REVUE DE PRESSE DU SAMEDI 20 ET DIMANCHE 21 SEPTEMBRE 2008

20 sep 2008

REVUE DE PRESSE DU SAMEDI 20 ET DIMANCHE 21 SEPTEMBRE 2008


Beugré Mambé à propos du report de la présidentielle : "Pas question pour le moment"
Fraternité Matin
– « Le président de la Commission électorale indépendante, Beugré Mambé, était à Ouaga pour faire le point au facilitateur. Le président de la Commission électorale indépendante (Cei) a exclu toute idée de report des élections, notamment la présidentielle prévue le 30 novembre. Tant que les opérations d'identification de la population et de recensement électoral ne le justifient pas. Il a fait cette déclaration au sortir de l'audience que lui a accordée le président burkinabé Blaise Compaoré, facilitateur dans la crise ivoirienne. «C'est nous qui avons proposé la date du 30 novembre et s'il y a des critères objectifs, on peut s'appuyer là-dessus pour réaménager ; mais pour le moment, il n'en est pas question. Ce qui est important, c'est d'abord de finir les listes électorales. Il y a ensuite la gestion des contentieux d'inscription. Vous et moi ne pourrons jamais apprécier le temps que cela va mettre et surtout la densité des conflits liés à ces inscriptions. C'est le seul critère que nous ne pouvons pas objectivement déterminer. On ne peut pas paramétrer cela. Nous sommes obligés de voir la réalité du terrain avant de nous prononcer», a-t-il expliqué à la presse hier, à Ouagadougou où il séjourne depuis jeudi. Pour le président de la Cei, le déroulement de l'opération lancée le 15 septembre, à Yamoussoukro, par le Président de la République, Laurent Gbagbo est un facteur essentiel devant déterminer le succès ou non du processus électoral. «L'un de ces critères objectifs est relatif à l'identification de la population et au recensement électoral; c'est ce qui vient de démarrer le lundi 15 septembre. Avec l'évolution, nous allons déterminer le flux journalier et hebdomadaire des inscriptions. Ensuite nous allons faire le point avec le Facilitateur et tous les acteurs politiques de notre pays. Nous ferons une appréciation de l'évolution générale et relativement à cette appréciation, nous aurons une idée très claire», a déclaré le Président Mambé. L'élection présidentielle, qui aurait dû avoir lieu depuis 2005, a été fixée au 30 novembre 2008, après la signature d'un accord de paix entre le Président Laurent Gbagbo et le leader de l'ex-rébellion des Forces nouvelles, Guillaume Soro, sous l'égide de M. Compaoré. Après le lancement officiel lundi, dans 7 localités (Yamoussoukro, Grand- Bassam, Dabou, Gagnoa, Ferkessédougou, Bouna et Man), au cours duquel 295 pétitionnaires ont été enregistrés officiellement, la semaine qui suit devait permettre d'installer les équipes, progressivement jusqu'à inonder le territoire national. Ce recensement doit normalement s'achever le 30 octobre par la publication d'une liste électorale provisoire, qui sera ensuite vérifiée. M. Mambé a dit être venu à Ouagadougou pour informer M. Compaoré du lancement de l'inscription des électeurs et de l'identification de la population et lui manifester la gratitude de son institution pour les efforts déployés. "Je suis venu au nom de la CEI pour remercier le facilitateur pour les conseils, le soutien qu'il nous donne et l'encouragement qu'il ne cesse de nous apporter dans le cadre du processus de sortie de crise en Côte d'Ivoire par des élections transparentes, crédibles et qui respectent les normes internationales", a-t-il déclaré. »

