REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU LUNDI 25 FEVRIER 2013

25 fév 2013

REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU LUNDI 25 FEVRIER 2013






CPI/Côte
d'Ivoire: Gbagbo défendu par son parti, accablé par le camp Ouattara




 





(AFP) – 25/02/2013) -

Le
parti de Laurent Gbagbo s'est déclaré dimanche convaincu que l'ex-chef de l'Etat
ivoirien serait innocenté par la Cour pénale internationale (CPI), alors que le
camp du président Alassane Ouattara le jugeait responsable de la crise
meurtrière de 2010-2011. La CPI doit achever le 28 février l'audience de
confirmation de charges qui doit permettre de décider de la tenue d'un éventuel
procès contre M. Gbagbo. Il est détenu depuis fin 2011 à La Haye et soupçonné
d'être "co-auteur indirect" de crimes contre l'humanité, commis pendant les
violences postélectorales de décembre 2010-avril 2011 ayant fait quelque 3.000
morts.




Son
parti, le Front populaire ivoirien (FPI), "a la ferme conviction et le grand
espoir que des débats contradictoires sortira la vérité qui innocentera
définitivement le président Laurent Gbagbo", indique le FPI dans un communiqué.
"Dans ces durs moments d'épreuves où le président Laurent Gbagbo fait face à
toutes sortes de calomnies, le FPI tient à lui réaffirmer son soutien
indéfectible et à lui exprimer sa totale fidélité et ses encouragements", ajoute
le parti.




 




De son
côté, le Rassemblement des républicains (RDR), le parti du président Ouattara, a
évoqué les "innombrables preuves" présentées par l'accusation en vue de la
confirmation des charges. "C'est le refus de la défaite de M. Laurent Gbagbo à
l'élection présidentielle (de novembre 2010, ndlr) qui a engendré la crise
postélectorale avec comme conséquence plus de 3.000 morts", affirme le
porte-parole Joël N'Guessan dans un communiqué, fustigeant les "logiques
politiques" consistant pour la défense à accuser la France, l'ONU et la
rébellion nordiste de 2002. [...]




 




 




Le
FPI réaffirme son soutien ''indéfectible'' à Laurent Gbagbo




 





(Agence de Presse Africaine – 25/02/2013) -

Le
Front populaire ivoirien (FPI) a exprimé dimanche dans un communiqué transmis à
APA que son soutien ''indéfectible'' à son fondateur, Laurent Gbagbo qui sera
selon lui ''innocenté'' par la Cour Pénale Internationale (CPI) qui tient depuis
mardi dernier l'audience de confirmation des charges contre lui.




 




''Le
FPI a la ferme conviction et le grand espoir que des débats contradictoires
sortira la vérité qui innocentera définitivement le président Laurent Gbagbo'',
stipule le texte. ''Dans ces durs moments d'épreuves où le président Laurent
Gbagbo fait face à toutes sortes de calomnies, le FPI tient à lui réaffirmer son
soutien indéfectible et à lui exprimer sa totale fidélité et ses
encouragements'', ajoute le parti de M. Gbagbo.




 




Le
Rassemblement des républicains (RDR), le parti du président Ouattara, a pour sa
part évoqué dans un communiqué que ''c'est le refus de la défaite de M. Laurent
Gbagbo à l'élection présidentielle qui a engendré la crise postélectorale avec
comme conséquence plus de 3.000 morts''. Pour le porte-parole principal du RDR,
Joël N'Guessan, les preuves sont ''innombrables'' contre Laurent Gbagbo.




Cette
audience de confirmation des charges doit se conclure le 28 février par une
déclaration de l'accusé, Laurent Gbagbo. La deuxième semaine de cette audience
est programmée pour ce lundi après midi. [...]






 






 




CPI:
Le coup de pouce des juges au procureur – flagrant délit de complicité




 





(Connectionivoirienne.net – 25/02/2013) -

Ce qui
s'est passé le vendredi 22 février à l'audience du président Gbagbo est
révélateur. En effet, sans que personne ne s'en rende compte, la Chambre
préliminaire I chargée de juger l'affaire Le procureur contre Laurent Gbagbo a
prouvé une fois encore que la Cour pénale internationale n'est pas si impartiale
qu'elle le prétend.




