REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU LUNDI 19 DÉCEMBRE 2011

19 déc 2011

REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU LUNDI 19 DÉCEMBRE 2011







Senior UN
Official Deplores Deadly Clashes




 




Africa Global
-

The top United Nations official in Cote d"Ivoire today deplored
the deadly clashes in the west of the country that have reportedly killed at
least six people this weekend. Bert Koenders, the Secretary-General"s Special
Representative and the head of the UN peacekeeping operation (UNOCI) in the West
African country, voiced concern in a statement in what he described as "these
regrettable events." Media reports indicate at least six people have died in
Vavoua as a result of clashes between Government forces and armed forces. The
mission said it has dispatched civilian, police and military staff to the Vavoua
area to examine the situation and try to help restore calm. "UNOCI launches an
appeal to the competent authorities to have appropriate investigations carried
out to determine the circumstances surrounding the incidents, identify those
responsible and take adequate measures in keeping with the law," the mission
said in a press release. UNOCI urged both the military and the general
population to be calm and to avoid taking actions that would further deteriorate
the situation in Vavoua and elsewhere.




 




Ouest
ivoirien: 6 morts dans des affrontements militaires/habitants




  




 AFP
- Au moins six personnes ont été tuées ce week-end lors d'affrontements entre
militaires et habitants à Vavoua, dans le centre-ouest de la Côte d'Ivoire,
a-t-on appris dimanche de source officielle. Une "rixe" entre des éléments des
Forces républicaines (FRCI) en patrouille  et des jeunes de Vavoua "qui n'ont
pas obtempéré" a abouti samedi soir à la  mort d'un jeune, qui a succombé à ses
blessures dans une clinique, a indiqué





l'armée dans un communiqué lu sur la télévision publique. Dimanche matin, des
jeunes en colère après ce décès, "armés de gourdins et  de fusils calibre 12",
ont voulu prendre d'assaut le camp militaire de cette  ville, située dans la
moitié nord sous contrôle de l'ex-rébellion ivoirienne depuis 2002, selon la
même source. Les FRCI ont d'abord "tiré en l'air" mais face à l'avancée des
manifestants certains militaires "ont blessé mortellement cinq jeunes", a ajouté
l'armée. Un peu plus tôt, le ministre délégué à la Défense, Paul Koffi Koffi,
 interrogé par l'AFP, avait parlé de cinq morts, tout en précisant que le bilan
 pourrait s'alourdir car il y a "un ou deux blessés sérieux". Le président
Alassane Ouattara "s'incline devant la mémoire des disparus" et a demandé au
Premier ministre Guillaume Soro, ministre de la Défense et chef de
l'ex-rébellion, de prendre des dispositions pour "ramener la quiétude", a
précisé l'armée. Des éléments des FRCI ont été envoyés en renfort sur place.
L'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (Onuci) a dépêché de son  côté
"des éléments civils, militaires et de police", a-t-elle indiqué dans un
communiqué.  Le chef de l'Onuci, Bert Koenders, a "déploré vivement" ces
incidents et réclamé une enquête "pour déterminer les circonstances des
incidents, en  identifier les auteurs et prendre les mesures adéquates
conformément à la loi en vigueur". La mission onusienne "appelle les populations
et les militaires concernés à  la retenue et à la sérénité". Les incidents,
parfois meurtriers, impliquant les FRCI sont fréquents  depuis la fin de la
crise postélectorale de décembre 2010-avril 2011, qui a  fait quelque 3.000
morts et s'est conclue par deux semaines de guerre entre  ex-rebelles
pro-Ouattara et forces fidèles à l'ex-chef d'Etat Laurent Gbagbo. Dix-neuf
militaires soupçonnés d'avoir assuré, sans autorisation de leur  hiérarchie, la
sécurité de candidats lors de la campagne pour les législatives  du 11 décembre
ont été arrêtés, a annoncé vendredi le parquet militaire. La campagne avait été
émaillée d'incidents ayant fait cinq morts. Mais les  législatives se sont
déroulées sans incident majeur. La coalition pro-Ouattara  a remporté la
majorité absolue des sièges. La réforme de l'armée, avec la fusion des anciennes
forces belligérantes,  sera l'une des priorités du prochain gouvernement.
Actuellement, les éléments  en charge de l'opérationnel dans l'armée sont
essentiellement des ex-rebelles, dont les exactions sont régulièrement
condamnées par ONU et ONG.




