REVUE DE PRESSE NATIONALE DU JEUDI 29 NOVEMBRE 2012

29 nov 2012

REVUE DE PRESSE NATIONALE DU JEUDI 29 NOVEMBRE 2012

L'Onuci au secours des Frci, gendarmes et policiers

Soir Info – L'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (Onuci) contribue ainsi qu'elle le peut à la réussite de la visite du Chef de l'État dans le Zanzan. Elle a mis à la disposition des Frci, gendarmes et policiers, des camions pour les transporter.

Les hommes en tenues et les droits de l'homme

Nord-Sud Quotidien – La division des droits de l'homme (Ddh) de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (Onuci) a initié hier une séance de formation à l'endroit des policiers, gendarmes et éléments des Forces républicaines de Côte d'Ivoire (Frci) de la Région d'Aboisso. Ces modules de formations qui ont porté sur « les mécanismes nationaux et internationaux de lutte contre la torture, principe de responsabilité du supérieur hiérarchique, enquêtes policières, maintien de l'ordre, État de droits et justice militaire », avaient pour objectif essentiel de renforcer les capacités des forces de l'ordre en matière de droit de l'homme.

Paul Koffi Koffi, ministre chargé de la Défense : « Il n'y a pas de tortures dans nos camps »

Fraternité Matin, Nord-Sud Quotidien – Au terme de la tournée dans les camps militaires, le ministre auprès du Président de la République chargé de la Défense, Paul Koffi Koffi, a échangé avec la presse. Extraits.
PROPOS LIMINAIRES
« J'aimerais remercier nos amis les attachés de défense qui ont pu se déplacer ce matin pour nous accompagner dans cette visite des sites militaires souvent indexés par nos amis, certaines Ong internationales des droits de l'Homme. Ensuite remercier les Ong nationales ou internationales qui ont pu se déplacer et les journalistes. Si vous vous rappelez, il y a quelques semaines, nous nous étions retrouvés dans cette même salle après une visite similaire. Mais visite uniquement effectuée par nous-même et le ministre des Droits de l'Homme devenu aujourd'hui ministre des Droits de l'Homme mais aussi garde des sceaux ministre de la Justice. La raison était bien simple. C'est que la critique formulée était que ces sites avaient des lieux de détention et que ces lieux de détention pratiquaient des tortures. Naturellement l'Etat de Côte d'Ivoire avait le droit de protester mais surtout de montrer la réalité. Et cette réalité après que nous-même avec le ministre des Droits de l'Homme l'ayons constatée, le Président de la République nous a demandés de continuer et d'aller sur les sites avec les journalistes qui en avaient exprimé le besoin. Je tiens à préciser que ce n'est pas la dernière fois. Nous pourrons le faire de façon périodique quand ce sera vraiment nécessaire. Nous sommes heureux d'avoir accompli cette visite. Nous n'avons rien à cacher. Je tiens à dire que jusqu'à ce jour nous n'avons pas reçu le rapport officiel d'Amnesty international. Mais cela n'est pas un problème puisque notre rôle est de montrer ce qu'il y a et d'apporter les corrections nécessaires. On nous a également fait mention du rapport de Human Right Watch et aussi le dernier rapport d'International crisis group. Je pense que ces rap- ports se complètent. Néanmoins nous tenons à rassurer les uns et les autres que nous sommes ouverts au dialogue. Notre rôle aussi est de faire en sorte que les personnes détenues dans ces sites aient le meilleur traitement possible. »

