REVUE DE PRESSE DU LUNDI 25 FEVRIER 2013

25 fév 2013

REVUE DE PRESSE DU LUNDI 25 FEVRIER 2013







Yamoussoukro / Conférence sur les massacres de Nahibly : Gérard Koenders exige
que « lumière soit faite »




 




Le
Temps – « 
Le
Conseil de Sécurité a aussi mentionné deux cas spécifiques récents, l'attaque du
site de personnes déplacées de Nahibly, et celle à Para en juin dernier où sept
casques bleus ont péri alors qu'ils accomplissaient leur mandat de protection
des civils. Dans ces cas, comme dans tous les autres, et quelle que soit leur
gravité, il est crucial de rendre justice aux victimes. Les personnes déplacées
du site de Nahibly et les citoyens de Para attendent de comprendre comment elles
ont pu être victimes d'attaques de cette nature, au grand jour, et en présence
de nombreux témoins », a déclaré M. Koenders lors de la cérémonie d'ouverture de
la Conférence sur « l'impunité et la justice équitable en Côte d'Ivoire », jeudi
21 février 2013 à Yamoussoukro. Pour le Représentant spécial du Secrétaire
général des Nations unies en Côte d'Ivoire (ONUCI), il fait que toute la lumière
soit faite sur ces deux événements, que les responsabilités des auteurs de ces
violations graves des droits de l'homme soient clairement établies et que les
coupables soient punis conformément à la loi [...].




 




 





L'ONUCI décore ses soldats nigériens




 





Nord-Sud –

L'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) a décoré, le weekend
dernier, 931 soldats du 19ème contingent nigérien de la médaille de
la paix des Nations Unies dans leur quartier général de Gagnoa. Le Commandant du
contingent nigérien, le colonel Abdoulaye Mounkaïla, lors de cette décoration, a
fait savoir que « le Niger a été l'un des premiers pays à répondre à l'appel de
la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest en Côte d'Ivoire
depuis 2002, parfois, hélas, jusqu'au sacrifice ultime ».




 




 





Kpéaba / avant leur départ du territoire ivoirien, Les militaires guinéens
mettent en garde: «Ne touchez pas à notre drapeau». «Venez-vous faire recenser
en Guinée»




 





Soir Info -

« (...) Ce village a été fondé par mon père Diomandé Edouard, qui est venu de
Koulalé, sous le fromager que voici. Je suis né ici en1939 et tous mes enfants
aussi. Nous sommes Ivoiriens et ce village nous appartient.... » Nous lance,
l'air très agacé M. Diomandé Gondo que nous avons trouvé dans le village de
Kpéaba avec sa famille. Non loin, se trouve une demie dizaine de soldats
guinéens assis sous un arbre, armes aux poings. Dès que nous avons stationné au
barrage dressé par eux, deux d'entre eux nous interpellent. « (...) Identifier
moi ces gens là. Ils peuvent être des agents secrets ivoiriens », ordonne le
chef de poste visiblement excité. A côté d'eux, une élégante dame fait la
cuisine de grosses marmites au feu.




Après
le contrôle, les soldats guinéens nous demandent de faire notre travail.
«Interrogez qui vous voulez, faites les photos que vous voulez. Mais sachez que
vous êtes en territoire guinéen », nous disent-ils. Les habitants de Kpéaba
expliquent que c'est en 1999 que les militaires guinéens faisaient, pour la
première fois, irruption dans le village. Ils y resteront un an avant de replier
suite à des règlements inter-Etats. Quant les soldats guinéens sont revenus le
08 Février 2013, ils ont, selon les explications des populations, réquisitionné
toutes les machettes du village et battu certains villageois qui ont tenté de
résister. Ensuite, ils sont allés au sommet de la colline qui surplombe le
village pour implanter le drapeau guinéen. (...)A la question de savoir pour- quoi
ils quittaient Kpéaba, ils nous ont répondu que c'est la relève. Pendant ce
temps, la relève dont ils parlent, n'était pas encore sur place. Et depuis le
jeudi 21 février, point de militaires guinéens à Kpéaba. En partant, le chef de
poste nous a lancé ceci : « dites au villageois de ne pas descendre le drapeau
Guinéen, parce que c'est le territoire Guinéen ici ». [...]