 





Affrontement sanglant en Côte d'Ivoire




 




BBC
Afrique Online -

Au moins 5 personnes ont trouvé la mort dans des affrontements ce dimanche à
Vavoua, dans l'Ouest de la Côte d'Ivoire. Selon les témoignages recueillis par
la BBC, tout serait parti de la mort d'un jeune homme lors d'une altercation,
samedi, avec un militaire. Un incident qui a été confirmé par un communiqué de
l'armée, lu sur la télévision publique ivoirienne. En réaction, un groupe de
manifestants s'est retrouvé, dimanche, devant l'Etat major des Forces
républicaines de Côte d'Ivoire, afin d'exiger le départ de la ville de tous les
militaires. Selon l'armée, ces jeunes en colère, "armés de gourdins et de fusils
calibre 12", voulaient envahir le camp militaire. Le rassemblement a été
dispersé à coups de grenades lacrymogènes et de tirs à balles réelles, et c'est
à cette occasion que cinq civils ont été mortellement blessés. La mission des
nations unies en Côte d'Ivoire a lancé un appel aux autorités compétentes pour
l'ouverture d'une enquête appropriée afin de déterminer les circonstances des
incidents, identifier les auteurs et prendre les mesures adéquates.




 




Cote
d'Ivoire : Une «rixe» entre FRCI et habitants tourne mal à Vavoua!




 





koaci.com -

Une «rixe» entre Frci et des habitants de la localité de Vavoua (ouest de la
Côte d'Ivoire, pays Gouro) a mal tourné et fait plusieurs morts entre samedi et
dimanche et c'est l'Onuci qui est venue ramener le calme. C'est en tout cas ce
que la rédaction de Koaci apprend d'un communiqué lu ce dimanche soir sur la RTI
par Moussa Chérif, le porte-parole du ministère de la défense en Côte d'Ivoire.
Ce dernier, en date de ce dimanche et signé du chef d'Etat Major Soumaila
Bakayoko indique que samedi une «rixe», selon le terme employé, a éclaté entre
une patrouille Frci dirigée par un certain "Doumbia" et des individus de la sous
préfecture du haut Sassandra par ailleurs région d'origine du général Guai Bi
Poin. Selon nos informations contractées auprès de sources concordantes
présentes sur les lieux lors des événements, l'origine des faits serait due à
des histoires de frustrations des autochtones causées par des provocations et
l'attitude apparemment peu salutaire des éléments armés déployés depuis peu dans
la région. Certaines sources évoquent tour à tour des problèmes de racket,
d'autres de vol et d'histoire de femmes. Le communiqué précise que la rixe du
samedi causera la mort d'un élément Frci, Adama Fofana qui succombera de ses
blessures sans pour autant faire état du bilan des victimes des balles des Frci.
Les informations recoupées ce dimanche soir font état de deux victimes. Le
lendemain, ce dimanche matin rebelote, en réaction aux événements de la veille,
comme pour se venger, une foule surexcitée de jeunes gens armés de gourdins et
autres armes artisanales ont pris d'assaut le campement des Frci pour les y
déloger. Les hommes en treillis représentant l'Etat choisiront le feu pour
riposter et blesseront officiellement sept personnes présentes dans la foule.
Selon nos investigations ce dimanche soir auprès de sources locales, les balles
des Frci, qui tout de suite après la rixe sanglante seront évacués un peu plus
au nord, à Séguela, auraient déjà fait plusieurs morts sans pour autant pouvoir
l'affirmer tout comme les craintes de représailles qui nous parviennent par nos
interlocuteurs. Certains évoquent déjà des bastonnades en règle ce dimanche
soir. Officiellement, la réaction des autorités ivoiriennes et notamment celle
du président Alassane Ouattara tend vers la désolation et la compassion envers
les victimes. Le comportement des Frci semblerait avoir provoqué la stupeur.
L'Etat major par la voix du porte parole de l'armée qui réaffirmant la volonté
de voir naitre une armée irréprochable et professionnelle; annoncent dès ce soir
que des mesures seront prises si les mauvais agissements des soldats, aussi
débonnaires et inexpérimentés soient ils, sont avérés. Selon nos informations
Vavoua a véritablement été le théâtre d'une violence populaire extrême et sans
précédent contre des représentants de l'autorité. Au delà de l'annonce de
l'ouverture d'une enquête, cette actualité de fin d'année peu reluisante au
regard des observateurs du renouveau et de la sécurité du pays confirme la
fragilité actuelle de la Côte d'Ivoire. Si à Abidjan la situation semble
maitrisée compte tenu de la présence de l'armée française, le pays est vaste,
dépourvu d'armée et ne s'arrête pas à sa capitale économique comme hélas souvent
l'inconscient collectif aurait tendance à l'oublier.




