REVUE DE PRESSE DU LUNDI 24 JUIN 2013
Dialogue politique : Enjeux des nouvelles discussions avec l'opposition
Nord-Sud
– Pouvoir et opposition discutent à nouveau. Ce « lundi » devrait être le bon
pour la reprise du dialogue politique annoncé mardi dernier par le porte-parole
du gouvernement, Bruno Koné. Certes, « le dialogue n'avait pas été interrompu »,
les deux parties ayant « maintenu le contact », néanmoins l'occasion de la
reprise constitue un test à deux niveaux. L'Exécutif, en lançant une invitation
à discuter, jauge la qualité de ses rapports avec son opposition. D'emblée,
c'est avec beaucoup d'optimisme que l'équipe de Daniel Kablan Duncan entend
reprendre langue avec ses interlocuteurs : le Front populaire ivoirien (Fpi) et
les partis membres du CPD. Le gouvernement est d'autant plus à l'aise à
parlementer qu'il s'estime irréprochable depuis le premier tour des discussions.
« La réconciliation nationale a connu des avancées importantes (...) », s'en
félicite Bruno Koné. En face, des interlocuteurs opposent un discours contraire.
« Nous constatons qu'actuellement la réconciliation n'a pas bougé d'un iota, et
j'ajouterais qu'au fur et à mesure que le temps passe, les frustrations, elles,
ne font que se renforcer », observe Danielle Boni-Claverie (...). Les discussions
censées s'ouvrir aujourd'hui sont aussi le lieu d'évaluer les réformes initiées
dans des secteurs sensibles de la sécurité [...]
Interview / Henri Konan Bédié, hier TV5 aux KKB et consorts : "On ne change pas
une équipe qui gagne"
Le Patriote, L'Expression, Le Mandat, Le Nouveau Réveil - Interrogé, hier sur
la chaîne de télévision internationale, TV5, Henri Konan Bédié a décortiqué
l'actualité nationale et internationale. Prochain congrès du PDCI, alliance
RHDP, élections présidentielles de 2015, octroi du prix Félix Houphouët-Boigny
pour la recherche de la paix au président François Hollande, intervention au
Mali. Le président de la conférence des présidents du Rassemblement des
houphouétistes pour la démocratie et la paix aborde sans faux-fuyant tous ces
sujets.
(...)
TV5 : Alors depuis
plusieurs mois, dans les rangs du PDCI, on sent la grogne montée. Plusieurs
militants s'interrogent sur l'opportunité de maintenir le RHDP. Au vu de ce qui
s'est passé aux législatives, aux régionales et aux municipales. Est-ce que
cette alliance a encore des raisons d'exister ?
HKB : L'alliance doit
exister et nous faisons tout ce que nous pouvons pour la renforcer. Parce que
l'alliance des Houphouétistes s'est révélée d'une très grande utilité. Cette
alliance nous a permis de mettre fin à la dictature de Laurent Gbagbo. Et bien
sûr, dans une alliance, il y a toujours quelques frictions, ce que nous nous
attachons à régler. Au cours des dernières élections, il y a eu des dérapages,
des affrontements, des casses, des enlèvements d'urnes. Mais dans l'ensemble,
ces élections ont été une satisfaction pour tous.
TV5 : Mais,
l'alliance avait sa raison d'être, parce que vous aviez un ennemi commun,
Laurent Gbagbo. Cet ennemi n'est même pas présent dans les différents scrutins.
Le FPI a boycotté tous les scrutins. Est-ce que cette alliance a encore sa
raison d'être ?
HKB : Ce n'est pas
parce que le péril est passé qu'il faut baisser la garde ou baisser les bras. Il
faut toujours se prémunir contre les dangers potentiels. D'ailleurs, notre
objectif c'est de faire en sorte que l'alliance se transforme en un grand parti.
(...)
TV5 : Si le PDCI et
le RDR sont allés en rangs dispersés aux législatives, aux municipales et aux
régionales, qu'en sera-t-il en 2015 pour la présidentielle ?
HKB : C'est ce que
nous verrons après la tenue du congrès pour ce qui concerne le PDCI. C'est le
congrès qui décidera s'il faut soit présenter un candidat contre Alassane
Ouattara soit de le soutenir encore comme nous l'avons fait en 2010. Comme on le
dit, on ne change pas une équipe qui gagne. [...]
