REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU JEUDI 6 DECEMBRE 2012

6 déc 2012

REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU JEUDI 6 DECEMBRE 2012







L'ambassadeur
américain à Abidjan recadre Ouattara à Paris




Slate afrique.com
05/12/2012 - Pendant plus d'une heure à Paris devant quelques journalistes,
Philippe Carter III s'est livré à un exercice assez critique sur la gouvernance
Ouattara, en soulignant qu'il restait beaucoup à faire sur le terrain des droits
de l'homme. Phillip Carter III, l'ambassadeur américain en poste à Abidjan
depuis trente mois, est un diplomate qui n'a pas sa langue dans sa poche.
Présent souvent sur le terrain, il n'hésite pas à recadrer ses interlocuteurs
quand ceux-ci s'écartent du droit chemin démocratique et des grands principes.
Il était monté souvent au créneau lors de la crise postélectorale ivoirienne.
Vingt mois après la chute de Laurent Gbagbo, en avril 2011, le voilà qui sort de
sa réserve pour dire tout haut que certaines choses ne marchent pas comme elles
le devraient, et qu'elles iraient mieux si on faisait «ce qu'on a dit qu'on
ferait». Ce 5 décembre, il a choisi son jour pour s'exprimer: Alassane Ouattara
est à Paris et il vient d'être reçu à l'Elysée par le président François
Hollande. Avant de se lancer dans un examen sans complaisance de la situation
ivoirienne, l'ambassadeur livre ce court préambule: «Les Etats-Unis  ont soutenu
la personne (Ouattara) démocratiquement élue. Aujourd'hui, la situation est
meilleure. Il y a des espoirs. Les problèmes sont profonds et réels. Ca va
prendre beaucoup de temps pour trouver  des solutions». Les «comzones» à la CPI
Expliquant, pour résumer, qu'il existe  plusieurs  terrains où le nouveau
pouvoir ivoirien devrait mettre les bouchées doubles: la justice, la sécurité,
la réconciliation et les questions sociales. La justice, «c'est la pierre
angulaire de la démocratie et du respect des droits de l'homme. Ouattara nous a
dit qu'il ferait une application équitable de la justice. Comme bailleur de
fonds, nous lui avons apporté une assistance technique pour réhabiliter les
tribunaux avec l'Union européenne. Tout avait été pillé. Il a fallu commencer
par racheter des tables et des chaises, réintroduire des juges là où il n'y en
avait plus. Nous l'avons aidé. Nous espérons qu'il va tenir ses promesses. Il
faut un processus judiciaire rigoureux et équitable», insiste Phillip Carter
avant de lancer cet avertissement: «Si un com-zone (ancien chef rebelle qui
commandait une zone, ndlr) réclamé par le TPI n'était pas livré, ça poserait un
problème à la communauté internationale.». La sécurité? «Ca ne s'améliore pas,
attaque l'ambassadeur américain. Il faut des réformes et le gouvernement doit
faire plus. Le désarmement des combattants irréguliers comme les Dozos doit
avancer plus vite.» Le diplomate prône une profonde réforme d'un appareil
sécuritaire qui date des années soixante-dix. Il la juge même «très urgente». Il
pointe aussi le doigt sur la région martyr de Duékoué dans l'ouest du pays où
des cadavres ont été découverts dans des puits depuis plusieurs semaines. Leur
autopsie n'a toujours pas été publiée: «Cette zone très sensible doit être au
centre de toutes les préoccupations. Le gouvernement a l'obligation de faire des
enquêtes objectives pour trouver les coupables». Y compris sur le massacre de
plusieurs centaines de Guéré, l'ethnie locale, froidement exécutés début avril
2011 selon un scénario qui rappelle Srebenica.