 




 





Parc naturel du mont Péko : Amadé Ouérémi chasse les paysans de leurs
plantations




 





Soir Info -

Les
hommes armés d'Amadè Ouérémi qui occupent la réserve naturelle du Mont Peko ont
décidé d'étendre leurs tentacules. Récemment, ils ont annexé plusieurs
plantations appartenant à des paysans venant du village de Gohouo. Informé de
cette situation, nous nous sommes rendus dans cette localité le mercredi 20
février 2013. C'est après les assurances du sous-préfet, que les premiers
témoins, sous le couvert de l'anonymat, nous ont expliqué ce qui leur est
arrivé. « Avant, nous étions dans la forêt du mont Péko. Mais depuis son
érection en parc national, nous sommes venus nous installer en dehors de ce
lieu. Nous vivions bien là quand au mois de janvier (2013, Ndlr) des personnes
en armes ont envahi nos plantations et nous ont obligés de quitter nos champs.
Depuis lors, nous avons saisi le sous-préfet
», a expliqué Y.G.A., un
résidant de ce village. D'autres témoins ont ajouté qu'une fois leurs
plantations arrachées, ces hommes lourdement armés ont érigé des corridors pour
empêcher toute pénétration. « C'est un grave danger pour nous. Chaque jour,
ils avancent vers le village et annexent de nouvelles plantations
», a
ajouté O.B.M., le président de l'ex-comité de surveillance du mont Péko. Ces
personnes avouent avoir perdu l'un des leurs après une bastonnade. « Un
après-midi, ils ont surpris Tah Tohou
Ernest, l'un de nos frères qu'ils
ont battu jusqu'à ce qu'il vienne mourir au village une semaine après sa
bastonnade
», a expliqué Guéhi B.D. l'un des déguerpis. Selon ces mêmes
paysans, lors de leur fuite, l'un des leurs a été kidnappé. Il leur a fallu
débourser la somme de soixante mille francs Cfa. Selon Leyogne Stéphane Joël, le
sous-préfet de cette localité, une grave menace plane sur cette zone. Selon lui,
le 28 janvier dernier, des tirs à l'arme lourde ont été entendus dans les
environs du campement de Kouassikro de 4h à 16 h le lendemain. Ces tirs ont
provoqué un exode des populations de ce campement situé à 7 km du chef-lieu.
Elles y sont retournées une fois le calme revenu. Avec toutes ces menaces qui
planent les populations déguerpies demandent à l'Etat de chasser ces inconnus
qui sèment la terreur. [...]




 




 





Apres 4 jours d'audience / Fatou Bensouda prévient: "Aucun camp ne sera
épargné". Simone Gbagbo en sursis




 





L'Inter, L'Intelligent d'Abidjan -

La
Cour pénale internationale (Cpi) n'entend pas fermer les yeux sur les crimes
perpétrés par des acteurs ivoiriens autres que Laurent Gbagbo, lors de la crise
post-électorale. C'est du moins ce qu'assure sa procureure, la Gambienne Fatou
Bensouda, qui s'est confiée au confrère Jeune Afrique. Evoquant cet entretien à
paraître dans ce bimensuel cette semaine, son directeur des rédactions est
revenu sur des aspects des échanges que Jeune Afrique a eus avec Fatou Bensouda.
S'agissant des images des violences post-électorales au Kenya que l'accusation a
fait passer pour des scènes de la crise post- électorale en Côte d'Ivoire, la
procureure a reconnu cet amalgame. «On a entendu un témoin qui nous a remis
cette vidéo. On ne va pas l'utiliser
», a avoué le successeur de Luis Moreno-
Ocampo. Par ailleurs, elle a été invitée à réagir à l'argument développé par la
défense de Laurent Gbagbo, selon lequel la Cpi ne peut juger Gbagbo et laisser
en liberté les autres acteurs ivoiriens, soupçonnés de crimes relevant de ses
compétences.




