REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU LUNDI 19 NOVEMBRE 2012

20 nov 2012

REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU LUNDI 19 NOVEMBRE 2012

Côte d'Ivoire: HRW dénonce des abus "généralisés" de l'armée

Le Nouvel Observateur (19/11/2012) - L'armée ivoirienne a commis des atteintes "généralisées" aux droits de l'Homme, notamment des traitements inhumains et parfois des actes de torture, après une vague d'attaques lancées en août par des groupes armés, a affirmé Human Rights Watch (HRW). Ces abus perpétrés par les Forces républicaines (FRCI, armée) incluaient "des arrestations arbitraires, des détentions illégales, des actes d'extorsion, des traitements inhumains et, dans certains cas, des actes de torture", écrit l'ONG de défense des droits de l'Homme dans un rapport de 80 pages intitulé "Bien loin de la réconciliation: répression militaire abusive en réponse aux menaces sécuritaires en Côte d'Ivoire".
Le gouvernement du président Alassane Ouattara a été confronté entre août et octobre à une série d'attaques armées, notamment à Abidjan, qu'il a attribuées à des fidèles de Laurent Gbagbo, ce que le camp de l'ex-président récuse. Auparavant, des attaques meurtrières avaient aussi eu lieu dans l'ouest du pays, à la frontière libérienne. "Depuis avril 2012, au moins 50 personnes, dont de nombreux civils, ont été tuées pendant ces attaques", selon HRW, qui juge "crédibles" les accusations des autorités contre les pro-Gbagbo. (...)
"La torture en tant que telle ne semblait pas être systématique", indique l'organisation, qui dit avoir interrogé cinq personnes ayant été victimes de tortures dans un camp militaire de la capitale économique. HRW souligne que les violations des droits de l'Homme ont été commises "dans certains cas sous des commandants précédemment identifiés comme responsables d'abus brutaux" durant la crise de 2010-2011. L'organisation cite le cas du commandant Ousmane Coulibaly, dit "Ben Laden", ex-chef rebelle pro-Ouattara devenu un cadre des FRCI, et nommé récemment préfet de la région sensible de San Pedro (sud-ouest).
Elle évoque aussi "des arrestations arbitraires massives" de présumés pro-Gbagbo dans le quartier de Yopougon, fief de l'ex-président: "des centaines de jeunes hommes semblent avoir été arrêtés et détenus, essentiellement sur la base de leur (appartenance ethnique) et leur lieu de résidence". Le pouvoir ivoirien doit tenir ses "promesses maintes fois répétées de mettre fin à l'impunité", exhorte l'ONG, estimant que "la justice des vainqueurs et les abus généralisés" contre des pro-Gbagbo présumés risquent de "replonger la Côte d'Ivoire dans le conflit".
Aucune figure au sein des ex-rebelles pro-Ouattara - désormais dominants dans la hiérarchie des forces armées - n'a été à ce jour inquiétée par la justice ivoirienne, malgré les accusations de crimes commis durant la dernière crise. [...]

Abus "généralisés" de l'armée ivoirienne après une vague d'attaques

7sur7 (19/11/2012) - L'armée ivoirienne a commis des atteintes "généralisées" aux droits de l'Homme, notamment des traitements inhumains et parfois des actes de torture, après une vague d'attaques lancées en août par des groupes armés, a affirmé Human Rights Watch (HRW). Ces abus perpétrés par les Forces républicaines (FRCI, armée) incluaient "des arrestations arbitraires, des détentions illégales, des actes d'extorsion, des traitements inhumains et, dans certains cas, des actes de torture", écrit l'ONG de défense des droits de l'Homme dans un rapport de 80 pages intitulé "Bien loin de la réconciliation: répression militaire abusive en réponse aux menaces sécuritaires en Côte d'Ivoire".
Le gouvernement du président Alassane Ouattara a été confronté entre août et octobre à une série d'attaques armées, notamment à Abidjan, qu'il a attribuées à des fidèles de Laurent Gbagbo, ce que le camp de l'ex-président récuse. Auparavant, des attaques meurtrières avaient aussi eu lieu dans l'ouest du pays, à la frontière libérienne. "Depuis avril 2012, au moins 50 personnes, dont de nombreux civils, ont été tuées pendant ces attaques", selon HRW, qui juge "crédibles" les accusations des autorités contre les pro-Gbagbo. [...]