 




La CPI, qui réclame Simone Gbagbo, rencontre les
autorités ivoiriennes




AFP
05/12/2012 - Une délégation de la Cour pénale internationale (CPI) s`est
entretenue mercredi à Abidjan avec le gouvernement ivoirien, qui n`a pas encore
répondu à la demande de la Cour de lui transférer l`ex-Première dame Simone
Gbagbo, soupçonnée de crimes contre l`humanité. La délégation conduite par
Hamadi Ba, chef de section de la coopération internationale de la CPI, a été
reçue par le ministre de la Justice Gnénéma Coulibaly. Les émissaires de la Cour
n`ont pas fait de déclaration. Interrogé par la presse sur le cas Simone Gbagbo,
le ministre a rappelé que le gouvernement ivoirien "prend acte" du mandat
d`arrêt contre elle et compte "réagir" prochainement, sans plus de précision. En
visite en France, le président ivoirien Alassane Ouattara a indiqué mardi qu`une
décision sur le transfèrement de l`ex-Première dame à la CPI serait prise "dans
les semaines ou les mois qui viennent".




La Cour a rendu public
fin novembre un mandat d`arrêt contre Simone Gbagbo, l`épouse de l`ancien
président Laurent Gbagbo, pour des crimes contre l`humanité commis pendant la
crise postélectorale de 2010-2011, qui a fait environ 3.000 morts. Egalement
soupçonné de crimes contre l`humanité, Laurent Gbagbo a été transféré à La Haye
il y a un an. Mais le pouvoir ivoirien a indiqué depuis plusieurs mois préférer
que les suspects de crimes liés à la crise, dont Mme Gbagbo, soient désormais
jugés dans le pays. Les procès de personnalités du régime déchu incarcérées dans
le Nord ivoirien doivent d`ailleurs débuter "d`ici la fin du premier trimestre
2013", a assuré le ministre de la Justice. "Les choses commencent à se mettre en
place, les enquêtes avancent considérablement" et "il y aura des procès d`ici la
fin du premier trimestre 2013", a affirmé M. Coulibaly. Une vingtaine de figures
du régime déchu sont détenues dans le nord du pays et poursuivies par la justice
ivoirienne pour génocide, crimes de sang, atteinte à la sûreté de l`Etat et/ou
infractions économiques.




 




Côte d'Ivoire :
Abidjan pas si prêt que ça pour livrer Simone Gbagbo à la CPI




Koaci.com
05/12/2012 - Alors que ce mardi soir Alassane Ouattara était bien évasif quant
au sort international de Simone Gbagbo, rappelant sur le perron de l'Élysée que
cette dernière pourrait être bel et bien jugée en Côte d'Ivoire plutôt qu'à la
Haye, ce mercredi; à Abidjan une délégation de la Cour pénale internationale
(CPI) était en discussion avec les autorités du pays. En effet, le cas de Simone
Gbagbo que la CPI réclame pour un transfèrement vers la Haye dans le cadre d'un
mandat d'arrêt international pour les crimes commis durant la crise post
électorale était le sujet de la rencontre du jour entre Hamadi Ba, chef de
section de la coopération internationale de la CPI et internationale de la CPI
et le ministre de la Justice Gnénéma Coulibaly, le ministre ivoirien de la
Justice. Hamadi Ba a, sans en dire plus, à sa sortie d'audience confié à
KOACI.COM que la CPI prenait acte de la volonté de réaction du pouvoir ivoirien
en rappelant les propos du président Ouattara de la veille évoquant une décision
claire dans les semaines voire les mois à venir (voir article koaci.com). Dans
l'entourage de la délégation, on affirmait pourtant avant la déclaration de
Paris d'Alassane Ouattara que le transfèrement était sur le point de se faire.
Selon nos informations de sources concordantes du ministère de la justice,
Gnénéma Couliably aurait indiqué que la décision n'était techniquement et
politiquent pas tranchée sur le cas de l'ex première dame incarcérée rappelons
le depuis près de deux ans à Odienné. Même si dans l'opinion favorable au camp
Gbagbo sous couvert de réconciliation nombreux sont ceux qui espèrent une grâce
présidentielle, décidément, effet France ou pas, Simone Gbagbo n'aura jamais été
autant d'actualité que ces derniers temps.