Eventuel report de la présidentielle/ Robert Mambé après sa rencontre avec Blaise hier à Ouaga : "Il n'en est pas question"
Le Patriote
– « Le Président de la Commission Electorale Indépendante (CEI), Monsieur Robert Beugré Mambé était le jeudi 18 et vendredi 19 Septembre 2008 au Burkina Faso où il a échangé avec le Facilitateur sur l'évolution du processus électoral. [...] Répondant à une question relative au respect ou non de la date du 30 Novembre, le Président de la CEI a indiqué que : «L'un de ces critères objectifs est relatif à l'identification de la population et au recensement électoral; c'est ce qui vient de démarrer le lundi 15 Septembre. Avec l'évolution, nous allons déterminer le flux journalier et hebdomadaire des inscriptions. Ensuite nous allons faire le point avec le Facilitateur et tous les acteurs politiques de notre pays. Nous ferons une appréciation de l'évolution générale et relativement à cette appréciation, nous aurons une idée très claire» a déclaré le Président. Il a en outre précisé que «c'est nous qui avons proposé la date du 30 Novembre et s'il y a des critères objectifs, on peut s'appuyer là-dessus pour réaménager ; mais pour le moment, il n'en est pas question. Ce qui est important, c'est d'abord de finir les listes électorales. Il y a ensuite la gestion des contentieux d'inscription. Vous et moi ne pourrons jamais apprécier le temps que cela va mettre et surtout la densité des conflits liés à ces inscriptions. C'est le seul critère que nous ne pouvons pas objectivement déterminer. On ne peut pas paramétrer cela. Nous sommes obligés de voir la réalité du terrain avant de nous prononcer» [...] ».

SEM Jean Vincent Zinsou sur ONUCI-FM, hier : "L`élection présidentielle n`aura pas lieu le 30 novembre"
Le Nouveau Réveil
– « L'ambassadeur Jean Vincent Zinsou était hier sur la radio des Nations Unies en Côte d'Ivoire ONUCI-FM. Il a jeté un regard critique sur l'accord politique de Ouagadougou et donné son avis sur le processus d'identification des Ivoiriens et la tenue de l'élection présidentielle le 30 novembre 2008.
Excellence Jean Vincent Zinsou, vous êtes ancien ambassadeur, chargé des Relations internationales, bonjour.L'actualité nous l'oblige, pour commencer, pouvez-vous dire un mot sur cet accord, le dernier en date, celui de Ouagadougou ? Qu'est-ce que vous pensez de cet accord, sa mise en application ?
D'abord je voudrais, à cette période difficile pour la Côte d'Ivoire, surtout à la commémoration de ces six ans de crise, penser un peu aux personnalités qui ont perdu leur vie dans ce conflit. Surtout aux anonymes. Vous savez, quand vous lisez bien ces accords de Ouagadougou, vous vous apercevez qu'il y a beaucoup de non dits, premièrement. Deuxièmement, vous vous apercevez que ce sont des accords qui ont des germes conflictuels. Troisièmement, accord pour accord, il vaut mieux de mauvais accords que pas d'accord du tout. Contentons-nous de cet accord et puis essayons d'avancer pour sortir de cette crise. [...]
La CEI a proposé la date au gouvernement. Le président de la République Laurent Gbagbo lui-même l'a dit, il ne finit pas de le répéter. Le 30 novembre, les Ivoiriens pourront au premier tour de l'élection présidentielle, choisir leur président. A quelques semaines de cette date, peut-on vraiment espérer que le premier tour de la présidentielle va se tenir ?
Je répondrai par une boutade Ça sera le 31 novembre. Chercher le 31 novembre dans votre calepin ou dans votre calendrier et vous verrez si ça existe. Si ça n'existe pas, c'est que les élections n'auront pas lieu le 30 novembre. Le mois de novembre compte trente jours. Il n'y a pas de 31 novembre.
Alors, est-ce qu'on peut avoir plus de précision sur cette boutade ?
Si elles ne peuvent pas avoir lieu le 30 novembre pour des problèmes techniques, mais qu'on le dise. Le problème, c'est d'expliquer au peuple : Voilà on avait prévu ça pour le 30 novembre, mais nous ne pouvons pas organiser les élections le 30 novembre parce qu'il y a ça, et ça...
Vous parlez de problèmes techniques. Est-ce seulement les problèmes techniques qui nous éloignent de la date des élections ou il y a des problèmes éminemment politiques qui constituent des obstacles ?
Je ne vois vraiment pas de problèmes politiques. Les partis qui veulent présenter des candidats les présentent. Tout le monde peut se présenter aujourd'hui aux élections présidentielles. Les seuls problèmes sont peut-être d'ordre technique, de financement. [...] ».

