REVUE DE PRESSE DU MARDI 06 AOÛT 2013

6 aoû 2013

REVUE DE PRESSE DU MARDI 06 AOÛT 2013











Décrispation: Michel Gbagbo, Bro Grébé, Affi N'guessan... en liberté provisoire





 







Fratmat.info -


Le

conseil des ministres de ce lundi 5 août a enregistré un communiqué du Garde des

sceaux, ministre de la Justice et des Libertés publiques donnant la position de

la justice sur la mise en liberté de 14 pro-Gbagbo.
Le

porte-parole du gouvernement, Bruno Nabagné Koné, a indiqué que cette décision

était la bienvenue surtout dans cette période de "recherche de réconciliation".

« Il s'agit de Geneviève Bro Grébé, Koua Justin, Michel Gbagbo, Kuyo Téa

Narcisse, Affi N'guessan, Aboudramane Sangaré, Alcide Djédjé, Lida Kouassi

 Moïse, Soukouri Bohui, Alphonse Douaty , Séka Obodji, Dakoury Tabley Philippe

Henri, le colonel Konandi Kouakou et de Djro Nomel », a indiqué le procureur de

la République Adou Richard Christophe dans un communiqué lu à la télévision

nationale.
Il

a expliqué que cette décision de mise en liberté a été prise par la chambre

d'accusation et les juges d'instructions en charge de certains dossiers de la

crise post-électorale. « Le procureur informe que la liberté peut être demandée

par le détenu, par le procureur, par le juge d'instruction ou enfin par la

chambre d'accusation comme c'est le cas », soutient le parquet. Avant de

préciser: « il ne s'agit que de liberté provisoire et les procédures en vue du

jugement suivent leur cours et connaîtront sûrement leur dénouement d'ici la fin

de l'année. »





 





 





Le

communiqué du Parquet




 







Fraternité Matin


– Le procureur de la République porte à la connaissance de la population que ce

jour, lundi 5 août 2013, le procureur général et lui-même ont marqué leur accord

aux demandes de mise en liberté d'office formulées par la chambre d'accusation

et les juges d'instruction en charge de certains dossiers dont ceux de la crise

postélectorale. Leur accord concerne quatorze détenus dont la liste est annexée

au présent communiqué. Ces demandes de liberté d'office présentées par la

chambre d'accusation et les juges d'instruction sont faites en application des

articles 140 alinéas 4 et 201 alinéa 2 du code de procédure pénal de Côte d'

Ivoire. Le procureur de la République informe également les populations qu'en

matière d'instruction, la liberté provisoire peut être sollicitée par le détenu

lui-même, soit par le procureur de la République, soit enfin par le juge

d'instruction comme c'est le cas en l'espèce, et on parle alors de liberté

d'office. Le parquet précise qu'il ne s'agit que de liberté provisoire et les

procédures en vue des jugements poursuivent leur cours et connaîtront sûrement

leur dénouement d'ici la fin de l'année. Fait à Abidjan, le 5 août 2013. Le

procureur de la république.




 





 







Déclaration/ Charles Konan Banny : "Cette décision fera date dans l'histoire de

notre pays"





 





Le

Patriote






Après l'annonce de la décision de libérer de façon provisoire, Pascal Affi

N'Guessan, Michel Gbagbo et 12 autres pro-Gbagbo, le président de la Commission

Dialogue, Vérité et Réconciliation, Charles Konan Banny, a tenu un point de

presse. (...)






« Depuis la mi-journée de ce lundi 05 août 2013, la justice ivoirienne a annoncé

par les soins du Procureur de la République, la mise en liberté provisoire de 14

personnalités détenues à la suite de la crise postélectorale de décembre 2010 à

avril 2011. Il s'agit de personnalités de premier plan, membres du Front

Populaire Ivoirien (FPI), et pour la plupart anciens dignitaires du précédent

régime dont M. Pascal Affi N'Guessan, Président du FPI, de Mme Bro Grébé

Géneviève, Présidente des Femmes Patriotes et de M. Michel Gbagbo, fils de

l'ancien Chef de l'Etat, Laurent Gbagbo, pour ne citer que ceux-là.




Tout

en restant conforme à son principe de ne pas commenter les décisions de justice,

la Commission Dialogue, Vérité et Réconciliation (CDVR) voudrait par ma voix

saluer cette mise en liberté provisoire qui fait suite à deux autres décisions

similaires antérieures. Faut-il le rappeler, une première vague de 25

personnalités suivie d'une deuxième de 08 personnalités ont recouvré la liberté

respectivement les 10 novembre 2011 et 20 décembre 2012.