Pour
la procureure de la Cpi, il n'a pas été possible d'engager des poursuites contre
tout le monde, eu égard aux ressources limitées de ce tribunal international.
Toutefois, a-t-elle prévenu, «aucune partie à la crise ne sera épargnée».
Au nombre de ces personnes que la Cpi n'entend pas épargner, se trouve Simone
Gbagbo, l'épouse de l'ancien chef de l'Etat. Celle-ci, on le sait, fait l'objet
d'un mandat d'arrêt international de la Cpi depuis novembre 2012. Depuis, les
autorités ivoiriennes sont réticentes à la livrer à la justice internationale. A
ce sujet, Fatou Ben- souda semble concéder aux gouvernants ivoiriens de la juger
en Côte d'Ivoire. «C'est leur droit...», admet-elle. Non sans ajouter
aussitôt qu'elle demandera que l'affaire revienne devant la Cpi s'il est prouvé
que le procès a été pipé. Par ailleurs, à ceux qui reprochent à cette
juridiction de vouloir faire l'impasse sur les événements de 2002 et tous les
crimes s'y rapportant, la procureure Bensouda a eu ces mots qui rassurent ou
laissent dubitatifs: «Notre mandat s'étend au-delà de la période
post-électorale. On verra
». [...].




 





 





Bensouda reconnaît avoir manipulé les faits




 





Notre Voie -

A
propos de l'image prise au Kenya et utilisée comme élément de preuve contre le
président Laurent Gbagbo et récusée par la défense, le pro- cureur Fatou
Bensouda aurait déclaré, selon François Soudan de Jeune Afrique, qu'elle lui a
été « remise par mégarde» par un témoin. Par conséquent, a-t-elle décidé,
cet élément, elle ne s'en servira plus. Par cette réponse, le procureur de la
Cpi reconnaît honteusement que la révélation faite par la défense du président
Gbagbo est avérée. C'est un aveu gravissime. En réalité, le procureur de la Cpi
a été prise là en flagrant délit de manipulation des faits. Et le fait de dire
qu'elle ne s'en servira plus ne peut la disculper. Car il est admissible qu'à ce
niveau de responsabilité, on fasse preuve d'une si grande légèreté. Vu que la
vie d'éminentes personnalités se joue à la Cpi. Le président Gbagbo à La Haye,
c'est le cœur d'une frange importante de la population de Côte d'Ivoire qui bat.
Jouer ainsi avec sa vie, c'est jouer avec l'avenir de la Côte d'Ivoire. L'avenir
de toute une nation. En effet, du sort qui sera réservé au président Gbagbo à la
suite de cette audience dépendra la réconciliation nationale.




 




 





Audience de confirmation des charges / Le FPI: "Gbagbo sera définitivement
innocenté"




 





L'Inter, Soir Info, Le Nouveau Courrier, Nord-Sud, Notre Voie, LG Infos, Le
Temps -

Le
Front populaire ivoirien (FPI) a pondu une déclaration, concernant l'audience de
confirmation des charges contre l'ancien président Laurent Gbagbo, à la Cour
pénale internationale (CPI). C'était à l'issue du comité central que ce parti a
tenu le samedi 23 février dernier, à son siège à Cocody Riviera-Attoban.




