REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU MERCREDI 16 NOVEMBRE 2011

16 nov 2011

REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU MERCREDI 16 NOVEMBRE 2011






Le
président ivoirien a bouclé sa visite au Togo sur un accord tripartite pour le
rapatriement des réfugiés ivoiriens et des convergences sur des questions
d'intérêt commun




 




Xinhuanet

- Le Chef de l'Etat ivoirien, Alassane Ouattara a bouclé mardi une visite
d'amitié et de travail au Togo, séjour qui a été meublé d'entretiens avec son
hôte togolais, Faure Gnassingbé, sur les questions de coopération, de politique
régionale et de géopolitique. La visite du président ivoirien s'est soldé par la
signature d'un accord tripartite entre Abidjan et Lomé et le Haut Commissariat
des Nations Unies pour les Refugiés (HCR), pour le rapatriement volontaire des
quelque 5.000 refugiés ivoiriens au Togo. Le président Ouattara a appelé ces
réfugiés à regagner leur bercail, les rassurant que leur sécurité y serait
garantie. Les deux pays sont convenus de développer leur coopération économique
et sécuritaire. S'agissant des grands projets régionaux, ils ont exprimé leur
volonté de voir se concrétiser l'idée d'une autoroute côtière Lagos-Dakar
passant par Cotonou, Lomé, Accra et Abidjan, ainsi que le renforcement de
l'interconnexion électrique. Abordant les questions d'ordre bilatéral, le
président togolais a salué la consolidation progressive de la paix retrouvée en
Côte d'Ivoire et assuré son homologue ivoirien de la collaboration étroite du
Togo à l'instauration d'un véritable climat d'apaisement et de réconciliation
entre tous les ivoiriens. Il a émis le vœu que les prochaines élections
législatives prévues en Côte d'Ivoire le 11 décembre 2011, échéance cruciale
pour le renforcement des Institutions démocratiques républicaines, puissent se
tenir dans un climat d'apaisement total, dans l'intérêt supérieur du peuple
frère ivoirien. Alassane Outara a, à son tour, exprimé au chef de l'Etat
togolais, au gouvernement et au peuple togolais, la reconnaissance du
gouvernement et du peuple ivoirien pour leur contribution à la résolution de la
crise post-électorale qui a secoué la Côte d'Ivoire en début d'année et pour
l'élan de fraternité et de solidarité dont ils ont fait preuve à l'égard des
sœurs et frères ivoiriens en leur assurant, au plus fort de la crise, une
paisible hospitalité au Togo. (...)




 





Ouattara : Les auteurs d'exactions en Côte d'Ivoire seront poursuivis « quel que
soit leur bord »





Jeuneafrique.com -

Juste
avant son départ du Togo, le président ivoirien Alassane Ouattara a une nouvelle
fois assuré que la justice ivoirienne "sera la même pour tous", aussi bien pour
les auteurs de crimes appartenant à la mouvance pro-Gbagbo qu'à la sienne. Alors
que la menace d'un

transfèrement à La Haye se rapproche pour Laurent Gbagbo
, Alassane Ouattara
promet qu'il ne se livrera pas à une justice de vainqueur. « Tous ceux qui ont
commis des crimes seront poursuivis quel que soit leur bord », a-t-il répété à
Lomé, à l'issue d'une visite de travail de 48 heures avec son homologue Faure
Gnassingbé. « C'est pour cela que nous avons mis en place une

commission nationale d'enquête
. Il est nécessaire de faire la lumière sur la
réalité des faits. Nous allons procéder bien sûr à la mise en œuvre des
recommandations qui seront faites par cette commission », a-t-il poursuivi. Le
président ivoirien sait qu'il est attendu sur ce dossier ultra-sensible pour le
retour de la stabilité et la réconciliation nationale. « Il n'y aura pas de
discrimination, il n'y aura pas de protection. La justice sera la même pour
tous », a-t-il répété, garantissant qu'il n'y aurait « pas d'interférence entre
les deux procédures » : celle de la justice d'un côté et celle de la commission
nationale d'enquête, de l'autre.





Question délicate




La
question du jugement des responsables présumés d'exactions est une question
délicate pour Ouattara, qui a confié

de hautes fonctions dans son administration à plusieurs anciens chefs rebelles
des Forces nouvelles
suspectés de crimes. Et ce n'est qu'en apportant des
garanties concrètes d'une justice impartiale que le chef de l'Etat réussira à
sécuriser la

Côte d'Ivoire
et à faire revenir au pays les milliers de

réfugiés ivoiriens, notamment du Ghana
ou du Togo. Selon le Haut
commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR), rien que dans ce dernier pays,
ils seraient plus de 5 000. Un accord a été signé mardi entre Lomé, Abidjan et
le HCR en vue de leur « rapatriement volontaire ». En revanche, rien n'a filtré
au sujet des discussions autour des

opposants radicaux
au nouveau pouvoir d'Abidjan, qui pourraient être tentés
de mener des actions de déstabilisation de la Côte d'Ivoire.




