REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU LUNDI 24 DECEMBRE 2012

24 déc 2012

REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU LUNDI 24 DECEMBRE 2012







Côte
d'Ivoire-Armée : Sept suspects arrêtés dans l ` attaque avortée d ` une
gendarmerie à Abidjan





Connectionivoirienne.net


Dix-huit personnes « suspectes » ont été arrêtées dimanche dans la caserne de
gendarmerie d'Agban (nord d'Abidjan) en Côte-d'Ivoire, où un camion transportant
des cagoules et des armes a été intercepté, selon des sources sécuritaires. Des
gendarmes ont tiré en l'air après avoir découvert le camion d'armes à
l'intérieur de la caserne, a dit une source sécuritaire, expliquant que ces
coups de feu étaient une sorte d' »alerte » aux éléments du camp. Trois à quatre
personnes ont été interpellées à bord du camion, a rapporté une autre source
sécuritaire.
Joint au téléphone, une source à l'Etat-major des Forces
républicaines de Côte d'Ivoire (Frci, armée), qui n'a pas voulu se prononcer, a
affirmé qu'il s'agissait d'une affaire «interne».Ces dernières semaines des
informations persistantes font état de fortes dissensions entre le corps d'élite
de la gendarmerie et l'armée FRCI. C'est ainsi que La dernière attaque du camp
gendarmerie des toits rouge situé dans la commune majoritairement Gbagboiste de
Yopougon serait selon des sources militaires, une action de représailles
d'éléments FRCI contre les gendarmes de cette « caserne ». Ce corps d'élite
hautement républicain, selon des sources diplomatiques n'a pu être remodelé
comme le souhaitaient les nouvelles autorités. Plus de 90% de l'actuelle
maréchaussée ivoirienne est supposée avoir servi sous l'ancien régime.




 




 




Côte
d'Ivoire-Armée : Sept suspects arrêtés dans l ` attaque avortée d ` une
gendarmerie à Abidjan




Agence de Presse
Africaine 24/12/2012 -

Une tentative d'attaque du camp d'Agban, le plus grand camp de gendarmerie du
pays, situé à Cocody, le quartier résidentiel d'Abidjan, a été déjouée dimanche
par les Forces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI) qui ont pu arrêter sept
suspects, a appris le même jour APA de source sécuritaire dans la capitale
économique ivoirienne. Selon cette source témoin oculaire des faits, ''les sept
suspects ont été arrêtés aux environs de 14h00 Gmt et sont aux mains des
éléments de la gendarmerie d'Agban''. ''Parmi eux, certains parlent anglais et
il y a un qui avait sur lui un pistolet'', a poursuivi la même source, ajoutant
que le général Gervais Kouassi, le commandant supérieur de la gendarmerie est
arrivé aux environs de 16h00 sur les lieux. Cette tentative d'attaque du camp
d'Agban intervient deux jours après des assauts menés sur la brigade de
gendarmerie de ''Toits Rouges'', un secteur de la commune de Yopougon à l'ouest
d'Abidjan. Ces attaques avaient fait un mort et deux blessés, selon l'Opération
des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI). Le village d'Agbaou, situé à 142 km
au Nord d'Abidjan, avait été également l'objet d'une attaque le même jour,
faisant plusieurs blessés. Les suspects arrêtés à ces différentes occasions il y
a de cela deux jours, ont révélé selon des sources proches de l'état-major des
FRCI, qu'ils avaient dans leur viseur après la brigade de Yopougon '' la
centrale thermique d'Azito, la MACA (maison d'arrêt et de correction d'Abidjan)
et le camp Agban''. Depuis août 2012, l'armée Ivoirienne fait l'objet d'attaques
récurrentes au cours desquelles des dizaines de militaires des Forces
républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI) ont trouvé la mort. L'avant dernière
attaque remonte à dimanche dernier à Agboville à 79 km à l'Ouest d'Abidjan où
deux soldats de l'armée régulière ont été tués. Le camp présidentiel attribue
ces attaques à certains ''nostalgiques'' de l'ancien régime de Laurent Gbagbo.
Dans le cadre de la décrispation de la vie politique, le pouvoir a accordé jeudi
la liberté provisoire à huit cadres pro-Gbagbo détenus dans le Nord ivoirien
depuis la chute de leur mentor en avril 2011 après une crise postélectorale qui
a fait plus de 3000 morts.