Comme
prévu, l'audience de confirmation ou d'infirmation des charges contre le
Président Laurent GBAGBO, se tient à la CPI depuis le 19 février 2013. A
l'instar des démocrates de Côte d'Ivoire, d'Afrique et du monde entier, épris de
liberté et de justice, le Front Populaire Ivoirien (FPI) suit avec attention et
beaucoup d'intérêt les débats qui ont cours en ce moment. Le FPI a la ferme
conviction et le grand espoir que des débats contradictoires, sortira la vérité
qui innocentera définitivement le Président Laurent GBAGBO. C'est pourquoi, dans
ces durs moments d'épreuves où le Président Laurent GBAGBO fait face à toutes
sortes de calomnies, le FPI tient à lui réaffirmer son soutien indéfectible et à
lui exprimer sa totale fidélité et ses encouragements. Aux avocats du Président
Laurent GBAGBO, le FPI adresse ses très vives félicitations et sa profonde
gratitude pour leur engagement et leur détermination à rétablir la Vérité, en
vue de faire triompher la Justice. Le FPI tient également à exprimer ses vifs
remerciements et encouragements aux différentes organisations nationales et
internationales dont la mobilisation ne faiblit pas depuis l'arrestation et
l'incarcération injustes du Président Laurent GBAGBO. Enfin, à tous ceux et à
toutes celles qui luttent et prient chaque jour pour la libération du Président
Laurent GBAGBO, le FPI adresse ses sincères remerciements et formule des vœux de
santé pour chacun et pour chacune, afin de maintenir allumée la flamme de la
Liberté et de la Justice. Tous ensemble, allons jusqu'au bout.





 




 




Les
victimes d'Abobo menacent: "Si on libère Gbagbo..."




 





L'Inter, L'Expression, Nord-Sud -

Près
de deux ans après la crise post-électorale, les victimes d'Abobo portent encore
de graves séquelles de cette parenthèse de sang. Samedi 23 février dernier,
elles ont replongé dans ces moments d'horreur, à la faveur d'un meeting dans
l'enceinte de la mairie d'Abobo. A l'occasion, la quasi-totalité des personnes
qui sont intervenues à la tribune, ont lancé un message à la Cour pénale
internationale. «On entend dire que Gbagbo n'a rien fait et qu'il pourrait
être libéré. Si on le libère, nous irons l'accueillir à l'aéroport
»,
ont-elles lancé, cachant mal leur désir de se faire justice, vu les souffrances
qu'elles ont subies de la part des forces pro-Gbagbo, au plus fort de la crise
post-électorale. Sur initiative du collectif des victimes de Côte d'Ivoire
(Cvci) de Issiaka Diaby, en collaboration avec d'autres associations des
victimes, ces veuves et mutilés de guerre sont revenus sur les circonstances du
drame vécu. Que d'émotion à l'évocation de ce passé douloureux ! Notamment quand
Mlle Ange Kouadio, la trentaine, rendue aveugle par les éclats d'obus, revient
sur ce jour tragique. «Je priais ce jour-là avec mon petit frère et mon fils,
quand un obus est tombé chez nous. Mon petit frère a été décapité sur le champ,
et moi j'ai eu l'oeil droit cassé par les éclats d'obus. Depuis, je ne vois plus
de l'oeil droit
», relate-t-elle en sanglots. Pathétique témoignage qui a
jeté un froid dans l'assistance. L'émotion était également vive quand Raou
Mathurin Kacou, du quartier SOS, brandit sa main droite défigurée par les éclats
d'obus qu'il dit avoir reçus un certain 17 mars 2011. (...) Quant à Yacouba Tioté
de la Voix de la jeunesse active et membre de la Commission dialogue vérité et
réconciliation (Cdvr) locale d'Abobo-Anyama, il a interpellé les gouvernants
afin que ne soient pas oubliés ces morts et ces blessés de la crise
postélectorale.




