REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU MERCREDI 14 DECEMBRE 2011

14 déc 2011

REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU MERCREDI 14 DECEMBRE 2011







Côte d`Ivoire: le
Premier ministre va rencontrer le procureur de la CPI




 




AFP -

Le Premier ministre ivoirien Guillaume Soro rencontrera jeudi à New York le
procureur de la Cour pénale internationale (CPI), deux semaines après le
transfèrement de l`ex-président Laurent Gbagbo à La Haye, ont annoncé mardi ses
services. Arrivé lundi aux Etats-Unis, M. Soro doit participer jeudi à la 10ème
session de l'Assemblée des Etats parties au Statut de Rome de la CPI et
rencontrer le même jour le procureur Luis Moreno-Ocampo et son adjointe Fatou
Bensouda, qui lui succédera en juin, indique un communiqué publié à Abidjan.
Selon la même source, le chef du gouvernement aura des entretiens avec des
diplomates à l`ONU et rencontrera vendredi le secrétaire général des Nations
unies, Ban Ki-moon. Laurent Gbagbo a été écroué le 30 novembre à la CPI, qui le
poursuit pour crimes contre l`humanité commis durant la crise postélectorale de
décembre 2010-avril 2011, qui a fait quelque 3.000 morts après son refus de
reconnaître sa défaite à la présidentielle de novembre 2010. Lors d`une visite à
Abidjan en octobre, M. Ocampo avait indiqué qu`entre trois et six personnes
seraient poursuivies par la CPI pour des crimes commis durant la crise. Après le
transfèrement de Laurent Gbagbo, il avait assuré qu`il ne serait "pas le
dernier" à rendre des comptes. Le 5 décembre, jour de la première comparution de
M. Gbagbo devant la Cour, le procureur avait réitéré que "des crimes ont été
commis de tous les côtés", c`est-à-dire par le camp Gbagbo et par les partisans
du nouveau président Alassane Ouattara. Ce dernier est arrivé au pouvoir à
l`issue de quatre mois de crise et d`une guerre de deux semaines remportée par
les ex-rebelles dirigés par M. Soro, qui avaient reçu l`appui décisif de la
France et de l`ONU.




 




Côte
d'Ivoire/législatives : les missions d'observation unanimes sur un déroulement
"satisfaisant" du scrutin




 




Xinhuanet -

Plusieurs missions d'observation des élections législatives ivoiriennes de
dimanche s'accordent pour qualifier le scrutin de "satisfaisant". La mission
d'observation de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF) a salué
le bon déroulement des opérations électorales qui ont eu lieu dans le cadre de
la mise en place du nouveau Parlement ivoirien. "Il a été noté un faible taux de
participation de l'électorat et une discrétion observée par les forces de
l'ordre et de sécurité, le jour du scrutin. Toutefois, les membres de la mission
ont constaté le climat d'apaisement et de responsabilité dans lequel s'est
déroulée la consultation électorale", a relevé un rapport de l'OIF. Lors d'une
audience mardi avec le chef de l'Etat ivoirien Alassane Ouattara, le chef de
mission de l'OIF Gérard Latortue a souligné que les élections législatives se
sont tenues dans une atmosphère apaisée. "Nous avons espoir que les municipales
de mars ou avril prochain se tiendront aussi dans un climat d'apaisement",
a-t-il souhaité. "Globalement les élections se sont passées de façon
satisfaisante quoi que le taux de participation laisse à désirer", a renchéri le
porte-parole de la délégation des observateurs du Réseau ouest-africain pour
l'édification de la paix en Côte d'Ivoire (WANEP), Tiozon Coulibaly, à l'issue
d'une rencontre avec le Représentant spécial du Secrétaire général de l'ONU en
Côte d'Ivoire Albert Koenders. Tout en déplorant "quelques anomalies", M.
Coulibaly a estimé que les élections en général se sont déroulées sans heurts
majeurs. De son côté, le porte-parole des observateurs de l'Union économique et
monétaire ouest-africaine (UEMOA) Aboudramane Sow a fait état d'un scrutin dans
le calme, dans la discipline et dans l'ordre. Quant au porte-parole de la
mission de l'Union africaine Séni Oumarou, il a fait remarquer qu'il n'y a eu
aucune intimidation ou de violence enregistrée de la part des forces de l'ordre.
Les observateurs de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest
(CEDEAO) ont pour leur part regretté des incidents localisés dans certaines
régions telles que Grand Lahou (sud) lors du scrutin, mais estiment qu'ils ne
remettent pas en cause la crédibilité du scrutin. "Malgré ces incidents, l'on ne
peut faire cas d'aucune irrégularité majeure. Les élections se sont déroulées
dans des conditions acceptables de liberté, d'équité et de transparence", a
énoncé le porte-parole de la délégation, Théodore Ollo. Les élections
législatives devant permettre la mise en place du nouveau Parlement ivoirien se
sont déroulées dimanche sur l'ensemble du territoire ivoirien. Les résultats
sont donnés de manière progressive par la Commission électorale indépendante
(CEI). Pour l'heure, les candidats issus du Rassemblement des houphouétistes
pour la démocratie et la paix (RHDP, coalition pro- Ouattara) ont pris une
longueur d'avance sur leurs adversaires. Pour protester contre l'emprisonnement
de leurs camarades, le gel des avoirs et notamment le transfèrement de leur
leader à la Cour pénale internationale (CPI), les pro-Gbagbo avaient boycotté le
scrutin, rappelle-t-on.