 




Côte d'Ivoire : Les
ambassadeurs africains viennent écouter Alassane Ouattara à Paris




Koaci.com
05/12/2012 - Alassane Ouattara, a échangé ce mercredi 5 décembre 2012, à Paris,
dans les locaux de la Représentation diplomatique ivoirienne, avec le Groupe des
Ambassadeurs africains accrédités en France. Prenant la parole à cette occasion,
le Chef de l'Etat a d'abord tenu à partager avec la trentaine de Diplomates
présents à la rencontre, son optimisme en l'Afrique, qui est un continent
d'avenir. Il a mis en exergue ses atouts et ses potentialités ; avant d'ajouter
qu'il est de la responsabilité des dirigeants actuels de contribuer au
développement du continent. Dans ce sens, il a fait remarquer que ces Diplomates
incarnent l'Afrique et qu'ils sont des dignes Ambassadeurs de la cause
africaine. Le Président de la République a en outre souligné que depuis son
passage au FMI, il a toujours milité pour l'intégration, convaincu que ce sont
les échanges économiques interafricains qui pourront contribuer au développement
du continent. Aussi, a-t-il exhorté les dirigeants africains à partager leurs
expériences respectives et à être respectueux de la transparence, de la bonne
gouvernance, de l'état de droit et de la démocratie. Pour le Chef de l'Etat, ces
valeurs doivent transcender nos différents pays. Par la suite, le Président de
la République a situé ces hôtes sur l'objet de sa présence en France, à savoir,
sa participation à la réunion du Groupe Consultatif pour le financement du Plan
National de Développement (PND) de la Côte d'Ivoire, d'une part, et à la
Conférence de l'Institut Français des Relations Internationales (IFRI) à Cannes,
les 7 et 8 décembre 2012, d'autre part. Concernant la situation intérieure de la
Côte d'Ivoire, le Chef de l'Etat a affirmé que la crise est désormais derrière
nous et qu'il s'attelle avec toutes les forces vives de la nation, à recréer la
cohésion, la confiance et à relever les défis qui sont, du reste, nombreux. Il a
dit son espoir de voir tous les fils et filles du pays s'inscrire dans la
dynamique de la paix et de la réconciliation. En sa qualité de Président en
exercice de la CEDEAO, le Chef de l'Etat a fait aux Diplomates, le point du
processus de résolution des crises au Mali et Guinée- Bissau. Avant le Chef de
l'Etat, SEM. Henri Lopez, Ambassadeur du Congo (Brazzaville) en France et Doyen
du Groupe des Ambassadeurs africains, est intervenu pour présenter à ses pairs,
le parcours scolaire, universitaire, professionnel et politique de celui qui a
aujourd'hui les destinées de la Côte d'Ivoire. Il a salué en Alassane Ouattara,
le Haut fonctionnaire international, le démocrate dont l'engagement pour
l'Afrique a toujours été affirmé et l'un des représentants africains les plus
prestigieux sur la scène internationale. Notons que le Ministre d'Etat, Ministre
des Affaires Etrangères, M. Charles Diby Koffi ; le Ministre, Directeur de
Cabinet du Président de la République, M. Marcel Amon- Tanoh ; l'Ambassadeur de
Côte d'Ivoire en France, SEM. Charles Gomis et l'Ambassadeur de Côte d'Ivoire
auprès de l'UNESCO, SE, Mme. Denise Houphouet, ont assisté à la rencontre.




 




Côte d'Ivoire :
Libération de Gbagbo, le FPI demande à ses militants de soutenir le combat