 




L`ex-Premier
ministre ivoirien libéré plaide pour les autres pro-Gbagbo




AFP 22/12/2012

- `ex-Premier ministre de l`ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, qui vient
d`obtenir la liberté provisoire comme sept autres personnalités de son bord, a
"supplié" samedi le gouvernement d`Alassane Ouattara de libérer les autres
prisonniers pro-Gbagbo. Gilbert Aké N`Gbo a, "au nom de (ses) amis", remercié
"tous ceux qui ont contribué" à ces libérations annoncées jeudi, citant le
président Ouattara et son gouvernement. Détenus dans le nord du pays depuis plus
d`un an et demi, l`ex-chef du gouvernement et trois autres ex-prisonniers ont
été accueillis dans la liesse à leur arrivée à Abidjan par certains de leurs
soutiens réunis dans un hôtel. "Je voudrais également supplier le gouvernement
pour qu`il pense (à) élargir toutes celles et tous ceux qui sont encore privés
de liberté en cette fin d`année", a ajouté devant la presse celui qui fut
Premier ministre de M. Gbagbo durant la crise postélectorale de décembre
2010-avril 2011, qui a fait quelque 3.000 morts. M. Aké N`Gbo était accompagné
de son ex-ministre de l`Economie Désiré Dallo, d`un syndicaliste et d`un
journaliste, tout juste libérés comme lui et visiblement en bonne forme. La
justice a annoncé jeudi avoir accordé la liberté provisoire à huit détenus
pro-Gbagbo, tous incarcérés après la crise de 2010-2011. Ils sont inculpés de
génocide et de crimes de sang pour certains, d`autres uniquement d`atteinte à la
sûreté de l`Etat ou d`infractions économiques. Plusieurs personnalités de
l`ancien pouvoir - dont l`ex-Première dame, Simone Gbagbo, et le fils
franco-ivoirien de l`ancien président, Michel Gbagbo sont encore en détention.
Des dizaines d`autres personnes, des civils et des militaires en poste sous le
régime déchu, restent aussi en prison, souvent dans le Nord. Les dernières
libérations doivent participer "à l`apaisement du climat social", a estimé le
ministre de la Justice Gnénéma Coulibaly dans le quotidien d`Etat
Fraternité-Matin publié samedi, n`excluant pas d`autres libérations.(...)




 




Côte d'Ivoire :
Plan de sécurisation de fin d'année invisible




Koaci.com
22/12/2012 -
  
Mais ou est donc passé le plan de sécurisation de fin d'année tant annoncé? La
réponse à la question après un parcours de la capitale ivoirienne ce vendredi
soir au lendemain d'une nouvelle attaque d'un camp militaire de la capitale
économique ivoirienne reste en suspens. En effet, récemment Paul Koffi Koffi, le
ministre délégué à la défense tentait de rassurer les plus pessimistes des fins
d'année ivoiriennes avec l'annonce de la mise en place d'un plan de sécurité
spécial période de fêtes de fin d'année, sur le terrain ce dernier est
invisible. Mis à part les barrages de "contrôle racket" policiers rencontrés,
pas une trace de militaire ou autre patrouille particulière à travers les
quartiers parcourus de Yopougon à Port Bouet entre 23h30 et 2 h du matin. Faute
de moyen ou pas, à l'inverse des lendemains des premières attaques, au fur et à
mesure, les dispositifs ont étrangement eu de cesse de se désintensifier. Un
constat qui rompt avec le discours officiel qui attesterait, à en croire les
politiciens du pays, du contraire. Ce vendredi nuit planait sur Abidjan un air
de fête, un parfum de désir de joie qui aurait peut être également gagné les
forces de l'ordre même si la paranoia des "gban gban" des fins d'année, fort
d'une actualité propice à ce phénomène social, habite bien malheureusement
encore un grand nombre.