Niez-vous les informations rapportées par les Ong de défense des droits de l'Homme ? Ces faits datent d'aout-septembre. Avez-vous mené une enquête puisqu'aujourd'hui on ne pouvait pas tomber sur des gens qui ont été torturés il y a deux mois?
Je nie ces faits sur deux plans. La première raison c'est que des amalgames sont faits entre la situation d'aujourd'hui et celle du passé. Il y a eu un moment donné des attaques contre nos positions. Ces attaques ont donné lieu à des arrestations. Des personnes mêlées aux activités subversives ont fait l'objet de détentions passagères dans certains sites. Mais après cela ces personnes ont été transférées dans des sites appropriés. Lorsqu'on dit qu'on fait des arrestations arbitraires, je nie ce vocabulaire d'arbitraire. En sus sur les cas de torture, tout ce que nous avons constaté c'était certains cas de mauvais traitements qui avaient eu lieu au moment de leur arrestation. Vous conviendrez avec moi que dans les situations de crise et de combat les arrestations ne se font pas comme si on allait acheter du pain à une boulangerie. Ce sont des hommes en arme. Donc pour l'arrestation nos hommes sont amenés à utiliser les mêmes moyens qu'ils ont. Néanmoins nous ne rejetons pas en bloc le fait que des éléments aient pu commettre des exactions ou des bavures. Quand cela est su nous ouvrons des enquêtes. Et c'est ce que le commissaire du gouvernement a fait. Je pense que le moment opportun il pourra vous en dire plus. Aujourd'hui nous avons à peu près une quarantaine d'éléments qui ont été arrêtés et qui sont sous le coup de jugement sous le couvert du commissaire du gouvernement. Ne croyez pas que les gendarmes, les policiers ou les militaires sont exonérés de sanction.

On a visité les camps aujourd'hui ils sont propres. Au fait on a visité unique- ment les cellules officielles. Est-ce qu'il n'y a pas d'autres lieux de détention plus discrets ?
Faites-nous confiance. Je crois que c'est très rare, je ne vois pas beaucoup de pays au monde qui ont fait ce que nous avons fait. Maintenant si vous voulez qu'on vous ouvre toutes les portes d'une garnison militaire pour être sûr... Il y a déjà eu la question de savoir s'il n'y avait pas de sous-sol. Faites nous confiance. On vous a montré la réalité. Je ne crois pas qu'il y ait d'autres endroits tenus secrets dans ces sites. Je vous en donne l'assurance puisque nous avons effectué nous-même ces visites. Je vous l'ai dit. Nous le faisons régulièrement. Renseignez-vous j'étais il y a deux semaines à l'Egs à minuit en visite surprise. Nous n'avons pas l'intention de cacher quoi que ce soit.

Quel commentaire faites-vous de certaines images diffusées et présentées comme des scènes de torture dans les camps militaires ?
Ces images peuvent être truquées. On n'en connait pas la provenance. Mais si vous- même comparez ces images à ce que vous avez vu aujourd'hui, je ne crois pas que dans ces endroits on peut pratiquer ces choses rapportées par les images que vous avez vues. Comme je ne les ai pas sous les yeux je ne peux pas en dire plus. Mais je puis assurer que dans ces lieux on ne pratique pas de torture. Je ne sais pas où ils ont pris leurs photos.

J'ai rencontré des militaires ex-Fds qui affirment avoir été arrêtés et torturés dans des camps d'Abidjan. Que répondez-vous ?
Ce débat est dépassé. Je ne crois pas que dans cette salle vous pourriez reconnaitre qui est ex-Fds ou ex-FaFn. Il faut qu'on dé- passe cela. Aidez-nous à passer le cap. Ça maintient les gens dans une division artificielle. Nous ne connaissons pas dans l'ar- mée ivoirienne des ex ceci ou cela. Tous sont dans l'armée. Ils ont le même commandement. Nous ne reconnaissons donc pas ce genre de plainte. Ce que nous pouvons dire c'est que si des militaires ont été pris sur des faits ils seront sanctionnés conformément à la loi qui qu'ils soient. Si ceux dont vous parlez se présentent à visage découvert, pas derrière un rideau j'insiste, alors s'il y a des cas avérés, nous prendrons des sanctions.

Dialogue politique, réconciliation : Macky Sall, médiateur de Ouattara auprès du FPI.

