REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU MERCREDI 06 MARS 2013

6 mar 2013

REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU MERCREDI 06 MARS 2013








L'armée ivoirienne et l'ONU planchent sur la sécurisation des élections locales




 




(CRI
– China Radio International - 06/03/2013) - Une réunion tripartite
réunissant les Forces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI), les casques bleus
de l'Opération des Nations-Unies –ONUCI) et la Force française Licorne s'est
tenue mardi à Abidjan. Selon le chef d'état-major général des FRCI le général
Soumaïla Bakayoko, il s'agit de plancher sur la sécurisation des élections
locales à venir. "Nous allons prendre les dispositions nécessaires et nous
employer pour que toutes ces forces participent de façon efficiente à ces
élections", a assuré le général Bakayoko.




 




A en
croire celui-ci, la constitution d'un bataillon logistique dans le cadre de la
Mission de soutien au Mali a été également au centre des débats entre els
soldats ivoiriens, onusiens et français. "La Côte d'ivoire a décidé d'envoyer un
bataillon logistique. Le Mali recevra également d'autres appuis sur le plan, et
nous allons conjuguer nos efforts pour soutenir ce pays frère", a noté en
substance le patron de l'armée ivoirienne, par ailleurs coordonnateur des forces
de la Communauté économique des Etats d' Afrique de l'ouest (CEDEAO) engagées
dans la guerre contre les Djihadistes au Mali.




 




Les
populations ivoiriennes attendent les élections municipales et régionales
couplées prévues pour le 21 avril, qui constituent une étape importante dans le
processus démocratique du pays. La sécurisation de ce scrutin constitue une
préoccupation pour les autorités civiles et militaires qui entendent permettre
aux citoyens d'exprimer leur droit démocratique dans la quiétude.




 




 





Côte d'Ivoire : Municipales, une mairie à la recherche de conseillers !




 





(Koaci.com – 05/03/2013) -

A
quelques heures de la date butoir de dépôt des candidatures pour les élections
municipales, le Rassemblement des Républicains (RDR) d'Adjamé a du mal à réunir
les 50 conseillers municipaux sur sa liste conduite par le maire sortant
Youssouf Sylla. KOACI.COM apprend d'une source proche du secrétariat général du
RDR que cette liste a été rejetée ce lundi à la rue Lepic parce qu'elle n'avait
pas ses dossiers au complet. Ce sont au total, 17 dossiers qui auraient été
refusés sur les 50 prévus conformément aux exigences de la Commission électorale
indépendante (CEI).




 




Au
moment où le RDR est préoccupé à compléter les dossiers de ses conseillers
municipaux rejetés, d'autres sources proches de cette formation politique
affirment que les adjoints au maire auraient réaffirmé au président de
l'Assemblée nationale ivoirienne accompagné de d'autres cadres du parti de
Ouattara leur intention de se présenter en indépendant. La tête de liste de
cette candidature indépendante, Farikou Soumahoro joint par téléphone cet
après-midi de mardi par KOACI.COM a confirmé qu'il a obtenu son récépissé de
dépôt de dossier à la CEI ce jour.




 




 





Côte d'Ivoire : Michel Gbagbo allume le contre-feu judiciaire




 




(L'Observateur
Paalga
- 06/03/2013) - Deux nationalités valent toujours mieux qu'une
; ce n'est pas Michel, le fils aîné de l'ancien président ivoirien Laurent
Gbagbo, qui se hasarderait à dire le contraire, et pour cause ! Par
l'intermédiaire de son avocate, Me Habiba Touré, on sait désormais qu'un juge
français a été chargé d'instruire une "plainte pour enlèvement, séquestration,
traitements inhumains et dégradants", déposée en juin 2012 par Gbagbo-fils. En
ligne de mire : Guillaume Soro, actuel président de l'Assemblée nationale, et
certains commandants de zone, ces chefs militaires qui régnaient en maître dans
le Nord au temps de la partition de fait de la Côte d'Ivoire.




 




On se
rappelle les images émouvantes de Michel épongeant le front de son père, juste
après leur capture, dans une salle de la présidence transformée en bunker où ils
s'étaient réfugiés. Ce Michel, à ce jour, est détenu en Côte d'Ivoire, et attend
un hypothétique jugement ; et cela fait presque deux années que ça dure ; ça
use, ça use.




 




Plus
que quiconque, l'aîné de la fratrie Gbagbo savait qu'une telle plainte déposée
auprès de quelque tribunal en terre ivoirienne n'aurait aucune chance d'aboutir
: son illustre président de père himself a été envoyé par les autorités
ivoiriennes en place fissa au siège de la Cpi où, après la toute récente
audience pour confirmation des charges dont on l'accable, il attend de savoir à
quelle sauce on décidera de le manger.




