REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU MARDI 13 SEPTEMBRE 2011

13 sep 2011

REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU MARDI 13 SEPTEMBRE 2011







Ouattara: «L'État de
droit est en marche en Côte d'Ivoire»




 




Le Figaro -
Interview

- Le président ivoirien Alassane Ouattara explique au Figaro pourquoi Laurent
Gbagbo devra être jugé par la Cour pénale internationale.




Le Figaro - Monsieur
le président, quatre mois après votre prise de fonctions, l'ordre et la sécurité
sont-ils rétablis dans l'ensemble de la Côte d'Ivoire ?




 




Alassane Ouattara
 :
Tout à fait. Nous y travaillons sans relâche. La crise postélectorale a été très
difficile. Nous avons connu un vide sécuritaire. Quatre mois après, la situation
est sécurisée à Abidjan comme à l'intérieur du pays. Chacun vaque à ses
occupations. Les entreprises travaillent normalement. Les investisseurs
reviennent et les grands travaux ont commencé. La situation est apaisée et les
Ivoiriens sont au travail dans la paix.




 




Le Figaro :
Vous avez
mis en place une commission dialogue, vérité, réconciliation. Où en est la
réconciliation, notamment avec les partisans de Laurent Gbagbo ?




 




Alassane Ouattara :

Nous avons tendu la main aux partisans de Laurent Gbagbo. Lors de la formation
du gouvernement, je leur avais même proposé d'y participer. Ils ont préféré
attendre. J'espère qu'à l'issue des législatives de décembre, ils participeront
au gouvernement. Ceci étant, la commission a un rôle important, mais la
réconciliation doit se faire au niveau de chaque Ivoirien. C'est ce que nous
faisons en tenant un langage de rassemblement, parce que l'exemple doit venir
d'en haut. Jusqu'ici, les Ivoiriens avaient entendu un discours de haine. Je
tiens pour ma part un discours de paix. J'appelle au rassemblement des
Ivoiriens. J'appelle à la tolérance. Et les actes que nous posons sont des actes
forts dans ce domaine. Des postes importants ont été proposés à des personnes
qui sont clairement identifiées avec le parti de M. Gbagbo. En matière de
conditions de détention, nous nous assurons que les uns et les autres soient
bien traités. Des dispositions sont prises pour que les réfugiés dans les pays
voisins reviennent.




 




Le Figaro :
Avez-vous
le sentiment que les partisans de Laurent Gbagbo jouent le jeu ?




 




Alassane Ouattara :
 Certains
responsables ont un langage de paix. D'autres, plus extrémistes, pensent que la
solution ne passe pas par la voie des urnes. Notre rôle est de continuer à leur
dire que nous voulons une Côte d'Ivoire démocratique et en paix et qu'ils ont
intérêt à s'insérer dans ce processus.




 




Le Figaro :
Les
coupables d'exactions dans les rangs des forces qui ont combattu Gbagbo
seront-ils jugés ?




 




Alassane Ouattara :
 Il
y a eu des dérapages et je les déplore. Les militaires font leur travail, leur
mission c'est de défendre le territoire, les policiers et les gendarmes
s'occupent du maintien de l'ordre, les choses sont maintenant claires, les
dérapages sont de plus en plus rares. Nous avons eu à faire face à une situation
très compliquée, je le reconnais. Mais l'État de droit est en marche. Nous
sommes déterminés de mettre fin aux dérapages et nous sommes en train de
réussir. Il n'y a pas de réconciliation sans justice, mais le pardon ce n'est
pas l'impunité. Nous voulons savoir ce qui s'est passé et à partir de là nous
prendrons des mesures. J'entends dire qu'il y a une «justice des vainqueurs». Ce
n'est pas du tout mon approche. J'ai mis en place une commission nationale
d'enquête qui va terminer ses travaux d'ici à la fin de l'année. Nous prendrons
alors les mesures nécessaires. Ceux qui doivent être jugés le seront, de quelque
bord qu'ils soient. Il n'y aura pas de volonté de punir les uns et de créer
l'impunité pour les autres. Malheureusement la Côte d'Ivoire a été un État de
non-droit, de criminalité, d'assassinats et d'arrestations arbitraires. Je ferai
en sorte qu'il soit mis fin à cette période d'impunité généralisée.




