REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU JEUDI 29 NOVEMBRE 2012

29 nov 2012

REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU JEUDI 29 NOVEMBRE 2012


Le gouvernement ivoirien admet des "mauvais traitements" lors d`arrestations

AFP 28/11/2012

Le ministre ivoirien de la Défense a admis mercredi que l`armée a commis des "mauvais traitements" lors d`arrestations récentes, invoquant les nécessités du "combat" contre des hommes armés, en réponse à des ONG des droits de l`Homme accusant les militaires d`exactions.
"Tout ce que nous avons constaté comme torture, c`était essentiellement certains cas de mauvais traitements qui avaient eu lieu" lors d`"arrestations pendant les combats", a affirmé le ministre Paul Koffi Koffi devant la presse, en référence aux accusations de torture portées contre l`armée. Il s`exprimait après une visite de sites militaires à Abidjan en compagnie de Gnénéma Coulibaly, ministre de la Justice et des droits de l`Homme. Dans les situations de crise et de combat, les arrestations ne se font pas comme si on allait acheter du pain à une boulangerie!", a-t-il justifié. "Ce sont des gens en armes qui sont en combat, donc la réaction appropriée pour les arrêter nous amène, amène nos hommes à utiliser les mêmes moyens que l`ennemi", a avancé le ministre de la Défense, qui a aussi récusé toute "arrestation arbitraire". "Néanmoins nous ne rejetons pas en bloc le fait que certains éléments aient pu commettre des exactions ou des bavures, et quand cela est connu et su, nous ouvrons des enquêtes", a ajouté M. Koffi. Une "quarantaine" de soldats des Forces républicaines (FRCI) ont été arrêtés, a-t-il dit, sans en préciser les motifs. La plupart des militaires arrêtés l`ont été pour du racket ou des infractions mineures par rapport aux graves accusations dont l`armée fait l`objet. Le gouvernement est sous forte pression sur le terrain des droits de l`Homme concernant la réaction de l`armée à une série d`attaques perpétrées entre août et octobre contre les forces de sécurité. Les ONG Amnesty International et Human Rights Watch ont accusé les FRCI d`exactions massives, évoquant des arrestations et détentions arbitraires, des traitements inhumains et des cas de torture. Après avoir protesté et nié, le gouvernement avait, par la voix de Gnénéma Coulibaly, reconnu le 19 novembre de possibles "dérapages". Le pouvoir a imputé les récentes attaques armées à des partisans de Laurent Gbagbo, des accusations rejetées par le camp de l`ex-président, déchu à la fin de la crise de décembre 2010-avril 2011, qui a fait environ 3.000 morts.

Meurtre d`un Ivoirien par des militaires français: un "silence intenable"

AFP 28/11/2012

"Vous imaginez bien que ce silence était intenable...", a déclaré mercredi le général d`armée Bruno Cuche au procès à Paris de quatre militaires français jugés pour le meurtre d`un Ivoirien, une affaire qui avait fini par éclater après cinq mois de silence. Droit à la barre dans son uniforme, le général cinq étoiles, ancien chef d`état-major de l`armée de terre et actuel gouverneur des Invalides, a décrit "l`enquête de commandement" à laquelle il a participé en octobre 2005. Les plus hautes autorités militaires, a-t-il dit, venaient alors d`être informées de faits "très graves" attribués à des hommes de la force Licorne déployée en Côte d`Ivoire, soupçonnés d`avoir commis en mai de cette année-là un meurtre de sang froid sur la personne d`un "coupeur de route" (bandit), Firmin Mahé. "L`adjudant-chef Raugel a reconnu immédiatement avoir achevé Firmin Mahé avec un sac en plastique et du shatterton, le brigadier-chef Schnier a reconnu avoir aidé Raugel dans cette sinistre tâche". Voilà pour "les faits", a sobrement relaté le général. Firmin Mahé, 29 ans, considéré par les militaires français comme un dangereux criminel, ce que conteste sa famille, avait été blessé par balle et interpellé près de la localité de Bangolo (ouest), avant d`être embarqué dans un véhicule blindé où il avait été achevé.
Quatre militaires comparaissent depuis lundi devant la cour d`assises comme auteur ou complices de ce meurtre: l`adjudant-chef Guy Raugel, le brigadier-chef Johannes Schnier, ainsi que le brigadier Lianrifou Ben Youssouf, qui conduisait le véhicule, et le colonel Eric Burgaud, 50 ans, chef de corps à l`époque. Après avoir varié dans ses déclarations, le colonel a reconnu avoir transmis à ses hommes l`ordre implicite que Mahé n`arrive pas vivant à destination, mais il assure avoir lui-même tenu cet ordre du général Henri Poncet, commandant à l`époque de la force Licorne. Respect de la vie. Le général Poncet a démenti et bénéficié d`un non-lieu en cours d`enquête judiciaire. Il avait néanmoins écopé de sanctions disciplinaires - un blâme et une mutation - de même que son adjoint, pour avoir voulu dissimuler ce meurtre.(...)

