REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU JEUDI 20 DECEMBRE 2012

20 déc 2012

REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU JEUDI 20 DECEMBRE 2012







Ghana : l`heure de vérité pour Justin Koné Katinan
?




 




Jeune Afrique online
20/12/2012 -
La justice ghanéenne doit se
prononcer, jeudi 20 décembre, sur la demande d'extradition du porte-parole de
Laurent Gbagbo, Justin Koné Katinan, formulée par la Côte d'Ivoire. À moins d'un
nouveau report... Après quatre mois de procédure judiciaire, l'affaire Justin
Kone Katinan toucherait-elle à sa fin ? La justice du Ghana doit se prononcer,
jeudi 20 décembre, sur la demande d'extradition du porte-parole de Laurent
Gbagbo, requête formulée par la Côte d'Ivoire. L'audience avait été plusieurs
fois reportée. Selon un de ses proches, à Accra,  « Gbago Boy » est « serein »
et espère « retrouver rapidement la plénitude de ses moyens ». Il a préparé son
audience avec son avocat ghanéen, Me Patrick Sogbodjor et Me Lucie
Bourthoumieux. Sûr que « la partie ivoirienne n'a pas pu apporter les preuves »,
les pro-Gbagbo exilés à Accra se veulent « confiant ». « On ne croît pas une
seconde à une extradition. Tout ce qu'on lui reproche n'est qu'une manipulation.
Nous croyons en la justice ghanéenne », assure Damana Pickass, président de la
Coalition des patriotes ivoiriens en exil (Copie), à Accra. Le 7 novembre, le
Tribunal du district d'Osu (un quartier d'Accra) avait repoussé l'affaire au 20
décembre. Le juge Aboagye Tandoh avait expliqué avoir besoin de plus de temps
pour étudier le dossier.




 




"Manque de preuve"




« Ce n'est pas une
tâche facile, il faut prendre son temps. Nous espérons que d'ici au 20 décembre,
quand nous nous reverrons ici, tous les documents auront été déposés », avait
déclaré le magistrat ghanéen. La défense de Katinan avait alors estimé que « ces
délais continuels dans l'examen de la procédure d'extradition » constituaient
une atteinte aux droits de son client. Pour Me Patrick Sogbodjor, les reports de
l'audience sont la conséquence du « manque de preuve » du ministère public
ivoirien. Arrêté à Accra le 24 août 2012 alors qu'il revenait d'un voyage en
Afrique du Sud, Justin Koné Katinan a passé plusieurs semaines en détention,
avant d'être provisoirement remis en liberté sous caution, le 25 septembre 2012,
puis de nouveau arrêté à la suite d'un nouveau mandat ivoirien l'accusant de
meurtre. Au grand dam des autorités ivoiriennes, il avait été une nouvelle fois
libéré sous caution le 24 octobre, la justice ghanéenne estimant ne pas être
habilitée à statuer sur les accusations de meurtre. « Donnez-moi la loi selon
laquelle la république du Ghana peut engager une action contre quelqu'un qui a
commis un crime en dehors du Ghana », avait demandé le juge Ali Baba Bature. En
exil depuis 18 mois, l'ancien ministre du Budget de l'ex-chef de l'État ivoirien
est également poursuivi par le gouvernement de son pays pour « crimes
économiques ». Il fait l'objet d'un mandat d'arrêt international mais bénéficie
au Ghana d'un statut de réfugié politique. Devant l'insistance d'Abidjan, les
autorités ghanéennes se sont toujours réfugiées derrière l'indépendance de leur
justice. Reste que la décision du tribunal d'Osu aura, sans aucun doute, des
répercussions sur les relations entre les deux voisins.




 




Côte d`Ivoire : Le
gouvernement proposera une nouvelle grille salariale en 2013




APA 19/12/2012
- Le gouvernement ivoirien a annoncé mercredi, qu'il proposera ''une nouvelle
grille salariale en 2013'' alors que certains fonctionnaires, notamment les
enseignants menacent d'observer une grève pour revendiquer un meilleur
traitement salarial. Selon le porte-parole du gouvernement, Bruno Nabagné Koné,
la décision a été prise lors du conseil des ministres tenu ce mercredi à
Yamoussoukro, sous la présidence du Chef de l'Etat Alassane Ouattara. M. Koné,
par ailleurs ministre des postes et des technologies de l'information et de la
communication (TIC), a en outre annoncé lors de sa traditionnelle conférence de
presse qu'un décret relatif au contrat de partenariat avec les entreprises
privées a été signé. Il permettra, a-t-il expliqué de ''mettre en place une
plate forme de collaboration à laquelle le gouvernement aura de plus en plus
recours''. Le gouvernement a également examiné le retour de la Banque africaine
de développement (BAD) à son siège statutaire d'Abidjan. Le siège de la BAD
avait été délocalisé temporairement à Tunis en 2003 en raison de l'insécurité et
de l'instabilité politico-militaire en Côte d'Ivoire. A ce propos, le porte
parole du gouvernement a rappelé qu'un accord a été signé le 27 novembre 2011
pour fixer les conditions de ce retour.