L'Inter – Dire que le dialogue politique entre le pouvoir et l'opposition, principalement le Front populaire ivoirien (FPI) est au poids mort, est un secret de Polichinelle. Aussi pour relancer les pourparlers entre le gouvernement et la direction du FPI, qui a boycotté toutes les rencontres initiées ces derniers mois par l'Exécutif ivoirien, Alassane Ouattara compte-t-il s'adosser sur le Président sénégalais, Macky Sall, pour renouer le fil rompu du dialogue avec son opposition significative. C'est en tout cas ce qu'a appris hier la télévision en ligne Eventnews Tv, et repris par Connectionivoirienne.net. Selon ces medias sur Internet, c'est le Prof. Gnaoulé Oupoh Brunot, 2ème Secrétaire général adjoint par intérim chargé des relations avec les partis politiques et la société civile, qui accompagne le président intérimaire du FPI dans une mission en Europe depuis le 21 novembre 2012, qui a annoncé la nouvelle. Aux militants du parti de la Refondation vivant en Suède, qu'il eu l'occasion de rencontrer le mardi 27 novembre 2012 à Stockholm, Gnaoulé-Oupoh a déclaré devant les Ivoiriens résidant en Scandinavie. «Nous comprenons votre colère quand vous nous voyez discuter avec le régime de Ouattara. Je profite de cette rencontre pour vous informer qu'il se pourrait que nous nous rendions au Sénégal après cette mission européenne. Ne soyez donc pas surpris de nous voir au Sénégal», a expliqué le 2ème Secrétaire adjoint du FPI. Poursuivant son intervention, Gnaoulé-Oupoh a révélé que «Alassane Ouattara aurait dépêché le Président sénégalais Macky Sall, aux fins de servir de médiateur dans la crise de confiance qui a cours entre le FPI de Laurent Gbagbo et le régime d'Abidjan. Cette décision aurait été prise lors du 58e Congrès de l'international Libéral, le 19 octobre dernier à Abidjan». Amani N'Guessan Michel, ancien ministre de la Défense sous Laurent Gbagbo et Secrétaire général adjoint chargé de la Défense et de la Sécurité au FPI, a renchéri en ces termes : «Il nous revient de façon récurrente que le Président Ouattara souhaite rencontrer la délégation du FPI à Paris, pendant son séjour qui commencerait le lieu entre le 03 et le 05 1er décembre prochain». Décembre prochain dans. Selon certaines indiscrétions, cette réunion pourrait avoir l'Hexagone.

Gbagbo raconte sa déportation : "On nous a trompés"