De ce

fait, cette troisième décision participe à la création et à l'instauration d'un

climat encore plus propice à la réconciliation nationale. Par ailleurs, elle

intervient à la veille même de la commémoration de l'anniversaire (53ème) de

notre pays, la Côte d'Ivoire. Ainsi, cette décision revêt un caractère spécial

et hautement symbolique. Elle fera date dans l'histoire de notre pays. [...]




 




 





Dr

Richard Kodjo, secrétaire général du Fpi : «Nous demandons la libération sans

condition de tous les prisonniers politiques»





 







Notre Voie




– Le

secrétaire général par intérim du Fpi s'est prononcé hier à chaud sur la liberté

provisoire accordée aux pro-Gbagbo.







N.V.: Monsieur le secrétaire général, des personnalités proches du président

Laurent Gbagbo ont bénéficié, hier, d'une liberté provisoire. Comment

réagissez-vous à la libération de vos camarades ?






Richard Kodjo: Merci, nous avons appris comme vous, la libération des

prisonniers, dont le président Pascal Affi N'Guessan, le premier vice-président

Abou Drahamane Sangaré, Alphonse Douati et Koua Justin, incarcéré tout

récemment. Le premier sentiment qui nous anime est un sentiment de satisfaction.

Vous conviendrez avec moi qu'il y a de quoi être heureux de voir des camarades,

emprisonnés depuis plus de deux ans, retrouver leur famille et leurs proches.

Nous disons merci à la justice qui a accordé cette liberté provisoire.

N'oublions pas que c'est une liberté provisoire. Ce qui veut dire que la

procédure n'est pas terminée. Mais nous disons que la majorité des personnes

détenues après le 11 avril 2011 sont des prisonniers politiques et, par

conséquent, il faut un acte fort de la part du gouvernement au plus haut niveau

pour la libération totale et sans condition de tous les prisonniers politiques.

Selon nous, c'est la voie royale pour s'engager dans l'apaisement et la

réconciliation nationale. Je crois avoir déjà dit que la prison et la démocratie

sont antinomiques. Les standards de la démocratie ne s'accommodent pas de

prisonniers d'opinion ou de prisonniers politiques. Et comme M. Ouattara a été

installé pour, selon ses parrains, réinitialiser la démocratie en Côte d'Ivoire,

nous pensons que la voie royale pour s'engager dans la démocratie est de libérer

sans condition les prisonniers politiques.







N.V.: Considérez-vous cette libération comme un acte politique ou un acte

judicaire ?




R.K.:

La libération de nos camarades telle qu'intervenue est un acte judiciaire. Ce

n'est pas une décision politique, même si nous savons que, sous un régime

dictatorial, la justice n'est pas libre. La décision prise n'arrête pas la

procédure. C'est une décision des autorités judiciaires. D'un point de vue

politique, nous disons que c'est insuffisant. C'est un acte politique qui a fait

d'eux des prisonniers, c'est un acte politique qui devrait les libérer. Nous

attendons un acte fort qui permet la libération de tous les prisonniers et sans

condition.







N.V.: Pensez-vous que c'est un pas vers la décrispation ?




R.K.:

C'est un petit pas vers la décrispation. La voie royale pour l'apaisement et la

réconciliation est la libération sans condition de tous les prisonniers

politiques. En démocratie, le citoyen ne doit pas être emprisonné pour ce qu'il

dit ou ce qu'il pense. Que Ouattara libère les prisonniers politiques. Il ne

sera pas le premier ou dernier à le faire. [...].




 




 







Liberté provisoire des pro-Gbagbo: ce geste "fort" de réconciliation (RDR)





 







Agence Ivoirienne de Presse


 


Suite à la libération provisoire accordée à 14 personnes proches de

l'ex-président ivoirien, Laurent Gbagbo, le porte-parole principal du

Rassemblement des républicains (RDR, parti présidentiel) souhaite que ce "geste

fort de réconciliation" soit compris de tous. "Notre souhait est que ce geste

fort de réconciliation posé par le chef de l'Etat, le président Alassane

Ouattara et son gouvernement soit compris de tous", exprime Joël N'Guessan dans

un communiqué dont l'AIP a reçu copie lundi.




