REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU LUNDI 24 JUIN 2013
Côte d'Ivoire : Le FBI fait arrêter 2 brouteurs pour près d'un milliard de Fcfa
(Koaci.com – 24 juin 2013) - Koaci.com apprend de sources policières que suite à une
dénonciation du Federal Bureau of Investigation (FBI) américain, les enquêteurs
de la Plateforme de Lutte Contre la Cybercriminalité (PLCC) ont interpellé à
Abidjan ce vendredi 21 juin 2013, deux "brouteurs" ivoiriens, BahiFulgence et
Doudou Hermann tout deux membres d'un vaste réseau cybercriminel.
En effet, les
délinquants étaient activement recherchés depuis de longs mois par différents
services de lutte contre la cybercriminalité à travers le monde. Ces derniers
auraient escroqué pour plus de deux (02) millions de dollars Américains; soit
plus de 989.890.000 FCFA.
Bahi Fulgence à été
interpellé à son arrivée à l'aéroport Félix Houphouet Boigny d'Abidjan par le
Vol Royal Air Maroc. Ce dernier s'avérera après enquête, être un récidiviste qui
a déjà écopé d'une peine de 5 ans de prison au Sénégal pour vol de carte de
crédit. Son interrogatoire conduira à l'interpellation de Doudou Hermann,
présenté comme le présumé cerveau du réseau criminel.
Selon les
informations reçues, les brouteurs s'étaient spécialisé dans les escroqueries
sophistiquées de type phishing, technique d'arnaque consistant à usurper
l'identité d'une entreprise (banque, site de commerce électronique, etc.) en
invitant ses clients(internautes) à se connecter en ligne par le biais d'un lien
hypertexte.
Était alors demandé
la mise à jour des informations (numéro de carte de crédit, mot de passe, etc.)
les concernant sur un site Web factice, copie conforme du site original, en
prétextant par exemple une mise à jour du service, une intervention du support
technique, etc. [...]
REVUE DES MEDIAS AUDIOVISUELS
Édition de 6H30 du Lundi 24 juin 2013 | RFI
Les observateurs
étrangers présents en Côte d'Ivoire s'inquiètent à propos de la cellule spéciale
d'enquête. Cet organe créé à l'initiative d'Alassane Ouattara au lendemain de
son investiture est exclusivement chargé d'enquêter sur les crimes commis
pendant la crise postélectorale. Son travail est officiellement loin d'être fini
puisqu'aucun membre des forces loyales à l'actuel Président n'a été inculpé.
Pourtant, Maureen Grisot, ces dernières semaines la composition de cette cellule
a été profondément modifiée.
Maureen Grisot : En moins de deux mois, la juge d'instruction qui était à la tête
de la cellule a changé, deux substituts du procureur ont été mutés, et plusieurs
officiers de police judiciaire ont été renvoyés dans leurs services respectifs.
En comptant le personnel administratif, ce sont les deux tiers des membres de la
cellule qui ont été remerciés. Le ministère de la Justice assure que cela
n'affectera pas l'avancée des enquêtes, ce qui n'est pas de l'avis des bailleurs
internationaux qui financent largement cette cellule, dont le budget n'aurait
d'ailleurs pas été modifié, malgré ces départs. Certains pensent à un dessein
politique, car cet allègement en personnel intervient au moment où l'instruction
concernant les pro-Gbagbo s'achève. Le dossier sur les crimes de sang a été
bouclé, celui sur les crimes économiques sous l'ancien régime est bien avancé.
Mais aucune personnalité proche d'Alassane Ouattara n'a été inculpée. Des
sources proches du dossier confient même avoir reçu de nombreuses plaintes pour
viol et pour meurtre concernant des ex-rebelles des Forces Nouvelles. Des
plaintes qui n'ont, selon elles, jamais été instruites. La commission nationale
d'enquête avait pourtant rassemblé des preuves contre les deux camps, et son
rapport avait été envoyé à la cellule spéciale, à la demande du Président
ivoirien.
Maureen Grisot,
Abidjan RFI