Notre Voie - Bonjour madame la présidente. Je vous remercie de me donner la parole. Je m'appelle Laurent Gbagbo. Je vois Laurent Koudou Gbagbo. Koudou, c'est aussi mon nom. Mais, officiellement, sur les papiers, c'est Laurent Gbagbo. Mes conditions de ma détention à la cour à La Haye sont correctes. Ce sont des conditions normales de détention d'un être humain. Mais ce sont mes conditions d'arrestation qui le sont moins. J'ai été arrêté le 11 avril 2011 sous les bombes françaises, moi le président de la République. La résidence du président de la République a été bombardée du 31 mars au 11 avril. Et c'est dans ses décombres, le 11 avril, pendant qu'on bombardait la résidence qui était déjà à terre, et une cinquantaine de chars français ont encerclé la résidence pendant que les hélicoptères bombardaient, c'est dans ces conditions que j'ai été arrêté. J'ai vu mourir mon ministre de l`intérieur, Tagro (Ndlr : ministre de l'intérieur de 2007 à décembre 2010). J'ai vu mon fils aîné qui est encore détenu en Côte d'Ivoire-je ne sais d'ailleurs pas pourquoi on l`a arrêté, peut-être parce qu'il est mon fils. Il a été battu. Mon médecin, le docteur Blé battu. Il est encore à Korhogo. C'est dans ces conditions que ça s'est fait. Je vais m'arrêter là. Les conditions de mon arrestation sont celles-là. C'est l'armée française qui a fait le travail et nous a remis aux forces d'Alassane Ouattara qui n'étaient pas encore des forces régulières. Puisque les forces régulières travaillaient avec moi. On nous a amenés à l'hôtel du Golf qui était le QG de campagne d'Alassane Ouattara le 11 avril et le 13, l`Onuci m'a transféré moi et mon médecin à Korhogo à peu près à 600 km au Nord de la Côte d'Ivoire. J'étais logé dans une maison : lit, moustiquaire, douche, deux repas par jour à ma demande parce qu'on m'avait proposé trois. Donc, le problème n`était pas là mais je ne voyais pas le soleil et je ne savais ce qui se passait dans le ciel que quand il pleuvait sur le toit. Je ne voyais pas le soleil. J'ai vu le soleil les quelques rares fois où mes avocats sont venus.Me Altit a été empêché de me rencontrer. Ça a été tout le temps comme ça, une bataille entre des geôliers et les avocats. Ce n'est pas une séance pour apitoyer les gens. J'essaie de décrire les faits. L'enfermement sans pouvoir marcher, sans pouvoir voir le ciel sans pouvoir sortir a fait que j ai eu de nouvelles pathologies en plus de celles que j'avais déjà. Je ne suis plus un jeune de 20 ans et de 30 ans. J'ai mal à l'épaule mal aux poignets. Quand je suis arrivé, heureusement, on m'a fait des radios et on me donne des médicaments.
Sur mon transfert à la Haye, Madame je suis très surpris par certains comportements. Si on me dit Gbagbo, tu vas aller à la Haye, je vais, je monte dans l'avion et je vais à La Haye. Là encore, on nous a trompés. On m'a appelé pour me dire que je vais rencontrer un magistrat à Korhogo et on a attiré mes avocats là-bas. Et pendant qu`on discutait, le juge des applications des peines est arrivé avec un papier que je n'ai d'ailleurs pas lu. Voilà le mandat d`arrêt. Donc immédiatement, il faut qu'on fasse une séance, alors que mes avocats n'étaient pas préparés à ça, que moi-même je n'étais pas préparé à ça, ils ont improvisé là une séance de jugement pour que la cour donne son autorisation à mon enfermement. Madame je ne regrette pas d'être là, je suis là et on va aller jusqu'au bout. Mais on peut faire les choses de façon plus normale, on n'a pas besoin de se cacher. J'ai dirigé ce pays pendant 10 ans et je n`ai pas fait ça. Et quand cette séance volée s'est achevée, mon geôlier m'a pris dans la voiture pour me ramener à mon lieu de détention. Et puis je vois qu'on dépasse mon lieu de détention et je lui dis « mais on a dépassé l'endroit ». Il me dit qu`on va à l'aéroport et que l'aéroport n'étant pas éclairé à partir de 18 h 30, il faut que l'avion s'envole. J'ai dit, je vais où en avion ? Il n'a même pas eu le courage de me dire. Il me dit : « vous allez à Abidjan ». Alors j'ai ri parce que j'avais compris. Et c'est comme ça que je suis venu sans rien, sauf mon pantalon et ma chemise. Je signale cela pour que vous puissiez prendre des précautions pour que prochainement, dans d`autres pays, dans d'autres cas, cela ne se répète pas. Ça ne sert à rien. Ça fait croire qu'il y a des gens qui sont de mauvaise volonté, qu'ils n'ont pas envie de comparaître. Si on m'accuse, c'est qu'on a réellement des éléments de preuve pour m'accuser. Donc, je comparais, je vais voir ces éléments de preuve, je vais les confronter à ma vérité à moi et vous jugerez. Mais, ce n est pas bon qu'on joue à des petits tours de passe-passe. Madame, voilà ce que j'ai voulu dire sur mes conditions d'arrestation, de détention et de transfert. Ici, je n'ai pas de problème. Voilà Madame. »