 




Le Figaro :
Laurent
Gbagbo sera-t-il jugé en Côte d'Ivoire ou relève-t-il de la justice
internationale ?




 




Alassane Ouattara :
 Laurent
Gbagbo a été inculpé en Côte d'Ivoire pour crimes économiques avec de nombreux
collaborateurs. Le pays a été pillé par son régime. Des centaines de millions de
francs CFA ont disparu de la banque centrale. Les banques commerciales ont aussi
été pillées sans compter. Les audits d'entreprises publiques, qui seront rendus
publics en temps opportun, montrent l'étendue des malversations dans le cacao et
le pétrole. Tout cela va cesser. Laurent Gbagbo a, par ailleurs, refusé le
verdict des urnes, alors que les élections étaient transparentes et supervisées
par les Nations unies. Il a plongé la Côte d'Ivoire dans une crise sans
précédent qui a fait des milliers de morts. Nous n'avons pas la capacité de
juger de tels crimes. Nous avons demandé à la Cour pénale internationale de se
saisir de ce dossier. Ce processus est en cours. Je ne veux pas que l'on parle
de «justice des vainqueurs» et que l'on puisse dire que c'est Alassane Ouattara
qui a condamné Laurent Gbagbo.




 




Le Figaro :
La Côte
d'Ivoire va voir son PIB reculer de 5 à 6% cette année. Que comptez-vous faire
pour relancer l'économie ?




 




Alassane Ouattara :
 Au
premier trimestre, la chute du PIB était estimée pour 2011 à 10%. Nous sommes
maintenant à 5 ou 6%. Pour 2012, la mission du FMI à Abidjan prévoit une
croissance de 8%. Cela représente une explosion de l'activité économique. C'est
bien mon programme: relancer les investissements publics, obtenir rapidement une
efficacité dans l'utilisation des ressources du pays. Mon ambition est que la
Côte d'Ivoire devienne un pays émergent à l'horizon 2015-2020. Nous avons toute
une série de projets dont le financement est prévu et qui pourront commencer
d'ici deux à trois mois. L'amélioration de la situation économique est un
facteur important de la réconciliation.




 




Le Figaro :
Quelle
place voyez-vous pour les entreprises françaises ?




 




Alassane Ouattara :
 Elles
sont en pointe, parce qu'elles sont dans le pays depuis longtemps. Ceci étant,
les projets sont ouverts à appels d'offres. Il y aura une diversification des
investissements, mais la France continuera de jouer un rôle prépondérant.




 




Le Figaro :
Comment
qualifiez-vous les relations entre la Côte d'Ivoire et la France ?




 




Alassane Ouattara :
 Elles
sont excellentes. Ce n'est pas surprenant. Il y a eu une parenthèse de démagogie
pendant les années de Laurent Gbagbo. Mais les liens avec la France sont
historiques et forts. Nous sommes très fiers de ces relations d'amitié avec le
peuple français.





Le Figaro :
Quelles
sont vos attentes en matière de défense ?




 




Alassane Ouattara :
 Nous
souhaitons le maintien d'une base française en Côte d'Ivoire. Notre pays est un
pôle important en Afrique de l'Ouest et nous souhaitons être un pôle de sécurité
régionale. Nous avons besoin d'une structure, notamment en matière de
renseignements, pour lutter contre le terrorisme et le trafic de drogue. C'est
dans l'intérêt de la France, comme de la Côte d'Ivoire et de l'Afrique. La
situation en Libye peut peser sur la région avec la circulation d'armes lourdes
et une pression démographique et sociale qui sera compliquée à contenir.