 




Ghana :
Extradition : Les politiques vont-ils pousser Koné Katinan vers la sortie ?




koaci.com
22/12/2012 -

Vu les multiples tergiversations judicaires que connait la saisine de la justice
ghanéenne par les autorités ivoiriennes pour extrader vers la Côte d'Ivoire de
Justin Koné Katinan, le porte parole en exile de l'ex président Laurent Gbagbo,
tout porte à croire que les politiques vont désormais accélérer le dossier pour
une issue finale. Suite au report de l'examen de l'extradition de Koné Katinan
le 20 décembre dernier par le Magistrate Court d'Osu à Accra, koaci.com apprend
que le gouvernement ghanéen va débuter le processus d'extradition de l'ivoirien
et en ce sens il a plaidé auprès de la justice pour qu'elle fixe une date pour
l'entame du processus. Lors de l'énième examen de l'affaire le jeudi dernier
avant son report pour le 17 janvier 2013, des raisons de l'ajournement du procès,
il ressort que la Cote d'Ivoire a versé de nouveaux éléments au dossier
d'accusation qui ont pour seule finalité l'extradition de l'ancien ministre du
Budget. La période de ce nouveau report va permettre à la défense d'étudier les
nouveaux éléments de preuve portés contre son client. Mais face à la volonté du
gouvernement de donner une suite favorable à la partie ivoirienne, Patrick
Sorgbordzor, l'avocat de Katinan, qui ne veut pas se laisser ébranler par cette
tournure de l'affaire attend lui aussi que l'affaire débute le plus tôt que
possible. La défense n'a pas pris encore connaissance des nouvelles preuves que
la Cote d' Ivoire a fait parvenir mais plus serein l'avocat a affirmé que « nous
sommes toujours prêts. Quand l'État sera prêt, nous le rencontrerons mais ayez à
l'esprit que ce processus ne peut plus durer ad infinitum ». La justice
va-t-elle se laisser influencer par le gouvernement ? Difficile de le prédire
dans un pays où chaque pouvoir à son rôle et que l'exécutif s'est toujours
garder de s'interférer dans les affaires du pouvoir judicaire. Les quatre
semaines de report suffiront-elles à la justice de prendre connaissance et
d'étudier à fond les nouvelles preuves apportées par l'accusation ?




Rappelons que
lors de la dernière audience, l'avocat Patrick Sorgbordzor, un peu exaspéré
vis-à-vis de l'Etat ghanéen dans le traitement de ce dossier, a laissé entendre
que « nous demanderons le 17 janvier à ce que les charges retenues contre notre
client soient abandonnées ». La suite promet bien dans l'ex Gold Coast. Affaire
à suivre...




 




Côte
d'Ivoire-Ministères-Personnels : Des fonctionnaires et agents de l ` Etat
désœuvrés après la formation du gouvernement Duncan




Agence de Presse
Africaine 24/12/2012

- Plusieurs fonctionnaires et agents de l'Etat des ministères qui n'ont pas été
reconduits dans le gouvernement dirigé par le premier ministre Daniel Kablan
Duncan se tournent les pouces, en attendant d'être redéployés dans d'autres
ministères, a constaté APA. Parmi les ministères qui n'ont pas été reconduits
dans le gouvernement formés le 22 novembre dernier, figure celui qui avait en
charge les ex-combattants et victimes de guerre. ''Nous attendons que le
ministère de la fonction publique nous déverse dans un autre ministère'', a
déclaré à APA un agent de cet ex-ministère qui comptait environ 50 agents.
''Chaque jour que Dieu fait nous sommes à nos postes espérant recevoir des
instructions de la hiérarchie'', ajoute-t-il, soulignant dans la foulée que
''certains collègues sont allés ailleurs de par leurs relations''. ''C'est
dommage qu'on se tourne les pouces'', déplore ce fonctionnaire. Le cabinet de
l'ex-ministère des ex-combattants et des victimes de guerre se trouve à
l'immeuble Alpha 2000 au Plateau avec certains services, là où d'autres se
trouvent à l'immeuble Symphonie à la rue Commerce du Plateau, le quartier
administratif et des affaires d'Abidjan. Les attributions de l'ex-ministère des
ex-combattants et des victimes de guerre ont été déversées au sein de celles de
la nouvelle Autorité pour le désarmement, la démobilisation et la réintégration
des ex-combattants (ADDR), dirigée par l'ivoirien Fidèle Sarassoro, ex
Représentant spécial adjoint du Secrétaire général de l'ONU en République
démocratique du Congo.




 




Mali : la
destruction des mausolées se poursuit à Tombouctou




afriScoop.com
23/12/2012 -

Les islamistes qui occupent le nord du Mali ont à nouveau détruit
dimanche à Tombouctou des mausolées, promettant de les anéantir tous : après des
amputations à Gao, ces exactions sonnent comme un pied de nez au feu vert de
l'ONU à l'envoi d'une force armée internationale pour les combattre.