Présidentielle : Le financement du plan de sécurisation au menu
Fraternité Matin
– « Les locaux du Centre de commandement intégré (CCI) ont abrité une réunion relative à la sécurisation des élections du 30 novembre prochain. Ont pris part à cette rencontre qui a duré plus d'une heure à huis clos, le ministre de la Défense, M. Amani N'Guessan Michel, le chef d'état-major des FDS-CI et celui des FAFN, les généraux Philippe Mangou et Souamaïla Bakayoko, les commandants des forces de l'Onuci et Licorne, le ministre de l'Intérieur, M. Désiré Tagro, le directeur général de la Police nationale, le général Brendou Mbia, le ministre de l'Economie et des Finances, M. Charles Koffi Diby et le général Gueu Michel, représentant la Primature. Toute porte à croire qu'il a été question au cours de ce huis clos du financement du «plan de sécurisation» Eu égard à la présence du ministre de l'Economie et des Finances. De plus, son conseiller, M. Yao Konan Moïse, interrogé n'a pas voulu en dire plus. «Face à l'importance de cette opération, M. le ministre de l'Economie et des Finances a entrepris toutes les actions pour que des éléments de solution soient trouvés pour faire face aux contraintes de l'heure», a-t-il déclaré, sans donner de chiffres. Avant lui, c'est le ministre Amani N'Guessan Michel, de la Défense qui a affiché son optimisme. «La date du 30 novembre a été retenue pour l'élection présidentielle en Côte d'Ivoire. Cette élection a besoin d'être sécurisée. Aujourd'hui, les généraux de toutes les forces sur l'ensemble du territoire national nous ont conviés à une séance de travail pour nous présenter le plan de sécurisation des élections. Au plan technique, nos généraux ont réfléchi et produit un plan de sécurisation convaincant», a déclaré le ministre. »

Les militaires ont besoin d'environ 7 milliards pour la sécurisation
L'inter
– « [...] A l'occasion de la réunion hebdomadaire des généraux (commandants des différentes forces armées présentes en Côte d' Ivoire) sur la sécurisation des prochaines présidentielles, il s'est agi de présenter le plan de sécurisation adopté le vendredi dernier par les différents généraux, aux ministres que sont Amani N'guessan de la Défense, Désiré Tagro de la Sécurité et de l'Intérieur, et Charles Koffi Diby de l'Economie et des finances représenté par le Dr Yao Kouma. Ce dernier n'a pas trouvé nécessaire d'indiquer le coût de cette opération de sécurisation à la presse. Mais selon des sources concordantes, il avoisine les 7 milliards de nos francs. « Il serait plus exact de dire que cette opération coûtera entre 6 et 7 milliards » nous a-t-on confié, avant qu'un élément ayant pris part à la rencontre, indique qu'il faudra parler d'un peu plus de 7 milliards...Pour le ministre de la Défense qui a personnellement présidé cette réunion, le plus important à retenir à l'issue des 40 minutes qu'ont duré leurs échanges, c'est que le plan de sécurisation est prêt. « Aujourd'hui je souhaite que l'information simple soit donnée. Qu'un plan est adopté et qu'au ministère de la Défense, nous sommes prêts », a-t-il dit, après avoir évoqué la rencontre en des mots claires « Ce n'est un secret pour personne, la date du 30 novembre a été retenue pour les élections présidentielles. Ces élections ont besoin d'être sécurisées. Aujourd'hui donc, les généraux de toutes les forces sur le territoire national nous ont conviées à une séance de travail pour nous présenter le plan de sécurisation de ces élections du 30 novembre. Il s'est donc agi essentiellement des problèmes de sécurisation des élections du 30 novembre. Ce que nous pouvons dire, c'est que au plan technique, nos généraux ont réfléchi et ont adopté un plan de sécurisation convaincant et nous allons donc d'ici, tout à fait satisfait de cette présentation ». Invité à donner quelques détails de ce plan technique de sécurisation, le ministre de la Défense a fait savoir que quelques concertations sont encore nécessaires avant de préciser les choses. Concluant ses propos, et répondant à une préoccupation de la presse relative à la réunification effective des armées ivoiriennes pour une confiante sécurisation des élections, le ministre à invité tout un chacun à ne pas se presser pour régler les problèmes sérieux, notamment militaires. « Il y a un certain nombre de problèmes qu'il faut régler. Mais cela n'entrave en rien le processus de réunification de l'armée. [...] ».