 




Le Figaro :
L'avocat
Robert Bourgi a accusé Jacques Chirac et Dominique de Villepin d'avoir reçu des
mallettes de billets de banque provenant, dit-il, de chefs d'État africains. Il
cite la Côte d'Ivoire. Avez-vous eu connaissance de ces faits ?




 




Alassane Ouattara :
 J'étais
dans l'opposition. Ceci étant, je suis surpris, parce que Laurent Gbagbo disait
être un nationaliste soucieux de l'utilisation des deniers publics dans
l'intérêt des Ivoiriens. Je note cependant que les chefs d'État cités ont tous
démenti et que le président Chirac et M. de Villepin vont porter plainte. C'est
une affaire qui ne nous concerne pas.




 




Le Figaro :
Vous êtes
un expert reconnu des affaires économiques. Quel jugement portez-vous sur la
situation de l'économie mondiale ?




 




Alassane Ouattara :
 
La situation est très difficile, il ne faut pas se le cacher. Il y a dix ou
douze ans, lorsque j'étais directeur général adjoint du FMI, nous avions mis en
garde et appelé à la transparence, mais les grands États ont toujours voulu
gérer leur économie à leur avantage sans tenir compte de la situation globale.
Il faut assainir les banques et les finances publiques. En 1990, quand j'étais
premier ministre, j'avais proposé au président Houphouët-Boigny d'inscrire la
règle d'or dans la Constitution et de limiter le taux d'imposition à un tiers
des revenus des citoyens. Nous étions des précurseurs ! Les grands pays doivent
comprendre que l'on ne peut pas vivre éternellement à crédit et qu'ils doivent
penser aux générations futures.




 




Le Figaro :
Il y a
quelques années, l'Afrique paraissait mal partie. Aujourd'hui, la situation
semble s'inverser. L'Afrique est-elle bien partie ?




 




Alassane Ouattara :
 Je
pense que l'Afrique est bien partie et je suis aussi d'accord pour dire qu'elle
était mal partie. Les dirigeants africains ont mis du temps à comprendre qu'il
fallait gérer l'économie avec des critères très simples d'équilibre budgétaire,
de maîtrise de l'inflation et de recherche de la compétitivité. Aujourd'hui, le
déficit est très faible dans la plupart des pays africains, les taux de change
sont devenus flexibles ce qui favorise l'activité. La source de croissance
mondiale se trouve actuellement en Asie mais je suis persuadé que l'Afrique
apportera bientôt un complément considérable avec des taux de croissance de 6 à
8%.




 




 




Côte d`Ivoire:
Ouattara appelle à nouveau la CPI à juger Gbagbo




 




AFP -

Le président ivoirien Alassane Ouattara appelle de nouveau la Cour pénale
internationale (CPI) à juger son prédécesseur Laurent Gbagbo pour une partie des
crimes qui pourraient lui être reprochés, dans un entretien mardi au Figaro.
"Laurent Gbagbo a été inculpé en Côte d`Ivoire pour crimes économiques avec de
nombreux collaborateurs. Le pays a été pillé par son régime", affirme Alassane
Ouattara. "Les audits des entreprises publiques, qui seront rendus publics en
temps opportun, montrent l`étendue des malversations dans le cacao et le
pétrole. Tout cela va cesser", précise-t-il. Mais le président ivoirien estime
que la CPI doit se saisir d`autres crimes imputés à Laurent Gbagbo qui a "refusé
le verdict des urnes alors que les élections étaient transparentes et
supervisées par les Nations Unies" et qui "a plongé la Côte d`Ivoire dans une
crise sans précédent qui a fait des milliers de morts". "Nous n`avons pas les
moyens de juger de tels crimes. Nous avons demandé à la Cour pénale
internationale de se saisir de ce dossier. Ce processus est en cours. Je ne veux
pas que l`on parle de justice des vainqueurs et que l`on dise que c`est Alassane
Ouattara qui a condamné Laurent Gbagbo", ajoute-t-il. Alassane Ouattara
rappelle, dans cet entretien, ses efforts pour la réconciliation entre les
Ivoiriens, assurant tenir "un langage de rassemblement parce que l`exemple doit
venir d`en haut". Il affirme que des membres des forces qui l`ont soutenu lors
des affrontements qui ont suivi l`élection présidentielle de la fin 2010 seront
jugés s`ils ont commis des exactions. "J`ai mis en place une commission
nationale d`enquête qui va terminer ses travaux d`ici à la fin de l`année. Nous
prendrons alors les mesures nécessaires. Ceux qui doivent être jugés le seront,
de quelque bord qu`ils