 




Côte d'Ivoire : une
majorité parlementaire qui conforte Ouattara




 




Fasozine -

Malgré le boycott des partisans de son meilleur rival, le parti du président
Alassane Dramane Ouattara est en passe de réussir le pari d'une majorité
confortable au sein du nouveau parlement ivoirien. A moins d'une catastrophe, le
Rassemblement des républicains (RDR) remportera plus de la moitié des 225 sièges
à pourvoir à l'issue des élections législatives du 11 décembre dernier, contre
environ une centaine pour son allié à la présidentielle, le Parti démocratique
de Côte d'Ivoire-Rassemblement démocratique africain (PDCI-RDA). Les
indépendants qui ont quelque peu joué le rôle d'arbitre dans ce scrutin n'auront
récolté qu'entre 12 et 15 sièges. Certes, ces premières consultations
législatives de l'ère Ouattara ont mobilisé très peu d'Ivoiriens. L'absence des
militants et sympathisants du Front populaire ivoirien (FPI) de l'ex-président
Laurent Gbagbo a lourdement pesé sur l'engouement des électeurs. Mais le climat
globalement pacifique et serein dans lequel s'est déroulé les législatives
constitue un pas important vers la paix. Même si cette marche a été quelque peu
assombrie par le transfert, ces dernières semaines, du champion du FPI à la Cour
pénale internationale (CPI) à La Haye. Avec la mise en place d'un parlement «
neuf », il faut espérer que la Côte d'Ivoire entame enfin une nouvelle ère
législative dont l'apport sera nécessaire pour consolider la démocratie. Il faut
également espérer que ce Parlement contribue efficacement à l'édification d'un
Etat de droit à même de garantir la liberté et la justice à tous les Ivoiriens,
quel que soit leur bord politique.




 




Côte d'Ivoire : la
désillusion des indépendants pro-Gbagbo aux législatives




 




Jeune Afrique web -

Selon Victor Basile Séri Dehoua, chef de file des indépendants du FPI aux
législatives ivoiriennes du 11 décembre, aucun d'entre eux n'a remporté le
moindre siège. En cause : le mot d'ordre de boycott du FPI qui, jumelé à la
crainte de nouvelles violences sur les populations, a laissé un boulevard aux
candidats du pouvoir. Le taux de participation risque d'être historiquement bas.
« Ça été catastrophique ! » Dans la voix de Victor Basile Séri Dehoua, la
déception est patente. Candidat indépendant malheureux dans la circonscription
d'Iboguhé (département d'Issia, centre-ouest de la Côte d'Ivoire, région natale
de Gbagbo), ce désormais ex-député du Front populaire ivoirien (FPI, parti de
Laurent Gbagbo) avait mis en place une coalition de candidats indépendants, tous
pro-Gbagbo, alors que son parti avait appelé à boycotter les législatives de
dimanche. Après la publication des premiers résultats par les commissions
locales, et en attendant leur consolidation puis leur proclamation par la
Commission électorale indépendante (CEI), Victor Basile Séri Dehoua a fait le
point. « Aucun parmi nous n'a été élu », révèle-t-il. En cause, le boycott de
son parti. « Des gens favorables au boycott sont passés dans les villages, ou
ont fait circuler des SMS pour jouer sur la peur de nos électeurs, assure-t-il.
« L'un de ces messages que nous avons interceptés dit aux populations que si
elles sortent pour voter le 11 décembre, les FRCI (Forces républicaines de Côte
d'Ivoire, armée nationale mise en place par Alassane Ouattara, NDLR) vont les
tuer. Or justement, les FRCI, pour ce qui concerne ma circonscription, se sont
très bien comportées pendant la campagne et le jour du vote ». Cuisant revers de
Gervais Coulibaly. Comme Séri Dehoua, d'autres indépendants pro-Gbagbo ont
essuyé des revers dans le centre-ouest du pays, traditionnellement favorable à
l'ancien chef d'État, mais aussi dans le sud, le nord-est et à Abidjan. À
Yopougon, la plus grande commune pro-Gbagbo de la capitale économique, la liste
conduite par Gervais Coulibaly, ex-porte-parole de Gbagbo et membre du Congrès
national pour la résistance démocratique (CNRD, coalition de mouvements et
partis politiques pro-Gbagbo) a essuyé un cuisant revers. Là encore, le mot
d'ordre du FPI a triomphé. Avec la sécurité, le taux de participation était l'un
des enjeux de l'élection. Pour l'heure, la CEI et les autorités ne donnent pas
de chiffre officiel. Une attitude surprenante, puisque le taux de participation
est la première donnée statistique donnée après chaque scrutin en Côte d'Ivoire.
Une prudence inhabituelle qui laisse présager un très faible taux de
participation. Le président de la CEI, Youssouf Bakayoko misait dimanche, sur un
taux de participation qui tournerait autour de 35 %. En décembre 2000, sous
Laurent Gbagbo, le taux de participation aux législatives boycottées par le
Rassemblement des républicains (RDR d'Alassane Ouattara) s'est élevé à environ
33 %. De leur côté, les pro-Gbagbo en exil à Accra ont livré leur propre
chiffre. Ils parlent d'un taux qui ne franchirait pas la barre des 20%. « Une
victoire pour Gbagbo », avait titré lundi Notre Voie, le journal du FPI.
Suspension du FPI. Victor Basile Séri Dehoua ne désespère pour autant pas de la
politique ivoirienne. Aujourd'hui, lui et la vingtaine de candidats indépendants
issus du FPI sont suspendus par leur parti. Il reste convaincu que « l'option du
boycott était une erreur » et ne regrette pas d'avoir participé au scrutin. « Je
voulais être le symbole du courage politique et de la réconciliation »,
avoue-t-il. Et de la realpolitik aussi, sans doute. Car l'épilogue de l'affaire
Laurent Gbagbo à la Cour pénale internationale (CPI) n'est pas prévu de si tôt.
Or le FPI avait fait de la libération de son leader et de ses responsables
emprisonnés au nord du pays, entre autres, une condition à sa participation aux
législatives.




