.ca
- « Le report des élections en Côte d'Ivoire, prévues actuellement fin novembre, est exclu "pour l'instant", a déclaré le président de la Commission électorale indépendante (CEI) après un entretien avec le président burkinabè Blaise Compaoré, médiateur de la crise ivoirienne."La date du 30 novembre, c'est nous qui l'avons proposée et c'est un contrat moral", a expliqué Robert Mambé Beugré à des journalistes
"La réalité du terrain va nous imposer de confirmer la date ou d'apporter des réaménagements mais pour l'instant, il n'en est pas question", a-t-il ajouté à l'issue d'un entretien dans la nuit de jeudi à vendredi à Ouagadougou avec le chef de l'Etat burkinabè.,L'élection présidentielle, qui aurait dû avoir lieu depuis 2005, a été fixée au 30 novembre après la signature d'un accord de paix entre le président Laurent Gbagbo et le leader de l'ex-rébellion des Forces nouvelles (FN), Guillaume Soro, sous l'égide de M. Compaoré. Mais elle accumule d'énormes retards dans les préparatifs et le président Gbagbo a évoqué la possibilité d'un nouveau report au 15 décembre. M. Mambé a expliqué que la date du 30 novembre avait été choisie "sur la base de critères objectifs".
"Et l'un de ces critères est relatif à l'enrôlement des électeurs et à l'identification des populations, ce qui vient de commencer. Nous allons faire le point avec (le médiateur) et tous les grands acteurs politiques de notre pays", a-t-il expliqué. La Côte d'Ivoire a entamé lundi 15 septembre, à Yamoussoukro et dans sept autres localités du pays, une opération d'identification générale des populations, qui permettra de réviser les listes électorales et de délivrer de nouvelles cartes d'identité. Ce recensement doit normalement s'achever le 30 octobre par la publication d'une liste provisoire, qui sera ensuite vérifiée. Il doit ainsi ouvrir la voie à l'organisation de l'élection présidentielle le 30 novembre."Ce qui est important, c'est d'abord de finir la liste électorale, ensuite il y a la gestion des contentieux d'inscription", a indiqué M. Mambé."Vous et moi, ne pourrons jamais apprécier le temps que cela va mettre et surtout la densité de ces conflits liés à l'inscription. C'est le seul critère que nous ne pouvons pas objectivement déterminer. On ne peut pas paramétrer cela. On est obligé de voir la réalité du terrain avant de se prononcer sur une autre date", a-t-il ajouté. M. Mambé a dit être venu à Ouagadougou pour informer M. Compaoré du lancement de l'inscription des électeurs et de l'identification de la population."Je suis venu au nom de la CEI pour remercier le facilitateur (M. Compaoré) pour les conseils, le soutien qu'il nous donne et l'encouragement qu'il ne cesse de nous apporter dans le cadre du processus de sortie de crise en Côte d'Ivoire par des élections transparentes, crédibles et qui respectent les normes internationales", a-t-il déclaré. »

L'ex-rébellion commémore l'an six du coup d'Etat manqué
AFP
– « L'aile militaire des Forces nouvelles (FN), l'ex-rébellion ivoirienne, a commémoré vendredi à Korhogo (nord) le sixième anniversaire du début de la crise en Côte d'Ivoire, "un repère historique" pour le pays, a rapporté un correspondant de l'AFP."Le 19 septembre est pour nous un repère historique dans l'histoire de la Côte d'Ivoire", a déclaré le porte-parole des ex-rebelles, Sidiki Konaté, actuellement ministre de Tourisme, lors d'une cérémonie organisée en mémoire des "martyrs tombés pour la cause des FN". Le 19 septembre 2002, plusieurs dizaines de déserteurs de l'armée ivoirienne ont tenté- en vain - de renverser le président Laurent Gbagbo avant de s'emparer de la moitié nord du pays, encore aujourd'hui sous leur contrôle. A la suite de l'accord de paix de Ouagadougou, signé le 4 mars 2007 avec le président Gbagbo, le chef des FN, Guillaume Soro, est devenu le Premier ministre d'un gouvernement de transition chargé d'appliquer un plan de désarmement et d'organiser une élection présidentielle, prévue le 30 novembre. Vendredi, la quasi-totalité des titres de la presse ivoirienne évoquaient "les six ans de galère" ou le "gâchis" provoqués par cette crise politico-militaire. Le commandant FN de la zone de Korhogo, Martin Fofié Kouakou, a rappelé à l'occasion de ce 6e anniversaire de la tentative du coup d'Etat que "seul" leur leader Guillaume Soro pouvait "donner des instructions aux Com Zones", les commandants militaires des 10 zones tenues par l'ex-rébellion."A part notre hiérarchie, personne d'autre n'a d'ordre à donner aux Com Zones", a ajouté Fofié Kouakou en allusion aux récents propos de Simone Gbagbo, l'épouse du chef de l'Etat, qui a demandé aux chefs militaires des FN de "rentrer dans la République" et de "cesser d'être des Com Zones". Un monument a été inauguré à "la place du combattant" au cours de cette cérémonie en mémoire de "tous les martyrs tombés pour la cause des FN".

Le FPI remercie Blaise Compaoré pour ses efforts dans la résolution de la crise ivoirienne.
Agence d'Information du Burkina – « Le président du Faso, Blaise Compaoré a reçu en audience, le jeudi 18 septembre 2008 à Ouagadougou, une délégation du Front populaire ivoirien (FPI). Conduite par le président du FPI, Pascal Affi N'guessan, la délégation est venue remercier le président Compaoré pour ses efforts dans la résolution de la crise ivoirienne. « Nous sommes venus dire merci au président du Faso de son implication, pour tous les efforts entrepris, merci pour l'axe de coopération Ouaga – Abidjan qu'il vient de sceller avec le président Gbagbo », a déclaré Pascal Affi N'Guessan. Le Front populaire ivoirien (FPI), parti au pouvoir en Côte d'Ivoire, est présent à Ouagadougou pour nouer des relations entre le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) le parti au pouvoir au Burkina Faso. « Nous avons conclu des accords de partenariat entre nos deux partis pour travailler sur plusieurs questions ; les consultations réciproques entre nos deux partis, l'harmonisation de nos points de vue sur un certain nombre de questions importantes », a indiqué le président du FPI. Par ces accords, le CDP et le FPI entendent apporter leur contribution à l'application des accords politiques de Ouagadougou et à la promotion de la paix dans la sous – région. »