Justice internationale : Un mouvement pro-Gbagbo pour le transfèrement de Simone à La Haye

L'Inter- Le mouvement « Cri de la liberté » a demandé le transfèrement de l'ex-première dame, Simone Gbagbo, à la Cour pénale internationale (CPI), dans une déclaration dont copie nous est parvenue hier mercredi 28 novembre. Le président de ce mouvement, Mamadou Bamba, a signé ce document qui est la résultante d'une assemblée générale extraordinaire, tenue le lundi 26 novembre 2012 à Cocody. « Le Cri de la liberté » demande instamment à Alassane Ouattara de permettre le transfèrement de la Première dame, Simone Gbagbo, afin qu'elle soit traitée dans les mêmes conditions que son époux, le président Laurent Gbagbo. « Rappelons-nous de ce que le président Gbagbo a dit lorsqu'il est arrivé à La Haye et quand il a été interrogé sur les conditions de détention à Korhogo. Il a clairement confirmé qu'il a été maltraité, torturé, enfermé et qu'il ne connaissait la couleur du temps que lorsqu'il pleuvait, parce qu'enfermé dans une pièce, coupé du monde pendant des mois », a écrit Mamadou Bamba. Selon lui, des informations inquiétantes sur l'état de santé, les conditions de détention et la sécurité de Simone Gbagbo, l'amènent à exiger son transfèrement à La Haye. Il a soutenu que pour que l'épouse de Laurent Gbagbo ait un procès équitable, comme l'avait estimé Alassane Ouattara concernant la situation de l'ancien président, il fallait qu'elle soit remise à la CPI. « Pour son épouse, Simone Gbagbo, nous sommes légitimement inquiets. Au-delà des discours de bonnes intentions, il existe manifestement une volonté de nuire aux pro-Gbagbo. C'est pourquoi, nous « Cri de la liberté », demandons instamment à Alassane Ouattara d'autoriser immédiatement le transfèrement de Simone Gbagbo à La Haye, afin qu'elle bénéficie de conditions de détention normale et que la justice soit dite », réclame M. Bamba. Non sans inviter les organisations internationales de défense des droits de l'homme à faire pression sur la CPI et la communauté internationale pour que des partisans d'Alassane Ouattara, impliqués dans des crimes et autres actes de torture, soient également remis à la CPI. A le lire, la Côte d'Ivoire et tous les démocrates du monde entier ont le droit de connaître la vérité sur la crise ivoirienne. « Nous demandons aussi que les organismes de défense de droits de l'Homme fassent pression pour que tous les mandats émis également par la CPI contre les partisans d'Alassane Ouattara, et qui sont sous scellés, soient rendus publics et exécutés », a-t-il insisté.

Visite du chef de l'Etat dans le Zanzan : Après l'ouest, Ouattara inonde le Zanzan de promesses - Le chef de l'Etat a entamé hier sa visite dans le district du Zanzan par l'étape de Bouna