Les projets
politiques de Séri Dehoua ? « J'ai joué ma partition, la population dans ma
circonscription n'a pas joué la sienne. Avec dix électeurs sur 500, dans des
bureaux de vote, nos adversaires sont aujourd'hui députés. Demain, quand il
s'agira de parler des vrais problèmes du pays, tel que le foncier rural, dans
notre région, nous ne serons pas là pour en parler. Peut-être vais-je plus
m'investir dans la politique à Abidjan que dans ma région natale où mon combat
est incompris », lâche-t-il. En ligne de mire, les élections municipales et
régionales, dont la date n'est pas encore connue, mais qui devraient être
organisées au plus tard à la fin du premier semestre de 2012. Le FPI va-t-il
boycotter aussi ces élections ? Pour l'heure, le président par intérim de ce
parti, Sylvain Miaka Oureto et son secrétaire général intérimaire, Laurent
Akoun, ne se sont pas exprimés sur le sujet.




 




Côte d'Ivoire : vers
la libération d'un autre groupe de prisonniers pro-Gbagbo ?




 




Jeune Afrique web -

La justice ivoirienne doit se prononcer mercredi 14 décembre sur le maintien en
détention ou non d'une soixantaine de prisonniers favorables à Laurent Gbagbo.
Parmi eux, l'épouse de l'ex-président, Simone (qui a peu de chance d'être
libérée), mais aussi son fils, Michel, et son dernier Premier ministre, Gilbert
Aké N'Gbo. Me Jean Serge Gbougnon, l'un des avocats du collectif des défenseurs
des personnalistes pro-Gbagbo détenues dans des prisons du nord, a déclaré à
jeuneafrique.com qu'il avait été informé par les services du procureur général
que leur requête déposée auprès de la chambre d'accusation de la cour d'appel du
Plateau (Abidjan) serait étudiée demain mercredi. Les avocats avaient introduit
une requête en annulation (tant dans la forme que dans le fond) de toutes les
procédures du juge d'instruction chargé enquêter sur les crimes présumés des
prisonniers pro-Gbagbo, arrêtés pour la plupart le 11 avril dans le bunker de
l'ancien chef d'État ivoirien ou à l'hôtel Pergola d'Abidjan. Pour Me Gbougnon,
« c'est une avancée majeure, car d'habitude, ce sont les journaux qui nous
apprennent ce genre d'information ». Seconds couteaux ? L'avocat espère qu'un
deuxième lot de personnalités pro-Gbagbo sera libéré, mais il reste prudent. «
On s'attend aux deux possibilités, indique-t-il. Si la procédure est annulée
pour une personnalité, cela veut dire qu'elle sera libérée. Si non, cela veut
dire qu'elle est maintenue en prison ». Le 9 novembre dernier, à la veille de la
publication de la liste des candidats aux élections législatives du 11 décembre,
au terme de la même procédure, une vingtaine de pro-Gbagbo avaient été libérés.
Que des seconds couteaux. La surprise cette fois-ci viendrait de la libération
de gros poissons tels l'ex-Premier ministre Gilbert Aké N'Gbo ou Michel Gbagbo,
le fils de Laurent Gbagbo. Mais rien n'est moins sûr.