 




 





Maca / Des corps habillés incarcérés soustraits et conduits vers une destination
inconnue : Leurs épouses envahissent le domicile de Duncan




 





L'Intelligent d'Abidjan, L'Inter, Soir Info, Fraternité Matin, Le Nouveau
Courrier, Nord-Sud, Notre Voie, Le Mandat, LG Infos, Le Temps -


Des militaires et gendarmes détenus depuis trois mois pour les uns et au-delà
pour les autres, ont été soustraits dimanche de la Maison d'arrêt et de
correction d'Abidjan et conduits vers une destination pour l'instant inconnue,
même si à partir de nos investigations, il ressort que le véhicule les
transportant a été aperçu dans l'après-midi entre Issia et Daloa, probablement
en direction de Séguéla. C'est aux premières heures de la matinée que
l'information est tombée. ''Il y a des heurts à la Maca'', tel est le message
d'alerte que nous avons reçu. Quand nous y arrivons vers 9 h 30, l'opération
était déjà terminée. Seuls, des gendarmes et militaires en armes venus prêter
main forte à leurs frères d'armes étaient présents aux avant-postes. Les épouses
et les parents des détenus n'étaient plus là non plus sauf quelques-uns arrivés
en retard. Selon les renseignements pris sur place, les bruits du transfèrement
des prévenus a couru durant toute la semaine. Et c'est seulement dimanche qu'il
a été mis à exécution. Ce qui devait être une simple opération s'est muée en une
dispute. Des détenus ont opposé une résistance à leur déplacement évoquant un
vice de procédure. Ils réclamaient, disent les témoins, un mandat dûment signé
par les autorités compétentes. Finalement de gré ou de force, ces corps habillés
ont été embarqués. Un peu plus tard, les épouses qui ont été tenues en respect
par le cordon de sécurité se sont donné rendez-vous chez le président de la
Commission dialogue, vérité et réconciliation (CDVR) à la Riviera 3, très loin
de la Maca dans la commune de Cocody. Elles n'ont pas été reçues par Charles
Konan Banny, selon une épouse qui faisait office de porte-parole, mais qui a
requis l'anonymat. De là, elles se rendent chez le Premier ministre Daniel
Kablan Duncan aux Deux Plateaux. Chez Duncan, elles ont été reçues par le
général de brigade Nicolas Kouakou. Celui-ci leur a promis de remonter
l'information au Premier ministre. Avant de quitter les lieux, leur porte-parole
a confié à notre reporter ceci : ''nous sommes désemparées. C'est environ 50 de
nos maris qui ont été emmenés. On ne connait pas leur destination même les
détenus ne savent pas où ils vont. Ce n'est pas la première fois. Nous sommes
venues manifester pour que ça s'arrête. Les premiers qui sont partis ne sont pas
encore revenus et on ne sait pas dans quelles conditions ils vivent.
Aujourd'hui, on vient prendre d'autres personnes. Nous sommes fatiguées et nous
voulons nous faire entendre. [...]




 




 





Réconciliation nationale
/Amnistie
générale, la panacée ?




 





Fraternité Matin -


Réclamé par le Front populaire ivoirien (Fpi), ex-parti au pouvoir comme la
condition sine qua non de la décrispation de la vie politique, pour son
implication dans la réconciliation nationale et sa participation aux élections
générales et locales, le dialogue direct Fpi-pouvoir achoppe sur l'amnistie
générale.




''
L'amnistie pour libérer les cœurs et les esprits de toute peur...''


''Avec une récurrente
insistance, le Fpi propose la prise d'une loi d'amnistie comme pierre d'angle de
la réconciliation nationale et de l'avancée des négociations pour un retour à la
normalité définitive dans notre pays
.    
Selon le Fpi, qui prend en exemple le vote de la loi d'amnistie à la suite
des accords de paix (Marcoussis et Ouagadougou) qui a facilité la poursuite des
négociations entre le régime en place et la rébellion, cette loi d'amnistie doit
être votée au début du processus afin que les cœurs et les esprits soient
libérés de toute peur, les Ivoiriens de tout bord, exilés et déplacés, puissent,
en toute confiance, se retrouver et rebâtir la nation sur un socle solide''
.
(Point 2 du rapport de synthèse des travaux du groupe de travail
gouvernement/Fpi/ chapitre sur les questions sécuritaires.) En effet, le régime
Fpi avait pris une loi d'amnistie adoptée le 6 août 2003 à la suite des accords
de Linas Marcoussis après qu'une rébellion armée a occupé la moitié nord du
pays, le 19 septembre 2002. (...)