Forces ivoiriennes et libériennes s'engagent à surveiller la frontière commune
L'Inter, L'Expression - Les forces de sécurité ivoiriennes (police, gendarmerie, FRCI) de
la ville de Tabou (sud-ouest) et celles de la ville libérienne de Harper
s'engagés à surveiller ensemble la frontière commune. Les deux parties ont pris
cet engagement mercredi, lors d'une réunion de l'Union du fleuve Mano, au centre
culturel de Tabou, et ont promis de se rencontrer une fois par mois pour
renforcer leur collaboration. Longue de quelque 600 km, la frontière
ivoiro-libérienne est connue pour sa porosité permettant la circulation de, part
et autre, de bandes armées. A plusieurs reprises, les forces ivoiriennes ont
subi des assauts d'inconnus armés venu du Libéria, faisant plusieurs morts ces
dernières années.
Annoncé au prochain gouvernement Ouattara: Aké N'Gbo ne se sent pas concerné...
Notre Voie, LG Infos -
A l'annonce d'un remaniement ministériel, beaucoup de journalistes deviennent
des colporteurs de rumeurs sur des personnes bien ciblées. Marie Gilbert Aké
N'Gbo, l'ancien et dernier Premier ministre du président Gbagbo (4 décembre
2010-11 avril 2011) est victime de cette ridicule envie d'être ministre que des
quidams n'hésitent pas à lui prêter. L'homme nous a parlé du sujet, «soit dit en
passant».
«Moi, ministre ? Mais pourquoi ils ne me demandent pas mon avis avant d'écrire
de telles choses ?». Serviette au cou, jogging surmonté par un T-shirt gris, le
visage toujours perdu dans sa barbe, les yeux scintillants d'intelligence
derrière ses rondes petites lunettes correctrices, le Pr. Marie Gilbert Aké
N'Gbo ne croyait pas si bien faire de confier son étonnement. Car, le plus grave
restait à venir.
On est le vendredi 21 juin 2013. (...) A 15h30, le temps de quelques détours dans
des ruelles, quelque part aux Deux-Plateaux les Vallons, je me retrouve en face
de l'ancien et dernier Premier ministre du président Laurent Gbagbo. C'est la
deuxième fois que je le rencontre depuis sa sortie de la prison politique de
Boundiali (nord du pays) où il avait été incarcéré quand le président Gbagbo a
été renversé le 11 avril 2011. (...)
Justement, il évoque, en passant
et avant qu'on aborde le sujet de notre rencontre, cette information «inventée
de toutes pièces», dit-il, par un site pro-Ouattara: «On m'annonce comme entrant
dans un gouvernement, alors que, depuis ma sortie de prison, en novembre 2011,
je suis enfermé chez moi. Je ne vois personne. Personne ne m'a parlé d'un tel
sujet et je n'en ai discuté avec personne. Enfin, je ne me sens pas concerné par
cette rumeur. (...) !». Je l'avais déjà compris à notre première rencontre.
L'ancien Premier ministre ivoirien ne fait pas partie de ceux qui rêvent d'être
ministres. [...]
Odienné : Le SG de préfecture appelle à la vigilance face à la menace djihadiste
Agence Ivoirienne de Presse - Le secrétaire général de la préfecture d'Odienné, Chérif Brahima,
a appelé à la vigilance et à une franche collaboration de la population avec les
forces de défense et de sécurité face à la menace djihadiste, "une réalité à nos
portes nord" a-t-il affirmé. "Je vous invite à la vigilance dans la pratique de
votre foi. Vous ne devez en aucun cas laisser prospérer sur nos terres les
djihadistes qui ont une conception curieuse de l'islam et, par leur fait,
l'image de la religion est ternie", a déclaré, samedi, le représentant du préfet
à la cérémonie d'ouverture du centre culturel islamique d'Odienné.
Selon
l'administrateur civil, "par leur comportement d'un autre âge, ils anéantissent
les efforts des bons musulmans à travers le monde". Le SG Chérif Brahima a
appelé à une collaboration avec les responsables des unités militaires et des
forces de sécurité, afin de mettre hors d'état de nuire ces "sinistres individus
qui violent les droits de l'homme et l'intégrité physique et la vie des autres".
M. Chérif Brahima a
d'ailleurs félicité les imams pour la sagesse dont ils ont fait preuve aux
heures chaudes de la crise postélectorale en appelant les musulmans à ne pas
répondre aux provocations. Toutes choses qui, a-t-il dit, ont contribué à
circonscrire "les graves dérives de ce sinistre épisode". Le représentant du
gouvernement à la cérémonie d'inauguration du centre culturel islamique
d'Odienné a encouragé les responsables religieux à faire de ce centre un lieu où
rayonne l'islam, un lieu où l'on enseigne et vulgarise les valeurs de tolérance
et de justice.