L'armée ivoirienne accusée d'abus

BBC Afrique, Jeune Afrique online (19/11/2012) - Des centaines de jeunes hommes de l'ethnie de Laurent Gbagbo ont subi selon Human Rights Watch des arrestations arbitraires et des détentions illégales. Les détenus étaient souvent battus, volés, retenus dans des cellules surpeuplées de centres de détention clandestins, sans recevoir à boire ni à manger et ils étaient privés de tout contact avec leurs familles. Ces abus ont été consécutifs à une série d'attaques menées contre l'armée ivoirienne entre août et octobre et attribuées à des hommes armés fidèles à l'ancien chef d'état.
L'enquête menée par Human Rights Watch fait état de rafles systématiques en masse dans les restaurants, aux arrêts d'autobus et dans des résidences privées. Dans son rapport, HRW souligne que les actions de l'armée constituent un risque dangereux dans le sens ou elles peuvent cristalliser le mécontentement des partisans de Gbagbo alors que le pays reste profondément divisé sur les plans politique et ethnique. Le Gouvernement Côte-d'Ivoire a promis d'enquêter et de poursuivre toute personne responsable de tels abus, mais l'ONG a déclaré qu'il avait fait peu d'efforts dans ce sens.

Human rights watch accuse le régime Ouattara de répression militaire abusive

Connectionivoirienne.net (19/11/2012) - Dans un rapport intitulé «Bien loin de la réconciliation: Répression militaire abusive en réponse aux menaces sécuritaires en Côte d'Ivoire », Human Rights Watch accuse l'armée de Côte d'Ivoire d'atteintes aux droits humains généralisées en août et septembre 2012. Le rapport assure que les menaces sécuritaires auxquelles la Côte d'Ivoire est confrontée sont réelles, mais pointe les abus généralisés perpétrés par les militaires.
« Les menaces sur la sécurité que la Côte d'Ivoire a connues sont réelles. Mais les exactions généralisées, perpétrées par les militaires, c'est-à-dire les Forces républicaines, ne font que les aggraver », a affirmé Matt Wells, l'un des porte-parole de Human Rights Watch. « En fait, les Forces républicaines n'ont pas de légitimité pour superviser des arrestations, des interrogatoires, des mises en détention. Or ce sont elles, pas la police, pas les gendarmes, qui ont commis des crimes dans la plupart des cas », a poursuivi Matt Wells. (...)
Des « critiques constructives » pour le gouvernement ivoirien
Le gouvernement ivoirien a mieux reçu ce rapport de Human Rights Watch que celui d'Amnesty International, publié fin octobre. Les autorités ivoiriennes avaient notamment reproché à Amnesty de ne pas les avoir contactées au moment de leur enquête. Cette fois, le ministre ivoirien des Droits de l'homme, Gnénéma Coulibaly, considère la critique comme constructive et affirme que les faits qui sont dénoncés dans le rapport de Human Rights Watch seront vérifiés, et sanctionnés s'ils s'avèrent exacts. [...].

Début des manœuvres militaires franco-ivoirienne « Akwaba »

Connectionivoirienne.net / Xinhua (19/11/2012) - Une manœuvre militaire franco-ivoirienne baptisée « Akwaba » débute ce lundi en Côte d'Ivoire dans le cadre de la coopération opérationnelle entre la France et son ancienne colonie. L'opération qui a débuté mercredi au Gabon par l'embarquement d'un groupement des forces françaises au Gabon à bord d'un bâtiment amphibie se poursuivra jusqu'au 2 décembre en Côte d'Ivoire par une phase à terre dans laquelle près de 600 éléments de la force Licorne et des forces armées ivoiriennes seront intégrés.
« Akwaba a pour objectif de renforcer la préparation opérationnelle inter-théâtres des forces françaises en Afrique et s'inscrit particulièrement dans le cadre de la coopération opérationnelle avec nos partenaires africains », lit-on sur le site internet du ministère français de la Défense. Dans sa première phase amphibie de débarquement au large d'Abidjan des troupes françaises basées au Gabon, l'opération prévoit des exercices avec les commandos fusiliers marins (Fumaco) de la Marine nationale ivoirienne. La seconde phase terrestre se déroulera dans le centre de la Côte d'Ivoire avec la participation des autres unités des Forces armées ivoiriennes. [...]

Côte d'Ivoire. Le casse-tête de Ouattara.