L'amnistie après justice, repentance et pardon




En
face, le gouvernement estime que ''l'amnistie ne peut constituer que le
couronne- ment d'un processus. Prenant en compte la douleur encore vivace des
victimes de la crise post-électorale et le précédent d'impunité qu'elle pourrait
désormais consacrer, la délégation gouvernementale suggère que l'amnistie soit
un processus qui devra franchir les étapes suivantes : la justice, la repentance
et le pardon''
. Pour couper la poire en deux, ''les deux parties ont
convenu de créer un cadre de concertation pour approfondir la réflexion sur la
question de l'amnistie
''.




Sans
nier les arguments du Fpi, le gouvernement Ouattara dit ne plus vouloir
consacrer l'impunité, décriée par tous, car elle a fait trop de ravages dans ce
pays depuis des lustres. Une lutte contre l'impunité et la promotion des droits
de l'Homme inscrites en lettres d'or dans son projet de société et le programme
commun de gouvernement du Rhdp. Rejoignant ainsi les nombreuses associations   
nationales et internationales des droits de l'Homme qui ne veulent pas entendre
parler d'amnistie sans que les procédures judiciaires n'aillent à leur terme. En
outre, malgré toutes ces lois et ordonnances portant amnistie, la violence (du
fait de l'impunité) est allée crescendo pour faire plus de 3000 morts  pour la
seule crise postélectorale. (...)




La
constitutionnalisation de l'impunité fait- elle des émules ?




(...)
Beaucoup d'observateurs estiment que la promotion de l'impunité a connu son
apogée en Côte d'Ivoire, en la constitutionnalisant ainsi par les putschistes de
Noël 1999. Ce qui a certainement fait des émules. C'est pourquoi la récente
repentance de Tia Koné sur ses arrêts controversés de 2000, au-delà des émotions
suscitées, devrait être regardée de près pour un véritable toilettage de la
Constitution afin d'en extraire les articles confligènes et ceux liés à
l'impunité. (...) Car en vérité, l'amnistie absout les hommes politiques de leurs
exactions, parfois inqualifiables (comme celles de 2010 avec le fameux article
125 de la mort), tous ceux qui veulent brûler des étapes, pour parvenir à leurs
fins politiques mais laisse les nombreuses victimes (estropiés, handicapés,
veuves chassées des maisons conjugales, veufs, orphelins sans lendemain... à
leur triste sort comme s'ils avaient commis le péché d'Israël de naître dans ce
pays)...béni de Dieu. Vous avez dit réconciliation !




 




 




Des
pro-Gbagbo dénoncent des propos du maire de Treichville




 