Loin
de faire un procès d'intention à ces dignes juges chevronnés, il nous apparait
utile et pour la compréhension de la suite de l'audience de relever cet état de
fait qui a retenu notre attention.




Alors
que le bureau du procureur qui expose les faits allégués contre le président
Laurent Gbagbo, depuis le 19 février 2013 et sans que les juges ne s'y
interfèrent en dehors de la juge présidente qui joue le rôle de modératrice, est
sur le point de conclure, c'est d'une façon déconcertante que les juges Hans
Peter Kaul et Christina Van Wyngaert ont pris la parole, le vendredi dernier
pour attirer l'attention du bureau du procureur sur quelque chose de
fondamentale.
En effet, pour établir la responsabilité pénale individuelle du
président Laurent Gbagbo, le bureau du procureur n'a de cesse de faire référence
à l'article 25.3 (a) et (d) (i): « Article 25 : Responsabilité pénale
individuelle.




—3.
Aux termes du présent Statut, une personne est pénalement responsable et peut
être punie pour un crime relevant de la compétence de la Cour si :
a) Elle
commet un tel crime, que ce soit individuellement, conjointement avec une autre
personne ou par l'intermédiaire d'une autre personne, que cette autre personne
soit ou non pénalement responsable ;
d) Elle contribue de toute autre manière à
la commission ou à la tentative de commission d'un tel crime par un groupe de
personnes agissant de concert. Cette contribution doit être intentionnelle et,
selon le cas : i) Viser à faciliter l'activité criminelle ou le dessein criminel
du groupe, si cette activité ou ce dessein comporte l'exécution d'un crime
relevant de la compétence de la Cour. » [...]




 




 





Côte d'Ivoire : Guillaume Soro, l'invité peu surprise à la Haye




 





(Koaci.com – 24/02/2013 -

Après
Abidjan, au delà de Laurent Gbagbo, Simone et Blé Goudé il est de tous les
débats voire de tous les murmures, le dossier Guillaume Soro et certains de ses
anciens compères de Bouaké à la CPI agite désormais les couloirs des tribunaux
de la Haye. Pour la défense de l'ancien président qui se met en évidence
actuellement lors de l'audience en cours de confirmation ou non des charges, si
Gbagbo est à la Haye, Soro doit l'être également et ce pour des responsabilités
similaires lors de la période de la crise post électorale qui cadre l'actuel
procédure et le DCC.




 




En
effet, la défense de Laurent Gbagbo a clairement axée sa ligne sur un parallèle
de juxtaposition systématique de bilan meurtrier et de responsabilités avec
l'ancien élève en liberté et certains de ses disciples promus, comme rappelé
lors de la dernière audience du vendredi. Pour bon nombre le sentiment de
justice de vainqueur et de non réconciliation se résume systématiquement à
l'évocation de la non inculpation de l'actuel président de l'assemblée nationale
et ancien chef rebelle en tant que responsable de mouvement armés sous ses
ordres qui auraient commis nombre de meurtres de civils durant la crise post-éléctorale.




 





Vendredi après-midi, le procureur Eric McDonald, qui fustige par ailleurs
l'intrusion de ce débat à cette heure et dans le cadre précis de la procédure en
cours, aurait été surpris dans un couloir en pleine discussion sur la question
Soro avec un autre de ses collègues de l'accusation, comme rapporté par un
confrère de la presse internationale française.




 




S'il
apparait quasi sûr que des enquêtes de la justice internationale et de l'Onu sur
l'ancien leader de la Fesci ont été lancées et seraient encore en cours, on
observe depuis quelque temps un léger retrait des projecteurs de l'ancien homme
fort de Bouaké. Observation qui tranche avec ses récentes productions en tout
genre et tout lieu et une présence publique désormais rare, contrairement aux
débuts de la prise de pouvoir, aux côtés de l'actuel président Alassane
Ouattara. [...]






 






 





Côte d'Ivoire : Ouattara et la réforme des armées




 





(Jeuneafrique.com – 25/02/2013) -


Comment faire d'unités hétérogènes et insubordonnées un corps organisé au
service de la République ? Orchestrée par le chef de l'État, la réforme de
l'armée est cruciale. Et prendra du temps.