Jeune Afrique du 18 au 24 novembre 2012 – La dissolution, le 14 novembre, du gouvernement Ahoussou Kouadio à la suite d'une fronde des députés du PDCI (le Parti démocratique de Côte d'Ivoire, dont le Premier ministre est membre) à propos d'un texte de loi relatif au code de la famille a créé une situation politique complexe inédite. Pour deux raisons. D'une part, Ouattara semble considérer que les députés issus du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP) doivent mettre de côté leurs opinions personnelles et respecter une stricte discipline collective, quel que soit le sujet. De l'autre, on notera que la fronde, conduite par le secrétaire général, Alphonse Djédjé Mady, émane de membres du PDCI frustrés de n'avoir obtenu aucun poste au sommet de l'État et qui attendent avec impatience l'après – Henri Konan Bédié – lequel, à 78 ans, ne paraît guère pressé de passer la main. Du coup, le président ivoirien se retrouve confronté à un choix stratégique. Soit reconduire des ministres PDCI du gouvernement sortant (ceux avec lesquels il n'a pas de problèmes) et profiter de l'occasion pour intégrer certains cadres du camp de Laurent Gbagbo désireux de dialoguer avec le pouvoir. Soit, beaucoup plus problématique, constituer un gouvernement uniquement composé de membres de son propre parti, le Rassemblement des républicains.

Côte d'Ivoire: La dissolution aurait été influencée par la banque mondiale

Koaci.com (19/11/2012) - Fini l'"alibi" de la discussion des modifications de la loi sur la famille qui fait débat à l'assemblée, près d'une semaine après l'annonce de la dissolution du gouvernement et peu avant l'annonce du nouveau, KOACI.COM apprend ce lundi matin de sources proches du cabinet présidentiel que la banque mondiale aurait eu son influence dans cette soudaine décision.
En effet, le 12 novembre dernier, Caroline Anstey, la directrice de la banque mondiale, aurait, mentionnée au Président Ouattara lors de sa réception au palais présidentiel, l'inquiétude des bailleurs de fonds sur leur constat de la charge des dépenses publiques. Ces derniers, vers qui la Côte d'Ivoire se tourne pour emprunter, espéreraient une baisse de cette charge et cette dernière passerait par la diminution du nombre de ministère et d'institution. Notons que cette dynamique d'allègement des dépenses publiques qui passeraient par un régime ministériel, dans un pays ou, en guise d'exemple, un conseiller à la présidence gagne plus de 2 millions de Fcfa par mois, est par ailleurs totalement en phase avec le discours du président Ouattara contraint sans nul doute pour faire plaisir à tout le monde, de former un gouvernement pléthorique de sortie de crise de 40 ministres.
Par ailleurs, au sujet de la composition du nouveau gouvernement, KOACI.COM apprend du service de presse de la présidence qu'Alassane Ouattara rencontrera Henri Konan Bédié ce lundi à 18h au domicile du président du PDCI à Cocody. Si nombre d'observateurs ont constaté que certains ministères ne brillaient pas par leur utilité, reste désormais à attendre le verdict, attendu pour les prochains jours, pour observer les changements si tant est qu'il y en est.

Côte d'Ivoire: Les écoles primaires publiques fermées!

Koaci.com (19/11/2012) - Le mouvement de grève lancé par l'intersyndicale du secteur éducation/formation (ISEF) regroupant le SYNAFETPCI, le MIDD, et le SYNECECI a été largement suivi dans les écoles primaires publiques d'Abidjan, a constaté ce lundi KOACI.COM sur le terrain.
Des écoles primaires publiques visitées en cette matinée de lundi dans la commune d'Abobo par KOACI.COM étaient fermées suite au mot d'ordre lancé par l'intersyndicale. "Nous avons demandé aux enfants de regagner leurs domiciles," a déclaré un enseignant gardant l'anonymat à l'Epp Findjé d'Aboboté. Dans cet établissement, nombreux sont les élèves qui n'étaient pas informés d'un quelqu'un mouvement, vu leur affluence à l'entrée de l'école. "On nous a demandé de faire demi-tour parce qu'il n'y aura pas cour aujourd'hui. Je rentre à la maison avec mes amis," a indiqué une élève de la classe de CM2 du nom d'Akissi. Idem au groupe scolaire Aboboté annexe. Les enseignants ont néanmoins laissé les élèves prendre place dans les salles de classes avant de leur demandé de retourner chez. "Après le salut du drapeau, nous nous sommes retrouvés dans les classes. Après quoi, les enseignants nous ont demandé de regagner nos domiciles dans le calme," a expliqué un élève de CM1. Cette même scène s'est produite dans la quasi-totalité des établissements primaires publiques de la commune de Cocody et du Plateau a appris KOACI.COM. Seuls les enseignants des écoles primaires privées étaient à leurs postes ce jour, précise cette même source. Notons que cette grève de l'intersyndicale fait suite au non paiement de la 2ème moitié de la bonification indiciaire du reclassement et le rappel y afférent, au non paiement de l'indemnité de logement des instituteurs, et au non paiement du rappel du CAP de 1988 à 1992.Ce mouvement de protestation déclenché ce jour s'étendra sur une semaine au moins selon les responsables de l'intersyndicale.

