REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU MARDI 06 AOÛT 2013
Côte d'Ivoire: 14 personnalités proches de Laurent Gbagbo remises en liberté
provisoire
(RFI online – 06 août 2013) -
La
justice ivoirienne a annoncé, ce lundi 5 août, la mise en liberté provisoire de
14 personnalités qui étaient détenues depuis la crise post-électorale de
2010-2011. Toutes sont des proches de Laurent Gbagbo. Parmi elles : Michel
Gbagbo, le fils de l'ancien chef de l'Etat, et Pascal Affi N'Guessan, président
du Front populaire ivoirien (FPI). L'information été rendue publique à la
mi-journée par un communiqué lu par le procureur de la République, Christophe
Richard Adou.
Ils
auront attendu plus de deux ans derrière les barreaux, sans jugement. Mais le
président du FPI et ses treize camarades n'en ont pas encore fini avec la
justice. Ils ne bénéficient que d'une liberté provisoire accordée par le parquet
à la demande des juges d'instruction et de la Chambre d'accusation. Celle-là
même qui a décidé, le
10 juillet dernier, de renvoyer 84 pro-Gbagbo – dont 11 des 14 détenus libérés
provisoirement - devant une cour d'assises.
Un
procès très attendu, qui devrait se tenir d'ici quelques semaines ou quelques
mois. « Les procédures en vue du jugement poursuivront leur cours et
connaîtront sûrement leur dénouement d'ici la fin de l'année », a déclaré le
procureur de la République, Christophe Richard Adou.
Un
cadre de la direction du FPI se dit « heureux » que ses « amis
recouvrent la liberté », même si elle est provisoire. Pour lui, « cette
décision à la veille de la fête de l'indépendance démontre que la justice
ivoirienne n'est pas indépendante ».
L'amnistie générale que demandent le FPI et le Congrès panafricain des jeunes et
des patriotes (Cojep), le mouvement fondé par Charles Blé Goudé, semble encore
loin d'avoir les faveurs du président Ouattara, qui veut que les procès des
crimes présumés de la crise post-électorale aillent d'abord jusqu'à leurs
termes, avant une éventuelle décision politique d'amnistier les condamnés.
Une
décision « bienvenue »
Le
gouvernement a salué cette décision des juges qui est la « bienvenue ». « Notre
pays doit sortir de l'Etat de belligérance », a déclaré, à l'issue d'un
Conseil des ministres, le porte-parole du gouvernement, Bruno Koné. Pour lui,
cette décision de mise en liberté provisoire des pro-Gbagbo va favoriser la
décrispation de l'environnement politique.
« C'est
un pas vers la réconciliation, mais c'est un pas insuffisant, tempère pour
sa part maître Hervé Gouaméné, avocat de plusieurs des personnalités mises en
liberté provisoire. Au-delà de cela, il faut aussi permettre à ceux qui sont
en exil forcé et qui souffrent et qui meurent depuis des années de rentrer. Il
faut aussi permettre à ceux dont les maisons, les biens, sont illégalement
occupés, puissent les recouvrer ». « Au-delà de ça, il faut inviter
l'opposition politique à des discussions franches et véridiques »,
conclut-il. [...].
Pascal Affi N'Guessan, président du FPI, et Michel Gbagbo remis en liberté
provisoire
(JeuneAfrique.com – 6 août 2013) -
La justice ivoirienne vient d'annoncer la remise en liberté provisoire de
quatorze détenus proches de Laurent Gbagbo, l'ancien chef de l'État. Parmi eux :
Pascal Affi N'Guessan, président du Front populaire ivoirien (FPI), incarcéré
depuis avril 2011, Michel Gbagbo ou encore Geneviève Bro Gregbe.
Le
pouvoir ivoirien souhaiterait-il faire quelques gestes d'apaisement envers
l'opposition ivoirienne, et notamment le Front populaire ivoirien (FPI), parti
de l'ex-chef de l'État, Laurent Gbagbo, actuellement détenu par la Cour pénale
internationale, à La Haye ?