État civil : Les sous-préfets en formation
Fraternité Matin
– « Le ministère de l'Intérieur, à travers sa Direction générale de l'administration du territoire (DGAT), a organisé, hier, au Foyer jeune viateur de Bouaké, un atelier de formation sur la reconstitution des registres de l'état civil à l'intention des sous-préfets des régions de la Vallée du Bandama, du Lac, du N'Zi Comoé et de la Marahoué. Pour le directeur général de l'administration du territoire, l'inspecteur Kouadio N'Goran, dans le processus de sortie de crise, après les audiences foraines et avant l'opération d'identification des populations, il était bon de permettre à ceux qui à la naissance ont été déclarés à l'état civil et dont les pièces ont été détruites de les reconstituer avant d'aller à l'identification. Cela, a-t-il dit, leur permettra d'être au même niveau que ceux qui, grâce à l'opération des audiences foraines, ont pu obtenir une identité. Mais le directeur général de l'administration du territoire a précisé que la reconstitution des registres de l'état civil n'est pas seulement liée à la crise militaro-politique du 19 septembre 2002 puisque cette opération a été prévue par la loi de 1964. Pour que, en cas de destruction des registres de l'état civil quel qu'en soit le motif, le citoyen ivoirien puisse continuer à vivre ou s'il est mort que ses ayant droits bénéficient toujours des moyens pour prouver leur existence. Pour mémoire, il a rappelé qu'en 1980 et en 1985, lors des élections générales en Côte d'Ivoire, les registres de l'état civil de certaines sous-préfectures et des mairies ont été partiellement ou totalement détruits. Idem en 1990 et en 1995 au cours des marches et autres manifestations à caractère politique que la Côte d'Ivoire a connues. Pour toutes ces raisons, M. Kouadio N'Goran a fait savoir qu'il y a eu des destructions de registres de l'état civil à tous les niveaux, des disparitions. Pis, des registres existent mais les feuillets ont disparu. C'est pour toutes ces raisons, a-t-il justifié, que cette opération s'étend à l'ensemble du territoire national afin d'éviter des injustices. Pour M. Yves Anges Ahounan, secrétaire général de préfecture, représentant le préfet de la région de la Vallée du Bandama, préfet du département de Bouaké, la reconstitution des registres de l'état civil surtout pour le corps préfectoral en zone CNO est une bonne chose. Car il a admis que le mode opératoire ne lui paraissait pas très clair. C'est à juste titre qu'il a affirmé que cet atelier de formation arrive à point nommé pour permettre au corps préfectoral en général et aux sous-préfets en particulier de mieux appréhender certains aspects et surtout de rendre un service à leurs administrés. »

Le 19 septembre a été commémoré à Korhogo
Fn-ci.com
– « La commémoration du 6ème anniversaire du 19 septembre a été célébrée par les Forces nouvelles ce vendredi 19 septembre 2008 à Korhogo, zone 10, sous le commandement du commandant Fofié Kouakou Martin, en présence du ministre Sidiki Konaté, porte- parole des Forces nouvelles et du chef d'Etat major des Forces Armées des Forces Nouvelles le général Soumaïla Bakayoko. Placée dans un contexte de paix et de réconciliation, cette cérémonie a été l'occasion de rendre hommage à tous les martyrs. Elle s'est déroulée à la place de l'indépendance et a enregistré également la présence du cabinet civil du secrétaire général des Forces Nouvelles, du corps préfectoral conduit par le Préfet de région des savanes Auguste Tahan, de l'ensemble des Comzones, des élus de Korhogo, du Roi Nanan N'guessan Kouakou venu spécialement de Bouaké ainsi qu'une nombreuse population qui n'a pas voulu se faire compter l'événement. Cette commémoration aura été marquée par cinq étapes importantes à savoir la revue des troupes par les différentes autorités militaires, les prières des différentes confessions religieuses, la série des allocutions et la découverte du monument aux morts et le dépôt d'une gerbe de fleurs. Après le passage en revue des troupes par le Commandant de la zone 10 Fofié Kouakou Martin puis par le chef d'Etat major des Forces Armées des Forces Nouvelles, le général Soumaïla Bakayoko, les honneurs militaires ont été rendus au Porte- parole des Forces nouvelles, le ministre Sidiki Konaté, représentant le Secrétaire général des FN. Place fut ensuite faite à l'étape des prières par cinq confessions religieuses et aux allocutions du Président du comité d'organisation Soro Kanigui, du Comzone 10 Fofié Kouakou, du général chef d'Etat major Soumaïla Bakayoko, du Préfet des savanes Auguste Tahan et du ministre Sidiki Konaté. Qui dans son allocution a insisté sur le fait que le Secrétaire général n'a jamais trahi son mouvement et qu'il est en mission pour la paix. [...] ».

