REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU LUNDI 3 DECEMBRE 2012

3 déc 2012

REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU LUNDI 3 DECEMBRE 2012







Côte
d'Ivoire : Torture et détentions arbitraires, selon l'ONU





AfriScoop.com
01/12/2012 - Un
haut responsable de l'ONU a affirmé samedi à Abidjan que des cas de torture et
des détentions arbitraires se sont produits récemment en Côte d'Ivoire, où
l'armée est accusée d'avoir commis de nombreuses exactions en réagissant à une
vague d'attaques. "Il est hors de doute qu'il y a eu des cas de détentions
arbitraires, que des gens ont été mis au secret, de même que des gens ont été
victimes de torture", a déclaré lors d'une conférence de presse Ivan Simonovic,
sous-secrétaire général des Nations unies chargé des droits de l'Homme. Il était
interrogé sur les récents rapports d'ONG internationales accusant l'armée
d'avoir commis des exactions massives ces derniers mois. "Je ne peux pas être
sûr des chiffres, mais nous avons des preuves de telles violations des droits de
l'Homme", a indiqué M. Simonovic au terme d'une visite entamée mardi. "Je ne me
suis pas contenté de lire sur la torture dans les rapports, j'ai moi-même
rencontré des victimes de torture, donc je peux confirmer qu'il y a eu de la
torture", a-t-il souligné. "Il est important que cette question reçoive la
réponse adéquate", a insisté le responsable onusien. Le gouvernement ivoirien
est sous forte pression sur le terrain des droits de l'Homme concernant la
réaction de l'armée, les Forces républicaines (FRCI), à une série d'attaques
perpétrées entre août et octobre contre les forces de sécurité. Les ONG Amnesty
International et Human Rights Watch ont accusé les FRCI d'exactions massives,
arrestations et détentions arbitraires, traitements inhumains et cas de torture.
Après avoir nié, le gouvernement a admis de possibles "dérapages", puis reconnu
des "mauvais traitements" mais seulement lors d'arrestations d'hommes en armes.
Le pouvoir a imputé les récentes attaques armées à des partisans de Laurent
Gbagbo, des accusations rejetées par le camp de l'ex-président, déchu à la fin
de la crise de décembre 2010-avril 2011, qui a fait environ 3.000 morts.




 





Incertitude concernant l'attaque sur Duékoué




Par ailleurs,
Ivan Simonovic a jugé "inquiétant" que la lumière n'ait pas encore été faite sur
une attaque commise le 20 juillet contre un camp de déplacés voisin de Duékoué
(ouest). "Alors qu'au moins huit personnes ont été tuées, beaucoup sont toujours
portées disparues", a-t-il affirmé. Le bilan officiel de l'attaque du camp,
gardé par des Casques bleus de la force onusienne Onuci, faisait état jusque-là
de six morts. Six autres corps, qui pourraient être ceux d'autres victimes, ont
été exhumés en octobre d'un puits. Des FRCI et des chasseurs traditionnels
"dozo" ont participé à cette descente sur le camp, selon des sources
concordantes. Deux éléments FRCI sont d'ailleurs recherchés par la justice. "Il
est essentiel que l'enquête soit approfondie, conclue rapidement, et que les
auteurs soient tenus responsables. Ceci est important pour le bien de la
justice, mais aussi pour la réconciliation et la prévention de futurs conflits",
a averti M. Simonovic. Il s'est cependant dit "encouragé" par l'engagement du
président Alassane Ouattara et de son gouvernement "à traduire en justice les
auteurs de crimes" indépendamment de leur origine ethnique, de leur appartenance
religieuse ou politique. Le sous-secrétaire général de l'ONU a enfin appelé le
pouvoir ivoirien à "poursuivre la réforme du secteur de la sécurité, en
particulier pour renforcer la police et la gendarmerie afin qu'elles reprennent
leur fonction de maintien de l'ordre public d'entre les mains de l'armée et des
+dozos+, chasseurs traditionnels devenus un groupe paramilitaire".