 




Couple
Gbagbo : Simone, la grande oubliée de Laurent ?




 




Slate
Afrique.com

- Voici deux semaines que l'ex-président ivoirien a pris ses quartiers au
pénitencier de Scheveningen près de la Haye. C'est là que sont placés les
détenus de la Cour pénale internationale. Lors de sa première audience de
comparution, Laurent Gbagbo a essayé d'en dire le maximum sur les conditions de
son transfèrement puis de sa précédente détention à Korhogo. Mais voici que
l'absence d'une personne dans tout le discours de « LG » m'a fait tilt. Et
pourtant, elle a fait partie intégrante de la vie de l'homme, aussi bien en
famille qu'en politique. Il s'agit bien de Simone Ehivet, son épouse, sa
compagne de toutes les luttes nobles ou non, arrêtée en même temps que lui dans
le fameux Bunker de la résidence présidentielle de Cocody.


« Les conditions de ma détention à la Cour de La Haye sont
correctes, (...) celles de mon arrestation, le 11 avril 2011, le sont moins. J'ai
été arrêté dans les décombres de la résidence officielle du chef de l'État qui a
été bombardée du 31 mars au 11 avril. Le jour de l'assaut final, une
cinquantaine de chars français ont encerclé la résidence. C'est l'armée
française qui a fait le travail. Les forces régulières étaient alors de mon
côté. Le ministre de l'Intérieur, Désiré Tagro, est décédé devant mes yeux. Mon
médecin personnel, le Dr Christophe Blé, a également failli mourir. Mon fils
aîné, Michel Gbagbo, actuellement en détention – pourquoi l'a-t-on arrêté si ce
n'est parce que je suis son père – a été battu sous mes yeux. (...) On m'a alors
emmené à l'hôtel du Golf, siège de campagne d'Alassane Ouattara. Le 13 avril,
l'Onuci nous a transférés à Korhogo, à plus de 500 km de là. On m'a alors
enfermé dans une villa. On ma proposé trois repas par jour mais, comme je ne
mange pas le matin, je n'en ai accepté que deux. Je ne voyais pas le soleil. Ce
n'est que lors des visites de mes avocats que j'ai pu voir la lumière du jour.
Et encore, mon avocat, Me Emmanuel Altit, est venu à Korhogo au terme d'un
périple de deux jours. Mais on l'a empêché de me voir. J'ai connu l'enfermement
sans pouvoir marcher, voir le ciel, sortir dehors. J'ai eu de nouvelles
pathologies en plus de celles que j'ai déjà. Je ne suis plus un jeune de 20 ou
30 ans, vous savez. J'ai mal à l'épaule et aux poignets. Heureusement, depuis je
suis arrivé à La Haye, j'ai passé des radios et on me donne des médicaments
(...)».Dix minutes de plaidoyer. Première et ultime chance avant juin 2012, de
dire « sa vérité » au monde entier. Nulle part Simone. Nulle part Ehivet. Même
pas un signe, un mot, histoire de rappeler qu'il y avait aussi une femme, une
épouse dont il appelle le monde à se soucier du sort. Michel, son fils aîné,
Désiré Tagro, son ministre de l'Intérieur et même Christophe Blé, son médecin,
bénéficient du souvenir de Laurent Gbagbo.




La
dame de fer serait-elle donc tombée dans l'estime de son époux au point de ne
pas bénéficier d'un quelconque soutien de lui, même en paroles ? Tout porte à le
croire, puisque des sources avaient révélé qu'à Korhogo, Laurent Gbagbo
réclamait très souvent sa seconde épouse, Nadiana Bamba, (alias Nady Bamba).
Aucune information n'a d'ailleurs fait état de la réaction de cette dernière. En
revanche, aujourd'hui, les personnes habilitées à le rencontrer sont unanimes :
le nouveau détenu de Scheveningen ne se préoccupe plus que de la première femme
de sa vie : sa mère.