REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU MARDI 27 DÉCEMBRE 2011

27 déc 2011

REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU MARDI 27 DÉCEMBRE 2011







Sud
ivoirien: quatre morts, dont deux soldats, dans des violences (officiel)




 




AFP
-

Quatre personnes, deux soldats et deux jeunes, ont été tuées et une quinzaine
blessées lors d`affrontements impliquant des communautés et des militaires à
Sikensi (quelque 60 kilomètres au nord-ouest d`Abidjan), dans le sud ivoirien, a
annoncé lundi le ministère de la Défense. Les violences, qui ont opposé lundi
des membres de la communauté autochtone abidji à des militaires des Forces
républicaines (FRCI) et des Malinké (ethnie du nord), ont fait "quatre morts et
une quinzaine de blessés par balles, dans un état sérieux", a déclaré à l`AFP le
capitaine Léon Alla Kouakou, porte-parole du ministère, confirmant un bilan
donné plus tôt par les autorités locales. Certains blessés ont été admis dans
des centres hospitaliers d`Abidjan, a-t-il précisé. Les violences ont éclaté
après une altercation lundi matin entre un élément FRCI et un jeune Abidji, qui
a été blessé mortellement, a raconté le capitaine Alla, qui a accompagné sur les
lieux dans l`après-midi le ministre délégué à la Défense, Paul Koffi Koffka,
venu rencontrer autorités locales et communautés. A la nouvelle de cette
altercation, les habitants du village voisin de Bécédi "attaquent le poste de
contrôle des FRCI du village: un soldat FRCI est tué, un autre succombera à ses
blessures", a-t-il poursuivi. Dans la ville de Sikensi, "la bagarre se mue en
conflit intercommunautaire entre autochtones abidji et +allogènes+ malinké, et
la jeunesse abidji parvient à tuer un jeune malinké en le poignardant", a-t-il
rapporté. En fin de journée la situation était revenue au "calme", "la police et
la gendarmerie ont été déployées dans toute la ville et sont appuyées par l'Onuci
(Opération des Nations unies en Côte d`Ivoire), les barricades sont en train
d`être levées", a souligné le porte-parole. "Les Abidji disent que les Malinké
et les FRCI c`est la même chose", a raconté à l`AFP une jeune fille malinké, qui
a dit avoir vu "un mort" avant de s`enfermer chez elle avec sa famille. "La
population s`est soulevée parce que trop c`est trop: ce n`est pas le premier
incident avec les FRCI, on ne veut plus d`eux ici", a expliqué un Abidji. "Des
maisons ont été incendiées, des commerces détruits ou incendiés", a ajouté le
capitaine Alla. "Il y a eu beaucoup de dégâts. Des +maquis+ (gargotes) sont
partis en fumée", a-t-on confirmé du côté des autorités locales. Ces violences
surviennent alors que les incidents, parfois meurtriers, impliquant les FRCI
sont récurrents depuis la fin de la crise postélectorale de décembre 2010-avril
2011, qui a fait quelque 3.000 morts et s`est conclue par deux semaines de
guerre, remportée par les ex-rebelles venus du nord, souvent malinké. Six
personnes ont été tuées le week-end du 18 décembre lors d`affrontements entre
FRCI et habitants à Vavoua (centre-ouest). Le gouvernement a annoncé des mesures
pour rétablir la "discipline" parmi les FRCI - dont l`essentiel des éléments
opérationnels est constitué d`anciens rebelles - et a promis un programme de
désarmement-réinsertion, régulièrement évoqué mais toujours dans les limbes.




 




 




Le Premier
ministre ordonne aux militaires de traquer les usurpateurs dans leurs rangs




 




Xinhuanet -
Le
Premier ministre ivoirien Guillaume Soro a ordonné samedi aux militaires
ivoiriens de traquer les usurpateurs dans leurs rangs. Selon M. Soro qui
intervenait lors d'une rencontre avec la haute hiérarchie de la gendarmerie
nationale, l'ordre et la discipline doivent "impérativement" régner au sein de
l'armée. "Des individus qui n'ont rien à voir avec vous portent des
vêtements miliaires et commettent toutes sortes d'exactions. Cela rejaillit
négativement sur vous, et vous devez montrer votre capacité d'assainir la
corporation", a-t-il indiqué aux forces de sécurité. Pour sa part, le
chef d'état-major général des Forces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI), le
général Soumaïla Bakayoko s'est dit prêt à faire en sorte que dans l'armée l'on
ne trouve que des militaires. "Les voyous n'ont pas leur place dans nos
rangs. Nous allons nous atteler à donner à la Côte d'Ivoire une armée dont elle
sera fière", a-t-il assuré. La rencontre d'urgence du Premier ministre
avec la hiérarchie fait suite à celle que le chef de l'Etat ivoirien Alassane
Ouattara avait organisée avec les commandants des forces, après que des
incidents impliquant des éléments des FRCI eurent éclaté dimanche à Vavoua
(centre-ouest), faisant six morts parmi la population civile. Face à la
récurrence de ce type d'incidents, M. Ouattara avait pris plusieurs mesures au
nombre desquelles la mise en place d'une police militaire pour mettre fin aux
nuisances des éléments "indisciplinés".