Côte d'Ivoire : Ahoussou : « l'essentiel n'est pas ma reconduction mais la cohésion des ivoiriens»

Koaci.com (18/11/2012) - Au moment où ses détracteurs souhaitent son départ de la primature, pour le député Jeannot Kouadio- Ahoussou l'essentiel n'est pas sa reconduction mais la cohésion des ivoiriens. « Reconduit ou pas, ce n'est pas ça l'essentiel. L'essentiel, que les ivoiriens se retrouvent qu'ils soient dans la cohésion, » a déclaré ce samedi le Premier ministre au terme d'une rencontre à son domicile avec les députés du groupe parlementaire PDCI-RDA. « Les ivoiriens ont besoin d'humilité. Soyons humbles. Ayons le triomphe modeste, ayons des propos modestes. Considérons l'autre, l'adversaire même le plus haineux, » a ajouté Jeannot Kouadio-Ahoussou, invitant au passage ses compatriotes à se mettre résolument derrière le président de la république, Alassane Ouattara qui a selon lui des grandes choses pour la Côte d'Ivoire. Le premier ministre estime que l'ivoirien doit tourner définitivement les pages sombres de son histoire. « Je voudrais attirer l'attention des uns et des autres surtout vous les journalistes que vous mettiez le doigt sur la nécessité de la cohésion entre tous les fils de ce pays quelque soit leurs bords politiques. Nous nous sommes suffisamment offerts en spectacle pour la communauté internationale. Tous le temps les ivoiriens se présentent sous un mauvais angle. Il est temps qu'on dise qu'il y a la paix en Côte d'Ivoire, la cohésion sociale en Côte d'Ivoire et l'entente parfaite en Côte d'Ivoire, » a-t-il soutenu. [...].

Le FPI trouve « prématurée » son entrée dans le gouvernement Ouattara

Connectionivoirienne.net / Xinhua (18/11/2012) - Le secrétaire général par intérim du Front populaire ivoirien (FPI, parti de l'ex-président Laurent Gbagbo) Richard Kodjo a déclaré samedi à Abidjan qu'il est pour l'heure « prématuré » pour ce parti politique d'entrer dans le prochain gouvernement Ouattara. M. Kodjo qui intervenait lors d'un entretien avec des journalistes a relevé que des solutions n'ont pas encore été trouvées aux problèmes posés par le FPI. « Certains de nos camarades sont en prison, d'autres sont en exil », a-t-il fait remarquer, notant qu'il faut un cadre de discussions franches pour une éventuelle entrée au gouvernement. « Le FPI n'a eu encore aucune satisfaction sur cette demande de dialogue », a insisté Richard Kodjo. De l'avis de celui-ci, la dissolution du gouvernement fait partie des prérogatives du président de la République. « Il a mis en place un gouvernement pour atteindre des objectifs. Il a le droit de l'évaluer et de décider de sa dissolution s'il le veut », a-t-il expliqué en substance.
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Abus "généralisés" de l`armée ivoirienne après une vague d`attaques (HRW)