 





N'ayant rien à espérer du côté de la patrie du père, il aura choisi d'aller voir
du côté de celle de sa mère, une Française. A priori, nul ne peut vraiment dire
qu'il a eu tort : le fait que l'appareil judiciaire hexagonal ait accepté de
commettre un juge français pour suivre l'instruction montre que la plainte est
recevable et cela a déjà du bon ; car, enfin ladite plainte n'est pas adressée à
un quidam : elle a dans son collimateur un certain Guillaume Soro (l'actuel
président de l'Assemblée nationale ivoirienne, on excusera du peu) et dix
illustres commandants de zones, comme précisé plus haut.




 




La
procédure initiée par Gbagbo-fils présente toutes les caractéristiques d'un
contre-feu judiciaire ; elle se révèle au jour au moment même où son ancien
président de père a maille à partir avec la redoutable Cpi ; comme pour dire :
voyez, c'est nous qu'on torpille, mais les hommes d'en face ne sont pas des
anges non plus ! Reste à savoir jusqu'où pareille procédure ira. [...].




 




 





Affaire Michel Gbagbo: la double nationalité comme parade




 




(Le
Pays
- 06/03/2013) - Michel Gbagbo, vous en souvenez-vous ? C'est le
nom du fils de l'ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo, qui, le 11 avril
2011, on s'en souvient, présentait une mine déconfite, lorsque catapultées par
les forces françaises, les FRCI avaient pris d'assaut le palais de Cocody pour y
déloger tous ceux-là qui faisaient encore de la résistance.




 




Jeté
en prison comme son père et bien d'autres caciques du système, il fallut
attendre quatre mois plus tard, soit en août 2011, pour que Michel Gbagbo se
voie inculpé pour détournements de fonds publics et association de malfaiteurs.
Toute chose que condamne la défense qui estime qu'entre avril et août 2011, son
client n'était « ni inculpé, ni en garde à vue, encore moins assigné à résidence
». Et arguant de sa double nationalité, Michel Gbagbo, par le biais de son
avocate, Me Habiba Touré, a porté plainte auprès de la justice française pour «
enlèvement, séquestration, traitements inhumains et dégradants. »




 




Et,
cerise sur le gâteau, un juge vient d'être désigné pour instruire cette plainte
qui vise essentiellement Guillaume Soro, l'actuel président de l'Assemblée
nationale et dix commandants de zone (com'zones). Après donc la Cour de justice
de la CEDEAO qui s'était déclarée incompétente pour examiner son dossier, Michel
Gbagbo se retourne vers la justice française. Il vient ainsi de se rappeler
qu'il possède aussi la nationalité française. Le moins que l'on puisse dire,
c'est que Michel Gbagbo dont la génitrice a été reçue par le président français,
François Hollande, souhaite à tout prix une internationalisation de son dossier.




 




Sans
doute espère-t-il que si la justice française en vient à trancher en sa faveur,
l'Elysée exercera des pressions souterraines sur les autorités d'Abidjan pour
qu'il soit élargi. Rien n'est moins sûr. Seulement, Michel Gbagbo doit se garder
de clamer à toute gorge son innocence. Il a participé, et il faut avoir le
courage de le dire, à la gestion de la Côte d'Ivoire aux côtés de son père qui
s'était du reste mis à dos toute l'opinion internationale. En cela, il est donc
passible de justice. Loin d'être un otage du régime Ouattara, comme veut le
faire croire sa génitrice Jacqueline Chamois, Michel Gbagbo a une responsabilité
morale et indirecte dans la grave crise post-électorale qu'a connue la Côte
d'Ivoire.




 




Il ne
faut donc pas, par des artifices juridiques, chercher à donner un blanc seing à
ce gentleman qui avait décidé, en toute conscience, de prendre fait et cause
pour un chef d'Etat aux abois, fût-il son géniteur. Du reste, c'est tout de même
ahurissant et contradictoire de voir que pendant que le fils s'en remet à la
justice française dans l'espoir de trouver un salut, le père passe son temps à
ferrailler contre les autorités hexagonales qu'il accuse d'être à l'origine de
tous les malheurs de la Côte d'Ivoire. S'agit-il là d'un comportement
météorologique qui, suivant les intérêts du moment, varie régulièrement ? Car
n'est-ce pas une invite à l'ingérence dans les affaires internes de la Côte
d'Ivoire que de recourir à la justice française ?