Pour

le porte-parole du parti présidentiel, il est temps que ceux qui sont en exil,

pour des motifs divers, comprennent qu'ils doivent revenir pour prendre leur

place dans le processus de réconciliation dans le pays. "La Justice ivoirienne

saura les traiter en toute impartialité et les Ivoiriens, dans leur grande

majorité, sauront leur accorder le pardon nécessaire à la réconciliation

nationale", fait noter l'ancien ministre des Droits de l'homme.




 






Quatorze personnalités de l'ancien régime, incarcérées suite à la crise

postélectorale, bénéficient, à compter de ce 5 août, d'une liberté provisoire "à

la demande de mise en liberté d'office formulée par la Chambre d'accusation et

les juges d'instruction en charge de certains dossiers de la crise

postélectorale", selon le procureur de la République, Christophe Richard Adou.




"Le

RDR se réjouit de cette troisième vague de mise en liberté provisoire de

personnes ayant eu des liens directs ou indirects avec les événements qui ont

profondément endeuillé des milliers de personnes pendant la crise postélectorale

ivoirienne. C'est le lieu de rappeler que la Côte d'Ivoire et les Ivoiriens sont

résolument tournés vers la réconciliation", insiste Joël N'Guessan qui pense que

"c'est le vœu profond de tous, hommes politiques, religieux, chefs

traditionnels, jeunes, femmes, opérateurs économiques, leaders de la société

civile, partenaires extérieurs chargés de nous accompagner dans notre processus

de reconstruction et de restauration". Cette décision a été également saluée par

le gouvernement qui, au dire de son porte-parole, espère que celle-ci

"contribuera à l'apaisement du climat socio-politique et au processus de

réconciliation".




 




 







Mamadou Koulibaly se félicite de la libération de quelques pro-Gbagbo






 





Le

Quotidien d'Abidjan








« C'est une bonne nouvelle mais qui interroge nos libertés individuelle et notre

conscience démocratique ». On ne m'a pas expliqué à l'époque pourquoi ils

étaient en prison. On ne nous expliquera pas non plus pourquoi ils sortent de

prison sans jugement. Je pense que quand un président et son gouvernement

peuvent emprisonner les gens sans raisons valables et les libérer de la même

façon, on a un grand déficit de justice ».




 





 







Réactions / Pro-Gbagbo, pro-Ouattara et société civile satisfaits après la

décision de justice





 







L'Intelligent d'Abidjan









§ 





Raphaël Dogo, ex-membre du gouvernement Aké N'Gbo ''C'est un signal très

fort''
. « Il est temps que la Côte d'Ivoire amorce la phase de la

réconciliation et libérer des icônes de l'ex-LMP comme le Président Affi, Lida

Kouassi et surtout Michel Gbagbo est un signal très fort que les Ivoiriens

apprécieront à sa juste valeur. (...) »




 




§ 





Toussaint Alain (Ancien Conseiller du Président Laurent Gbagbo) : ''J'encourage

Alassane Ouattara à poser les derniers actes décisifs''. 
« (...) Si cette

décision attendue est à saluer, je regrette toutefois que la mesure ne concerne

pas également la Première Dame Simone Gbagbo ni M. Charles Blé Goudé, président

du Congrès panafricain pour la justice et l'égalité des peuples (COJEP), ainsi

qu'environ 800 civils et militaires, encore injustement détenus pour des motifs

politiques. J'encourage M. Alassane Ouattara et son gouvernement à poser les

derniers actes décisifs pour le rassemblement des Ivoiriens et la cohésion

sociale, notamment en ordonnant la libération de tous les prisonniers politiques

et en levant les mandats d'arrêt internationaux contre plusieurs dizaines de

personnalités du précédent régime, aujourd'hui contraintes à l'exil forcé. [...] »




 




§ 





Aristide Ozoukou, président Coeercip, mouvement estudiantin '' Nous invitons

le Fpi à ne pas sous-estimer cet acte''




«

Nous saluons cet acte que la justice Ivoirienne vient de poser. Saluer également

le chef de l'Etat pour dire que la côte d'Ivoire n'est pas irréconciliable. Si

chacun y met une bonne foi, une bonne volonté, la réconciliation ne sera pas une

vue d'esprit mais une réalité dans notre pays comme ce fut le cas en Afrique du

Sud. Nous invitons le chef de l'Etat à continuer sur cette lancée. Nous saluons

aussi la patience du FPI et l'invitons à ne pas sous-estimer cet acte même si

c'est une décision provisoire. »