 





Ouattara veut renforcer son engagement à réconcilier les Ivoiriens




 




Xinhuanet

- Le président ivoirien Alassane Ouattara a exprimé mardi à Abidjan sa volonté
de renforcer son engagement à réconcilier les Ivoiriens. Pour M. Ouattara qui
faisait une déclaration à l'aéroport de retour d'un voyage à l'extérieur du
pays, les actions de reconstruction en cours amèneront le pays vers la
normalité. "Après cette crise, nous devons tout faire pour que la paix soit
définitive", a-t-il estimé. "Nous sommes sur la bonne voie", a ajouté le chef de
l'Etat, exhortant les Ivoiriens à tourner la page de la méfiance. La
réconciliation se présente comme l'une des priorités majeures pour les nouvelles
autorités ivoiriennes après les violences postélectorales qui ont secoué le pays
cinq mois durant. Alassane Ouattara est revenu mardi à Abidjan après une visite
de 48 heures au Togo et au Bénin. Le président ivoirien devrait se rendre jeudi
au Niger et au Burkina Faso où un "sommet de haut niveau" est prévu entre les
chefs d'Etat ivoirien et burkinabé. Ces visites s'inscrivent dans le cadre d'une
tournée africaine visant à renouer toutes les relations de coopération entre la
Côte d'Ivoire et ses partenaires extérieurs.




 




La
Côte d'Ivoire et le club de Paris concluent un accord de réduction de la dette





Senego.com -


Les créanciers du club de Paris et la Côte d'Ivoire ont trouvé un
accord sur la réduction de la dette extérieure du pays, a annoncé mardi le Club
de Paris dans un communiqué. Cet accord devrait permettre de réduire de plus de
78% le service de la dette due par la Côte d'Ivoire aux créanciers du Club de
Paris entre le 1er juillet 2011 et le 30 juin 2014, soit 1,822 milliard de
dollars, dont 397 millions annulés. Au vu de la capacité de paiement limitée de
la Côte d'Ivoire, les créanciers ont accepté de différer et rééchelonner sur dix
ans le remboursement des échéances dues par le pays sur sa dette court terme et
post date butoir, et sur huit ans les arriérés sur ces créances, explique le
club de Paris. Ils ont également convenu de différer tous les intérêts dus sur
les montants traités. La Côte d'Ivoire s'est engagée à affecter les ressources
ainsi obtenues aux objectifs prioritaires identifiés dans le cadre de sa
stratégie de réduction de la pauvreté, précise le club de Paris. Selon ce
dernier, le gouvernement ivoirien a affirmé qu'il allait également demander un
allègement de sa dette auprès de ses créanciers privés et bilatéraux non membres
du club de Paris. Début novembre, le Fonds monétaire international (FMI) avait
donné son feu vert à un prêt de 616 millions de dollars au pays et à un
allègement de dette de 8 millions de dollars. L'institution avait également
indiqué que le pays pourrait prétendre à un allègement plus conséquent s'il
effectuait certaines réformes structurelles et sociales essentielles. (...)




 




Côte
d'Ivoire : Michel Gbagbo porte plainte en France contre Soro et les Comzones





Jeuneafrique.com -

Le
fils de l'ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, Michel, a décidé de porter
plainte en France par l'intermédiaire de ses avocats contre le Premier ministre
de Ouattara, Guillaume Soro, et dix anciens comzones de l'ex-rébellion des
Forces nouvelles. Lui-même est détenu à Bouna, où il attend d'être jugé pour
"complot contre l'autorité de l'État", entre autres chefs d'inculpation. Les
avocats de Michel Gbagbo, le fils de l'ancien président de

Côte d'Ivoire
, ont porté plainte le 14 novembre devant le procureur de la
République du tribunal de grande instance de Bobigny, en région parisienne
(France). Ils reprochent à

Guillaume Soro, Premier ministre ivoirien
et aux

dix commandants de zone (comzones)
de l'ex-rébellion, d'avoir enlevé,
séquestré et traité de manière dégradante leur client. Le fils de Laurent Gbagbo
et de la Française Jacqueline Chamois, qui possède la double nationalité
franco-ivoirienne, a été

arrêté en même temps que son père le 11 avril à Abidjan
avant d'être
transféré dans une prison à Bouna, dans le nord-est de la Côte d'Ivoire. Il est
gardé par les hommes du commandant

Morou Ouattara
, un ex-rebelle aujourd'hui commandant des Forces spéciales.
Dans une vidéo diffusée sur internet, on l'a vu récemment entrain de faire des
pompes en compagnie de ses codétenus sous les ordres de ses geôliers.




"Son
dossier est vide"




En
août dernier, il a été

inculpé pour « atteinte à la défense nationale, complot contre l'autorité de
l'État, constitution de bandes armées, participation à un mouvement
insurrectionnel et rébellion
». « Son dossier est vide et les motifs
d'accusation prêtent à rire », rétorque

Habiba Touré, son avocate
auprès du barreau de Seine Saint Denis. « Les
autorités n'ont même jamais publié, contrairement à ce qu'elles affirment, de
notification pour son assignation à résidence lors des premiers mois de
détention. Il n'est là que parce qu'il est le fils de son père ». Le procureur
général de Bobigny a dorénavant trois mois pour se prononcer sur la recevabilité
de la plainte. S'il ne donne pas suite, les avocats du plaignant déposeront une
nouvelle plainte avec constitution de partie civile devant le doyen des juges
d'instruction du tribunal de grande instance compétent. (...)