La
justice ivoirienne a, en tous cas, décidé d'accorder la liberté provisoire à 14
personnalités pro-Gbagbo emprisonnées dans le cadre des enquêtes qui ont mené
aux violences postélectorales, en 2010-2011. C'est ce qu'a annoncé Bruno Kone,
le porte-parole du gouvernement, lundi 5 août, à la sortie du Conseil des
ministres. [...].
Côte d'Ivoire : La liberté provisoire aux pro-Gbagbo est un acte "juridique" et
"non politique"
(Xinhua.net – 06 août 2013) -
La liberté provisoire accordée lundi à 14 proches de l'ex-président Laurent
Gbagbo est un acte "purement juridique" et "non politique", a commenté le
ministre ivoirien de la Justice, Mamadou Gnénéma Coulibaly. La justice
ivoirienne a annoncé par les soins du Procureur de la République, Christophe
Richard Adou, la mise en liberté provisoire de 14 personnalités de l'ancien
régime détenues à la suite de la crise post-électorale de 2010-2011 dont Pascal
Affi N'Guessan, le président du Front populaire ivoirien (FPI, de Laurent
Gbagbo) et Michel Gbagbo, fils de l'ancien chef de l'Etat.
Cette
décision est un acte "purement juridique et non politique", a souligné Mamadou
Gnénéma Coulibaly qui précise qu'il s'agit d'une "action de la justice et non
d'une action du chef de l'Etat (Alassane Ouattara)". Il a expliqué que l'acte
permet aux détenus de "pouvoir être provisoirement libres en attendant que les
procédures de jugement puissent connaître leur dénouement".
A
l'issue d'un conseil des ministres lundi, le gouvernement a "pris acte" de la
décision de mise en liberté provisoire, en espérant qu'elle contribuera à
"l'apaisement du climat sociopolitique" et au "processus de réconciliation des
Ivoiriens". Cette décision doit "faire sortir le pays de la situation de
belligérance dans laquelle les Ivoiriens se trouvent depuis la fin de la crise
post-électorale" qui a fait 3 000 morts dans le pays, a indiqué le porte-parole
du gouvernement, Bruno Koné.
Comme
de nombreux leaders politiques, le président de la Commission dialogue, vérité
et réconciliation (CDVR), Charles Konan Banny, a salué cette décision qui
intervient à la veille de la commémoration mercredi du 53ème anniversaire de
l'indépendance de la Côte d'Ivoire.
"Elle
participe à la création et à l'instauration d'un climat encore plus propice à la
réconciliation nationale", a-t-il indiqué, ajoutant que la décision revêt "un
caractère spécial et hautement symbolique" et qu'elle "fera date dans
l'histoire" du pays. Pour le ministre de la Justice, Mamadou Gnénéma Coulibaly,
"réconciliation d'accord, mais il ne faut pas oublier la situation des
victimes". [...].
Côte-d'Ivoire 14 proches de Gbagbo dont le président de son parti (FPI) en
liberté provisoire
(Connectionivoirienne.net – 06 août 2013) -
L'information provient de journalistes présents à Abidjan. 14 prisonniers
politiques proches de l'ex président, parmi lesquels Geneviève Bro Grébé, Michel
Gbagbo et l'ex premier ministre Affi N'Guessan, seraient sur le point de
bénéficier de la liberté provisoire, à partir de ce lundi 5 août 2013. Ils
étaient tous en détention depuis avril 2011 après la grave crise électorale, qui
divise toujours la Côte-d'Ivoire. Plus d'infos suivront sur les conditions et le
timing de ces remises en liberté en provisoire, qui arrivent à la veille de la
fête de l'indépendance, après de nombreuses critiques [CDVR, Amnesty
international, HRW, Int. Crisis Group, presse, journalistes...] contre le
gouvernement du président Alassane Ouattara. [...]