 




§ 



Dr

Claude Koudou (Porte-parole du CDR-CI): ''Ces libérations vont dans le sens

de l'apaisement''




«

Nous venons d'avoir la confirmation de la « mise en liberté provisoire » de 14

détenus de la « crise postélectorale de décembre 2010 à avril 2011 ». (...) Le

CDR-CI (Conseil de la Diaspora pour la Restauration de la Démocratie et la

Défense des Droits de l'Homme en Côte d'Ivoire) ne peut que saluer ces

libérations qui vont dans le sens de l'apaisement. (...). Le pouvoir Ouattara a

fait un geste important ; pas parce qu'il a libéré des personnes qui étaient

coupables mais parce que cet acte fait recouvrer la liberté à des personnes qui

en étaient injustement privées. Le CDR-CI, comme tous les démocrates pensent que

Laurent et Simone Gbagbo et tous les prisonniers politiques qui restent détenus,

doivent recouvrer la liberté. [...].




 




 





Après

la libération de 14 pro-Gbagbo : Le Fpi peut-il encore dire non ?






 





Le

Nouveau Réveil




Après la vague des Aké N'gbo, Désiré Dallo, Mahan Gahé et autres détenus

pro-Gbagbo sortis de prison le 21 décembre dernier, à la veille des festivités

du nouvel an, le président Alassane Ouattara vient d'envoyer un autre signal

fort aux Ivoiriens et à la communauté internationale. La justice ivoirienne

vient, en effet, d'autoriser la libération provisoire de 14 autres détenus

pro-Gbagbo à la veille de la fête nationale. Cette fois-ci, il s'agit de grosses

pointures de l'ex-parti au pouvoir. Pascal Affi N'guessan, Aboudrahamane

Sangaré, Michel Gbagbo, Lida Kouassi et, même, Koua Justin dont le Fpi liait la

libération sans condition à la reprise du dialogue républicain ont été élargis.

On peut le dire, Alassane Ouattara a surpris les Ivoiriens et même le Fpi. Car à

la vérité, ils n'étaient pas très nombreux les militants du Fpi qui croyaient

que le chef de l'Etat pouvait aller aussi loin. Car à part les cas de Simone

Gbagbo et Charles Blé Goudé, toutes les figures de proue du Fpi peuvent, à

nouveau, respirer l'air de la liberté. De sorte qu'aujourd'hui, la question qui

se pose est celle de savoir si le Fpi pourra à son tour poser un acte similaire

pour affirmer sa volonté d'aller à l'apaisement et à la réconciliation

nationale. La Cdvr et Charles Konan Banny avaient réclamé au chef de l'Etat de

faire ce pas supplémentaire en direction de la paix. Alassane Ouattara vient de

leur répondre. Désormais, les regards sont tournés vers le Fpi dont l'ancienne

direction est quasiment reconstituée.




 




 





Ce

que le Gouvernement attend maintenant du Fpi.





 







L'Inter






Bonne nouvelle pour les partisans de l'ancien chef de l'Etat: les poids lourds

de l'ancien régime encore en détention, vont recouvrer la liberté. La justice a

en effet décidé de remettre en liberté provisoire Affi N'guessan, Aboudrahamane

Sangaré, Sokouri Bohui, Lida Kouassi, Bro Grébé, Michel Gbagbo et

l'ex-gouverneur de la Bceao, Philippe Henri Dakoury. A la surprise générale.

D'autant que cette fois, les pro-Gbagbo qui ont été sortis des prisons sont loin

d'être les seconds couteaux auxquels l'opinion a été habitué à l'occasion de ce

genre d'opération. En ôtant les chaînes à ces grosses têtes de l'ancien parti au

pouvoir, le régime Ouattara donne là le signal fort que bien des observateurs

attendaient. Le pouvoir pose un pas de géant dans le sens de la décrispation du

climat sociopolitique.




