REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU LUNDI 5 NOVEMBRE 2012

6 nov 2012

REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU LUNDI 5 NOVEMBRE 2012

Côte d'Ivoire: Suspectée d'être suicidaire, Simone Gbagbo surveillée de très prés par l'Onuci

Koaci.com (03/11/2012) – En marge d'une préparation d'un transfèrement de détenus vers le nord de la Côte d'Ivoire, KOACI.COM apprend en exclusivité d'une source de l'Onuci qui s'est récemment rendue à Odienné dans le cadre du dossier Simone Gbagbo que cette dernière serait surveillée de très près. En effet, nous apprenons que l'Onuci aurait classée l'ancienne première dame comme potentiellement susceptible d'évoluer vers un comportement suicidaire. Notre source tiendrait à préciser que ce point relevé n'est qu'une suspection émanant de rapports de psychiatres en charge de suivre Simone Gbagbo. Cette donne aurait eu une incidence sur le traitement accordée à l'épouse de l'ancien président en prison dans le nord de la Côte d'Ivoire depuis la fin de la crise post-électorale, apprend t'on de la même source qui gardera son anonymat. LOnuci, qui est parti intégrante dans le dossier des prisonniers politiques de la crise post électorale aurait, selon nos informations, alerté les autorités ivoiriennes sur ce point. Nous tenterons d'en savoir plus sur l'état de santé de l'ancienne député d'Abobo, le peu d'informations reçues iront dans le sens d'un état "dépressif" mais d'une bonne santé physique générale. Notons qu'il nous est extrêmement difficile de recevoir des informations officielles sur Simone Gbagbo, le si peu d'informations recueillies demande parfois des mois d'approche vers les sources qui potentiellement, en fonction de leurs postes, peuvent nous renseigner sur ce dossier qui à l'évidence "dérange" à haut niveau. Le sort de Simone Gbagbo comme celuis du reste des prisonniers politiques ivoiriens est toujours à ce jour inconnu même si se profile une suite judiciaire en Côte d'Ivoire.

Côte d'Ivoire: Paul Koffi Koffi et Gnénéma Coulibaly affirment, les détenus sont biens traités

Koaci.com (03/11/2012) - Le ministre ivoirien auprès du président de la république, chargé de la Défense et celui des Droits de l'Homme ont affirmé ce samedi au terme d'une visite surprise de sites militaires que les détenus dans ces lieux sont biens traitées, contrairement au constat fait par Amnesty International dans son dernier rapport sur la Côte d'Ivoire. « Nous n'avons trouvé nulle part des personnes en piteux états. Nous n'avons pas vu de torturés or nous sommes arrivés par surprise. Certains étaient dans des cellules parfumées d'encens, » a déclaré le ministre des Droits de l'Homme, Gnénéma Coulibaly, rassurant au passage que cette visite n'est pas une réponse à Amnesty International. Cinq sites ont été visités ce jour par les deux ministres ivoiriens. Il s'agit selon le ministre auprès du président de la république, chargé de la Défense, Paul Koffi Koffi du camp géni d'Adjamé, camp commando d'Abobo, de la BEA de Yopougon, du site FRCI nouveau quartier et de la Brigade de gendarmerie de Yopougon. « Rien d'anormal a été constaté sur ces différents sites, » a-t-il ajouté.
Cette visite s'est faite malheureusement sans la presse.
En réponse à une question d'un journaliste qui s'inquiétait certainement de la véracité des faits, constatés sur place par les deux ministres, Paul Koffi Koffi précise. «Ce sont des sites militaires, des sites stratégiques ont ne peut pas les ouvrir aux journalistes. Ce n'était pas une journée porte ouverte.» Sans vouloir rentrer dans une polémique, Paul Koffi Koffi et Gnénéma Coulibaly ont cependant déploré l'attitude des responsables d'Amnesty international qui selon eux n'ont pas présenté leur rapport aux autorités ivoiriennes avant publication. « Nous n'avons pas à ce jour reçu officiellement le rapport d'Amnesty International, » a mentionné Paul Koffi Koffi.

Côte d`Ivoire : le ministre de la Défense met en garde les militaires "indélicats" contre le racket

Xinhua (03/11/2012) – ABIDJAN, Le ministre ivoirien de la Défense Paul Koffi Koffi a mis en garde vendredi à Abidjan les militaires "indélicats" contre le racket. Le ministre qui intervenait à l`occasion d`une tournée dans les bases des forces de sécurité a demandé aux soldats de se soustraire de la pratique du racket qui selon lui n`honore pas la corporation. "Les militaires doivent s`atteler au respect des consignes et se consacrer à leur mission de sécurisation des biens et des personnes", a souligné M. Koffi Koffi. Le ministre a ainsi parcouru plusieurs sites stratégiques de la capitale économique ivoirienne pour vérifier le renforcement des dispositifs sécuritaires après les attaques d`inconnus armés qui se sont succédé ces derniers mois. Le racket et les tracasseries routières perpétrés par des éléments des forces de sécurité constituent des fléaux qui sont décriés depuis plusieurs années. Les autorités ivoiriennes ont ainsi pris la résolution de mener des actions d`envergure pour juguler le phénomène. La Côte d`Ivoire tente de sortir d`une crise post-électorale aigüe qui a secoué le pays cinq mois durant, faisant au moins 3. 000 morts et un million de déplacés. La sécurisation constitue l`un des défis majeurs à relever par les autorités dans la perspective d`un retour à la normalité dans le pays.

Côte d`Ivoire : Ouattara pas là, policiers non plus !