Koaci.com
05/12/2012 - Laurent Gbagbo sera t'il ou pas jugé à la Haye, la question taraude
bon nombre d'observateurs alors que la date de l'audience de confirmation ou non
des charges se fait toujours attendre du côté de le Haye. Et c'est dans ce
contexte qu'à l'occasion de l'an un de comparution de Laurent Gbagbo aux Pays
Bas, la direction intérimaire du Front populaire ivoirien (FPI) exhorte ce
mercredi ses militants à jouer leur partition dans le combat de libération de
l'ancien président ivoirien et les autres cadres du parti détenus en Côte
d'Ivoire. 5 décembre 2011, 5 décembre 2012. Cela fait un an que l'ancien
président ivoirien, Laurent Gbagbo transféré le 29 novembre 2011à la Haye aux
Pays-Bas a comparu devant la cour pénale internationale (CPI). Les militants de
son parti, le Front populaire ivoirien (FPI) se souviennent encore de cette
datte qui selon eux restera gravée à jamais dans leur mémoire. "Les militants de
notre parti sont certes des orphelins aujourd'hui, avec le président du FPI
Pascal Affi N'Guessan emprisonné au Nord du pays et son leader charismatique
dans les liens de la détention à La Haye. Notre rôle dans ce combat est de jouer
notre partition en restant debout, mobilisés et dignes à tout instant, partout
où nous sommes afin d'obtenir la libération de Laurent Gbagbo," lit-on dans un
communiqué produit ce mercredi par la direction intérimaire du FPI. Pour que ce
combat porte ses fruits, la direction du FPI appelle à la vigilance les
militants à se focaliser sur les voies démocratiques de la lutte, notamment sur
la transition pacifique à la démocratie. "C'est bien de notre détermination et
de notre vigilance que dépendront la libération du Président Laurent Gbagbo et
de tous nos camarades détenus à l'intérieur du pays,"insistons dans ce
communiqué signé du Secrétaire Général par intérim et Porte Parole, Dr Kodjo
Richard. Le FPI est vraiment déterminé à mener ce combat jusqu'au bout. C'est
d'ailleurs ce qu'affirme Dr Kodjo Richard dans ledit communiqué. "Nous nous
battrons sur tous les terrains (politique, diplomatique, etc.) pour la fin du
mépris et la violation de nos droits. Nous emboitons le pas au Président Laurent
Gbagbo qui nous a rassuré lors de sa déclaration devant la CPI en disant « je
suis là et on va aller jusqu'au bout» pour que la vérité triomphe."




 




La Côte d'Ivoire veut
relancer son Agriculture




Le Figaro
05/12/201 - Le Ministre de l'Agriculture Ivoirien, Mamadou Sangafowa Coulibaly,
faisait partie de la délégation officielle conduite par le président de la
République, Alassane Ouattara, à la Représentation de la Banque Mondiale à
Paris, les 4 et 5 décembre 2012. L'objectif de ce déplacement était de trouver
des investisseurs privés pour participer au Plan National de Développement
2012-2015 (PND) de la Côte d'Ivoire. L'agriculture est le pilier centrale du PND
d'un pays où le secteur primaire emploie les deux tiers de la population active.
La Côte d'Ivoire est riche en matières premières agricoles : c'est le numéro un
mondial du cacao, le numéro deux des noix de cajou, et le 7ème pour le café. (Le
volet agricole s'élève à 400 millions d'euros). Après une décennie de crises, le
Gouvernement a adopté, le 28 mars 2012, une stratégie globale de développement à
moyen terme, intitulé « Plan National de Développement (PND 2012-2015)», qui
devient le cadre de référence de l'action publique. L'objectif principal est de
faire de la Côte d'Ivoire un pays émergent à l'horizon 2020.Le PND 2012-2015
entend faire passer le taux d'investissement public de 3% du PIB en moyenne au
cours des dix dernières années à 5,3% en 2012, à 9,7% en 2015. L'investissement
public devra jouer pleinement son rôle de levier de la croissance et
d'entraînement de l'investissement privé et conduire la Côte d'Ivoire sur le
chemin d'un développement harmonieux.




 




Côte d'Ivoire : la
Commission de réconciliation révèle les causes "profondes" de la crise
ivoirienne




Xinhua - 06.12.2012-Un
séminaire de restitution des premières conclusions des travaux de la
sous-commission heuristique de la Commission dialogue, vérité et réconciliation
(CDVR) s'est ouvert mercredi à Abidjan sur "les causes profondes, historiques et
immédiates de la crise ivoirienne", afin de "comprendre pour mieux se
réconcilier .".De mai à octobre, la sous-commission heuristique a mené des
travaux sur les thèmes "foncier, citoyenneté, communication et société, justice
et sécurité, genre, formation et éducation" dont les conclusions meublent le
séminaire."Que les causes soient profondes, historiques ou immédiates, il s'agit
de savoir qu'est-ce qui a fait que nous sommes passés d'un système de pays
pacifique à cette situation" de crise, a expliqué le président de la CDVR,
Charles Konan Banny, à l'ouverture des travaux. Selon le président de la
sous-commission heuristique, Pr. Séry Bailly, des enquêtes de terrain ont été
menées par des experts choisis par la CDVR pour diriger les différentes
thématiques, afin de "tenir compte des perceptions des compatriotes" sur ces
"sujets sensibles". Les conclusions de la sous-commission heuristique n'ont pas
été communiquées Elles doivent être étudiées par les membres de la CDVR à huis
clos pour adoption définitive avant leur publication. Le séminaire prépare des
débats qui seront menés lors d'un colloque international qui clôturera la
recherche heuristique de la CDVR. La CDVR a été mise en place en juillet 2011
par le président Alassane Ouattara pour favoriser la réconciliation nationale et
le renforcement de la cohésion sociale entre toutes les communautés vivant en
Côte d'Ivoire après la crise post-électorale qui a fait au moins 3 000 morts en
2010 et 2011