L'Inter, Le Patriote, L'Expression -

Réunis
au sein du collectif des patriotes pour la paix, des jeunes pro-Gbagbo,
anciennement dirigeants des espaces de ''libre expression'' appelés
''Agora et Parlement''
, ont organisé une conférence de presse le samedi 23
février, dans un restaurant de Treichville. Et ce, pour dénoncer des propos
qu'aurait tenus le maire sortant de cette commune, François Amichia. Selon leur
porte-parole, Blagey Abli David alias ''Awadji'', ''ex-gouverneur de
l'ex-Sorbonne'
' au Plateau, le maire de Treichville aurait tenu des propos
graves à l'endroit de son adversaire politique, Cissé Ibrahim. «Quand il nous
a reçus, il nous a indiqué que M Cissé est un étranger qui fera enrôler tous les
étrangers de Treichville, s'il est élu maire. Ce discours nous a fait froid dans
le dos et nous a contraint à lui donner un autre rendez-vous pour notre réponse.
Après s'être retirés, nous avons trouvé ces propos graves, à la lumière de la
crise que nous avons vécue et qui a laissé de graves séquelles au corps social
ivoirien. Au regard d'une telle situation, nous avons jugé bon d'organiser cette
conférence de presse pour prendre à témoin l'opinion nationale et internationale
sur les graves conséquences que peut occasionner un tel discours
», a déclaré
ce responsable de jeunes pro-Gbagbo, entouré pour la circonstance de plusieurs
de ses collaborateurs. «Nous, orateurs de Parlements et d'Agoras, dénonçons
ces propos et invitons leurs auteurs, partout où ils se trouvent en Côte
d'Ivoire, à s'en abstenir
», a ajouté Awadji. Qui a invité le maire sortant '
axer plutôt sa campagne de communication sur son bilan et ce qu'il compte faire
pour les populations''. «Pour notre part, nous apporterons notre contribution au
candidat qui mettra en exergue ses projets pour la commune, notamment les jeunes
et les femmes. Nous souhaitons une bonne campagne à tous les candidats, dans la
courtoisie et la paix
», a soutenu l'orateur. [...]




 




 





CEDEAO : Le Conseil de sécurité et de médiation en conclave lundi à Abidjan




 





Abidjan.net / APA, Le Nouveau Réveil, Nord-Sud -

La
réunion du Conseil de sécurité et de médiation de la Communauté économique des
Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), destinée à préparer le 42ème sommet
ordinaire des Chefs d'Etat et de gouvernement de cette institution, s'ouvre
lundi à Abidjan, la capitale politique ivoirienne, a appris APA dimanche de
bonne source.




Cette
rencontre du Conseil, réunira à l'hôtel Ivoire-Sofitel d'Abidjan, selon un
communiqué de l'organisation sous régionale, les ministres des affaires
étrangères, de la défense, de l'intégration africaine, des officiers supérieurs
des armées de l'espace CEDEAO ainsi que diverses personnes ressources. Les
différentes délégations ont commencé à être accueillies dimanche matin à l'hôtel
Ivoire-Sofitel d'Abidjan où les accréditations de la presse sont également
retirées.




 




Le
sommet des Chefs d'Etat qui s'ouvre mercredi à Yamoussoukro portera sur les
questions liées au fonctionnement de l'institution ainsi que les crises
sécuritaires au Mali et en Guinée Bissau. Des sources diplomatiques persistantes
annoncent que le président ivoirien, Alassane Ouattara dont le mandant d'un an à
la tête de la CEDEAO arrivera à terme lors de ce sommet, pourrait à nouveau
bénéficier de la confiance de ses pairs pour un second mandat en vue de
l'achèvement des dossiers déjà entamés.




 




 





Mali / 23 soldats tchadiens et 93 djihadistes tués




 





Fraternité Matin, L'Expression -

Au
Mali, l'armée fait face à un ennemi puissamment armé. Les combats de vendredi,
dans le massif des Ifoghas dans le nord du pays, avaient fait 23 morts dans les
rangs de l'armée tchadienne et 93 dans le camp des jihadistes, comme annoncé
dimanche par l'état-major de l'armée tchadienne cité par l'Afp. De source
militaire, on confirme aussi la mort de plu- sieurs officiers de haut rang dont
le commandant Abdel Aziz Hassane Adam. Il était di- recteur adjoint de la
Direction des actions réservées à la Dgssie, la garde présidentielle. Dans un
message rendu public samedi, le Président intéri- maire malien, Dioncounda
Traoré, a exprimé à son homo- logue tchadien, Idriss Déby Itno, la « profonde
affliction
» et la « grande tristesse » du Mali à la suite de ces
décès.