Côte
d'Ivoire : Blé Goudé à la DST, ses avocats dénoncent des actes de tortures de
leur client
(Koaci.com – 5 août 2013) -
Le
collectif des avocats de Charles Blé Goudé a au cours d'une rencontre avec la
presse ce lundi dénoncé les conditions de détention de leur client, présentement
détenu selon eux, au violon de la DST et subissant des tortures. «Par la
présente conférence de presse, nous avocats de Monsieur Charles Blé Goudé,
entendons dénoncer les conditions illégales de sa détention. En effet il est
enfermé dans un violon d'une police alors qu'il est sous mandat de dépôt, »
déclare le collectif d'avocat lors de cette rencontre.
Le
collectif d'avocat qui ayant pour porte-parole Maître Hervé Gouaméné condamne
«avec la dernière énergie » les tortures, traitements inhumains et dégradants
dont Blé Goudé est l'objet depuis sa déportation et prendre l'opinion nationale
et internationale à témoin sur une probable atteinte à la vie de son client.
«Nous exigeons qu'il soit détenu dans des conditions légales, à savoir dans une
maison d'arrêt et de correction où il pourra recevoir la visite de ses avocats
et des membres de sa famille, » ajoute le collectif.
Hervé
Gouaméné et ses confrères décrivant plus haut, les conditions de détention de
leur client, prétendent que ce dernier vit dans des conditions inhumaines. «
Mesdames et Messieurs les journalistes, après six mois de démarches pour que
Monsieur Charles Blé Goudé soit détenu dans des conditions légales et bénéficier
de la visite de ses avocats et des membres de sa famille, nous avons été
autorisé à le rencontrer ce vendredi 02 Août 2013, de 15 heures 27 minutes à 17
heures 30 minutes au bureau du juge d'instruction. Nous avons rencontré un homme
fatigué, amaigri et portant les séquelles de la torture et des traitements
cruels, inhumains et dégradants dont il est l'objet depuis son arrestation, »
explique le porte-parole du collectif des avocats de la défense.
Ce
dernier a affirmé que leur client leur a confié qu'après leur séparation le 30
janvier 2013, il a été conduit dans une villa occupée par des FRCI, à la Riviera
puis transféré dans les locaux de la DST depuis le 17 avril 2013. «Depuis lors,
il est enfermé au violon de cette police spéciale dans des conditions inhumaines
; En effet, il dort quasiment nu à même le sol, ne voit pas la lumière du jour,
ne bénéficie pas de soins médicaux et n'a droit qu'à un seul repas par jour, »
précise maître Hervé Gouamené.
Rappelons enfin que Charles Blé Goudé a été arrêté le jeudi 17 janvier 2013, et
extradé le lendemain à Abidjan. Il a été présenté pour la première fois le 21
janvier au Doyen des Juges d'Instruction près le Tribunal de première instance
d'Abidjan, qui l'a inculpé pour divers crimes et placé sous mandat de dépôt.
Un
proche de Laurent Gbagbo torturé ?
(Le Figaro.fr – 05 août 2013) -
Charles Blé Goudé, proche de l'ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, inculpé de
"crimes de guerre" pour son implication présumée dans la crise postélectorale de
2010-2011, a subi des "tortures", ont dénoncé ses avocats aujourd'hui à
Abidjan. Arrêté le 17 janvier au Ghana après plus d'un an et demi de cavale, et
extradé dès le lendemain, l'ex-chef des "jeunes patriotes" a été incarcéré tour
à tour dans "une maison" puis dans les "locaux de la police dans des conditions
inhumaines et dégradantes", a affirmé un collectif d'avocats dans une
déclaration.