Ce

geste devrait en effet contribuer à donner un coup de fouet au processus de

réconciliation, comme l'a du reste admis le porte-parole du gouvernement, Bruno

Koné. C'est assurément un acte de haute portée, qui devrait enlever aux

partisans du boycott du dialogue républicain, les arguments avancés jusque-là

pour refuser la main tendue du gouvernement. En faisant droit à l'une des

principales revendications des partisans de l'ancien régime, le pouvoir met la

pression sur le Fpi, qui devra, à son tour, donner des gages de bonne volonté en

revenant à la table des négociations. On se souvient qu'au lendemain de

l'arrestation du leader de sa jeunesse, Justin Koua, le parti de Laurent Gbagbo

avait décidé de suspendre sa participation au dialogue politique avec le

pouvoir. Maintenant que Justin Koua et des figures emblématiques du régime vont

recouvrer la liberté, le Fpi n'a plus de raison de ne pas reprendre langue avec

le gouvernement dans le cadre de ce dialogue. Mieux, l'ancien parti au pouvoir

devrait s'engager plus activement dans le processus de réconciliation, d'autant

qu'en retrouvant une bonne frange de son monde, il devient plus que jamais

incontournable sur l'échiquier politique national.




 




 






Détention de Blé Goudé - Son avocat dénonce des conditions inhumaines




 






Le

Mandat


-


Le

jeudi 17 janvier, Charles Blé Goudé a été arrêté au Ghana et transféré par la

suite en Côte d'Ivoire le vendredi 18 janvier dernier. Selon son avocat Me Hervé

Gouaméné, son client est enfermé au violon de la DST dans des conditions

inhumaines depuis le 17 avril dernier. « Il dort quasiment nu à même le sol, ne

voit pas la lumière du jour, ne bénéficie pas de soins médicaux et n'a droit

qu'à un seul repas par jour », a dénoncé Me Hervé Gouaméné, hier lundi 5 août

lors d'une conférence de presse, alors qu'il est sous mandat de dépôt. En

application des articles 4 et 9 du décret n°69-189 du 14 mai 1969 portant

règlementation des établissements pénitentiaires, Blé Goudé doit être détenu à

la Maison d'Arrêt et de Correction d'Abidjan (MACA). Avant de condamner avec «

la dernière énergie, les tortures, traitements inhumains et dégradants dont il

est l'objet depuis sa déportation. Et de prendre l'opinion nationale et

internationale à témoin sur une probable atteinte à la vie de Charles Blé Goudé

». Le Conseil de Blé Goudé a rappelé également qu'après six mois de démarches,

il a été autorisé à rencontrer son client. « Nous avons été autorisé à le

rencontrer le vendredi 02 août, de 15 heures 27 minutes à 17 heures 30 minutes

au bureau du juge d'instruction. Nous avons rencontré un homme fatigué, amaigri

et portant les séquelles de la torture et des traitements cruels, inhumains et

dégradants dont il est l'objet depuis son arrestation », a-t-il conclu.





 





 





GHANA

/ le verdict du procès Katinan encore reporté


 





 







L'Inter








Justin Katinan Koné devra attendre encore un peu plus d'une semaine pour

connaître son sort, à l'issue de son procès au Ghana. Hier lundi 5 août 2013, au

Magistrate Court of Osu à Accra, le procès de M. Koné Katinan a été renvoyé au

vendredi 9 août. Cette fois-ci, c'est l'accusation elle-même qui a demandé le

report pour lui permettre de boucler son dossier. Reporté à plusieurs reprises,

la dernière audience de ce procès a eu lieu le 25 juin 2013. Le juge avait

renvoyé les deux parties pour une autre confrontation au début du mois d'août

2013. Pour rappel, le procès de Koné Katinan, l'ex-ministre du Budget de Laurent

Gbagbo porte sur son extradition ou non vers la Côte d'Ivoire où il est

poursuivi pour crimes économiques. Environ 120 chefs d'accusation sont retenus

contre lui.




En

exil au Ghana depuis avril 2011, date de la chute de l'ancien président

ivoirien, Justin Katinan Koné est traqué par la justice ivoirienne qui réclame

son extradition. Il avait été arrêté à l'aéroport de Takoradi à la suite d'un

mandat d'arrêt délivré contre lui par son pays mais n'a jamais été conduit en

Côte d'Ivoire. Au cours de la dernière audience, ce cadre du Front populaire

ivoirien (FPI, principal parti d'opposition) avait prié la Cour de ne pas le

transférer, craignant pour sa vie. Il avait confié au juge qu'il subirait des

tortures s'il était extradé. Le 9 août, l'on saura enfin si Justin Katinan Koné

sera extradé vers la Côte d'Ivoire ou non.