Notre Voie - Bouna, chef lieu de la région du Bounkani, a accueilli le premier meeting de la visite d'Etat entamée hier par le chef de l'Etat dans le district du Zanzan. Comme à son habitude, Alassane Ouattara a servi des tonnes de promesses aux populations conduites par sa Majesté Diarra Kôrôni, le Bouna Massa ( roi de Bouna). Les engagements du chef de l'Etat pour ses hôtes du jour portent notamment sur le bitumage en 2013 de l'axe routier Bouna-Doropo pour un coup de 40 milliards, la construction d'un pont sur le Volta noir, un investissement de 5,500 milliards de Francs Cfa dans le cadre du programme présidentiel d'urgence (PPu) destinés à la réalisation d'infrastructures sociales de base, l'électrification des villages et la connexion avec le Ghana. Dans la foulée des promesses, Alassane Ouattara a naturellement réitéré sa légendaire volonté de créer un million d'emplois pour les jeunes et le financement de micro crédits pour les femmes à hauteur d'un milliard de Francs. Le chef de l'Etat a rassuré les populations qu'il tiendra ses promesses. « Ouattara, fils de la lignée des Ouattara et des chefs, tient toujours ses promesses » lancera-t-il pour tenter de dissiper les doutes. Les préoccupations des populations ont été exprimées par le député Kangouté Mamadou qui a déploré les conséquences néfastes de la guerre sur la région qu'il a présenté comme la plus pauvre Du pays. Selon lui, la décennie de crise a occasionné la dégradation des infrastructures socio économiques, l'impraticabilité des routes et la paupérisation des populations. Au nom des siens, le parlementaire a demandé, entres autres, la réhabilitation de ces infrastructures, le bitumage de l'axe Bouna-Doropo, l'adduction en eau potable et l'électrification des villages. Il a rappelé à juste titre que le programme de gouvernement du chef de l'Etat avait prévu 163 milliards de Francs pour la région du Bounkani. Il faut indiquer que le chef de l'Etat est arrivé hier en fin de matinée à Boundoukou, chef lieu du district du Zanzan en compagnie de son épouse. Un incident a émaillé sa descente d'avion à l'aérodrome de Bondoukou. L'Hélice gauche de l'avion présidentielle a violemment perforé le tapis rouge dressé au bas de l'échelle de Coupet provocant une grosse détonation qui a semé la frayeur au sein du comité d'accueil.

Travaux Parlementaires : Les députés se dotent d'un nouveau programme de travail

Le Démocrate - Après la formation du nouveau gouvernement, les députés ont procédé au réaménagement du programme des travaux parlementaires de la deuxième session ordinaire de l'année 2012. C'était hier mercredi 28 novembre. L'ordre du jour de cette séance du mercredi 28 novembre présidée par la première vice- présidente, Sarra Sako Fatiga portait sur un seul point. Il s'agissait de l'examen et adoption de l'ordre du jour réaménagé des travaux de la 2ème session ordinaire de l'année 2012. Sur 249 députés, 175 ont répondu présent après l'appel nominal. Le secrétaire général de l'Assemblée Nationale, Koby Aka Basile a aussitôt présenté le nouveau programme des députés après la lecture du procès verbal de la séance du mercredi 21 novembre dernier. Après quelques observations faites par certains députés, la première vice- président a fait savoir qu'il était nécessaire de réaménager le programme à la suite du remaniement qui a vu plusieurs ministres changer de portefeuille. A cette occasion, les députés ont perdu dix jours sur le calendrier établi auparavant. Elle a alors précisé qu'il reste soixante dix (70) jours pour adopter le budget. « Nous avons été saisis le 3 octobre par le gouvernement et les 70 jours prévus expirent le 13 décembre. Donc, le délai d'examen du budget est réduit », a-t-elle dit. Les députés ont donc à l'unanimité approuvé l'ordre du jour relatif au nouveau programme des travaux parlementaires qui part du vendredi 30 novembre au vendredi 19 décembre 2012. Ainsi, le cadre des travaux est tracé pour les 18 jours à venir.