 




 




Côte d'Ivoire :
Mamadou Koulibaly accuse, le couple présidentiel de distribuer 5 milliards de
FCFA en un an et demi !




Koaci.com 19/12/2012
- Le président de Liberté démocratie pour la république (LIDER), Mamadou
Koulibaly a dénoncé ce mercredi à l'occasion d'une rencontre avec la presse, la
gestion du pouvoir du président ivoirien et de son épouse. Le professeur Mamadou
Koulibaly a révélé qu'en moins d'un an et demi le couple présidentiel a
distribué 5 milliards de FCFA aux ivoiriens. « Distribuer de l'argent n'est pas
une politique, mais c'est de la corruption, » a expliqué le président de LIDER,
précisant au passage que c'est l'argent du contribuable qui est distribué par
Ouattara et son épouse. Le gouvernement ivoirien annonce une croissance de 8% à
la fin de l'année 2012. En économiste averti, Koulibaly estime que c'est de
l'utopie. «Où se trouve cette croissance. Ouattara aime bien que nous restons
dans le flou. Il ne pourra pas montrer aux ivoiriens comment atteindre le taux
de croissance de 8%. Normalement lorsqu'il y a croissance, il y a création
d'emplois. S'il y a un taux de croissance de 8% elle a été appauvrissante, »
a-t-il ajouté. Mamadou Koulibaly a abordé d'autres sujets d'actualité notamment
l'organisation des élections couplées à venir. Le président de LIDER est revenu
sur l'illégitimité et l'illégalité de la CEI. « En plus de l'illégitimité de la
CEI et de son illégalité, le président ivoirien a dans cette foulée violé le
protocole additionnel N° 2 de la CEDEAO sur la démocratie dont il est le
président. Ce protocole dit qu'à six mois des élections aucuns des pays membres
de la CEDEAO n'a le droit de modifier les lois électorales sans un consensus
large avec les forces politique nationales, » a-t-il martelé.  Pour le patron de
Lider, le président ivoirien doit sursoir à ces élections en procédant à la mise
à jour de la liste électorale afin d'inclure les 10 millions d'électeurs qui ont
été oubliés. Le volet sécuritaire en Côte d'Ivoire a été également abordé par le
professeur Mamadou.  Il a déploré le fait que ses parents d'Azaguié sont
constamment pris à partie par les FRCI, sous prétexte qu'ils cultivent du
cannabis dans sa plantation où il a créé un camp d'entrainement militaires.
Selon lui, si dans les jours à venir des armes sont découvertes dans sa
plantation, il avisera. « Ce que je demande à Ouattra c'est de faire tomber sa
foudre sur moi Mamadou Koulibaly et non les populations qui vont au champ qui
travaillent à la machette qui ne vivent pas de mes revenus. Ils travaillent dur
pour gagner leur vie ce sont des pères de familles, » a-t-il martelé,
mentionnant qu'il n'a pas peur de mourir quelque soit le régime qui sera en
place.




 




Mali: projet de
résolution française soumis jeudi au vote à l'ONU




Mali Actualités -

La France devrait soumettre jeudi au vote de ses
partenaires du Conseil de sécurité un projet de résolution autorisant le
déploiement d'une force internationale au Mali par étapes et sans calendrier
précis, ont indiqué des diplomates. Le projet dans sa forme définitive devrait
être transmis aux 14 autres membres du Conseil mercredi soir et Paris espère son
adoption jeudi dans l'après-midi. Le texte comporte un volet politique appelant
Bamako à rétablir l'ordre constitutionnel et à engager des négociations avec
certains des groupes armés, notamment les Touareg, présents dans le nord du
pays. Le volet militaire comportera « deux étapes », a précisé un diplomate. Il
s'agira d'abord de reconstruire l'armée malienne et d'entraîner les troupes
africaines qui feront partie de la force afin de les rendre prêtes à reconquérir
le nord. Mais il faudra que le Conseil de sécurité s'estime « satisfait » de
l'état de préparation de cette force, à partir de certains critères
(entraînement, structure de commandement, équipement) avant qu'elle puisse se
déployer au nord pour chasser les groupes islamistes qui ont pris le contrôle de
la région. Des responsables de l'ONU et des diplomates estiment que la
reconquête de cette partie du pays ne pourra en tout état de cause pas commencer
avant l'automne 2013. Le secrétaire général de l'ONU Ban ki-moon sera invité à
faire rapport régulièrement au Conseil sur l'état d'avancement des négociations
politiques et des préparatifs militaires. La question du financement reste à
régler: une bonne partie de l'entraînement sera pris en charge par l'Union
européenne et aux termes de la résolution, M. Ban devra proposer au Conseil des
options financières pour un soutien logistique de l'ONU. Un diplomate a estimé à
environ 200 millions de dollars par an le coût de l'opération militaire. L'Union
africaine et la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao)
souhaitent le déploiement rapide d'une force africaine de 3.300 hommes pour
chasser les islamistes armés occupant le nord du Mali depuis juin et attendent
avec impatience un feu vert de l'ONU. Les Etats-Unis ont exprimé des doutes sur
la capacité des Africains à mener à bien cette opération, ce qui entraîné de
longues tractations entre Paris et Washington.