 




CPI « Une justice internationale sur
invitation »




Canard
Enchaîné
- « La Cour pénale
internationale (CPI), qui entend instruire des procès de Nuremberg contre les
massacreurs et génocidaires du globe, a ses limites. Ainsi en Côte d'Ivoire,
d'où, après avoir pêché l'ex-président Laurent Gbagbo, la CPI voudrait exfiltrer
son épouse, Simone. Or, le président ivoirien, Alassane Ouattara, renâcle.
Pourquoi ? Pas parce que Simone – accusée, comme son mari, d'avoir ordonné des
massacres lorsque que Laurent s'accrochait à la présidence, de la fin 2010 à
avril 2011 – serait exempte de toute faute. Non, ce qui turlupine les proches de
Ouattara, c'est que, après Simone, les appelés à la barre risquent fort
d'appartenir à leur camp. A commencer par Guillaume Soro, ex-premier ministre,
instigateur du coup d'état manqué de 2002 qui a mis le feu aux poudres et
nommément accusé d'horreurs par un rapport de l'ONU. Depuis, d'autres rapports
(Amnesty International, Human Right Watch) ont rappelé les méfaits des chefs de
guerre proches du régime actuel. Comme Ousmane Coulibaly, dit « Ben Laden »,
dont les hommes ont commis des dizaines d'exécutions sommaires, en avril et en
mai 2011 à Abidjan. Un brave que Ouattara a nommé...Préfet de la région de San
Pedro. Travailler avec la CPI, c'est prendre le risque de passer un jour au
scanner judiciaire. C'est ce qu'ont compris la plupart des pays arabes, mais
aussi les États-Unis, Israël, la Chine, l'Inde ou la Russie, qui n'ont pas
ratifié le traité permettant à la Cour d'examiner les plaintes visant les leurs.
Ces dirigeants « évolués » ne vont tout de même pas se laisser traiter comme des
dictateurs noirs ou des chefs de guerre de la brousse ! »




 




Côte
d'Ivoire : L'Onu préconise des enquêtes rapides, approfondies et crédibles sur
les violations graves des droits de l'Homme




Koaci.com
01/12/2012 - Koaci.com apprend d'un communiqué de l'Onuci en date de ce samedi
que le Secrétaire général adjoint pour les droits de l'Homme, Ivan Šimonović, a
affirmé avec insistance que la non-traduction rapide en justice des auteurs des
violations graves des droits de l'homme risquait de conduire à des violences
récurrentes en Côte d'Ivoire. Toujours selon le communiqué, après avoir visité
le site détruit de Nahibly près de Duékoué dans l'Ouest du pays, qui a été la
scène d'une attaque contre les personnes déplacées internes le 20 juillet
dernier, M. Šimonović a souligné l'urgence de conduire à leur terme des enquêtes
internes et de traduire rapidement les auteurs en justice. "La tragique attaque
du camp de déplacés internes de Nahibly me rappelle les événements de Duékoué
lors de ma dernière visite en 2011. Des corps avaient été exhumés de fosses
communes. Les victimes de ces crimes attendent toujours que justice soit rendue.
Une telle impunité, à savoir l'absence de poursuites contre les auteurs de ces
crimes atroces crée un risque important de faire perdurer la violence" a-t-il
déclaré. Le Gouvernement a initié des enquêtes sur l'attaque de Nahibly qui a
fait au moins huit morts et plusieurs disparus. Les autorités locales et les
agents humanitaires ont informé M. Šimonović que la fragilité de la situation
sécuritaire ainsi que la crainte de représailles entravent le déroulement des
enquêtes. M. Šimonović a insisté sur le fait que quoi qu'il en soit, des
enquêtes rapides, approfondies et crédibles étaient essentielles dans l'intérêt
non seulement de la justice, mais aussi de la réconciliation et de la prévention
d'attaques futures. A Man, Guiglo et Duékoué, dans l'Ouest du pays, les
représentants de la société civile et des membres des diverses communautés ont
exprimé leurs préoccupations face aux questions toujours non résolues du conflit
foncier, de la circulation illicite d'armes à feu et des activités des dozos,
des chasseurs traditionnels devenus un groupe paramilitaire. Mr. Šimonović a
pris bonne note de ces inquiétudes, de leurs effets négatifs sur la confiance de
la population envers les autorités et sur le fait qu'elles continuaient à
alimenter le conflit. Il encourage le Gouvernement à continuer ses efforts dans
le domaine de la réforme du secteur de la sécurité, malgré les défis engendrés
par les attaques armées contre les positions de l'armée et quelques
commissariats de police et gendarmerie dans plusieurs régions du pays. «Il est
essentiel de poursuivre la réforme du secteur de la sécurité, en particulier
afin de renforcer la police et la gendarmerie pour qu'elles reprennent leur
fonction de maintien de l'ordre des mains de l'armée et des groupes
paramilitaires", a t-il dit. "Il est également important de prendre toutes les
mesures nécessaires afin de punir mais également prévenir les cas de détention
arbitraire et de torture." A Abidjan, Šimonović a rencontré le président
Alassane Ouattara et le Premier ministre Daniel Kablan Duncan. "J'ai été
encouragé par leur engagement à rendre des comptes, peu importe l'origine
ethnique, l'appartenance religieuse ou politique des auteurs», a t-il dit. Il a
également rencontré le Ministre de la Justice, des Droits de l'Homme et des
Libertés publiques, Gnénéma Coulibaly, le Ministre délégué à la Défense, Paul
Koffi Koffi et le Procureur de la République, Simplice Koffi Kouadio. Il s'est
également entretenu avec la coalition au pouvoir, le Rassemblement des
Houphouétistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP), et le Front Populaire
Ivoirien (FPI), principal parti de l'opposition et a échangé avec divers
responsables des Nations Unies. Cette visite du 27 novembre au 2 décembre 2012
est la seconde de cet Haut officiel des droits de l'homme depuis la fin de la
crise post électorale. Sa dernière visite a eu lieu du 2 au 9 avril 2011, au
plus fort de la crise politique qui a suivi les élections présidentielles de
2010.