AFP (19/11/2012) - L`armée ivoirienne a commis des atteintes "généralisées" aux droits de l`Homme, notamment des traitements inhumains et parfois des actes de torture, après une vague d`attaques lancées en août par des groupes armés, a affirmé Human Rights Watch (HRW). Ces abus perpétrés par les Forces républicaines (FRCI, armée) incluaient "des arrestations arbitraires, des détentions illégales, des actes d'extorsion, des traitements inhumains et, dans certains cas, des actes de torture", écrit l`ONG de défense des droits de l`Homme dans un rapport de 80 pages intitulé "Bien loin de la réconciliation: répression militaire abusive en réponse aux menaces sécuritaires en Côte d'Ivoire". Le gouvernement du président Alassane Ouattara a été confronté entre août et octobre à une série d`attaques armées, notamment à Abidjan, qu`il a attribuées à des fidèles de Laurent Gbagbo, ce que le camp de l`ex-président récuse.
Auparavant, des attaques meurtrières avaient aussi eu lieu dans l`ouest du pays, à la frontière libérienne. "Depuis avril 2012, au moins 50 personnes, dont de nombreux civils, ont été tuées pendant ces attaques", selon HRW, qui juge "crédibles" les accusations des autorités contre les pro-Gbagbo. Mais la "répression" qui a suivi les attaques d`août "a été marquée par des actes rappelant les crimes graves commis pendant la crise postélectorale de 2010-2011" ayant fait quelque 3.000 morts, écrit Human Rights Watch après une mission de trois semaines à Abidjan entre août et septembre.
"La torture en tant que telle ne semblait pas être systématique", indique l`organisation, qui dit avoir interrogé cinq personnes ayant été victimes de tortures dans un camp militaire de la capitale économique. HRW souligne que les violations des droits de l`Homme ont été commises "dans certains cas sous des commandants précédemment identifiés comme responsables d'abus brutaux" durant la crise de 2010-2011. L`organisation cite le cas du commandant Ousmane Coulibaly, dit "Ben Laden", ex-chef rebelle pro-Ouattara devenu un cadre des FRCI, et nommé récemment préfet de la région sensible de San Pedro (sud-ouest).
Elle évoque aussi "des arrestations arbitraires massives" de présumés pro-Gbagbo dans le quartier de Yopougon, fief de l`ex-président: "des centaines de jeunes hommes semblent avoir été arrêtés et détenus, essentiellement sur la base de leur (appartenance ethnique) et leur lieu de résidence". [...].

Côte d`Ivoire : des experts recommandent une modernisation de l` administration judiciaire

Xinhua (19/11/2012) - Le bâtonnier de l'ordre des avocats de Côte d'Ivoire Joachim Bilé a recommandé dimanche à Abidjan une modernisation de l'administration judiciaire. M. Bilé qui intervenait lors d'un entretien avec la presse a indiqué que le fonctionnement de la justice est confronté à des difficultés d'adaptation. "Il y a notamment des difficultés d'archivage. Les archives sont poussiéreuses et cela cause un sérieux problème", a-t-il noté. "Il arrive souvent que des décisions rendues par le juge ne sont pas disponibles même deux ans après", a-t-il ajouté. Le responsable de l'ordre des avocats ivoiriens a ainsi plaidé pour que les décisions de justice soient rendues dans les délais. "La volonté politique a été marquée, et l'œuvre de modernisation de la justice doit se poursuivre", a-t-il ajouté, faisant état de la nécessité d'une informatisation des services judiciaires.
Pour celui-ci, il y a lieu pour les acteurs judiciaires de s'asseoir autour d'une table pour éplucher les problèmes rencontrés dans le secteur et y apporter des solutions. Joachim Bilé a par ailleurs fait état de la disponibilité des avocats ivoiriens à comprendre le droit et à maîtriser les mécanismes de la justice ivoirienne.

Côte d`Ivoire : rencontre des acteurs mondiaux de la filière cacao à Abidjan

Xinhua (19/11/2012) - La Côte d'Ivoire, premier producteur mondial de cacao, accueille à partir de lundi à Abidjan la première conférence mondiale sur le cacao destinée à examiner les "défis stratégiques" auxquelles l'économie cacaoyère est confrontée afin de décider des actions à mettre en œuvre. "Nous sommes déjà prêts, les délégations, dont le gros lot arrive aujourd'hui, ont commencé à arriver depuis une semaine", a déclaré à la presse dimanche le ministre ivoirien de l'Agriculture, Coulibaly Sangafowa, à l'issue d'une visite des sites des travaux. (...) Plus de 1.000 participants, notamment des représentants des pays producteurs et consommateurs, de hauts responsables des principales entreprises cacaoyères et chocolatières, des chercheurs et scientifiques et des organisations d'agriculteurs. Des analystes estiment que la cacaoculture est entrée dans une période de "déficit structurel" caractérisée par de faibles niveaux de productivité et de qualité, le vieillissement des exploitants et des vergers, la forte incidence des nuisibles et des maladies, l'utilisation réduite de pesticides et d'engrais, la concurrence d'autres produits de base tels l'hévéa et l'huile de palme.
La rencontre d'Abidjan qui va durer quatre jours doit déboucher sur l'adoption d'un "agenda global" pour une économie cacaoyère durable, l'adoption d'un "plan d'action stratégique" au niveau mondial avec des mesures spécifiques au niveau régional et national et la création d'un fonds pour le financement du "plan cacao". La cérémonie d'ouverture de la Conférence mondiale sur le cacao sera présidée par le président ivoirien Alassane Ouattara.