soient", dit-il.
Alassane Ouattara se trouve à Paris pour la remise mercredi à l`Unesco du prix
Félix Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix, qui porte le nom du premier
président de la Côte d`Ivoire indépendante, dont il fut le Premier ministre.




 




Accusations de
Robert Bourgi: Ouattara se dit "surpris"




 




AFP -

Le président ivoirien Alassane Ouattara s`est dit "surpris" des affirmations de
Robert Bourgi, conseiller officieux pour l`Afrique des présidents français,
selon lesquelles des mallettes de billets auraient financé des campagnes
électorales de Jacques Chirac. "J`étais dans l`opposition. Ceci étant, je suis
surpris, parce que Laurent Gbagbo disait être un nationaliste soucieux de
l`utilisation des deniers publics dans l`intérêt des Ivoiriens", a-t-il déclaré
mardi au quotidien Le Figaro. Son prédécesseur, Laurent Gbagbo, en dépit de
rapports orageux avec la France, a été cité par Robert Bourgi parmi cinq chefs
d`Etat africains qui lui auraient confié des mallettes de billets pour l`ancien
président Jacques Chirac et son Premier ministre Dominique de Villepin. "Je note
cependant que les chefs d`Etat cités ont tous démenti et que le président Chirac
et M. de Villepin vont porter plainte. C`est une affaire qui ne nous concerne
pas", a estimé Alassane Ouattara. L`ex-numéro 2 du régime du président Laurent
Gbagbo en Côte d`Ivoire avait cependant affirmé dimanche à l`AFP que quelque
trois millions d`euros avaient bien été transférés d`Abidjan à Paris pour
financer la campagne électorale de Jacques Chirac en 2002.




"Robert Bourgi a
parfaitement raison, il y a eu un transfert d`argent entre Laurent Gbagbo
(2000-2011) et Jacques Chirac, en 2002", avait déclaré Mamadou Koulibaly, actuel
président de l`Assemblée nationale ivoirienne.




 




Côte d'Ivoire, la
Commission Dialogue-Vérité-Réconciliation entre en lice




 