Le
détenu qui a bénéficié vendredi de la visite de ses avocats, la deuxième après
celle du 30 janvier, dans le bureau du juge d'instruction, "dort quasiment nu à
même le sol, ne voit pas la lumière du jour, ne bénéficie pas de soins médicaux
et n'a droit qu'à un seul repas par jour". "Nous avons rencontré un homme
fatigué, amaigri et portant les séquelles de la torture et des traitements
cruels, inhumains et dégradants dont il est l'objet depuis son arrestation",
ont-ils déploré, avant d'"exiger" son transfèrement dans une maison d'arrêt.
L'ancien ministre de la Jeunesse de Laurent Gbagbo a été inculpé le 21 janvier
de "crimes de guerre" mais aussi d'"assassinats, vols en réunion, dégradation et
destruction de biens d'autrui". Il était visé par un mandat d'arrêt
international émis par la justice ivoirienne pour son implication présumée dans
les violences postélectorales de décembre 2010-avril 2011, qui ont fait environ
3000 morts.
Côte
d'Ivoire : La demande d'extradition de Katinan toujours en suspense au Ghana
(Koaci.com – 5 août 2013) -
L'issue du procès qui vise l'extradition ou non de Koné Katinan, l'ex ministre
ivoirien du Budget, vers son pays la Cote d'Ivoire, va prendre encore quelques
temps avant que le verdict ne soit connu. Repris ce lundi 5 août au Magistrate
Court d'Osu à Accra, le procès de Katinan a de nouveau été reporté à une date
ultérieure, c'est-à-dire le vendredi 9 aout 2013. Des raisons de ce report, nous
apprenons que l'accusation a demandé un temps au juge pour boucler ses dossiers.
Pour
ce procès-feuilleton reporté à plusieurs reprises au Ghana, rappelons que pour
la dernière audience en date du 25 juin dernier, le juge avait renvoyé les deux
parties pour le début août après une énième confrontation juridique. Par rapport
à la demande de l'extradition de Katinan que soutient l'avocat de l'Etat
ivoirien, la défense a contrattaqué que les preuves présentées jusque là
n'étaient pas fondés et méritent par conséquent d'être rejetées.
Koné
Katinan, le porte-parole en exile de Laurent Gbgbo, l'ex Président ivoirien vit
au Ghana en tant que réfugié depuis le mois d'avril 2011. Il a été arrêté à
l'aéroport de Takoradi à la suite d'un mandat d'arrêt délivré contre lui par la
justice ivoirienne. Accusé de crimes économiques survenus lors de la crise
postélectorale dans son pays, Abidjan réclame toujours son extradition. Partira
ou partira pas, le sort de Katinan est entre les mains de la justice ghanéenne.
Affaire à suivre...
Côte
d'Ivoire : Le gouvernement adopte un code pour lutter contre le vol de
l'électricité
(Koaci.com – 5 août 2013) -
Le 05
août 2013 © koaci.com - Un projet de loi portant code de l'électricité a été
adopté ce jour par le gouvernement ivoirien en vue de lutter contre le vol de
l'électricité en Côte d'Ivoire. «Ici on évoque en particulier, le vol de
l'électricité qui n'était pas correctement pris en compte ou en charge par les
lois précédentes, » a expliqué le porte-parole du gouvernement ivoirien.
Ce
projet de loi intégrant quelques nouveautés dont les énergies nouvelles, va
également renforcer le dispositif de répression des fraudes et actes délictueux
qui sont préjudiciables au secteur de l'électricité, prévient le ministre de la
Poste et des TIC. Il va permettre d'améliorer selon, Bruno Nabagné Koné le cadre
juridique qui régi le secteur de l'électricité. «Ce projet de loi va permettre
son redressement, permettre la redynamisation et le développement du secteur de
l'énergie, » a-t-il ajouté.
Le
porte-parole du gouvernement a enfin précisé que ce projet de loi institue
également un organe de régulation du secteur, un organe indépendant qui est doté
des pouvoirs nécessaires à l'accomplissement de sa mission de régulation du
secteur de l'électricité.