REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU MERCREDI 21 AOÛT 2013

21 aoû 2013

REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU MERCREDI 21 AOÛT 2013









Côte d'Ivoire: adoption d'un projet de loi

sur le code de la nationalité





 









RFI


Online – En Côte d'Ivoire, le Parlement a adopté en Commission, mardi 20 août en

début de soirée, un projet de loi sur la nationalité et un autre sur la

propriété foncière hors des zones urbaines. Des questions en suspens, qui sont

au cœur de la crise que le pays a connu depuis plus de dix ans.


Les élus de la Commission des affaires générales et

institutionnelles ont approuvé à l'unanimité le projet de loi portant «

régime spécial en matière d'acquisition
» de la nationalité. Une unanimité

qui n'avaient pas été trouvée la veille, sur les textes portant sur l'apatridie.

On s'attendait à des débats houleux autour de ces projets de loi portant

modification de certains articles du code de la nationalité, mais ça n'a pas été

le cas. « C'est pour donner une énième chance à une catégorie de population

qui n'a pas saisi, par le passé, les mécanismes prévus par le législateur

ivoirien. Pour accéder à la nationalité ivoirienne
», explique Louis Abonoua,

député du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI).





Un consensus pour «éviter de mettre de

l'huile sur le feu»




Les autorités ivoiriennes ne connaissent

pas exactement le nombre de personnes concernées par l'acquisition de la

nationalité par déclaration, au lieu de la naturalisation en vigueur

aujourd'hui.
On parle des personnes qui

vivaient sur le territoire avant 1961 et de celles qui sont nées en Côte

d'Ivoire de 1961 à 1972 et de leurs descendants, nés par la suite dans ce pays.

Ils seraient plus de 3 millions. « Les présomptions ne sont pas forcément des

réalités. On peut dire 2 millions, 10 millions, comme 200 000. Donc on verra

bien ce que ça donnera. Je pense qu'il faut éviter de mettre de l'huile sur le

feu
», considère Adolphe Konan Saraka, député indépendant, président du

groupe Dialogue. Le consensus a donc prévalu ce mardi, ce qui n'a pas été le cas

la veille, lundi. Les deux projets de loi sur l'apatridie ont alors été adoptés

en commission, mais en l'absence de certains députés du Parti démocratique de

Côte d'Ivoire (PDCI), le principal allié du Rassemblement des républicains (RDR)

au sein du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix

(RHDP), la coalition au pouvoir. Le premier texte autorise le président ivoirien

à ratifier

la convention internationale de 1954 sur la protection des apatrides,


le second autorise Alassane Ouattara à ratifier la convention de 1961, qui doit

éviter aux gens de devenir apatrides.





Enjeu électoral




Il y a 12 millions d'apatrides dans le monde

aujourd'hui. Combien en Côte d'Ivoire ? Entre 22 000 et 25 000 selon le chef de

l'Etat ivoirien, 400 000 à 950 000, selon d'autres sources. Les débats ont été

houleux lundi, au Parlement, autour des chiffres. Mais au-delà, les élus opposés

aux deux projets de loi, issus du PDCI pour la plupart, considèrent que les

centaines de milliers de personnes considérées comme apatrides aujourd'hui en

Côte d'Ivoire pourraient avoir la nationalité par déclaration.



Une nationalité qui va leur

conférer le droit de vote et celui de devenir propriétaires terriens.
Du

côté du parti au pouvoir, des élus ont tenté de rassurer, en disant que «

rien n'indique que les milliers de personnes qui vont (éventuellement) acquérir

la nationalité ivoirienne voteront
» pour le parti au pouvoir et que « la

nationalité ne confère pas la propriété de la terre
».



 



 





Côte d'Ivoire : polémique et sons discordants au sein

des alliés au pouvoir (SYNTHESE)





 





(Xinhua – 21/08/2013)


Des divergences d'appréciations ont créé ces derniers

jours une vive polémique entre des alliés de la coalition au pouvoir.




A l'occasion de son conclave tenu le week-end dernier,

le Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI) de l'ancien président Henri Konan

Bédié a littéralement "vidé son sac" contre le Rassemblement des Républicains

(RDR) du président Alassane Ouattara.




Dans un communiqué final, le PDCI a fait état de

constats amers après sa contribution à la victoire du Rassemblement des

houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP, coalition au pouvoir).





SOUPÇONS DE TRIBALISME




Le parti de Bédié qui a relevé un manque de clarté et

de lisibilité dans l'exécution des clauses de l'alliance a soupçonné son allié

du RDR de pratiquer le tribalisme en faisant la promotion des cadres issus

principalement du nord du pays, une pratique appelée dans le jargon politique

"rattrapage".




"Nous notons la mise en chômage des cadres du parti

par leur remplacement systématique du fait de la politique du rattrapage", a

indiqué ce parti, recommandant "le respect du principe sacro- saint de l'égalité

d'accès de tous les citoyens aux fonctions et emplois public" et "la promotion

équilibrée et équitable" des cadres issus de cette alliance.




Le PDCI qui souhaite clarifier les modalités

d'exécution des clauses de l'alliance RHDP pour en accroître la lisibilité a

aussi demandé la décrispation des relations entre alliés du RHDP.