Les Afriques -

Après plus de 10 ans de déchirement, la Côte d'Ivoire vient de mettre en place
sa Commission Dialogue-Vérité- Réconciliation (DVR). Présidé par Charles Konan
Bany, elle aura la lourde tâche de contenir le lavage du linge sale dans la
famille ivoirienne. L'annonce, au début de la semaine, de la composition de
l'équipe de la Commission Dialogue-Vérité-Réconciliation en Côte d'Ivoire, fait
entamer à ce pays, poumon économique de la sous-région de l'Afrique de l'ouest,
une nouvelle page de paix et de concorde dans son histoire récente. Certes, on
attendait depuis, le 13 juillet 2011, date de l'Ordonnance n° 2011-167 portant
création, attributions, organisation et fonctionnement de la dite structure,
plus de détails, mais avec la composition de son équipe le pays est maintenant
entré de plain pied dans une autre phase. Elle comprend toutes les composantes
de la société ivoirienne, avec des représentants issus des milieux
traditionnels, religieux, mais aussi des différentes zones géographiques du
pays. Ainsi au cours d'un conseil des ministres extraordinaire, lundi 05
septembre, les dix autres membres qui rejoignent le président de la Commission
ont été nommés. Il s'agit en l'occurrence du 1er Vice-président, SM Désiré Amon
Tanoé, roi des N'Zima Kotoko, du 2ème Vice-président, Cheikh Boikary Fofana,
président du Conseil supérieur des imams (Cosim), d'un 3ème Vice-président, Mgr
Paul Siméon Ahouanan, Archevêque métropolitain de Bouaké. A ceux-ci, s'ajoutent
des représentants choisis pas les populations elles-mêmes, qui ont vécu dans
leur chair les exactions et brimades. Françoise Offoumou Kaudjis a été choisie
comme représentant des habitants de l'Est, tandis que ceux de l'Ouest auront
comme plénipotentiaire Séry Bailly. Abdoulaye Koné va représenter au sein de la
Commission ceux du nord et Marie-France Goffri, les habitants du Sud du pays.
Enfin ceux du centre, seront représentés par Odette Kouamé. Cette équipe est
complétée par l'international Didier Drogba et Djégué Kané Diallo, représentants
respectivement la diaspora africaine et les expatriés africains dans ce pays.




 




Le gouvernement
plaide pour une agriculture performante et compétitive




 




Xinhuanet -

Le ministre ivoirien de l'Agriculture, Mamadou Sangafowa Coulibaly, a plaidé
lundi à Abidjan pour une agriculture ivoirienne performante et compétitive en
coût de production et en qualité pour répondre aux exigences du marché national,
sous-régional et international. M. Coulibaly, qui intervenait lors d'une
rencontre avec la presse, a exprimé la volonté du gouvernement de promouvoir une
agriculture rentable pour les producteurs, mécanisée avec une bonne maîtrise de
l'eau et capable de procurer aux producteurs des revenus substantiels et
durables. "Il s'agit également d'atteindre une agriculture maîtrisée par des
producteurs formés, organisés et jouant pleinement leur rôle auprès de l'Etat
dans les orientations de développement", a indiqué le ministre. "Nous voulons
une agriculture organisée en filières maîtrisant l'ensemble de la chaîne des
valeurs et une agriculture qui s'inscrit dans un développement durable et
soucieuse de la préservation de l'environnement", a-t-il ajouté. Le ministre a
rappelé les réformes engagées dans le secteur de l'agriculture et proposé
l'élaboration d'une stratégie de communication agricole pour dynamiser la
filière. "Le gouvernement prévoit un programme national d'investissement
agricole qui ambitionne d'assurer la sécurité alimentaire avec au moins 10 % du
budget national consacré au secteur agricole", a annoncé Mamadou Sangafowa
Coulibaly. La Côte d'Ivoire est le premier producteur mondial de cacao, le
secteur agricole constitue 35 % du produit intérieur brut (PIB) du pays.




 




GHANA: Les refugiés
ex-combattants ivoiriens bientôt relocalisés




 