 




 






Prison civile de Bouaké: Les forces de sécurité mettent fin à une mutinerie




 








Fratmat.info


-


Des

témoins affirment avoir entendu de nombreux tirs, ce lundi 5 août, dans

l'après-midi du côté de la prison civile de Bouaké, a appris Fratmat.info. Le

périmètre de la prison, soutiennent des riverains joints par téléphone, est

quadrillé par la gendarmerie et les autres forces de sécurité. Ces tirs

proviendraient de l'intérieur de la prison civile où les forces de sécurité ont

réussi à prendre le contrôle en mettant fin à la mutinerie. Les prisonniers de

sexe féminin ont été évacués dans un autre lieu, selon notre interlocuteur, pour

éviter une prise d'otages.




En

août 2012, il y a eu deux tentatives d'évasion dans cette même prison. Pour

l'heure l'on dénombre 7 blessés dont 5 cas graves et des documents

administratifs incendiés.





 





 







Bouaké/ maison d'arrêt Des prisonniers tentent de s'évader





 





Le

Patriote




Grosse frayeur hier, en début de soirée. De nombreux tirs de sommation entendus

aux environs de 14 heures, à l'intérieur de la prison civile. En effet,

plusieurs locataires de la prison civile ont tenté de prendre la clé des champs

après avoir incendié l'administration pénitentiaire et l'infirmerie. Mais

comment en est-on arrivé à cette situation ? Selon une source bien introduite,

qui a requis l'anonymat, tout est parti du gang des coupeurs de route au nombre

de 7 venus d'Abidjan et qui a fait son entrée récemment dans la maison de

correction. C'est ce gang qui a suscité le soulèvement des autres pensionnaires

suite à la publication de la liste de leurs codétenus devant bénéficier de la

grâce à l'occasion de la fête nationale. Une stratégie savamment concoctée leur

a permis de profiter de l'entrée d'un garde pénitentiaire en vue de servir la

ration alimentaire pour mettre à exécution leur plan diabolique. Les malfrats

ont eu le temps de verrouiller le portail alors que trois gardes étaient à

l'intérieur.




Entre

temps, ils avaient déjà pris soin de mettre à mal le mur arrière qui devait leur

servir d'échappatoire. Les gardes en service à l'intérieur ont pu avoir la vie

sauve grâce aux prisonnières qui leur ont prêté leurs habits pour se déguiser en

prisonnières. Aussitôt, informées, les autorités militaires ont déployé un

important dispositif sécuritaire bouclant ainsi le périmètre. Les soldats du

feu, arrivés sur les lieux promptement ont pu circonscrire l'incendie. Pour des

raisons de sécurité, les 18 prisonnières ont été transférées par la gendarmerie

dans un endroit non encore identifiées. Notons que la prison civile abrite selon

une autre source environ 457 pensionnaires. Le bilan de cette tentative fait

état de 6 blessés. [...].




 




 






Hamed Bakayoko aux populations de Gagnoa : "N'écoutez pas ceux qui vous

trompent"




 






Le

Patriote


-


«

Monsieur le Premier ministre, avec le soutien de mon collègue, le ministre

auprès du Président de la République chargé de la Défense, je voudrais vous dire

merci de présider en personne cette cérémonie, merci d'être pour nous vos

collaborateurs un modèle d'acharnement au travail et au travail bien fait. Vous

nous inspirez parce qu'en vous voyant travailler, on a aussi envie de faire

comme vous. Et nous réalisons que tout cela, vous le faite pour les jeunes, pour

les générations futures. Merci de votre contribution pour la Côte d'Ivoire en

pleine construction.




Je

voudrais aussi vous dire ma fierté de venir à vos cotés procéder à la remise de

ce bâtiment qui va abriter les bureaux du Préfet de région et ses

collaborateurs, un an après la cérémonie de lancement des travaux de

réhabilitation. Je voudrais remercier la Banque mondiale et son représentant

résident, Madani Tall pour son engagement personnel et celui de tous ses

collaborateurs. Je veux également féliciter le PAPC qui s'est chargé de la mise

en œuvre de ce programme à Gagnoa et dans bien de localités du pays. Nous les

encourageons à aller un peu plus vite parce que les jeunes attendent et le corps

préfectoral également. Cette cérémonie nous permet de redonner force à

l'autorité de l'Etat. Parce que si ceux qui doivent exprimer l'autorité de

l'Etat travaillent dans des mauvaises conditions, il va s'en dire que cette

autorité sera un tout petit peu bafouée.