Sécurité nationale: Obama dépêche des experts chez Ouattara
Le Mandat - Afin d'aider la Côte d'Ivoire à mettre en place une véritable
politique de sécurité, une importante rencontre bipartite, entre des
représentants des gouvernements ivoirien et américain a eu lieu récemment, à la
Salle de Conférences du Secrétariat général du ministère des Affaires
étrangères.
Les questions de
sécurité face à la menace des terroristes dans le monde sont prises très au
sérieux par les gouvernements américain et ivoirien. Pour faire face de manière
efficiente à ce problème épineux, qui trouble la quiétude des populations, une
rencontre de haut niveau, a regroupé le Directeur du Programme Afrique du Centre
américain des Relations Civilo-Militaires (CCMR), Eugène M. Mensch, le
lieutenant-colonel Christopher Ginther, Attaché de défense de l'Ambassade des
Etats-Unis d'Amérique en Côte d'Ivoire et des représentants des ministères de la
Défense, de la Sécurité, de la Santé et de la Communication. Il s'agissait au
cours des échanges de préparer un séminaire sur le Plan national de sécurité, à
l'initiative du gouvernement américain.
Dans le cadre de la
coopération entre les deux pays, les Etats-Unis d'Amérique préparent activement
un «Séminaire sur la Planification de la Sécurité Nationale». La date proposée
aux autorités ivoiriennes pour la tenue de ce séminaire est du 27 au 30 août
2013. Cependant, les parties n'ont pas pour l'heure retenu de lieu. [...]
Sécurité nationale : 345 policiers risquent la radiation
Nord-Sud – 345 policiers tous grades confondus (Commissaires, officiers,
sous-officiers) sont convoqués du mardi 25 au lundi 15 juillet prochain par le
Conseil d'enquête et de discipline de la police. Ce conseil est dirigé par le
Général Lassiné Cissé, directeur de cabinet du ministre de l'Intérieur et de la
Sécurité. Le message a été diffusé sur la radio de la police (...). Après leur
passage devant le conseil n'enquête et de discipline, les 345 policiers devront
patienter durant trois jours pour être situés sur leur sort. [...]
Yamoussoukro : 4 hommes armés cambriolent la Basilique
L'Inter, Fraternité Matin, Soir Info, LG Infos, L'Expression, Le Mandat -
La Basilique Notre Dame de la Paix de Yamoussoukro a été l'objet d'un
cambriolage, dans la nuit du samedi à hier dimanche 23 juin. Selon les
témoignages confirmés par des sources policières, c'est aux environs de 2 heures
du matin que 4 hommes armés, dont 2 avec des kalachs et 1 avec 1 fusil calibre
12 à canon scié, ont eu accès à l'autel de la Basilique. Maîtrisant les lieux,
les bandits ont eu accès à l'intérieur de la maison de Dieu en passant par un
tunnel (certaine- ment de secours) qui relie l'extérieur à la crypte de
l'église. A l'intérieur de la bâtisse, ils ont vite maîtrisé les deux vigiles à
qui ils ont d'abord demandé à voir le recteur, le diacre puis le technicien
''récemment embauché''. Après avoir ligoté les malheureux vigiles, les
cambrioleurs cassent le tabernacle d'où ils tirent les ciboires (contenant les
hosties) avant de se diriger dans la sacristie pour se servir en calices. Mais
ce que les bandits semblaient rechercher dans leur action, c'était la grosse
croix dorée qui supplante l'autel de l'église. Les indélicats visiteurs ont en
effet vainement tenté de couper les chaînes qui supportent la lourde croix de 50
kg (et longue de 2 m avec 1,5m de bras). Après avoir constaté leur échec sur la
croix, les bandits se tirent des lieux avec une dizaine d'objets dorés pris dans
le tabernacle et la sacristie.
Koumassi: Djédjé Mady invite N'dohi Raymond et Cissé Bacongo à la réconciliation
Fraternité Matin - « Les élections sont terminées. Allez à la réconciliation pour que
l'espoir perdu à Koumassi soit désormais une réalité. N'dohi Raymond est maire,
Cissé Bacongo est député. Les deux hommes doivent collaborer pour le Bien-être
des populations », a conseillé Alphonse Djédjé Mady, secrétaire général du parti
démocratique de Côte d'Ivoire (Pdci-Rda). C'était à l'occasion de la célébration
de la victoire du maire Pdci, à la place In'challah, à Koumassi le samedi 22
juin 2013.