Konaté Sidiki : "Qui est contre Ouaga veut la guerre"
Le Patriote
– « Mon général, le secrétaire général des Forces Nouvelles voudrait vous féliciter, il voudrait féliciter son armée et rendre hommage à ceux de cette armée qui ont dû rejoindre l'au-delà très tôt et qui ne sont pas avec nous ce jour. Ceux que nous commémorons à travers cette cérémonie spéciale. Il voudrait surtout s'adresser à ceux qui sont ici, qui vivent encore et qui continuent de porter ce lourd trophée de la lutte pour une nouvelle Côte d'Ivoire. Il voudrait rendre hommage à son armée pour sa loyauté, pour le travail d'accompagnement sur le terrain des accords politiques de Ouagadougou plus spécialement, mais de tous les accords que les Forces Nouvelles ont signé depuis 2002. [...] Vous êtes d'accord avec moi qu'à trois mois des élections en Côte d'Ivoire, le débat n'est plus qui est ivoirien ? Et qui ne l'est pas ? Est-ce que tel candidat est ivoirien ou ne l'est pas ? Le débat est plutôt maintenant au niveau des conventions des partis politiques, à la nomination des directeurs de campagne, le débat est maintenant au positionnement des cadres dans les régions. Qui pour être élu député. Qui est pour être élu maire. C'est ça la réalité de l'accord politique de Ouaga. A partir de cet instant, l'identification qui est la deuxième paire est devenue une réalité. Une société extérieure a été payée pour venir faire vos cartes d'identité. Et l'identification est en marche depuis le lundi dernier en Côte d'Ivoire. Depuis plusieurs années, ce qui était considéré comme angoisse est devenu une réalité. Ça fait aussi partie des revendications primaires des forces nouvelles. Le processus électoral s'annonce donc bien et je discutais avec le général qui m'a dit qu'il est pressé parce qu'il est attendu à Yamoussoukro. Il doit aujourd'hui (ndlr : hier) rencontrer les autres généraux pour travailler sur le plan de sécurisation des forces pour les élections à venir. Qui peut donc dire que l'accord de Ouagadougou n'est pas bon ? Est ce que la population ici peut nous dire que l'accord n'est pas bon ? Qui peut donc dire que Guillaume Soro a trahi la lutte qu'il a engagé le 19 septembre avec ses amis ? Celui qui le dit est un aventurier. Celui qui le dit est un méchant. Celui qui le dit a d'autres objectifs derrière la tête[...] Dans cet accord il est dit que les deux parties décident de travailler ensemble jusqu'aux élections. Ça veut dire que les forces nouvelles doivent continuer d'être débout. Parce que quand on dit que vous avez un travail à faire à deux et que toi tu n'es plus debout, c'est l'autre qui va le faire. L'autre va avancer seul. Or, le processus ne peut pas être équilibré si un seul s'en va. Les forces nouvelles doivent être solidaires. Recréer la cohésion et comprendre souvent qu'il y a beaucoup de choses qui se disent, qu'il y a beaucoup de manipulations qui viennent de dehors de la part de ceux qui ont intérêt à ce que demain, Loss parte en guerre contre Chérif. Que Chérif parte en guerre Fofié. Que Fofié parte en guerre contre Wattao...Si on se déchire entre nous, qui aura le temps de sécuriser son territoire. Qui a le temps de penser encore à la lutte que nous avons commencée ensemble. La réflexion devra nous habiter pendant ce conclave qui commence déjà avec les militaires et qui continuera dimanche avec les civils. Et nous appelons les populations à espérer des forces nouvelles. Ne désespérez pas des Forces Nouvelles. Ne désespérez pas de Soro Guillaume. Continuez de lui apporter votre confiance, continuez d'apporter votre confiance aux forces nouvelles, continuez d'appuyer le processus de paix. Il n'y a plus un autre processus en dehors de l'accord de Ouaga. Celui qui le dit, c'est qu'il veut la guerre. [...] ».

