REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU MERCREDI 06 JUILLET 2011

6 juil 2011

REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU MERCREDI 06 JUILLET 2011








Alassane Ouattara définit les priorités de son gouvernement pour les six mois à
venir




 




Xinhuanet

- Le président ivoirien Alassane Ouattara a procédé mardi à Abidjan à
l'ouverture officielle d'un " séminaire gouvernemental" en vue de définir les
priorités de son gouvernement pour les six mois à venir, a constaté un
journaliste de Xinhua sur place. Face à l'ensemble de ses ministres au grand
complet, Alassane Ouattara a définit ses "priorités qui constituent l'essentiel
des axes stratégiques dans lesquelles doivent s'inscrire le programme de travail
du gouvernement". Ce plan de travail, a-t-il précisé, doit tenir compte de son
programme de gouvernement qui repose sur "la restauration et le renforcement des
bases démocratiques de la côte d'Ivoire, la redéfinition et la consolidation des
piliers de l'Etat, à travers l'armée, la sécurité, la justice, la Fonction
publique, l'Administration territoriale et l'image extérieure de la Côte
d'Ivoire". "Ce programme nous engage devant la Nation, par conséquent il incombe
aux membres du gouvernement de veiller à sa bonne mise en œuvre", a insisté
Alassane Ouattara. Il a rappelé les défis à relever dont certains sont dans "
l'urgence", citant la sécurité des biens et des personnes et la consolidation de
la paix par la réconciliation entre les Ivoiriens. (...) "Toutes les actions
doivent s'inscrire dans une perspective de bonne gouvernance, d'amélioration des
procédures et d'efficacité au niveau de l'administration et des entreprises
publiques", a-t- il insisté encore exhortant ses ministres à respecter
"l'esprit" de son programme de gouvernement malgré des "ajustements
nécessaires". "J'attends de chaque ministre qu'il sache clairement ce qu'il a à
faire, comment il compte le faire et dans quels délais", a-t-il souligné non
sans relever son ambition d'apporter des "changements qualitatifs notables" dans
la vie des Ivoiriens. "La rigueur et l'efficacité doivent être le socle de
toutes les actions à entreprendre", a-t-il conclu. (...)




 




 





Suppression des primes de guerre des ex-Forces de défense et de sécurité




 




Xinhuanet

- Le porte-parole du Premier ministre et ministre ivoirien de la Défense, le
capitaine Léon Alla, a annoncé dans un communiqué diffusé mardi sur les antennes
de la télévision publique la suppression des primes de guerre des ex-forces de
défense et de sécurité (FDS). Selon le capitaine Alla, la décision du chef du
gouvernement ivoirien en charge du portefeuille de la Défense s'explique par le
fait qu'il n'y a plus de belligérance dans le pays. "Aujourd'hui, la guerre est
terminée. Une nouvelle armée appelée Forces républicaines de Côte d'Ivoire est
née", a énoncé l'officier, précisant que cette nouvelle armée est composée
d'éléments des ex-Forces de défense et de sécurité et des ex- combattants issus
des ex-Forces armées des forces nouvelles (FAFN). Le porte-parole a par ailleurs
estimé qu'il faut "mettre fin aux injustices et repartir sur de nouvelles
bases". "Le Premier ministre, ministre de la Défense a pris la résolution de
supprimer les primes de guerre en vue de mettre fin aux inégalités, à la
méfiance et à la suspicion au sein de la nouvelle armée", a souligné le
capitaine Alla. Les primes de guerre appelées communément "haut-les-cœurs" en
Côte d'Ivoire avaient été accordées aux soldats ivoiriens depuis le
déclenchement de la crise militaro-politique entre les FDS (ex- armée loyaliste)
et les FAFN (ex-rébellion armée) en 2002 afin de les encourager à aller au
front. Ces primes d'un montant de 50 000 F (environ 80 euros) étaient versées
tous les mois à chaque militaire, gendarme ou policier membre des ex-FDS.




 




 




Les
proches de Gbagbo dénoncent l'arbitraire de la justice ivoirienne




 




Afrik.com

- « Justice à double vitesse » pour Charles Blé Goudé et « arbitraire juridique
», selon les avocats de Laurent Gbagbo. Sous le coup d'un mandat d'arrêt
international, Charles Blé Goudé, le leader des Jeunes Patriotes a affirmé dans
une interview accordée à RFI et publiée ce mardi qu'il est disposé à comparaître
devant un tribunal ivoirien si le président Alassane Ouattara l'est également.
Les avocats de Laurent Gbagbo ont dénoncé dans la même journée le « flou
juridique » autour de la détention de leur client, assigné à résidence à
Khorogo, dans le nord du pays. Une « traque » des pro-Gbagbo. C'est ainsi que
Charles Blé Goudé qualifie la justice du président Alassane Ouattara. (...) Le
chef des Jeunes patriotes affirme que « Ouattara fait comme si son pouvoir avait
comme seul objectif de traquer, de tuer, de poursuivre tous ceux qui ont été
plus ou moins proches de Gbagbo ». (...) Si Blé Goudé jouit encore de sa liberté
en dépit du mandat d'arrêt contre lui, son mentor Laurent Gbagbo n'échappe pas à
la justice ivoirienne. Une justice que la défense de l'ancien président ivoirien
Laurent Gbagbo qualifie d' « arbitraire ». Ses avocats, maîtres Lucie
Bourthoumieux, Roland Dumas, Jacques Vergès, Marcel Ceccaldi ont dénoncé ce
mardi le « flou juridique » qui entoure la détention de leur client,
actuellement en résidence surveillée à Korhogo dans le nord du pays. Dans une
lettre adressée au Conseil de sécurité de l'ONU, la défense affirme qu' « en
dépit de [ses] multiples démarches et demandes, [ils n'ont] pu entrer en
possession du décret de mise en résidence surveillée » de Laurent Gbagbo. « Ce
décret n'existe pas, le président Laurent Gbagbo se retrouve par conséquent avec
l'aval tacite de l'Onuci (l'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire) et le
soutien actif de la force Licorne (...).