 




 




Côte d'Ivoire: le
parti de Gbagbo appelle à l'annulation des résultats des législatives




 




Xinhuanet -
Le
Front populaire ivoirien ( FPI), parti de l'ancien président ivoirien Laurent
Gbagbo, absent aux élections législatives du 11 décembre en Côte d'Ivoire,
appelle à l'annulation des résultats du scrutin en raison des " irrégularités"
constatées et de "l'indifférence totale affichée par les Ivoiriens" pour le
scrutin. Lors d'une conférence de presse vendredi, le président intérimaire du
FPI, Sylvain Miaka Ouretto, a dénoncé le découpage électoral fait "en violation
de la loi" et les "irrégularités" qui rendent "le parlement illégitime". Selon
lui, des personnes ont pris part au vote sans carte d'électeurs ni carte
nationale d'identité sans compter que "les représentants de certains candidats
n'ont pas eu droit aux procès- verbaux de dépouillement". "L'indifférence totale
et le mépris affichés vis-à-vis de ces élections sont éloquents. Toutes les
sources s'accordent pour indiquer qu'en réalité, le taux de participation ne
dépasse guère 10 %", croit savoir le président intérimaire du FPI. "Du jamais vu
en Côte d'Ivoire", s'est-il écrié. Selon la Commission électorale indépendante
(CEI), le taux de participation est de 36,56%" en hausse par rapport aux
législatives de 2000". Sur 5,6 millions d'Ivoiriens appelés aux urnes, quelque
2,7 millions ont voté pour un suffrage exprimé de 1,9 million. Plusieurs
missions d'observation dont celles de l'Union africaine et du Centre Carter ont
salué le bon déroulement des élections. "Le FPI ne saurait cautionner une telle
mascarade électorale", a déclaré Miaka Ouretto appelant à "l'annulation pure et
simple des élections législatives". Le FPI appelle également au remboursement
des cautions des candidats, à la désignation d'un nouveau président de la CEI "
acceptable pour tous". Il faut, en outre, "l'ouverture d'une discussion franche
avec le FPI devant aboutir à la mise en place de conditions idoines de
réalisation de législatives ouvertes, transparentes et démocratiques dont les
vainqueurs auront la légitimité du peuple de Côte d'Ivoire", soutient Miaka
Ouretto. Le parti du président Alassane Ouattara a remporté 50% des sièges à
l'Assemblée nationale, soit 127 sièges sur 254, selon les résultats provisoires
de la CEI. Le Rassemblement des républicains (RDR) est suivi par le Parti
démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI de M. Bédié) avec 77 sièges. Les résultats
définitifs doivent être proclamés par le Conseil constitutionnel qui a été saisi
de plusieurs contestations. Le FPI a boycotté le scrutin réclamant, notamment,
la libération de ses membres inculpés et la recomposition de la CEI. L'Assemblée
nationale de Côte d'Ivoire n'a pas été renouvelée depuis 2000. Le scrutin du 11
décembre est censé achever la normalisation institutionnelle de la Côte d'Ivoire
après la violente élection présidentielle de novembre dernier.




 




 




Des pro-Gbagbo
fêtent Noël à la Haye




 




Afriscoop.Com -

Entre 250 et 500 partisans de l'ancien président de Côte d'Ivoire Laurent
Gbagbo, soupçonné de crimes contre l'humanité par la Cour pénale internationale
(CPI), ont manifesté samedi à La Haye, aux Pays-Bas pour afficher leur
solidarité avec l'ex-leader ivoirien. « On fête ici Noël avec le
président et même s'il ne peut pas nous voir, nous pensons qu'il nous entendra
», a déclaré à l'AFP Abel Neki, président du Congrès pour la Renaissance
ivoirienne (CRI) et panafricaine, l'un des organisateurs du rassemblement.
Aux cris de « Libérez Gbagbo, Sarkozy assassin, Ouattara criminel » etc.,
les manifestants, venus en car principalement de France, étaient réunis devant
le centre de détention de la Cour, à Scheveningen, dans la banlieue de La Haye,
où est incarcéré Laurent Gbagbo depuis son transfert le 30 novembre. Dans
la foule où flottaient plusieurs photographies de M. Gbagbo et des sapins de
Noël, des pancartes proclamaient : « Le président Gbagbo victime d'une
conspiration », « Armée française, libérez Gbagbo », etc. Une première
manifestation de soutien à l'ancien chef d'Etat, devant l'immeuble occupé par la
CPI à La Haye, avait rassemblé le 10 décembre 600 personnes, selon la police,
2.000 selon les organisateurs. Premier ancien chef d'Etat traduit devant
la CPI depuis sa création en 2002, Laurent Gbagbo est soupçonné d`être «
coauteur indirect » de crimes contre l`humanité lors des violences
postélectorales, à savoir meurtre, viol, actes inhumains et persécution commis
par ses forces entre le 16 décembre 2010 et le 12 avril 2011. Des voix se
sont élevées pour déplorer qu'aucun des hommes de Ouattara n'ait été arrêté pour
actes criminels, malgré l'existence d'éléments de preuves à leur encontre.
Le procès de l'ex-président ivoirien a débuté le 5 décembre 2011. La
prochaine audience a été fixée au 18 juin 2012. Le procureur Luis Moreno-Ocampo
devra démontrer qu'il dispose de suffisamment d'éléments justifiant la tenue
d'un procès.