Présidentielle en Côte d`Ivoire : Blaise Compaoré a-t-il choisi son camp ?
Le Nouveau réveil
– «Le Président burkinabé Blaise Compaoré a-t-il choisi son camp dans la perspective des élections à venir en Côte d'Ivoire ? Pourquoi a-t-il autorisé, nonobstant sa qualité de Facilitateur dans la crise ivoirienne, que son parti, le CDP, contracte une alliance avec le FPI, le parti de Laurent Gbagbo ? Si jusque-là, le Président Blaise Compaoré a affiché une parfaite neutralité dans ses efforts pour réconcilier ses frères ivoiriens divisés par une crise qui dure depuis 6 ans, l'opinion publique ivoirienne ne finit pas de s'interroger depuis qu'est tombée la nouvelle de la signature d'une alliance entre le Congrès pour la Démocratie et le progrès (CDP) dirigé par Roch Marc Kaboré et le Front populaire ivoirien (FPI) dirigé par Pascal Affi N'guessan. Par cet acte, les deux partis politiques ont décidé de s'unir, de partager entre eux des informations ( ?) et de mener des actions communes. Cet acte, normalement courant, dans la vie des partis politiques, pose dans le cas d'espèce un problème d'ethique en politique. Parce que justement Blaise Compaoré est le médiateur dans la crise ivoirienne, et en tant que tel, il doit se mettre à équidistance de tous les acteurs politiques. C'est là une exigence fondamentale du principe de neutralité. On ne peut être facilitateur et entretenir des rapports particuliers avec un protagoniste de la crise. Cela appelle immanquablement la suspicion et le doute. Il est vrai que M. Blaise Compaoré n'est pas le président du CDP et que M. Laurent Gbagbo n'est pas le président du FPI mais Roch Kaboré et Affi N'guessan pouvaient-ils signer cet accord sans l'autorisation ou à tout le moins, informer Compaoré et Gbagbo ? Difficile de répondre par l'affirmative et défendre une telle thèse. Mais la question que l'on se pose surtout reste celle de savoir pourquoi maintenant. C'est-à-dire à la veille des élections en Côte d'Ivoire ? [...] ».

Une mission de la banque mondiale et de ''l'Ageroute'' échange avec les Forces Nouvelles
Fn-ci.com
– « Le directeur de cabinet adjoint du secrétaire général des Forces Nouvelles, M. Cissé Sindou a eu une réunion de concertation ce vendredi avec une délégation conjointe de la banque mondiale et de ''l'Ageroute'' . Les échanges ont eu lieu à la salle de réunion de la cellule de communication du secrétariat général des Forces Nouvelles. Les débats ont tourné essentiellement autour des travaux à haute intensité de main d'œuvre en vue de la réinsertion des ex- combattants. Il est ressorti lors des échanges que l'Ageroute qui a d'ailleurs commencé ses travaux à Niakara avec 120 jeunes, aura pour mission la réhabilitation des voiries urbaines entre Yamoussoukro- Bouaké et sur l'axe Bouaké- Niakara- Korhogo. « Et, c'est pour une meilleure collaboration que le cabinet a souhaité cette rencontre car il y a beaucoup d'initiatives de réinsertion des jeunes qui sont disparates et tout le monde est dispersé, dans un tel contexte, nous n'avons pas les résultats attendus » a affirmé Cissé Sindou. Selon lui il est donc ''important d'avoir une réunion de concertation pour toutes ces actions avec les structures concernées à savoir le PNRRC, le PNSC, l'union européenne et la banque mondiale elle-même, les maires et le secrétariat général pour, ensemble discuter et valider quelque chose dans l'intérêt des démobilisés ainsi que des populations ''. Afin d'assoire quelque chose de concret, une réunion est prévue le 01 octobre prochain pour une meilleure coordination, a indiqué le directeur de cabinet adjoint du secrétaire général des Forces Nouvelles. »