 




PND: La
Côte d'Ivoire débarque à Paris à la recherche de 2017,1 milliards de Fcfa




Koaci.com
03/12/2012 - Alassane Ouattara
est arrivé à Paris ce dimanche 02 décembre 2012, en compagnie de la Première
Dame, en vue de présider, les 4 et 5 décembre prochains, la table ronde sur le
financement du Plan National de Développement (PND) de la Côte d'Ivoire pour la
période 2012-2015. Le montant de ce dernier s'élève à En quête de 2017,1
milliards de FCFA. Le couple présidentiel a été accueilli à sa descente d'avion
à 20h05 (heure locale), soit 19h05 GMT, à l'aéroport du Bourget, par le Premier
Ministre, Daniel Kablan DUNCAN et une dizaine de membres du gouvernement ainsi
que l'Ambassadeur de Côte d'Ivoire en France, SEM. Charles Gomis. Dans la
déclaration faite à l'aéroport peu après son arrivée, le Président ivoirien a
indiqué sa joie de prendre part à ce Groupe consultatif ; une grande réunion
organisée par la Banque Mondiale et la Côte d'Ivoire. Il a émis l'espoir que
cette rencontre permettra de mobiliser le maximum de ressources pour impulser et
booster le développement de notre pays. Notons que la cérémonie d'ouverture du
Groupe consultatif aura lieu le mardi 4 décembre 2012 et réunira des Partenaires
bilatéraux et multilatéraux, des ONG et Investisseurs privés, à la salle de
Conférence de la Banque Mondiale, 66 Avenue d'Iéna, 75116 Paris. koaci.com
apprend par ailleurs que le Chef de l'Etat se rendra ensuite à Cannes (France),
où il participera à la 5e édition du World Policy Conférence, organisée par
l'Institut Français des Relations Internationales (IFRI), le samedi 08 décembre
2012. A cette occasion, le Président de la République prononcera une allocution
sur le thème : « la gouvernance économique internationale ». Notons pour finir,
comme le veut la tradition, qu'aucune date de retour en Côte d'Ivoire n'a pour
l'heure été mentionnée. Alassane Ouattara profitera donc de sa présence en
France pour un nouveau séjours "privé".




