RESPECT DES DROITS DE L’HOMME PAR LES FORCES DE SECURITE : DES OFFICIERS DE LA POLICE ET DE LA GENDARMERIE IVOIRIENNES FORMES PAR L’ONUCI

6 nov 2012

RESPECT DES DROITS DE L’HOMME PAR LES FORCES DE SECURITE : DES OFFICIERS DE LA POLICE ET DE LA GENDARMERIE IVOIRIENNES FORMES PAR L’ONUCI



« L'agent de l'ordre public dans un Etat de droit ». C'est le thème du séminaire de trois jours organisé à partir de ce 5 novembre 2012 par l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) à l'intention d'une trentaine de cadres de la Police et de la Gendarmerie nationales ivoiriennes.

« C'est une très bonne initiative de la part de l'ONUCI parce que nous avons de réels problèmes pour l'application de tout ce qu'elle attend de nous en matière de droits de l'Homme. Il est important qu'elle sache comment on travaille et qu'elle s'imprègne de nos difficultés», a estimé à l'ouverture des travaux, un des participants à ces assises, le commissaire de police Elodie Yao Kikoun du 12e arrondissement d'Abidjan.

Le séminaire, organisé par la Police des Nations Unies (UNPOL) et la Division des Droits de l'Homme (DDH) de l'ONUCI, s'inscrit dans le cadre du projet d'appui au rétablissement de la sécurité de l'Etat et de la cohésion sociale. Ces assises doivent boucler une série de formations prodiguées récemment aux forces de l'ordre à travers le pays.

Pour le contrôleur général de police, Constant Prosper Sossou, responsable de la cellule Réforme, Restructuration et Renforcement des capacités (RRR) de l'UNPOL, le travail des forces de l'ordre qui n'est pas facile, n'est pas toujours reconnu à sa juste valeur et à son ampleur. Pire, il est aisément critiqué.
« Nous allons essayer de faire en sorte qu'au cours de ces échanges, le regard extérieur qui est porté sur vos prestations de services soit le meilleur. Il faudrait également que vous sachiez que la cause que vous défendez n'est pas inutile, car vous incarnez l'Etat», a-t-il lancé aux participants.

« Le constat est que les règles en matière des droits de l'homme sont parfois appliquées sur la base des sentiments personnels et non sur la base des textes. Ce genre de formation peut justement permettre à tous d'avoir la même compréhension des lois et règlements, car les droits de l'Homme sont l'outil que les forces de l'ordre devraient utiliser dans leur travail de tous les jours », a estimé Abdourahmane Bakayoko, représentant de la DDH de l'ONUCI.

Le Commissaire Aby Lydie Baroan, point focal de la Police nationale, s'est, pour sa part, félicitée au nom des participants du fait que l'ONUCI ait choisi mettre les cadres de la police et de la gendarmerie au même niveau d'information que leurs collaborateurs afin de suivre plus correctement ces derniers. «Nous souhaitons que ce cadre propice puisse créer une bonne entente entre ces deux corps », a-t-elle ajouté.

Au programme de la formation figurent la protection des droits de l'Homme, les violences sexuelles basées sur le genre (VGB), la gestion des unités et services de sécurité, la prévention du VIH/SIDA, l'éthique et la déontologie professionnelle, ainsi que le Genre et l'exercice du commandement.