 




Ghana : élections
sous tension.




Ouestafnews
- Les Ghanéens se rende aux urnes ce vendredi 7
décembre 2012 pour des élections présidentielle et législatives, dans un climat
de tension qui fait planer la menace de la violence, vingt ans après l'avènement
d'une démocratie pourtant jugée exemplaire. Dans un discours à la nation,
prononcé le 3 décembre 2012, le président sortant et candidat John Dramani
Mahama a exhorté les leaders politiques a donner l'exemple. « Notre attachement
à la paix doit se traduire en actes », a-t-il déclaré, précisant que « seule
compte les urnes ». Candidat du National Democratic Congress (NDC) John Dramani
Mahama, termine le mandat de

John Atta-Mills,
décédé en janvier 2012 et
dont il fut le vice-président. Il fera face à sept prétendants dont Nana Akufo
Addo, candidat de l'ex-Parti au pouvoir le New Patriotic Party (NPP), considéré
comme son principal adversaire. A la tête d'une mission de 250 observateurs
mandatés par la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'ouest (Cedeao),
l'ex- président nigérian

Olesegun Obasanjo
a fait par de son
optimisme quant au déroulement pacifique du scrutin. Nous sommes là pour être 
témoins de ce qui promet d'être une  élection paisible, transparente et crédible
», a-t-il déclaré, cité par un communiqué de la Cedeao. Cependant dans le pays,
une certaine tension est perceptible, avec notamment des incidents entre
sympathisants du NDC et du NPP sont signalés à l'intérieur du pays par plusieurs
médias locaux. « Des instructions fermes ont été données à la police afin que
les électeurs quittent immédiatement les lieux de vote une fois leur devoir
accompli », rapporte le site d'information moderghana.com. Malgré les
récriminations des militants du NPP, cette décision a été saluée par la
Commission électorale ghanéenne qui considère que l'occupation des lieux est
source de tensions. Président du Conseil national pour la paix, le révérend
Emmanuel Asante a souligné à la radio publique Ghanéenne que « les leaders
politiques seront les principaux responsables des actes de leurs militants ».
Des dysfonctionnements ont aussi été relevés par la presse concernant le vote
des forces de sécurité, qui s'est déroulé les 4 et 5 décembre 2012. Selon le
site Adomonline.com dans plusieurs circonscriptions des centaines d'électeurs
n'ont pas encore voté, faute d'avoir vu leurs noms sur les listes. Sur les
réseaux sociaux  des appels à la paix sont aussi lancés par des citoyens
ghanéens. « Le Ghana est notre maison à nous tous, battons nous pour lui et pas
pour les politiciens »,  peut-on lire sur twitter. Le message est signé Nii
Tetteh qui se présente comme un passionné des TIC et qui vivrait  en Chine selon
son profil sur ce réseau social. Pour apaiser les esprits, tous les candidats à
la présidentielle s'étaient réunis à Kumasi dans la région de l'Ashanti fin
novembre 2012 où ils ont tous signé en présence des ex-chefs d'Etat que sont
John Rawlings et John Kufuor, un engagement pour la paix « avant et après les
élections ». Ce cinquième scrutin présidentiel et législative depuis
l'instauration de la démocratie est entouré d'un climat d'appréhension dans ce
pays dont le modèle démocratique est souvent cité en exemple. Plus de 13
millions de Ghanéens doivent prendre part au scrutin qui se déroulera dans
26.000 bureaux disséminés à travers le pays, alors que 1332 candidats vont se
disputer les 275 sièges que compte le parlement ghanéen.