 




Côte
d'Ivoire : Malgré le risque, la France invite ses entreprises à investir en Côte
d'Ivoire




Koaci.com
03/12/2012 - Le ministre français de l'Economie, Pierre Moscovici invite ses
compatriotes à investir davantage en Côte d'Ivoire vue les potentialités et
richesses qu'il y a dans ce pays. "Je veux à ma place les inciter à prendre le
risque d'investir encore davantage en Côte d'Ivoire étant certain que ce risque
est gagnant, parce qu'il y a tellement de richesse en Afrique," a déclaré ce
samedi, Pierre Moscovici au terme d'une rencontre avec le président ivoirien
Alassane Ouattara après la signature d'un contrat de désendettement de
développement d'un montant de 630 millions d'Euro soit 413,25 milliards de FCFA.
Il y a un potentiel pour les entreprises françaises qui sont déjà très
présentent et qui peuvent l'être davantage, a-t-il averti. Pierre Moscovici a
réaffirmé l'engagement de son pays auprès de la Côte d'Ivoire pour son
redressement. "Il y a une Afrique qui change. Il y a une relation entre la
France et l'Afrique qui change. Une marque de volonté de consolider la
situation. Derrière la consolidation l'essor de redressement d'un pays qui a de
grandes potentialités de leadership régional qui avec le président Ouattara est
écouté dans le monde. Nous sommes à vos côtés," a ajouté le ministre français de
l'Economie. Le contrat de désendettement et de développement (C2D) étant un
volet spécifique de l'annulation de la dette extérieure de la Côte d'Ivoire vis
à vis de la France, le premier ministre ivoirien, ministre de l'Économie et des
Finances, Daniel Kablan Duncan a reconnu que le montant aloué à son pays
constitue l'une des retombées majeures de l'atteinte du point d'achèvement de
l'initiative PPTE.  Ce premier C2D d'une durée de 20ans (2012-2032) va selon le
chef du gouvernement ivoirien permettre de réaliser les projets majeurs dans les
06 secteurs de concentration. Les 630 millions d'Euro sont donc repartis de la
façon suivante. "Education-formation-insertion, 61 milliards de FCFA, santé,
45,8 milliards de FCFA, agriculture développement rural et biodiversité, 73,3
milliards de FCFA, développement urbain, eau et assainissement, 98,3 milliards
de FCFA, infrastructure de transport, 90,7 milliards de FCFA, justice état de
droit, 15 milliards de FCFA," a expliqué Duncan, rassurant le ministre français
que la réalisation de tous ces projets auront un impact fort sur les populations
ivoiriennes. Ce sont au total cinq accords de partenariat qui ont été signés ce
jour au cabinet du premier ministre ivoirien entre Pierre Moscovici, sa
délégation et le gouvernement ivoirien. Outre la signature des partenariats, la
rencontre avec le président de la république, le ministre français de l'Econmie
et sa délégation composé du ministre délégué chargé du développement de la
France, Pascal Canfin a eu des entretiens avec les responsables des entreprises
françaises en Côte d'Ivoire.




 