Le secrétaire général
du Pdci-Rda a appelé les deux personnalités à oublier le passé et se donner la
main pour le bonheur des populations. « Dans le conseil municipal, la majorité
Pdci doit œuvrer avec les autres partis à la réconciliation », a-t-il indiqué.
Le président du
directoire du Rassemblement des Houphouétistes pour la démocratie et la paix
(Rhdp), a invité N'Dohi Raymond, vainqueur de l'élection municipale à Koumassi
à aller vers ses adversaires d'hier pour sceller la paix. « Celui qui a gagné,
c'est sous ses ails que les autres volent, c'est pourquoi, vous devez allez vers
les autres autant que possible pour ramener l'harmonie dans la maison »,
dira-t-il. Avant de souligner qu'il n'est pas seulement le maire de ceux qui
l'ont soutenu.
Pour lui, il doit
être le maire de toutes les populations de Koumassi. Au total, pour le
secrétaire général du Pdci, la seule et la vraie bataille qui vaille aujourd'hui
est celle de la réconciliation des filles et des fils de la Côte d'Ivoire.
Plus de 2 ans après la crise postélectorale : Les vérités de KKB sur le
processus de réconciliation
L'Inter - Profitant d'un meeting qu'il a animé à la place de la paix de Man,
le week-end dernier, Kouadio Konan Bertin a dénoncé ''les stratégies
compromettantes de la réconciliation dans le pays''. En rappelant à tous que
la crise post-électorale a opposé deux protagonistes que sont la majorité
présidentielle (LMP) et la coalition des houphouëtistes (RHDP). A ses yeux, s'il
y a une réconciliation à faire, c'est bien entre les responsables de ces deux
blocs politiques. Le leader de la JPDCI s'étonne donc de la réaction de ceux qui
pourchassent les partisans d'un camp. «Vous voulez aboutir à la cohésion
sociale et vous empêchez certains frères de vos frères de rentrer dans leurs
villages respectifs. Avec qui voulez-vous arriver à la réconciliation?»
s'est-il interrogé. Kouadio Konan Ber- tin a plutôt souhaité que les Ivoiriens
privilégient le dialogue qui est pour lui le défi de la vraie réconciliation,
avant de plaider pour la liberté d'expression en Côte d'Ivoire. Le président de
la jeunesse du PDCI, qui voudrait voir le pays de Félix Houphouët-Boigny
émerger, a conseillé que ''chaque Ivoirien dispose son cœur à l'amour, la
charité et le pardon afin de parvenir à la paix et au développement de la Côte
d'Ivoire''. [...]
Plus de 26 000 personnes à risque d'apatridie dans le sud-ouest (HCR)
Agence Ivoirienne de Presse, L'Inter - Le sud-ouest
ivoirien compte 26 304 personnes à risque d'apatridie, selon les statistiques du
bureau du HCR de Tabou. Ces personnes qui ne disposent d'aucun papier prouvant
qu'elles appartiennent à un pays ont été recensées entre 2011 et 2012 dans la
Zone d'accueil des réfugiés sud (ZAR-Sud) couvrant les localités de Sassandra,
Soubré, San-Pédro et Tabou.
Presse Nationale: Les syndicats invitent le CNP à aller jusqu'au bout
L'Inter - La récente décision du Conseil National Presse (CNP) relative aux
entreprises de presse continue de susciter des réactions. Après le Groupement
des Éditeurs de Presse de Côte d'Ivoire (Gepci), les deux syndicats de la presse
privée, notamment le Syndicat National de la Presse Privée de Côte d'Ivoire
(Synappci) et le Syndicat Autonome des Agents de la Presse privée (Saappci) ont
co-animé une conférence de presse le samedi 22 juin dernier au siège du premier
cité sis à Adjamé 220 lgts, pour marquer leur entière adhésion à cette position
de l'instance de régulation. Guillaume Gbato, Secrétaire général du Synapp-ci,
qui avait à ses côté, Glodé Francelin du Saappci, a invité le Cnp à aller plus
loin : « Je voudrais inviter le Cnp à aller plus loin. C'est -à-dire suspendre
tous les journaux mis en demeure, s'ils ne se mettent pas en règle au terme des
15 jours de sursis ». Pour lui, le temps des négociations est passé: « Pour
nous, l'heure n'est plus à la négociation. Il est grand temps que force soit
donnée à la loi. Il revient au Cnp, en tant qu'instance de régulation de faire
appliquer la loi sur la presse dans son entièreté. Pendant plus de neuf ans,
nous avons discuté, le moment est d'appliquer la loi », a-t-il martelé. [...].