koaci.com -

L'Office des Refugiés au Ghana prévoit de séparer dans les prochains jours les
refugiés ivoiriens ex-combattants d'avec les refugiés civiles pour être en
conformité avec les normes internationales. La prise de cette décision est
intervenue après que les officiels locaux en charge des refugiés aient exprimé
la semaine dernière à Accra leurs inquiétudes à propos de la présence de près de
200 refugiés ivoiriens qui soupçonnés d'être des ex-combattants dans le camp des
réfugiés d'Ampain, une localité à l'ouest du Ghana. La gestion des camps de
refugiés au Ghana pour qu'ils soient des abris sans menace pour celles et ceux
ont fuit la récente crise ivoirienne préoccupe au quotidien les responsables des
refugiés.  Si au plus fort de la crise ivoirienne, l'afflux massif des Ivoiriens
n'a pas permis aux autorités ghanéennes de classifier les refugiés, civiles d'un
coté et ex-combattants de l'autre coté, ces derniers jours, certaines alertes
ont rendu nécessaire la prise en compte du statut de certaines personnes. Les
lois internationales qui régissent les camps de réfugiés ne permettent pas que
ceux qui ont été des acteurs ou qui ont pris part dans un conflit armé puissent
se retrouver dans des camps destinés aux populations civiles. Evoquant cet
aspect de la chose lors d'un débat radiophonique à Accra, le directeur de
l'Office des réfugiés au Ghana, Ken Dzirasah, a déclaré qu'un projet sera mis en
place pour s'assurer que les ex-combattants suivent un programme d'orientation
et puis après un processus de relocalisation dans d'autres sites dans le pays.
Pour justifier sa thèse, Dzirasah estime que des gens qui ont vécu une guerre et
qui ont du sang sur leurs mains, ont besoin de passer par un processus de
réadaptation avant de se mêler à une vie ordinaire. En ce sens, poursuivra le
directeur de l'Office des refugiés, les ex-combattants ivoiriens devront être
réorienté vers la vie civile. Cette initiative impliquera une suivie
psychiatrique et des traitements psychologiques jusqu'à ce que les concernés
soient relocalisés dans des lieux appropriés. Le directeur du Réseau Ouest
Africain pour l'Edification de la Paix (WANEP), Emmanuel Bombarde, a renchérit
que pour réussir cette projet, les responsables des camps doivent s'engager
davantage pour les ex-combattants afin de leur expliquer la situation
particulière dans laquelle ils s'étaient retrouvés. La réorientation s'avère
donc être un passage obligé pour les ex combattants afin de réduire chez eux les
atrocités qu'ils avaient enduré pendant le conflit et aussi pour désactiver dans
les cœurs meurtris toute haine et toute tentation de se faire justice soi même.




 




Côte d'Ivoire:
Opération pays propre: Quand des individus abusent des populations à Yopougon




 




koaci.com -
Au moment
où l'opération "pays propre" se déroule à Port-Bouet, des individus se réclamant
du ministère de la Salubrité Urbaine encaissent 25 mille francs cfa à des
populations de Yopougon installées sur le domaine public. "Depuis la reprise de
l'opération nous sommes à Moussa Kro. Nous ne sommes pas sortis de la commune de
Port-Bouet. Les populations se laissent abusées," déclare-t-on du côté du
ministère de la Salubrité Urbaine. Notre interlocuteur avoue néanmoins que le
ministère de la Salubrité a été informé des pratiques de ces personnes
indélicates qui tendent à salir l'image du ministère de la Salubrité Urbaine.
"Le ministre veut faire un communiqué dans ce sens pour avertir la population,"
a ajouté notre interlocuteur. En attendant la publication de ce communiqué,
nombreux sont les propriétaires de maquis, buvettes et autres magasins qui
reconnaissent avoir payé la somme de 25 voire

15
mille francs cfa pour préserver leurs installations des actions des bulldozers.
"J'ai payé la somme de 25 mille francs cfa pour préserver mes magasins," a
confié un habitant de Yopougon Santé, qui a ses constructions sur le domaine
public le long de la voie principale. Ce dernier affirme qu'il a reçu une mise
en demeure de 24 heures signée du ministre de la Salubrité, Anne Désirée Ouloto
pour quitter les lieux. Tous les opérateurs économiques installés de façon
anarchique le long de cette voie seraient dans la même situation que lui. Il
convient de souligner que l'opération « pays propre » a été lancée à la fin
juillet, dans le but d'assainir le cadre de vie des populations. Si l'initiative
est à saluer, en revanche dans sa conduite, elle fait grincer les dents des
déguerpis. Cette opération plus ou moins controversée n'a pas encore démarré à
l'intérieur du pays.