Le procès
de l`affaire Mahé suspendu au témoignage du général Poncet




AFP
02 /12/2012 - Hanté par la froide exécution d`un ordre illégal, le procès à
Paris de quatre anciens militaires français de la force Licorne en Côte
d`Ivoire, accusés du meurtre de l`Ivoirien Firmin Mahé, est suspendu au
témoignage du général Henri Poncet, attendu mardi à la barre. "Peut-être qu`il
dira +j`ai donné l`ordre+... Il a nié. Je l`ai fait aussi. Mais je pense avoir
été digne aujourd`hui. En tous cas je l`espère". Avant de prononcer jeudi devant
la cour d`assises ces mots lourds de remords, le colonel Eric Burgaud, debout
près de ses trois co-accusés et anciens subordonnés, avait reconnu avoir
lui-même transmis l`ordre fatal à ses hommes. Le 13 mai 2005, Firmin Mahé, 29
ans, avait été étouffé avec un sac plastique alors que, blessé par balle à une
jambe, inconscient, entravé, il était transporté dans un blindé français de la
localité de Bangolo vers la ville de Man, dans l`ouest de la Côte d`Ivoire. Le
mode opératoire avait été laissé à l`appréciation de l`adjudant-chef Guy Raugel,
sous-officier au fort caractère que ses hommes auraient suivi en enfer. Un
brigadier-chef maintenait la victime pendant l`opération, et un brigadier
conduisait le véhicule. Achever Mahé était "la moins pire des solutions", a
estimé le colonel, parce que les militaires français avaient la preuve,
assurent-ils, que Mahé était un "coupeur de route", un bandit dépouillant,
violant et tuant les populations, et que la situation était telle à l`époque en
Côte d`Ivoire qu`il aurait échappé à la justice. Après sa mort, les exactions se
sont arrêtées, disent-ils. Mission accomplie, ordre rétabli. trente ans de
réclusion Eric Burgaud n`a pas toujours reconnu avoir transmis cet ordre. Il
avait même nié toute responsabilité au début de l`enquête. "J`avais peur d`aller
en prison... j`ai été lâche", a reconnu cet homme élancé de 50 ans, père de deux
enfants, catholique pratiquant et issu de la prestigieuse école militaire de
Saint-Cyr. Au fil de ses auditions, il avait reconnu avoir menti, tout en
affirmant avoir lui-même entendu le général Poncet, alors commandant de la force
Licorne, lui dire à propos du transfert de Mahé vers Man: "roulez doucement...
vous m`avez compris". "L`ordre, je l`ai compris comme tout le monde", a dit le
colonel. Il ne fallait pas que Mahé arrive vivant. "Je n`ai pas eu le courage
moral de m`opposer au général Poncet", regrette Eric Burgaud qui, dit-il, a
transmis tel quel à un capitaine, tout aussi embarrassé, et à l`adjudant-chef
Raugel, qui a demandé une explication de texte puis s`est "sali les mains". Ce
"roulez doucement vous m`avez compris" sonne au procès comme une cascade
dégoulinant du sommet vers la base. Mais si le général Poncet, 63 ans, retraité
de l`armée d`active depuis 2007, a reçu un blâme pour avoir cautionné une
version officielle et fausse de la mort de Mahé - des suites de ses blessures -,
il a été mis hors de cause dans l`enquête pénale. Mis en examen au début de
l`instruction, il a nié catégoriquement avoir prononcé la phrase fatidique et a
bénéficié d`un non-lieu, qui est définitif. Quoiqu`il arrive au procès, "il ne
risque rien", a rappelé l`avocat du colonel Burgaud, Alexis Gublin, dont le
client encourt trente ans de réclusion criminelle. Henri Poncet est attendu
comme témoin mardi après-midi, de même que l`ancienne ministre de la Défense
Michèle Alliot-Marie. Le procès, entamé le 27 novembre, reprend lundi avec des
dépositions attendues de membres de la famille de Firmin Mahé, qui devraient
réaffirmer qu`il n`était pas un bandit. Le verdict sera prononcé en fin de
semaine.




 




Mali :
Selon le FDR le Rapport du Secrétaire Général de l'ONU est déséquilibré ... et
contient des allégations non fondées