 




 




Calendrier, feuille de route: cacophonie autour de
l'intervention au Mali




 AFP 06 /12/2012
- Déclarations contradictoires de l'Afrique de  l'Ouest et de l'ONU, "confusion
totale" selon le président tchadien: l'éventualité d'une intervention militaire
pour libérer le nord du Mali des islamistes armés suscite tiraillements et
crispations. Le Mali a pourtant réitéré mercredi à New York "l'urgence du
déploiement"  d'une force internationale, au cours d'une réunion du Conseil de
sécurité de l'ONU.  "Les droits humains les plus élémentaires sont
continuellement violés par  une horde de terroristes et des bandes criminelles
organisées" dans le nord du  Mali, a souligné la ministre malienne de
l'Intégration, Traoré Rokiatou Guikine. Mais à quelques heures d'intervalle dans
la même journée, les principaux protagonistes du dossier malien --qui se
trouvaient tous à Paris-- ont fait connaître des points de vue très différents. 
"L'intervention militaire est indispensable et urgente", a déclaré mercredi
matin le président ivoirien Alassane Ouattara, dirigeant de la Communauté des
Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), la souhaitant pour "le premier trimestre"
2013. M. Ouattara, qui avait rencontré la veille son homologue français François
Hollande, a dit avoir le soutien de Paris, partisan depuis le début de la  crise
du principe d'une intervention militaire africaine. En fin de matinée, le
secrétaire général adjoint de l'ONU chargé des opérations de maintien de la
paix, le Français Hervé Ladsous, a cependant  expliqué qu'une intervention
militaire ne pourrait "pas se faire avant  septembre-octobre" 2013.  "Il est
probable, sinon certain, qu'à la fin des fins, il y aura une intervention
militaire" dans le nord du Mali, a concédé M. Ladsous dans une conférence à
Paris. Mais il a aussi souligné qu'il s'agirait d'une "opération de guerre",
"entrant difficilement dans les schémas de pensée de l'ONU". Semblant résumer la
complexité du dossier, le président tchadien Idriss  Deby a pour sa part dénoncé
mercredi en fin d'après-midi une "confusion totale".  "Il faudra que les Maliens
nous disent ce qu'ils veulent, que la Cédéao  nous dise quelle démarche, quelle
feuille de route" elle entend proposer, a déclaré M. Deby après un entretien
avec François Hollande. Les chefs d'Etat des 15 pays membres de la Communauté
économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) ont adopté le 11 novembre à
Abuja un plan de reconquête militaire du nord du Mali. Ils ont approuvé l'envoi
d'une force internationale de 3.300 soldats pour une durée d'un an, pour lequel
ils ont demandé le feu vert des Nations unies. Le Conseil de sécurité doit
théoriquement se prononcer avant la fin de  l'année sur cette opération
internationale, qui suscite cependant le scepticisme, notamment chez les
Américains, et chez le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon lui-même,
partisan d'une approche prudente et d'une solution  négociée.  "Le concept
d'opération (de la Cédéao) demande encore du travail", a estimé  M. Ladsous
mercredi. "Le concept d'opération a été élaboré avec la participation de tous
sans  exception: des experts militaires de l'UA, de la Cédéao, des Nations
unies, des pays comme la France, les USA... Comment tous ces experts peuvent se
tromper collectivement?", s'est irrité le président de la Commission de la
Cédéao, Kadré Idrissa Ouédraogo, présent mardi à Paris. Le nord du Mali est
contrôlé depuis fin juin par trois groupes islamistes armés: Ansar Dine,
mouvement essentiellement composé de Touareg maliens, et les jihadistes surtout
étrangers d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et du Mouvement pour l'unicité
et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao). Le gouvernement malien et les groupes
armés Ansar Dine et MNLA (touaregs) ont cependant engagé des discussions
directes mardi à Ouagadougou et ont prôné un "dialogue" basé sur le respect de
l'intégrité territoriale du Mali et le rejet du "terrorisme". Le Conseil de
sécurité des Nations unies a ajouté mercredi le groupe islamiste Mujao à la
liste noire du Comité des sanctions de l'ONU en tant que groupe lié à Al-Qaïda.