Depuis
mai 2012, le président ivoirien s'est octroyé le portefeuille de la Défense,
secondé par un ministre délégué, Paul Koffi Koffi. À l'origine de cette
décision, la volonté de mettre fin à la zizanie dans les rangs de la Grande
Muette en prenant à bras-le-corps l'indispensable réforme de l'armée. Confronté
à la crise postélectorale,


Alassane
Ouattara

a été porté au pouvoir par les


Forces
républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI)
,
un rassemblement de groupes armés essentiellement issus de l'ex-rébellion et de
quelques ralliés de l'armée fidèle à


Laurent
Gbagbo
.




Créées
en mars 2011, les FRCI ont absorbé, une fois la victoire acquise, le gros des
troupes loyalistes de l'armée de terre, de l'air, de la marine et de la
gendarmerie. Hétérogènes, elles comptent aujourd'hui quelque 40 000 hommes (dont
16 000 gendarmes). « Nous avons en réalité deux armées, explique un membre du
Conseil national de sécurité (CNS), qui ne respectent pas toujours la chaîne de
commandement et font régulièrement preuve de manque de discipline et de
cohésion. »





Chantier




Les
objectifs sont de réunifier et former les troupes. Il y a un important travail à
faire avec les anciens chefs de guerre, dont la plupart sont, à l'origine, des
caporaux propulsés au grade de commandant. D'autant que ce sont leurs unités,
les mieux armées, qui assurent aujourd'hui la stabilité intérieure. Il faut leur
(ré)apprendre l'organisation, l'obéissance à la hiérarchie, l'éthique, le
respect des droits de l'homme... Des principes élémentaires que certains d'entre
eux et de leurs hommes ont perdus dans la rébellion. Un chantier au long cours,
loin d'être une sinécure au regard du faible niveau d'instruction des troupes.




 




Pour
le mener à bien, le chef de l'État ivoirien a fait appel aux compétences de la
France et de l'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (Onuci). Deux
officiers supérieurs français sont à pied d'oeuvre, l'un aux côtés du président
Ouattara, l'autre au sein du cabinet du Premier ministre. (...).





Menaces




« Nous
avons affaire à une menace venant de l'extérieur, notamment des frontières ouest
et est. Nous menons des opérations conjointes avec les forces onusiennes et
l'armée libérienne, explique Paul Koffi Koffi. Des exercices similaires seront
bientôt menés avec l'armée ghanéenne pour contrer les déstabilisateurs. L'autre
menace, au niveau intérieur celle-là, émane des jeunes démobilisés. Là encore,
nous sommes en train de tout faire pour réussir le plan DDR. »





Parallèlement s'amorce une réflexion approfondie sur la politique de la défense
nationale, le concept d'emploi des forces armées et la loi de programmation
militaire, une meilleure planification dans l'organisation et la gestion des
moyens et des effectifs. Sans oublier la remise à plat des capacités
opérationnelles. Le pays va par ailleurs s'équiper (avions, hélicoptères,
navires...) pour lutter contre le terrorisme, le narcotrafic et la piraterie
maritime. [...]




 




 





Côte d'Ivoire : Menace de grève des enseignants pour salaires impayés




 





(Xinhua – 25/02/2013) -

Les enseignants mécontents ont décidé de débrayer dans les prochains jours pour
"donner de la voix" à l'issue d'une assemblée générale. Selon le secrétaire
général du syndicat national des enseignants du privé laïc de Côte d'Ivoire
(SYNEPLACI), Oumar Camara, la décision d'observer un arrêt de travail est venue
à l' issue de plusieurs périodes d'attente et de promesses non satisfaites.
"Nous réclamons nos arriérés de salaire et notre déclaration à la Caisse
nationale de prévoyance sociale (CNPS)", a précisé M. Camara.




La
grève des enseignants du secteur privé ivoirien intervient dans un contexte de
perturbation du front social. Plusieurs semaines auparavant, les enseignants des
établissements publics, les médecins, infirmiers ainsi que les fonctionnaires
avaient eux aussi observé des grèves liées à des revendications salariales. Des
habitants, notamment des parents d'élèves et d'étudiants se sont dits inquiets
face à cette autre menace de blocage de l'école.