La casse des derniers mausolées de Tombouctou (nord-ouest)
jusqu'alors épargnés par les islamistes qui avaient entamé les destructions en
juillet, s'ajoutent aux amputations vendredi de la main de deux voleurs présumés
à Gao (nord-est) au nom de la charia (loi islamique).


Ces exactions ont été commises après l'adoption jeudi par le
Conseil de sécurité de l'ONU d'une résolution autorisant, par étapes et sous
condition, une intervention armée dans le nord du Mali pour chasser, au mieux à
partir de septembre 2013, les islamistes armés qui l'occupent totalement depuis
six mois. "Il ne va pas rester un seul mausolée à Tombouctou, Allah n'aime pas
ça, nous sommes en train de casser tous les mausolées cachés dans les
quartiers", a déclaré à l'AFP Abou Dardar, un chef d'Ansar Dine (Défenseurs de
l'islam), groupe islamiste armé qui occupe Tombouctou avec Al Qaïda au Maghreb
islamique (Aqmi). Mohamed Alfoul, qui se présente comme un membre d'Aqmi à
Tombouctou, a de son côté justifié ces destructions en affirmant que tout ce qui
ne relève pas de l'islam, "ce n'est pas bien, l'homme doit vénérer seulement
Allah". Les destructions des mausolées de saints musulmans de Tombouctou, ville
historique "aux 333 saints", ancien centre cultural et intellectuel d'Afrique
classé patrimoine mondial en péril, a été confirmée à l'AFP par des habitants.
"Actuellement, les islamistes sont en train de briser tous les mausolées des
quartiers avec des pioches", a dit l'un d'eux. "J'ai vu les islamistes descendre
d'une voiture près de la grande mosquée de Tombouctou. Derrière une maison, ils
ont cassé un mausolée en criant Allah est grand, Allah est grand", a affirmé un
autre témoin. Outre les cimetières et les mosquées, plusieurs ruelles et des
habitations privées de la ville abritent également des mausolées, vénérés par la
population.




"Idolâtrie"




En juillet, les islamistes d'Ansar Dine et d'Aqmi, qui
considèrent la vénération des saints comme "de l'idolâtrie", avaient suscité un
tollé général en détruisant de premiers mausolées à Tombouctou, en particulier
ceux situés dans l'enceinte de la plus grande mosquée de la ville. Ils avaient
récidivé en détruisant d'autres mausolées en octobre, à la veille d'une réunion
internationale à Bamako sur l'envoi d'une force armée au Mali pour les chasser
du Nord qu'ils occupent avec un autre groupe islamiste, le Mouvement pour
l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao). Cette fois-ci, les
destructions ont été commises trois jours après l'adoption par le Conseil de
sécurité de l'ONU d'une résolution autorisant le déploiement conditionnel, vers
la fin de l'année 2013, d'une force internationale d'au moins 3.300 soldats
africain pour reconquérir le nord du Mali. Vendredi, les islamistes du Mujao qui
occupent Gao y avaient amputé la main de deux voleurs présumés, promettant pour
"bientôt" de nouvelles amputations. Le 29 juillet à Aguelhok (nord-est), des
membres d'Ansar Dine avaient lapidé à mort, en public, un homme et une femme
auxquels ils reprochaient d'avoir eu des enfants sans être mariés. Depuis août,
plusieurs autres amputations publiques ont été commises par les islamistes dans
différentes localités du nord du Mali, sans compter des centaines de coups de
fouet à des couples "illégitimes", des buveurs d'alcool, des fumeurs, et autres
"déviants", selon les groupes islamistes, ainsi que l'arrestation de femmes non
voilées chez elles. Ansar Dine, groupe composé essentiellement de Touareg
islamistes, a signé vendredi à Alger un accord avec la rébellion touareg laïque
du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) qui avait lancé
l'offensive dans le Nord en janvier avant d'en être chassé par les islamistes.
Les deux groupes se sont engagés à cesser les hostilités dans le nord du Mali et
à négocier une solution politique avec Bamako, mais Ansar Dine a réaffirmé qu'il
n'entendait pas renoncer à l'application de la charia dans les zones sous son
contrôle.