 




 




Blé
Goude sur RFI: une piteuse sortie à contresens de l'histoire




 




Le Pays

- En dépit des appels des autorités ivoiriennes, de nombreux responsables de
l'ancien régime Gbagbo demeurent planqués à l'intérieur ou hors du pays.
Certains osent encore défier les règles de la bienséance et l'autorité, à
l'image de Blé Goudé. Sortant ainsi de sa réserve, il qualifie même le nouveau
pouvoir ivoirien de "dictatorial". A moins de préparer quelques coups fourrés,
cet individu semble être devenu un amnésique.  N'a-t-il pas du sang sur les
mains ? N'a-t-il jamais incité à la haine ? Quelle est sa part de responsabilité
dans la crise ivoirienne ? Il faut que la Justice mette la main sur ce bourreau
et le juge pour ses crimes odieux. Car il joue l'innocent, donne l'impression de
vouloir se blanchir et aspire sans doute à se rendre justice. Jusqu'à quand
va-t-il continuer à méconnaître les réalités et à ne pas reconnaître le nouveau
pouvoir ? Que veulent ceux qui l'hébergent ? La victimisation ne paie pas : Blé
Goudé doit apprendre à évoluer positivement pour aider le peuple ivoirien à
panser ses blessures et à oublier un certain passé. Mais comment peut-il avoir
la conscience tranquille après tout ce qui s'est passé ? Ne se sent-il pas aussi
responsable de la mort de nombreux jeunes patriotes qu'il a mobilisés,
harangués, endoctrinés et armés pour tuer ?  Lui qui est en vie aujourd'hui, ne
croit-il pas qu'il a des comptes à rendre aux familles ivoiriennes,
particulièrement celles qu'il a endeuillées, ou celles de ses défunts partisans
qu'il a longtemps instrumentalisés ? N'est-il pas mal placé pour s'acharner à
vouloir donner des leçons de démocratie et de droits de l'Homme ? Son discours
tombe mal dans ce contexte de pardon et de réconciliation. Ne peut-il donc pas
prendre exemple sur son mentor Gbagbo qui avait lui-même prôné la paix juste
après son arrestation ? (...) 




 




 




La
Commission électorale veut organiser des élections législatives avant la fin de
l'année




 





Xinhuanet

- Le
président de la Commission électorale indépendante (CEI) Youssouf Bakayoko a
exhorté mardi à Abidjan les agents de la structure à se préparer à organiser des
élections législatives crédibles, transparentes et répondant aux standards
internationaux, avant la fin de l'année. M. Bakayoko, qui présidait une
rencontre au siège de l'institution dans la perspective des prochaines
législatives, a par ailleurs demandé à ses collaborateurs de faire du processus
de réconciliation nationale et du pardon une réalité dans leurs propos et leurs
actes. "C'est dans un esprit de paix, de réconciliation et de pardon que nous
parviendrons à organiser des élections apaisées", a-t-il énoncé. Pour le
responsable de la CEI, la structure devra mener plusieurs actions notamment sur
le plan technique pour le succès de ces élections. "Elle devra d'abord compléter
et consolider la liste électorale déjà existante par la prise en compte de
20.000 pétitionnaires qui ont dû voir leurs dossiers rejetés. Ces personnes
feront l'objet d'un ré-enrôlement et seront intégrées à la liste électorale
conformément aux recommandations d'une des réunions du Cadre permanent de
concertation (CPC)", a noté Youssouf Bakayoko. A en croire celui-ci, la CEI
s'attèlera également à trancher définitivement le cas des 55.000 pétitionnaires
figurant certes sur la liste dite blanche mais qui ont été recalés à l'issue des
vérifications du statut des requérants par l'état civil. Le président de la
Commission électorale

indépendante a aussi évoqué la situation des nouveaux majeurs, annonçant que ce
dossier est actuellement en cours d'examen et qu'il sera entièrement évacué en
concertation avec le gouvernement. L'institution électorale s'active par
ailleurs à examiner la question du nouveau découpage électoral et à dresser un
chronogramme d'actions qu'elle proposera au gouvernement dans lequel elle
définira la date exacte des législatives. Dans le cadre des préparatifs du
scrutin, la CEI a commencé à bénéficier du soutien technique de plusieurs
organismes, dont notamment l'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire
(ONUCI).