Koaci.com
03/12/2012 - La résolution tant attendue du Conseil de sécurité pour autoriser
le déploiement de forces internationales au Mali va-t-elle répondre aux attentes
des Maliens, de la CEDEAO et l'UA ? Le rapport du Secrétaire général des
Nations-Unies devant ouvrir la voie à cette résolution a été une déception
africaine exprimée par le président en exercice de l'Union Africaine (UA), le
président béninois Boni Yayi, qui y voit une faiblesse devant les terroristes.
Au Mali, c'est la même déception. Le Front Uni pour la Sauvegarde de la
Démocratie et la République (FDR) a très mal accueilli le Rapport adressé par le
Secrétaire Général des Nations Unies Ban Ki-Moon, au Conseil de sécurité sur la
situation au Mali dans le cadre de la résolution 2071 adoptée le 12 octobre
dernier. Une déclaration du FDR signée par son Premier Vice-président Ibrahima
N'Diaye, à cet effet est sans réserves. Le FDR s'est étonné que le Secrétaire
Général de l'ONU ait écrit que parmi les causes des crises que le Mali traverse,
figurent des sentiments profonds de certaines communautés du Nord d'avoir été «
marginalisées », « négligées » et « traitées de manière injuste ». Ban Ki-Moon
parle des efforts de son Représentant Spécial destinés, entre autres, à jeter
les bases de négociations tendant à gérer « les préoccupations légitimes des
Touaregs et d'autres communautés du Nord ». Selon le FDR, de telles allégations
ne tiennent aucun compte, des efforts déployés depuis la signature du Pacte
National, le 11 avril 1992, en vue de renforcer l'intégration et la cohésion
nationales au Mali. « Deux décennies de politique d'intégration nous permettent
d'affirmer qu'aucune communauté au Mali n'est ni marginalisée, ni négligée, ni
traitée de manière injuste. Les Touaregs, en particulier, ne font l'objet
d'aucune politique de discrimination, d'aucune ségrégation au Mali. Il n'y avait
aucune raison légitime à l'actuelle rébellion qui a conduit à la partition du
pays et à l'effondrement de l'Etat et jetant sur les routes de l'exil intérieur
et extérieur plus de 400.000 Maliens contraints de fuir leurs foyers, et vivant
dans un véritable désastre humanitaire », poursuit la déclaration du FDR du 1er
décembre. Selon ce regroupement politique malien, l'application du Pacte
National a donné lieu à: l'intégration dans les Forces armées et de sécurité de
2 540 combattants de groupes rebelles, la réinsertion dans le circuit économique
de 9 509 ex-combattants démobilisés à travers le financement de 886 projets
individuels et collectifs. Au total plus de 1 100 milliards de FCFA ont été
effectivement investis dans les régions du Nord depuis la signature du Pacte,
ainsi que la mise en route du principe de la libre administration des
collectivités locales par la création de 703 communes à travers tout le pays. Au
Mali, les Touareg ont occupé ou occupent toutes les fonctions dans l'appareil
d'Etat (Premier ministre, Ministres, Président du Haut Conseil des
Collectivités, Vice-président de l'Assemblée Nationale, Directeurs Généraux,
Diplomates, Gouverneurs de région et Préfets de cercle etc). Plusieurs
animateurs des groupes armés rebelles étaient jusqu'à leur défection députés à
l'Assemblée Nationale, membres du Haut Conseil des Collectivités, membres des
Forces armées et de sécurité. A la veille de la rébellion de janvier 2012,
l'armée malienne comptait dans ses rangs 258 officiers d'origine touarègue et
arabe. Certains parmi eux ont atteint le grade de colonels-majors. Pendant une
décennie, des Touareg étaient membres de la Sécurité rapprochée du Chef de
l'Etat, rappelle le FDR dans sa déclaration. Pendant que le Rapport du
Secrétaire Général de l'ONU parle des « préoccupations légitimes des Touaregs »,
il est muet sur les atrocités commises et revendiquées par le MNLA et Ançardine
en janvier 2012 à Aguel Hoc. Le FDR en arrive à la conclusion que « le moins
qu'on puisse dire, c'est que le Rapport du Secrétaire Général de l'ONU est
déséquilibré, partiel, partial, ambiguë et contient des allégations non fondées,
ne tenant pas compte des importants progrès accomplis pendant des décennies et
qui sont aujourd'hui liquidés par les initiatives aventurières et irresponsables
des dirigeants des rebellions de 2012 ».  Sans perdre tout espoir, le FDR se
réjouit de la mobilisation internationale pour aider le Mali à restaurer sa
souveraineté sur l'ensemble de son territoire. « A l'unisson avec le peuple
malien, le FDR espère vivement que le Rapport du Secrétaire Général Ban Ki-Moon
ouvrira la voie à l'adoption d'une nouvelle résolution autorisant l'usage de la
force contre les groupes armés terroristes et rebelles qui continuent à bafouer
la souveraineté et l'intégrité territoriale du Mali. Le FDR et le peuple malien
espèrent que le Conseil de Sécurité autorisera, dans les prochains jours,
l'usage de la force pour mettre un terme aux souffrances innommables du peuple
malien en général, des populations du Nord occupé en particulier », déclare le
FDR.