Donc,

il est important de redonner force à cette autorité. L'originalité de ce projet,

qui a permis à travers l'expérience de ''chantier-école'', l'insertion d'une

cinquantaine de jeunes à Gagnoa et de plus de 1000 jeunes sur toute l'étendue du

territoire national, est que nous avons réussi à joindre l'utile à

l'indispensable. L'utile nécessité de donner force à l'autorité de l'Etat et

l'indispensable obligation que nous avons de trouver du travail aux jeunes. Si

les jeunes n'ont pas de travail, ils seront une menace pour la sécurité, la

réconciliation et la paix. Il est donc indispensable qu'ils aient du travail. Je

voudrais me permettre de dire un mot sur Gagnoa. Chers parents de Gagnoa,

n'écoutez pas ceux qui viennent vous raconter des histoires. N'écoutez pas ceux

qui ne vous disent pas la vérité. Gagnoa ne sera pas en dehors du développement

de la Côte d'Ivoire. La reconstruction de la Côte d'Ivoire ne se fera pas sans

Gagnoa. Gagnoa aura une place de choix et une place privilégiée dans la

reconstruction du pays.




Chers

parents, le projet que nous inaugurons aujourd'hui découle d'une volonté

politique. (...) Dans la volonté du gouvernement et de son chef, le Premier

ministre, on a dit qu'on va commencer par Gagnoa. Pour dire aux parents que la

politique, c'est la politique, les élections sont les élections, mais après le

développement est pour tout le monde et personne ne sera exclu de ce

développement. (...) Le gouvernement est au travail et a estimé ce matin que le

temps est venu pour faire un pas vers la réconciliation. Et les juges ont décidé

d'élargir beaucoup de nos frères qui étaient en détention dont des grands fils

de Gagnoa. C'est dire que si on sait demander, si on sait se comporter, tout est

possible. »





 





 







Relance économique, décentralisation, sécurité... L'Udpci globalement satisfaite

des actions du gouvernement.





 







Fraternité Matin


– Un

bureau politique de l'Udpci s'est tenu, le samedi 03 août, dans un hôtel de la

place. Au terme des travaux, il ressort que cet organe du parti fondé par feu le

Gal Robert Guéi s'est largement appesanti, entre autres, sur la situation

sociopolitique de la Côte d'Ivoire et a fixé la date de son prochain congrès.

Concernant l'appréciation de la situation générale du pays, il note avec

satisfaction que la relance économique est en marche.




A ce

propos, l'atteinte du point d'achèvement de l'initiative « Pays pauvre très

endettés (Ppte)», l'éligibilité de la Côte d'Ivoire à l'Agoa, le retour prochain

de la Banque africaine de développement (Bad) à son siège d'origine d'Abidjan et

bien d'autres choses encore sont, suivant ses conclusions, l'illustration

parfaite d'un tour indéniable à la bonne santé économique nationale. La mise en

place par le gouvernement de la nouvelle politique de l'organisation

administrative à travers la décentralisation et la déconcentration rencontre

également l'assentiment du bureau politique de l'Udpci. Il demande, toutefois,

que dans le transfert des compétences, le gouvernement soit équitable, de sorte

à permettre à chaque entité de jouer pleinement le rôle à lui dévolu, sans

entrave.






Concernant les questions sensibles de la nationalité et du foncier rural,

l'instance politique demande que soient installés deux comités de réflexion en

interne à l'effet de mieux les appréhender pour mieux les expliquer à la base.

L'autre temps fort de ce bureau politique a consisté à fixer la date du prochain

congrès qui aura lieu, les 14 et 15 décembre, à la Fondation Félix

Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix de Yamoussoukro. Il se tiendra

conjointement avec ceux des jeunes et des femmes de ce parti.





 





 







Guiglo / Désarmement, Démobilisation et Réinsertion des ex combattants - Voici

les types d'armes désormais prises en compte





 





Le

Patriote


 – Au

terme d'une tournée entamée le 26 juillet dernier et qui l'a conduit

successivement à Bouaké, Korhogo, Ferkessédougou, Man, Danané, Duékoué, Guiglo

et Toulepleu, le chef du département Rapatriement, Désarmement et Démobilisation

de l'Autorité pour le Désarmement, la Démobilisation et la Réinsertion des ex

combattants (ADDR), Koné Dotien Fidèle, était face à la presse le vendredi 02

Août dernier, pour expliquer aux hommes de médias les raisons de cette tournée.

Laquelle se résume essentiellement en une mission d'informations et de

sensibilisation des différents parties prenantes au processus, y compris les

partenaires par rapport aux nouvelles dispositions arrêtées par les responsables

en ce qui concerne le désarmement et la réinsertion de tous ceux qui ont pris

les armes en Côte d'Ivoire.