Le Sous-secrétaire général de l`ONU chargé des droits de l`homme en visite en Côte d`Ivoire

Agence de Presse Africaine 28/11/2012

Le Sous-Secrétaire Général des Nations Unies chargé des droits de l'homme, Ivan Šimonović, a entamé mardi une visite en Côte d'Ivoire, afin d'évaluer la situation générale des droits de l'homme et de discuter de cette situation avec les autorités, indique un communiqué de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI). '`J`espère discuter avec les autorités gouvernementales, la société civile, les victimes et d`autres acteurs ce qu`il y a lieu de faire afin d`empêcher une détérioration de la situation, de renforcer la protection des civils, de prévenir d`autres atrocités et améliorer la situation des droits de l`homme en général``, a indiqué M. Šimonović, cité par cette source. Au cours de sa mission de six jours, le Sous-Secrétaire général des Nations Unies chargé des droits de l`homme se rendra dans certaines zones frontalières du Libéria qui ont été récemment la cible d`attaques. Il rencontrera les autorités étatiques et locales, des organisations de la société civile, des représentants des Nations Unies et des membres du corps diplomatique. Le dernier séjour en Côte d`Ivoire du Sous-Secrétaire général des Nations Unies chargé des droits de l`homme avait eu lieu alors que le conflit civil battait son plein. Lors de sa précédente mission en Côte d`Ivoire, du 2 au 9 avril 2011, il s`était rendu à Duékoué au moment où les corps de victimes de massacres avaient été découverts dans des fosses communes. A Abidjan, il avait rencontré le Président élu, Alassane Ouattara. Cette nouvelle visite intervient au moment où les organisations non gouvernementales internationales des droits de l`homme ont '`accablé`` ces dernières semaines le régime d`Alassane Ouattara de violation des droits de l'homme.

Côte d'Ivoire: les vérités de Bertrand Delanoë, la justice doit être indépendante, elle ne doit pas être un instrument politique ».

Jeune Afrique.com-

Lors de sa visite en Côte d'Ivoire, du 25 au 27 novembre, le maire socialiste de Paris, Bertrand Delanoë, ne s'est pas privé d'exprimer clairement des griefs à l'encontre du pouvoir d'Alassane Ouattara. En visite en Côte d'Ivoire du 25 au 27 novembre pour le 32e congrès de l'Association des maires francophones (AIMF), Bertrand Delanoë, maire de Paris et actuel président de l'organisme, n'a pas hésité à assener publiquement quelques vérités crues aux autorités ivoiriennes. Très en verve lors d'une conférence de presse qui s'est tenue le 27 octobre au soir dans un hôtel d'Abidjan, il s'est laissé emporter par des déclarations qui ont mis mal à l'aise Beugré Mambé (gouverneur du district d'Abidjan) et Augustin Thiam (gouverneur du district de Yamoussoukro), deux barons du régime ivoirien. Petit florilège.« Je ne suis pas en Côte d'Ivoire, pour soutenir un parti. Je suis pour la démocratie et pour le respect du peuple. (...) Les dirigeants de Côte d'Ivoire ont le devoir de rassembler. (...) Il faut respecter le pluralisme. La Côte d'ivoire sort du traumatisme d'une guerre civile, il y a eu des morts. La CDVR [Commission vérité, dialogue et réconciliation, NDLR] doit rassembler des gens qui ne pensent pas pareil. (...) La justice doit être indépendante, elle ne doit pas être un instrument politique. Si nous sommes les représentants d'un clan, nous ne pouvons pas rassembler. Il y a des améliorations à faire. Dans un État de droit, il faut une justice indépendante qui ait le courage, sans esprit de vengeance, de sanctionner ceux qui ont commis des fautes d'où qu'elles viennent ».

« Justice des vainqueurs »
Le maire socialiste de Paris faisait clairement allusion à la « justice des vainqueurs » que l'opposition accuse le pouvoir de mettre en oeuvre. Bien que les crimes durant la crise postélectorale aient été commis par les camps de Laurent Gbagbo et de Alassane Ouattara, seuls ceux du premier font pour l'instant l'objet de procédures

Côte d'Ivoire : Alassane Ouattara se zanzanise !