 




Pour les Ivoiriens,
les « politiques » ne sont pas plus crédibles sous Ouattara que sous Gbagbo ou
Bédié.




 




La dépêche
diplomatique -

Un scrutin sans enjeu. Si ce n'est de propulser au pouvoir des
individus dont chacun pense qu'ils ne feront rien de plus que les autres ; et,
surtout, rien de ce qu'ils ont promis. Après des années de régime PDCI-RDA, puis
une décennie FPI, après le drame vécu par les populations à la suite du combat
des chefs voici tout juste un an, qui peut croire, en Côte d'Ivoire, que les «
élus du peuple » représentent le peuple ? « Le Parlement sera un
Parlement véritablement consensuel, démocratique et contribuera au renforcement
de la démocratie dans notre pays », a affirmé Alassane D. Ouattara au sortir de
son bureau de vote, au lycée Sainte-Marie de Cocody. Mais il n'y a pas
grand monde pour le croire. D'abord, parce que le « Parlement » ivoirien n'a
jamais été, dans ce pays, une institution démocratique ; et surtout pas quand
Henri Konan Bédié en était le président. Ensuite, parce que le FPI, la
principale « force » d'opposition (ou ce qu'il en reste), a boycotté le scrutin
; mais cependant des FPI se présentent à titre individuel, il faut quand même
bien « aller à la soupe ». Enfin, parce que les Ivoiriens ont élu massivement
(taux de participation record et majorité nettement affirmée) ADO lors de la
présidentielle pour qu'il fasse le boulot que les députés ne feront jamais ; ils
savent aussi que ceux qui peuvent l'en empêcher sont justement ceux qui rêvent
d'une carrière politique alors que ce n'est plus à l'ordre du jour. Il n'y
aurait donc que le chef de l'Etat pour croire que la Côte d'Ivoire a « besoin de
parlementaires qui vont travailler pour la Côte d'Ivoire nouvelle ».
Quand ADO était le premier ministre de Félix Houphouët-Boigny, ses problèmes
sont venus, pour l'essentiel, de la fronde menée par Bédié au « perchoir » de
l'Assemblée nationale, devenu une tribune anti-ouattariste. « Dear Henry »,
comme on l'appelait alors, mettait à profit les séances d'ouverture des sessions
pour mettre en cause la politique du gouvernement. C'est qu'à ces séances-là
participaient non seulement les députés mais également les « élites » politiques
et traditionnelles de la Côte d'Ivoire ainsi que les ambassadeurs accrédités
dans le pays. Elimane Fall, dans Jeune Afrique (26 novembre 1992), a raconté
cette rude bataille menée par ADO contre cette opposition interne (à cette
époque, ADO et Bédié jouaient dans le même camp politique) : « Pour Ouattara,
même s'il ne le crie pas sur les toits, ce sont les barons du PDCI-RDA dont,
bien sûr, Henri Konan Bédié, qui sont responsables de la situation actuelle du
pays. Et il lui revient de jouer les Monsieur Propre. « Si on ne me laisse pas
poursuivre l'œuvre d'assainissement engagée depuis un peu plus de deux ans,
confie-t-il, je rends mon tablier au président de la République et je retourne
là où j'étais ». Message reçu cinq sur cinq par les caciques du parti : «
Ouattara au pouvoir, pensent-ils, c'est la fin de nos privilèges. Il faut lui
barrer la route ». « La fin des privilèges » ? C'est à l'ordre du jour
aujourd'hui comme il y a vingt ans. Mais personne, en Côte d'Ivoire, n'y veut y
croire. Il peut bien y avoir plus de mille candidats pour seulement 255 sièges
de député ; comme aurait dit ma mère, s'ils se battent autant pour avoir le job,
c'est que la place est bonne ! « Good job », c'est certain. Plus encore quand se
profilent à l'horizon des mannes financières massives qui doivent permettre le
développement local. Il ne faut cependant pas bouder notre bonheur.
D'abord, ces législatives se tiennent à la date prévue. N'oublions pas que les
dernières législatives remontent à... 2000 ! Ensuite, les troubles pré-électoraux
ont été limités (officiellement cinq morts). Enfin, on va en finir (dans
l'attente des élections locales) avec ces activités politiques « à risques » et
le gouvernement va pouvoir passer aux choses sérieuses : gouverner ! [...]