Selon

M. Koné, cette mission a permis d'informer et de sensibiliser les bureaux et

antennes de l'ADDR à l'intérieur du pays sur les nouvelles dispositions

relatives à la collecte d'armes et au stockage de celles-ci. Ces structures

décentralisées de l'ADDR ont en outre, selon lui, été informés sur les types

d'armes qui sont désormais prises en compte dans le cadre du désarmement. De

même que les ex-combattants sur le ratio d'armes qu'il faut, selon le

conférencier, pour être éligibles à un projet de l'ADDR. Ce sont les

kalachnikovs, les A52, les roquettes, les grenades (offensives comme défensives)

et les obus non éclatés. Cette nouvelle orientation donnée au processus de

désarmement par ces responsables obéit certainement au souci par ceux-ci de

récupérer avec les ex-combattants les armes de guerre disséminés encore dans le

pays. En lieu et place des fusils calibre douze ou de simples munitions que

ceux-ci se contentaient d'apporter lors des opérations de désarmement afin de

bénéficier de projets de réinsertion. Parce qu'il faut le reconnaître, de

nombreuses armes circulent encore dans le pays. [...].




 




 







Insécurité / des hommes armés assiègent un village : 2 morts et un blessé grave




 







L'Inter




Dans la nuit du samedi 3 au dimanche 4 août 2013, le village de Zébra dans le

département de Daloa, a été l'objet d'une attaque d'hommes armés. Cette attaque

qui a eu lieu aux environs de 23 heures, a fait 2 morts et 1 blessé gravement.

Ces hommes, au nombre de sept et armés de kalachnikov, auraient de prime abord

atterri chez le nommé N'Guessan Yao Jean Claude, un originaire de Brobo né le 31

décembre 1982 à Koyakro dans la sous-préfecture de Bouaké. Celui-ci refuse de

leur ouvrir la porte. Mais les quidams qui ne se laisse pas compter décident de

forcer la porte d'entrée de la maison de N'guessan Yao Jean Claude. Désormais

seul face à ses agresseurs, l'infortuné est tué à bout portant. Après leur acte,

les assaillants investissent le village de zébra où ils sèmeront la terreur. Un

opérateur économique, d'origine guinéenne, qui tenait une boutique dans cette

localité sera aussi abattu par les bandits après une bagarre. Dans la rixe, l'un

des assaillants a reçu des balles aux reins et aux jambes. Les traces de sang

vont permettre au lever du jour à la gendarmerie qui avait été alertée, de

l'appréhender dans un champ de maïs où il a été abandonné par ses compagnons.

Selon des sources dans ce village, les bandits ont emporté une importante somme

d'argent qu'ils ont prise au domicile de M. N'guessan, et des marchandises

prises dans la boutique du ressortissant guinéen.





 





 







Koonan / Conflit entre éleveurs et agriculteurs - Le mal demeure





 





Le

Mandat


– Le

conflit entre éleveurs et agriculteurs qu'a connu la région du Bafing en 2011 et

2012 est loin de prendre fin. Si les éleveurs peulhs ont fui certains

départements et sous-préfectures, ce n'est toujours pas le cas pour ceux de

Koonan. Présents dans la partie ouest de cette sous-préfecture, précisément dans

les zones de Santa et Saboudougou, ces nomades continuent d'y semer la

désolation chez les cultivateurs et les nouveaux planteurs d'hévéa. Du 22 au 28

juillet, ils ont encore fait parler d'eux. Leurs nombreux troupeaux de bœufs ont

littéralement piétiné et brouté les plants frais d'hévéa de Bakayoko Ohy,

fonctionnaire à la retraite reconverti en hévéaculteur dans le village de

Ouènan.




Une

première plainte de ce planteur chez le sous-préfet de Koonan le 8 juillet n'a

pas eu d'effet sur les éleveurs. Face à cette situation, M. Bakayoko se dit

déçu. Interrogé, le 1er responsable des éleveurs peulhs de la sous-préfecture

explique sa version des faits. Selon Ibrahima Djan et la plupart de ses

collègues, les planteurs doivent faire des clôtures autour de leurs plantations

plutôt que de s'en prendre à eux. Des cultivateurs, victimes de saccage des

troupeaux, sont formels. « Si rien n'est fait, nous serons obligés de nous

défendre comme on peut ».