Koaci.com 28/11/2012

Pour la 2ème journée de sa visite d'Etat dans le District du Zanzan (nord est) Alassane Ouattara s'est rendu, ce mercredi 28 novembre2012, à Doropo, Téhini, Nassian et Sandégué.
Dans ces quatre (4) départements, le Chef de l'Etat a adressé un message de paix, de pardon, de réconciliation et surtout d'espoir. Il a également invité toutes les filles et tous les fils du pays au rassemblement et à l'union, sans aucune distinction ethnique, religieuse ou régionale. Plus spécifiquement, à Doropo, le Président de la République a indiqué que la distribution d'eau potable a connu une nette amélioration avec la construction d'un château d'eau. Il a ajouté que dans un délai raisonnable, l'électricité sera disponible 24h/24 et les pompes villageoises réparées. Il a également annoncé le bouclage du financement des travaux de bitumage de la route Bouna- Doropo – frontière du Burkina Faso, à hauteur de 38 milliards de F CFA et dont les travaux commenceront dès l'année prochaine. A Téhini, le Chef de l'Etat a annoncé le lancement prochain d'un projet de mise en place d'une structure de micro-finance en faveur des femmes par la Première Dame, Mme Dominique Ouattara, pour les aider à financer des activités génératrices de revenus. Pour ce qui est des jeunes, il a indiqué que les grands projets de réhabilitation et de construction permettront de créer de nombreux emplois pour la jeunesse, fer de lance de notre développement. A Nassian, le Président de la République a assuré que les problèmes d'électricité connaîtront bientôt une fin avec l'interconnexion du réseau électrique entre la Côte d'Ivoire et le Ghana. Quatrième et dernière étape de cette journée, le département de Sandégué où le Chef de l'Etat a annoncé la matérialisation de sa promesse de campagne avec le lancement en Mars 2013 des travaux de construction d'un pont sur le fleuve Comoé qui va nécessiter un investissement de 5 milliards de F CFA.

Côte d'Ivoire : L'offensive diplomatique du FPI en France

Koaci.com 28/11/2012
La généreuse France est étrangement devenue la terre d'asile de ses plus virulents détracteurs. En effet, des responsables de la direction intérimaire du parti de Laurent Gbagbo sont présentement en France où ils rencontrent des personnalités du pouvoir français. Après avoir été reçus en audience au Quai d'Orsay par le Directeur Afrique et Moyen-Orient du Ministère français des Affaires Etrangères, Laurent Bigaut, la délégatuion conduite par Miaka Ouretto annonce d'autres rencontres durant son séjour en France. En attendant d'être reçus par le parti communiste (PC) et le Sénat français conformément au programme de la mission diplomatique du Front populaire ivoirien (FPI), dont KOACI.COM a reçu copie, Miaka Ouretto, le Pr Dédi Sery, N'Guessan Lavry, Sery Gouagnon et Tchéidé Jean-Gervais ont eu ce lundi un entretien de plus d'une heure d'horloge avec Laurent Bigaut qui s'est déroulée selon le service communication du parti dans une atmosphère de parfaite cordialité. "Cette rencontre a porté sur le dialogue et la réconciliation en Côte d'Ivoire," précise-t-on dans la suite du programme diplomatique de la délégation du FPI contenue dans une dépêche produite par le service de communication du FPI. Bien que boycottant le cadre permanent de concertation (CPC) initié par les autorités ivoiriennes où les partis d'opposition et le pouvoir se retrouvent pour discuter, la délégation dans son opération de charme en France parle néanmoins de réconciliation avec les pouvoirs publics français."Au nom du FPI, le président Miaka Ouretto a longuement exposé sur la situation sociopolitique ivoirienne de l'heure et assuré la France officielle de la sincère volonté de son Parti à œuvrer pour la réconciliation par le dialogue en Côte d'Ivoire," lit-on dans cette dépêche. Cette offensive diplomatique de la délégation de l'ex parti au pouvoir désormais dans l'opposition aurait été appréciée par le Directeur Afrique et Moyen-Orient. "De son côté, tout en se félicitant de la démarche de la Direction du FPI, le Directeur Afrique et Moyen-Orient a déclaré que les autorités françaises sont disposées à accompagner fermement le processus de réconciliation," précise-t-on dans cette dépêche.