Promotion du genre : La Banque mondiale accompagne les femmes

Le Mandat - L'atelier de lancement des Consultations de la Banque Mondiale sur le Genre en Côte d'Ivoire, s'est tenu le mercredi 28 novembre 2012 à Abidjan. Une occasion pour l'Institution financière internationale et les structures locales en charge des questions du Genre, de poursuivre les réflexions sur les enjeux majeurs de la parité en Côte d'Ivoire, en vue de leur prise en compte dans les programmes. A partir de cet atelier, a indiqué la première Vice-présidente de l'Assemblée Nationale, Mme Fadika Sarra Sako, la prise en compte de la cause de la femme, pour être effectif, doit s'ancrer sur des actions concrètes et pérennes de manière à impulser la place et le rôle de la femme dans notre société. Car, selon la députée de Touba, le défi qui s'impose à la femme, aujourd'hui, en tant que pouvoir économique indéniable dans la société, c'est de passer d'une économie informelle à une économie formelle. D'où l'intérêt du présent atelier. Qui, selon Madani Tall, Directeur des Opérations de la Banque Mondiale, devrait consister à « élaborer un calendrier réaliste des consultations qui démarrent bientôt à l'intérieur du pays et aux termes desquelles, l'Institution aura à finaliser son plan d'action qui prendra en compte les principales préoccupations de la Femme ivoirienne ». Pour sa part, Mme Emilienne Anikpo, représentant la Grande Chancelière, Henriette Dagri Diabaté, marraine de la cérémonie, a encouragé les différents acteurs à poursuivre la lutte pour l'élimination des obstacles qui empêchent les femmes de participer pleinement à la construction et au développement. Elle a toutefois relevé les actions déjà menées par le Gouvernement dans le cadre de la réduction des inégalités hommes /femmes. « Le chemin qui reste à parcourir sur la voie de la réduction des inégalités afin d'atteindre le développement équitable est encore long. Nous avons besoin d'une Côte d'Ivoire en paix et réconciliée pour réussir, et cela est à notre portée », a-t-elle conclu.

Sécurité alimentaire / La Côte d'Ivoire fait un pas de géant : Bientôt la ''Loi agricole Sangafowa Coulibaly'' sur la table des députés

L'Intelligent d'Abidjan - Le gouvernement ivoirien entend prendre à bras le corps la question de la sécurité alimentaire et de la nutrition, et empêcher une crise alimentaire comme ce fût le cas en 2010. Pour ce faire, l'élaboration d'une Loi d'orientation agricole (LOACI) est en projet. L'annonce a été faite par le ministre de l'Agriculture, Mamadou Sangafowa Coulibaly, le lundi 26 novembre 2012. La Loi d'orientation agricole (LOACI) répond à une des attentes des acteurs qui ont adhéré au Programme national d'investissement agricole (PNIA). «Cette loi révèle une importance capitale pour établir un cadre clair de financement de l'agriculture, d'incitation à l'investissement agricole en Côte d'Ivoire, de valorisation du métier d'agriculteur et de modernisation de l'agriculture», a souligné Mamadou Sangafowa Coulibaly. Entre autres avantages de la Loi d'orientation agricole, c'est le fait qu'elle permettra d'harmoniser, d'enrichir et/ ou de corriger les insuffisances des lois spécifiques existantes dans le secteur agricole. Aussi la LOACI permettra-t-elle de baliser le secteur agricole par l'adoption de nouvelles innovations, de devancer d'éventuels problèmes qui y sont liés et de renforcer l'organisation économique du secteur agricole. En attendant la poursuite des travaux à travers la mise en œuvre du cadre institutionnel, des avancées déjà réalisées sont notables. C'est la raison pour laquelle, au nom du Gouvernement, il n'a pas manqué de traduire sa reconnaissances à tous les acteurs qui ont accepté d'accompagner l'Etat de Côte d'Ivoire, en participant à la table des bailleurs de fonds, en vue de la mobilisation de ressources pour la mise en œuvre du PNIA et de l'Initiative du G8 sur la sécurité alimentaire, qui s'est tenue les 12 et 13 septembre 2012, à l'Hôtel Ivoire d'Abidjan. Les intentions de décaissement de fonds se sont élevées à ce jour, à 2040 milliards de FCFA. Pour la mise en œuvre du Programme détaillé de développement de l'agriculture africaine (PDDAA), l'Etat de Côte d'Ivoire, à l'instar d'autres pays, a décidé de mettre au point son Programme national d'investissement agricole (PNIA) dont l'opérationnalité s'est matérialisée à travers le Plan national d'investissement détaillé (PID), d'un montant évalué à 2002,818 milliards de FCFA. L'effort ivoirien étant devenu un modèle dans le monde, la Côte d'Ivoire a été déclarée éligible à l'initiative G8 pour la sécurité alimentaire et la nutrition.