Koaci.com (05/11/2012) – C'est dimanche, ne les cherchez pas, ils ont disparu. Mis à part sur les barrages légaux et illégaux sur lequel le racket sévi de façon inquiétante, les forces de l'ordre ont, cause de l'absence de Ouattara ou pas, tout le week end durant déserté leurs positions habituelles. En effet, d'habitude et ce même le dimanche, stationnées à hauteur des principaux axes et points névralgiques de la capitale économique ivoirienne, les policiers avait disparu comme constaté par KOACI.COM qui fort de ce constat a sillonné les principales communes d'Abidjan. Une aubaine pour les délinquants. Depuis quelques mois, la délinquance est en forte hausse en Côte d'Ivoire, du quasi jamais vécu. Entre autre des faits relevés lors de notre reportage, au bouillant carrefour Solibra de Marcory où rodent toujours et ce en toute impunité, une multitude de vendeurs ambulants, mendiants et autres voleurs, un automobiliste a été agressé au volant aux alentours de 14h30. Un de ces délinquants à ciel ouvert lui a arraché sa chaîne en or avant de disparaître. Au grand désarrois de la victime, un désert sécuritaire, pas un seul policier dans les environs, là où selon le plan de sécurité de la ville d'Abidjan, au moins une patrouille doit être constamment stationnée. A Yopougon, quartier Maroc, aux alentours de 16h, un témoignage d'un nouvel automobiliste victime nous glacera. Ce dernier a vécu un "car jacking", en plein jour à hauteur d'un feux tricolore du carrefour bel air. Là encore aucun policier visible dans tout le quartier que nous avons traversé. Même constat à Koumassi et Port Bouet où nous nous sommes rendus. Le sentiment d'insécurité est palpable au sein des populations en Côte d'Ivoire et ces vides sécuritaires pourraient bien l'accentuer.

Ivory Coast: Fighters sneak in Ghana refugee camps

Un.newsedge-web.com (04 November, 2012) - Fighters who backed former Ivory Coast president Laurent Gbagbo have infiltrated refugee camps in Ghana and are accused of attacking security bases back in Ivory Coast, according to Ivorian officials. Human rights groups say the presence of Gbagbo's ex-fighters in the camps poses a threat to the security of refugees. Some fighters had been allowed to slip into the three refugee camps housing Ivorians, said Tetteh Padi, program coordinator of Ghana's Refugee Board. In one example, Ghanaian authorities in May lost track of nearly 150 suspected fighters who were supposed to be transferred to a maximum security prison and now their whereabouts are unknown.
"We have known for a fact that some of them have infiltrated the camps," said Padi. "Some of them have friends, relatives in the camps. So they have gone in there unofficially." Ghana's failure to monitor the ex-combatants is very worrying, said Matt Wells, West Africa researcher at Human Rights Watch. "Ghanaian authorities appear to have dropped the ball in losing track of many Ivorian ex-combatants, putting civilians in refugee camps at risk of sexual violence and child recruitment, among other protection concerns," Wells said.
Ivorian President Alassane Ouattara's government alleges that Gbagbo fighters in the camps have taken part in recent attacks on military positions in Ivory Coast. Since early August, about 10 such attacks have been carried out throughout the country, with some allegedly perpetrated by fighters based in Liberia as well as Ghana. One attack on a town at the border between Ivory Coast and Ghana in September prompted Ivory Coast to close its land and sea frontiers with Ghana for more than two weeks.
However, Padi said accusations that fighters in refugee camps had been involved in the attacks are baseless. "They're totally false in our opinion because we know everything that goes on in the camps," he said. Ampain, the largest of the three refugee camps for Ivorians in Ghana, is a sprawling, unfenced facility now home to some 4,000 people. Ghanaian authorities refused to allow The Associated Press to visit the refugee camp and deleted photos taken by a reporter who interviewed Ivorians living there.
Patricia Ange Oulai, a 29-year-old refugee in the camp, said the presence of the fighters had her worried for her safety. "I regret that they are here because with everything happening people think they are the ones that are going to do the coup" back in Ivory Coast, she said. [...]

Côte d'Ivoire : manifestation pro-Gbagbo à Paris

Jeuneafrique.com (05/11/2012) – Quelques dizaines de partisans de l'ancien président ivoirien Laurent Gbagbo ont manifesté samedi à Paris devant les sièges de l'AFP et de Reporters Sans Frontières, les accusant de ne pas faire leur travail d'information de manière objective sur la situation en Côte d'Ivoire, a constaté l'AFP. Ils ont notamment accusé les médias de se taire sur la répression et les violations de droits de l'homme en Côte d'Ivoire, et ils ont dénoncé le procès intenté contre Laurent Gbagbo devant la cour pénale internationale (CPI) de La Haye. Les manifestants ont distribué des tracts dénonçant l'existence de "camps de concentration" en Côte d'Ivoire ainsi qu'un "massacre" commis le 20 juillet dans un camp de déplacés le 20 juillet à Duékoué. Le 20 juillet, après le meurtre de cinq personnes dans un quartier peuplé surtout de Malinké (ethnie réputée favorable au président Alassane Ouattara), une foule avait attaqué le camp de déplacés voisin de Nahibly (abritant surtout des autochtones guéré, vus comme partisans de Laurent Gbagbo), y tuant six personnes, selon l'ONU. Des déplacés avaient fait état d'un bilan nettement plus lourd, et accusé les Forces républicaines d'avoir participé à l'attaque. La Fédération internationale des ligues des droits de l'Homme (FIDH) a dénoncé mardi l'existence de lieux de détention illégaux et des cas de disparitions forcées et de torture en Côte d'Ivoire, affirmant avoir enregistré des "dizaines" de violations des droits de l'Homme. La CPI a estimé vendredi que Laurent Gbagbo, 67 ans, soupçonné de crimes contre l'humanité et détenu à La Haye depuis le 30 novembre 2011, est suffisamment en bonne santé pour se soumettre aux procédures judiciaires à son encontre.